lundi 15 octobre 2012

La proportion d'accidents vasculaires-cérébraux chez les moins de 55 ans est en hausse, alors qu'elle baisse chez les plus âgés

L'attaque cérébrale n'est plus l'apanage de la vieillesse: elle concerne de plus en plus de jeunes. C'est le constat alarmant d'une large étude américaine publiée le 10 octobre dans la revue Neurology. En dix ans, la proportion d'accidents vasculaires-cérébraux (AVC) dans la population du Kentucky (est des États-Unis) est ainsi passée de 12,9 à 18,6 % chez les 20-54 ans ; dans le même temps, l'âge moyen des AVC a légèrement rajeuni, passant de 71,2 à 69,2 ans. Parmi les facteurs explicatifs figurent une mauvaise hygiène de vie et la consommation de drogues.

« Une part de cette hausse est sans aucun doute liée à une meilleur détection des AVC grâce à la généralisation de l'IRM, même si cela ne peut être la seule explication », commente le professeur Mathieu Zuber, neurologue à l'hôpital Saint Joseph (Paris). Autre observation de l'équipe américaine, l'incidence croissante n'est pas due aux AVC hémorragiques, plus fréquents dans cette tranche d'âge, mais à la hausse significative des accidents coronariens, habituellement rencontrés chez les plus âgés. C'est pourquoi, sans mettre clairement en évidence les causes de cet accroissement des AVC, les auteurs de l'étude pointent du doigt le boom des facteurs de risque cardio-vasculaires chez les plus jeunes, en premier lieu le diabète et l'obésité.

La consommation de drogues est également évoquée. En effet en 2005, un peu plus de 20 % des patients âgés de 20-54 ans ayant eu un AVC pour la première fois consommaient de la drogue, par rapport à 2,2 % chez les plus de 55 ans.

Femmes jeunes: prudence!

« Cette étude est vraiment inquiétante car elle confirme les données publiées en mars dernier pour la France qui montrent que le taux d'AVC augmente chez les moins de 65 ans alors qu'il diminue chez les plus de 65 ans. Nous étions arrivés aux mêmes conclusions que celles de l'étude américaine en incriminant l'augmentation de l'obésité et du diabète mais aussi en posant la question des drogues illicites », explique au Figaro le professeur France Woimant, neurologue à l'hôpital Lariboisière à Paris. Pour la spécialiste, cette évolution est à surveiller de près. Car si la mortalité par AVC a nettement diminué, l'attaque cérébrale reste la première cause de handicap chez l'adulte. « Or, si ces chiffres se confirment, cela signifie une augmentation du nombre de jeunes dépendants », s'alarme-t-elle. Pour éviter d'en arriver là, une seule solution : maîtriser les facteurs de risques.

Les spécialistes mettent particulièrement en garde les femmes jeunes. « La combinaison migraine, tabac et pilule est explosive pour le cerveau », insiste Mathieu Zuber. Et à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre les AVC, le président de la société française neurovasculaire, le Pr Thierry Moulin rappelle que l'hypertension artérielle demeure le principal facteur de risque maîtrisable. Réduire de deux points sa pression artérielle, c'est diminuer de 40 % son risque d'AVC.






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Le cannabis facilite le décrochage scolaire et le développement de la schizophrénie

Selon Alexandre Baratta, psychiatre et praticien hospitalier :

« Les répercussions de la consommation de cannabis sont nombreuses et polymorphes. Elles sont de type sanitaires avec des répercussions familiales (éclatement de la cellule) et sociales (isolement, absentéisme scolaire ou professionnel). En tant que psychiatre, j’insisterais surtout sur les effets neurotoxiques du cannabis. Les troubles psychiques les plus fréquents sont également les moins graves. S’ils ne rendent pas fous, ils favorisent largement les décrochages scolaires. Apathie, abrasion des capacités d’abstraction, ralentissement du traitement des informations, recrudescence d’angoisse, troubles du sommeil, voir véritable dépression. Autant de troubles de nature à entraver le développement scolaire harmonieux des adolescents. Lorsque la consommation s’emballe, peuvent se surajouter une problématique de dépendance physique. Un mythe bien ancré auprès des jeunes voudrait que ce ne soit pas possible avec le cannabis. Ce phénomène est certes moins fréquent qu’avec l’héroïne, mais il existe bel et bien. Sueurs, irritabilité, tremblements, insomnie massive lorsque l’adolescent interrompt brusquement les joints. Autant de symptômes observés chez de jeunes consommateurs surpris par l’importance des troubles.

Mais le risque représenté par le cannabis est représenté par la schizophrénie. Il est largement reconnu par la communauté médicale que le cannabis est le plus gros pourvoyeur d’entrée en schizophrénie. Véritable coupure à la réalité, cette maladie mentale n’a pas de traitement curatif à ce jour. Si des traitements symptomatiques existent (les anti-psychotiques), leur efficacité sous entend une prise régulière et au long cours, tout comme un diabétique doit réaliser une injection d’insuline quotidiennement. Cette maladie mentale se manifeste par un panel de signes cliniques associant entre autre: comportement bizarre, isolement autistique, intime conviction d’être l’objet de persécutions mystiques, ou encore hallucinations auditives : nous pourrions souhaiter mieux à des adolescents préparant l’épreuve du baccalauréat. Certaines voix s’élèvent et protestent : l’alcool qui est une substance elle aussi neurotoxique est entièrement légalisée. Alors, pourquoi autant de bruit autour du cannabis ? Cette question en rappelle une autre qui pourrait faire sourire : de quoi mieux vaut-il mourir ? De la peste ou de la tuberculose ? Question qui pourrait faire sourire si la situation n’était pas si grave.
 »

Voir aussi

Cannabis : les ravages du laisser-faire

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Financement des écoles privées – Une affaire explosive

Chronique sensée de l'ancien ministre du PQ Joseph Facal dans le Journal de Montréal de ce jour :

Le débat sur le financement public des écoles privées refait périodiquement surface au Québec depuis un demi-siècle. La nouvelle ministre de l’Éducation a choisi de l’aborder sous deux angles liés entre eux. Elle se questionne d’abord sur la sélection que pratiqueraient les écoles privées : les fonds publics ne devraient-ils pas aller vers des services auxquels tous peuvent avoir accès ? Elle avance ensuite que le passage au réseau privé des meilleurs élèves concentre les élèves en difficulté dans un réseau public à bout de souffle.

Faits

Rappelons quelques faits têtus. D’abord, la sélection existe déjà dans le réseau public : écoles internationales, programmes sports-études, etc. Ensuite, la plupart des écoles privées ne sélectionnent pas : seules celles situées dans les régions densément peuplées le font. Il y a sélection là où la demande est supérieure à l’offre. Le réseau privé n’est pas non plus fermé à l’idée de faire plus pour les élèves en difficulté. Toutefois, les parents qui envoient leurs enfants à l’école privée au niveau secondaire le font parce qu’ils cherchent une éducation plus exigeante et mieux encadrée. Si l’école privée baissait de régime pour s’ajuster aux élèves en difficulté ou si ces derniers échouaient massivement parce qu’ils ne peuvent suivre le rythme, tout le monde serait perdant. Il faudrait être particulièrement imaginatif pour accueillir sans diluer. À mon avis, c’est l’intégration massive des élèves en difficulté dans les classes régulières du réseau public qui fut une erreur. L’intention était généreuse : ne pas stigmatiser un élève plus lent en le mettant à part. Déployée à grande échelle, l’expérience a clairement échoué.

Avantageux ?

De vieilles objections attendent aussi qu’on leur réponde. La fin ou une forte réduction du financement étatique du réseau privé ramènerait vers le réseau public des dizaines de milliers d’élèves. Leur éducation, financée présentement à 60 % par les fonds publics, serait dorénavant financée à 100 % par l’État. Sauverait-on de l’argent ? Non. Aurait-on plus de ressources pour les élèves en difficulté ? Rien n’est moins sûr. Où logerait-on cet afflux massif de nouveaux élèves ? Mystère et boule de gomme. Justement parce qu’elle est financée par les fonds publics, l’école privée québécoise est accessible à la classe moyenne. Y envoyer son enfant coûte, par année, la différence entre apporter son lunch au bureau plutôt que de manger au restaurant trois midis par semaine. Tous les parents n’ont pas les mêmes priorités. Voyez le fabuleux paradoxe : faite au nom de l’anti-élitisme, l’abolition du financement public ferait des écoles privées qui survivraient le refuge d’une super élite de l’argent et non d’une élite du mérite scolaire. Quel message dévastateur on enverrait ! La popularité de l’école privée n’est pas la cause des difficultés du réseau public. Elle en est la conséquence. Cette question très émotive a le potentiel pour devenir une véritable bombe nucléaire.





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Soutenir davantage l’école privée et la diversité scolaire plutôt que menacer les parents

Nous avons reçu ce  communiqué de la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ).


Soutenir davantage l’école privée et la diversité scolaire plutôt que menacer les parents

MONTRÉAL, le 15 oct. 2012 – La Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) tient à réagir à la déclaration de la ministre de l’Éducation, Mme Marie Malavoy, sur la fin du financement gouvernemental des écoles privées du Québec qui sélectionnent leurs élèves. La CLÉ s’inscrit en faux contre ces menaces alors que l’école privée remplit une fonction primordiale, de manière efficace et de façon économique.
Pour la CLÉ, le gouvernement est garant de l'accès pour tous à une éducation qui correspond aux choix des parents et des élèves, que ce soit dans les écoles privées ou dans un réseau public qui devrait gagner en autonomie. Il n’est pas productif de menacer de la sorte les parents qui ont à cœur l’éducation de leurs enfants. La CLÉ en appelle à un dialogue constructif et à renforcer la diversité et la concurrence scolaire.
Cette diversité doit exister tant dans l’administration des écoles que dans l’offre de programmes. Un sondage Léger-Marketing tenu du 27 au 29 février 2012 indiquait que 54 % des Québécois désirent que les écoles bénéficient d’une plus grande liberté dans le choix des programmes qu'elles enseignent et dans la façon de les enseigner.
La CLÉ regrette la philosophie égalitariste qui inspire la ministre de l’Éducation dont l'issue pourrait être un ‘nivellement par le bas’. Le Québec a besoin d’écoles d’excellence. Cette excellence peut s’exprimer dans de nombreux domaines scolaires : sportif, artistique, technique ou académique.
Pour le secrétaire de la CLÉ, Patrick Andries, « la meilleure manière d’éviter que l’école privée ne devienne la chasse gardée des plus nantis est d’en faciliter l’accès pour tous. L'État doit faciliter cet accès et ne pas l'entraver. » Or, comme l’indiquaient l’économiste Jean-Luc Migué et le professeur Richard Marceau dans leur ouvrage Le Monopole public de l'Éducation, les règles et restrictions imposées à l'école privée par le gouvernement du Québec sont en grande partie responsables de la sélection pratiquée par l’école privée. 
La Coalition pour la liberté en éducation préconise une plus grande diversité de l'offre scolaire et la remise de l’argent du financement entre les mains des parents (bons scolaires), ou de leur accorder des crédits d'impôts, d’accroître la liberté dans les programmes et de soutenir toutes les écoles (privées comme publiques) qui accueillent des élèves en difficulté ou à risques.

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Pour information :         Richard DÉCARIE, porte-parole
                                    Cel. : 514-701-7254
                                    Coalition-CLE.org






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