vendredi 16 septembre 2011

France révision programme d'histoire : élimination de l'histoire du français et de la francophonie américaine

Clovis, Saint Louis ou François Ier, mais aussi Henri IV, Louis XIV ou Napoléon ne sont plus étudiés dans les collèges [début du secondaire] français ! Rayés des programmes ou relégués en option. Raison invoquée par l'Éducation nationale française : il faut consacrer du temps, entre la sixième et la cinquième, à « l'enseignement des civilisations extra-européennes », de l'empire du Mali à la Chine des Hans. Au lycée (secondaire V et cégep), par contre, c'est l'eurocentrisme qui déplace les récits historiques français et ceux de son influence en Afrique et au Levant.

C'est ce scandale pédagogique et culturel que dénonce l'historien Dimitri Casali dans son salutaire Altermanuel d'histoire de France (Perrin) superbement illustré. Cet l'ouvrage se présente comme un complément idéal aux manuels scolaires recommandés (ou en pratique imposés) par les professeurs de collège.

Disparition des textes fondateurs du français 

Ce ne sont pas seulement des personnages historiques, des périodes et des règnes majeurs qui sont écartés, réduits à la portion congrue ou devenus optionnels. Des textes fondateurs, des traités et des lois décisives sont tout simplement passés à la trappe: le serment de Strasbourg (842), l'un des plus anciens textes en langue romane, le lointain ancêtre du français ; le partage de Verdun (843), qui dessine une nouvelle carte de l'Europe d'où sont issus les États européens ; l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), qui impose l'usage du français dans l'administration à la place du latin, constituant ainsi une étape clé dans l'unification du royaume de France.

On trouver ci-dessous quelques extraits de cet Altermanuel qui se penche sur l'élimination de ces repères quant à l'apparition du français et son imposition progressive, entre autres par François Ier


 Le serment de Strasbourg de 842, un des premiers textes en ancien français,
 omis des programmes


Le 15 septembre — Journée internationale pour la liberté de l’instruction

JIPLIComme un pied de nez à la rentrée scolaire, c’est aujourd’hui la Journée internationale pour la liberté de l’instruction. L’occasion de souligner que l’école n’a pas le monopole de la dictée. Certains parents font en effet le choix d’instruire leurs enfants eux-mêmes et à domicile, loin des tableaux noirs et des devoirs.

Anne a tout juste 16 ans. Elle vient d’avoir son bac [D.EC. québécois] scientifique. Un examen qu’elle a préparé loin des salles de classe, puisqu’elle n’a pas mis un pied à l’école depuis la primaire. Si sa sœur a été déscolarisée en 5e « parce qu’elle était trop précoce et n’avait pas beaucoup d’amis », Anne s’ennuyait déjà en maternelle et s’y sentait un peu perdue. « Quand mes parents m’ont proposé de rester à la maison à l’époque du CP, j’ai dit oui sans hésiter. » Alors que la plupart des enfants de son âge se bousculaient à la récré, Anne étudiait, au calme, ses cours par correspondance. « J’avais ma mère pour moi seule, qui m’expliquait et me re-expliquait s’il le fallait. » L’après-midi était réservé aux sorties au musée, au sport ou aux visites chez ses copains. « Je les voyais partir tôt à l’école et faire leurs devoirs jusqu’à 19 heures. J’étais bien contente de ne pas vivre ça. »

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas l’école qui est obligatoire en France, mais l’instruction. Pour enseigner à la maison, les parents doivent simplement informer le maire et l’Inspection académique. S’il n’existe aucun recensement précis sur le nombre d’enfants concernés, les associations d’instruction en famille en dénombrent 3 000, et y ajoutent les 28 000 élèves qui suivent des cours privés ou publics (CNED) par correspondance.
« Les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants »
(Déclaration universelle des droits de l'homme, 1948, article 26.3)
Pourquoi ces parents ne laissent pas à l’école le soin d’instruire ? « Il y a d’une part ceux qui refusent l’institution, qu’ils considèrent comme un lieu d’embrigadement, de formatage, contraire au développement des capacités de l’enfant », estime Philippe Meirieu, professeur à l’université Lumière Lyon-II. « D’autre part, certains parents pensent que l’école va mal aujourd’hui, avec ses problèmes de violence et d’échec scolaire. Ils ne souhaitent donc pas lui confier leurs enfants. » Faute de confiance en l’école, les parents s’improvisent professeurs.

Source Le Figaro

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A+ pour l’enseignement à la maison selon une étude des universités Concordia et Mount Allison






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