mercredi 5 janvier 2011

Anglicisation de Laval : le mythe des enfants de la Loi 101 ?

Laval au Nord de Montréal s'anglicise rapidement, les clients se font aborder en anglais par les commerçants. Un grand nombre de ces anglophones ne sont pas de souche, mais issus de l'immigration.

N'a-t-on pas trop fondé d'espoir dans la capacité de l'école à franciser les immigrants ?


Voir aussi 

Écoles lavalloises — vague d'immigration, pauvreté et tensions raciales

L'ADQ pour que l'État impose plus d'anglais dès la première année du primaire, qu'en dit un linguiste ?





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L'ÉCR irrite aussi des gens peu pratiquants

La Tribune de Sherbrooke rapporte (la version en ligne n'est que partielle)  :
Le cours d'éthique et de culture religieuse (ECR) n'est pas boudé que par des personnes très pratiquantes. Affirmant se rendre à l'église qu'une fois l'an à Noël, un père de famille d'Austin, Martin Venne, déplore son contenu ainsi que sa nature obligatoire.

À trois reprises ces dernières années, M. Venne a réclamé que sa fille aînée soit exemptée du cours d'éthique et culture religieuse, mais en vain. L'automne dernier, il a demandé une révision de la décision rendue par la Commission scolaire des Sommets (CSS) après avoir essuyé un nouveau refus. Sa démarche n'a pas porté fruit.

« On s'est fait dire que toutes les demandes seraient refusées », indique le père de trois enfants, qui estime que les commissions scolaires pourraient se montrer plus accommodantes envers les familles réfractaires à cette matière scolaire.

Martin Venne indique que ce sont à la fois les « orientations du cours et ses objectifs » qui lui déplaisent. « Ce n'est pas l'aspect éthique qui me dérange [Note du carnet : pour le collège jésuite Loyola c'était un des points sensibles], mais plutôt le contenu religieux, car c'est un fourre-tout en matière de religion. C'est aussi un programme multiculturel dans lequel on dilue la culture de la majorité », affirme-t-il.

Ce père de famille est d'autant plus irrité qu'il a l'impression que la nature obligatoire de cette matière brime la liberté de religion conférée aux citoyens par la Charte canadienne des droits et libertés. « J'ai un profond dédain des manœuvres par lesquelles on nous soutire des droits existant depuis longtemps. On avait le droit auparavant d'exiger un enseignement religieux conformes à nos croyances. Aujourd'hui on n'a plus le choix », note-t-il.

Évidemment, M. Venne espère que la Cour suprême du Canada, qui entendra une cause en lien avec ce dossier dans les prochains moins, forcera le gouvernement du Québec à faire preuve de plus de flexibilité.

[...]

Le « préjudice grave »

Agissant à titre de secrétaire générale de la CSS, Lyne Beauchamp répète qu'il faut démontrer que le cours cause un « préjudice grave »  [en réalité pourrait causer un préjudice grave] pour qu'on soit en mesure d'autoriser une exemption.

Or, comme plusieurs autres parents,[ selon Mme Lyne Beauchamp], Martin Venne n'a pas été en mesure d'effectuer ce genre de démonstration quand il s'est présenté devant le conseil de la CSS l'automne dernier. [Il n'y a pas plus sourds que ceux qui  ne veulent pas entendre. Surtout quand le ministère a déclaré qu'il n'accepterait aucune exemption.]


[Rengaine : « ce n'est pas un cours de religion confessionnelle »]

 Par ailleurs, Lyne Beauchamp note que le cours d'ECR n'a pas pour objet d'enseigner la religion à proprement parler. [Enfin pas une religion traditionnelle.] « Nous ne sommes pas une commission scolaire catholique, mais linguistique. Forcément [?], il est plus question de culture religieuse que de religion », mentionne-t-elle,  [Il existe des pays et le Québec il y a quelques années où les écoles laïques enseignent des cours de religion ! Voir la Belgique, l'Autriche, l'Allemagne, l'Alsace, etc.] avouant cependant ne pas posséder le contenu du cours sur le bout des doits.





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Écoles privées qui n'enseignent pas le cours d'éthique et culture religieuse comme le désire le Monopole

Peu avant Noël, la Commission consultative de l'enseignement privé a publié son rapport annuel où se retrouve son avis de renouvellement ou non d'enseignement pour les écoles dont le permis arrive à échéance.

Voici les écoles qui n'enseignent pas le cours d'éthique et de culture religieuse selon les désirs du Monopole de l'éducation du Québec :
  • Académie Beth Esther inc., avenue Van Horne,  Montréal (Québec) H2V 1K4
    « Toutes les matières prévues au Régime pédagogique sont enseignées, mais les arts, le cours d’éthique et de culture religieuse ainsi que le cours d’éducation physique et à la santé sont toutefois intégrés aux études juives. »
  • Académie Lavalloise, boulevard des Laurentides Laval (Québec) H7K 2J8
    le permis de l’établissement n’a été renouvelé que pour une période d’un an, et plusieurs conditions lui ont notamment été posées : [...]
    − respecter les orientations du programme d’éthique et de culture religieuse;
  • Collège Charlemagne inc., rue Pilon, Montréal (Québec) H9K 1G4
    Les informations indiquent un écart important entre le temps prescrit et celui prévu dans la grille-horaire du secondaire pour le programme d’éthique et de culture religieuse.
    Notons ces indications qui nous paraissent exagérées (pourquoi un collège privé doit-il utiliser le seul format de bulletin approuvé par un Monopole gouvernemental ?) :
    Des modifications devront donc être apportées aux bulletins et aux bilans des apprentissages afin de les rendre entièrement conformes.
  • École Beth Jacob de Rav Hirschprung, avenue Glendale, Outremont (Québec) H2V 1B3
    Toutefois, le cours d’éthique et de culture religieuse est modifié et ne respecte donc pas entièrement les visées du Programme de formation de l’école québécoise. En outre, les cours d’éthique et de culture religieuse et d’hébreu intégrés aux services éducatifs ne sont pas enseignés par du personnel enseignant qualifié.
  • École Montessori International, boulevard de l’Acadie Montréal (Québec) H4N 2S1 et chemin du Bas-de-Sainte-Thérèse Blainville (Québec) J7A 0A3
    Les bulletins comportent cependant certaines lacunes; on note que le programme Éthique et culture religieuse n’y est pas évalué. Enfin, aucun bilan des apprentissages n’est élaboré, et le matériel didactique utilisé n’est généralement pas celui approuvé par le Ministère.
  • École Montessori Ville-Marie inc., boulevard Gouin Ouest  Montréal (Québec) H4K 1B2, 760, rue Saint-Germain Montréal (Québec) H4L 3R5 et rue Roland-Forget Laval (Québec) H7E 4C1
    Le Ministère a alors signifié à l’organisme les conditions suivantes : faire appel à du personnel enseignant possédant les autorisations légales pour enseigner; respecter les exigences relatives à l’évaluation des apprentissages et, finalement, respecter les orientations du programme d’éthique et de culture religieuse et son contenu
  • École première Mesifta du Canada, avenue Ekers, Mont-Royal (Québec) H3S 1C6
    Les grilles-matières transmises indiquent que l’Art et le cours d’éthique et culture religieuse sont intégrés aux études juives.
  • École Sainte-Famille (Fraternité St-Pie X) inc., boulevard de la Rive-Sud, Lévis (Québec) G6V 7M5
    Le matériel didactique utilisé est celui approuvé par le Ministère, à l’exception du matériel pour les programmes Éthique et culture religieuse au secondaire et Monde contemporain.
    (parmi les programmes les plus idéologiques imposés par le Monopole).
  • L’École arménienne Sourp Hagop, rue Nadon Montréal (Québec) H4J 1P5
    De plus, le programme d’éthique et de culture religieuse n’est pas enseigné de la manière prévue dans le Programme de formation de l’école québécoise. Les bulletins, tant ceux de l’éducation préscolaire que ceux de l’enseignement primaire et de l’enseignement au secondaire, s’écartent des orientations ministérielles.
    [Peut-être sont-ils ainsi compréhensibles ?]
  • L’école St-Georges de Montréal inc., Le Boulevard
    Montréal (Québec) H3Y 1R9
    Au secondaire, le programme d’éthique et de culture religieuse est entièrement intégré au cours d’anglais
  • Yechiva Gedola-Merkaz Hatorah, chemin Deacon Montréal (Québec) H3S 2P4
    Les grilles-matières transmises montrent que le programme d’éthique et de culture religieuse n’est pas offert au primaire et que les arts ne sont pas enseignés dans toutes les classes. Au secondaire, le programme d’éthique et de culture religieuse et le programme Monde contemporain ne sont pas enseignés et les arts ne sont pas non plus offerts.
Il ne s'agit pas de toutes les écoles qui ne se conforment pas aux vœux du Monopole de l'Éducation du Québec en matière d'imposition du cours d'ECR. Il existe des écoles de notre connaissance dans ce même rapport qui n'enseignent pas ce programme controversé et qui ne sont pas épinglés par les fonctionnaires, c'est également le cas d'école dont le permis n'arrivaient pas à échéance et ne font donc pas l'objet d'une fiche de la part des commissaires de l'enseignement privé et de ses inspecteurs.

Notons aussi cet étrange reproche adressé à une école de Montréal :
Les droits de scolarité dépassent les maxima pouvant être exigés par un établissement agréé pour le primaire, puisqu’un don sans reçu d’un minimum de 1 500,00 $ et d’un maximum de 2 500,00 $ est exigé des parents des élèves du primaire.
En quoi cela regarde-t-il le Monopole de l'Éducation si les parents veulent payer plus pour l'éducation de leurs enfants ?


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