lundi 31 janvier 2011

France — Haut Conseil à l'intégration et « Les défis de l'intégration à l'école »

Pour l'éditorialiste du Figaro de Paris, Ivan Rioufol, « l'immigration au cœur du désastre scolaire » français :
À ceux qui persistent à penser, à gauche, que l'intégration fonctionne et que l'immigration extra-européenne ne pose pas de problèmes, sinon à la marge, je conseille le rapport du Haut Conseil à l'intégration sur « Les défis de l'intégration à l'école », dont la version définitive vient d'être publiée. Si l'on admet que l'école est le révélateur de la société, le « malaise global » qui est décrit dans ce document, prudent, en dit beaucoup sur la faillite du vivre ensemble et sur les perspectives qu'ouvre cette réalité. Le plus affligeant est de constater, une fois de plus, le refus des évidences chez ceux qui défendent mordicus une constante ouverture sur l'immigration « qui enrichit la France » alors que cette donnée est au cœur du désastre scolaire. [...]

« Le bien commun est en danger », constate (page 91) le Haut conseil qui estime : « L'Éducation nationale est dans une situation d'urgence ». Il note : « Ces dernières années sont marquées par une affirmation de l'appartenance religieuse dans les comportements des élèves (...) Depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d'établissements, les cours d'histoire sont le lieu de contestations et d'affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune ». Parmi les observations, celle-ci (page 94) : « L'antisémitisme est souvent exprimé anonymement (...) Les tensions viennent souvent d'élèves qui s'affirment musulmans. L'antiaméricanisme est souvent lié à l'antisémitisme. La vision du monde qui semble s'opérer est binaire : d'un côté les opprimés, victimes de l'impérialisme des Occidentaux (...) et de l'autre, les oppresseurs, les Européens et Américains blancs, pilleurs des pays du Tiers-monde ».




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La dimension antichrétienne de la Révolution et la tentative d'instauration d'une religion civile déiste





Le professeur Xavier Martin aborde la dimension antichrétienne de la Révolution française et la tentative de l'instauration d'une religion civile déiste.




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dimanche 30 janvier 2011

Japon — malaise démographique

Trois Premiers ministres en quatre ans, un déficit public abyssal (170 % du PIB), une population vieillissante et déclinante : le Japon traverse aujourd'hui une grave crise de confiance. Le monde bouge, mais le pays du Soleil levant semble figé dans un modèle statique. Au grand dam des jeunes Nippons.

Avec un taux de natalité de 1,3 enfant par femme, le Japon se prépare à une chute sévère de 30 % de sa population en 2050 (de 127 millions à 90 millions) et à un contraction de la demande intérieure et de la valeur immobilière. Dès lors, le poids sur les générations actives va s'accroître considérablement. Les jeunes sont les premiers touchés. « J'ai beaucoup voyagé dans mon métier, mais c'est au Japon que le discours des jeunes est le plus cynique sur le monde de l'entreprise, assure Masahiro Matsuoka au Télégramme de Brest, un courtier de 43 ans. Le conflit entre générations deviendra inévitable dans les prochaines décennies ». Pour exemple, et le chiffre est inégalé depuis 1945 : en mars 2010, 43,7 % des Japonais sortis de l'université n'ont pas trouvé d'emploi dans une entreprise.

La peur de régresser est la cause d'un malaise profond. En 2010, la Chine a délogé le Japon du titre de seconde puissance économique. Certes, le pays du Soleil levant a des atouts dans les voitures hybrides (numéro un mondial avec Toyota), dans le secteur des téléphones intelligents, les jeux vidéos ou l'industrie robotique. Mais son esprit individualiste lui joue des tours. Par exemple, sur le marché des téléphones portables nouvelle génération, le Japon contrôlait 80 % du marché mondial en 2005. Cinq ans après, il ne conserve plus que 20 % du marché.




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Me Olivier Itéanu : « L’anonymat sur Internet devrait être un nouveau droit de l’homme »

Me Olivier Itéanu est l’une des personnalités majeures de l’Internet en France et l’un des pionniers du droit de l’Internet en France. Il a été successivement président puis président d’honneur de l’ISOC France (Internet Society) de mai 2000 à février 2003. Il est l’avocat le plus cité dans la base de données de jurisprudence française sur les TIC Legalis.net (juillet 2010). Il est également administrateur et secrétaire général d’Eurocloud France, l’organisation professionnelle française qui regroupe les acteurs de l'informatique en nuage. Enfin, il a été désigné par l’Icann (société américaine qui gère les noms de domaine et adresses Internet) dans un groupe de travail chargé de réfléchir et proposer des évolutions au service appelé Whois, registre mondial des noms et de domaine et adresses Internet proposé dans le monde entier. Il fut le seul français membre de l’Icann.

Il nous présente son dernier livre, Identité numérique en questions, aux éditions Eyrolles, un aspect essentiel de l’évolution de nos démocraties, et de la liberté d’expression.





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samedi 29 janvier 2011

Étude — Le divorce affecte grandement la santé mentale des enfants

Selon une récente et très importante étude de l'Université de Toronto parue le 20 janvier 2011 dans Psychiatry Research, les pensées suicidaires soient un phénomène plus souvent vécu par les enfants de parents divorcés.

Pour établir cette corrélation, les chercheurs ont questionné 6 647 adultes, dont 695 avaient vécu le divorce de leurs parents avant l’âge de 18 ans.

L'étude révèle que les hommes issus de familles divorcées ont plus de trois fois plus de risques d'avoir des pensées suicidaires par rapport aux hommes dont les parents ne sont pas divorcés. Les filles adultes nées de familles divorcées avaient 83 % de risques supplémentaires d'avoir des idées suicidaires comparées aux femmes dont les parents n'étaient pas divorcés.

Il semble que l’idée du suicide soit fortement liée à des problèmes connexes et stressants, comme la perte d’emploi de la mère ou du père, des sévices et des problèmes de dépendance d’un parent.

De plus, chez les femmes n’ayant pas vécu ce type de problèmes à la suite d'un divorce durant leur enfance, les pensées suicidaires on n'a pu établir de lien significatif entre le divorce et les pensées suicidaires.

Par contre, chez les hommes, la pensée du suicide s’est avérée être deux fois plus fréquente chez ceux issus d'une famille ayant vécu un divorce, même en l'absence de tout facteur stressant lié au divorce.

Il semble donc que même le divorce « sans problème » soit vécu différemment par les hommes et les femmes.

Il existe une multiplicité d'hypothèses qui expliqueraient pourquoi les hommes sont plus durement affectés par le divorce de leurs parents. Toutefois, les chercheurs croient que cet impact pourrait être dû à l'absence de contacts étroits entre les garçons et leur père après un divorce. [Note du carnet : près de 20 % de pères ne voient plus leurs enfants après un divorce.] Des études précédentes ont établi un lien entre la perte de la figure paternelle et un développement défavorable de la personnalité chez les garçons.


Sources : Psychiatry Research et Université de Toronto





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vendredi 28 janvier 2011

Pétition en faveur de la liberté de choix des garderies et CPE

Nous avons reçu cette information sur une pétition qui circule au sujet de la réglementation liberticide que Québec veut imposer aux garderies confessionnelles.





Regroupement pour le choix en Garderie et CPE subventionné

Pétition contre la directive concernant les CPE et les Garderies subventionnées
Objet de la pétition :

Étant donné que le 17 décembre dernier, la ministre de la Famille, Mme Yolande James, annonçait que le gouvernement du Québec interdisait toute initiation à la religion, prière, récitation ou chant religieux dans les services de garde subventionnés, nous faisons circuler une pétition contre cette directive. Si vous êtes intéressé par l’impact de cette nouvelle directive interdisant toute référence à Dieu, vous êtes invités à signer la pétition et à la faire circuler dans vos réseaux.


Date limite : 31 janvier, 2011

Faites parvenir les feuilles signées :

1. à la Ministre de la Famille, Mme Yolande James
par télécopieur : 418 643-2640

ET AU

2. Regroupement pour le choix en garderie et CPE subventionné
par télécopieur : 514 948-2595
ou par la poste : 7400 boul St. Laurent, bureau 407
Montréal, QC H2R 2Y1





Faites circuler !

Voir aussi

Répression religieuse plus sévère dans les garderies que dans les écoles

Religion à la garderie : membres d'un comité-conseil disent avoir été ignorés

« Les chiens du gouvernement québécois vont surveiller la religion dans les garderies »

 Le gouvernement québécois ne veut plus de religion dans les garderies communautaire



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jeudi 27 janvier 2011

Apprentissage de l'anglais en Europe commence à des âges bien différents

Et les meilleurs en anglais ne sont pas nécessairement ceux qui commencent obligatoirement le plus tôt (l'Espagne commence très tôt, mais la Hollande relativement tard). Notons que l'anglais n'est pas nécessairement la seconde langue (voir la Belgique) et qu'il est bon de ne pas connaître que l'anglais : il est aussi intéressant pour un Bruxellois d'apprendre le néerlandais que l'anglais, pour un Alsacien l'allemand. Il existe également d'autres langues montantes comme le chinois, l'espagnol et l'arabe et même le portugais.


À Paris, en grande section de maternelle, les enfants scolarisés à Saint-Jean-de-Passy bénéficient actuellement d'une heure d'anglais par semaine dispensée par un intervenant étranger, moyennant un financement supplémentaire des parents. Ces exemples amusent Michel Morel, membre du bureau de l'association des professeurs de langues vivantes. « Ces écoles mettent des moyens importants dans l'apprentissage des langues vivantes, mais les parents qui peuvent se permettre de les payer sont rares. Comment peut-on envisager d'apprendre l'anglais à des bambins de 3 ans qui ont déjà des carences énormes dans leur propre langue? À cet âge, les connaissances de vocabulaire en français varient déjà de un à six. Le risque, c'est de leur faire perdre pied », estime-t-il.




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Mme Line Beauchamp: l'école Dar el Iman enseigne le cours d'éthique et de culture religieuse

Québec verse 555 500 $ par année en subventions à une école musulmane controversée de Montréal qui se réclame de la philosophie des Frères Musulmans, un groupe intégriste qui milite pour l’instauration de gouvernements islamistes et qui a donné naissance au Hamas en Palestine. Cette école a également des liens avec le voyagiste exclusif pour les pèlerinages à La Mecque.

Benoît Dutrizac revient sur cette affaire ci-dessous, Mme Line Beauchamp répète ce que son ministère a déjà dit : cette école enseigne le cours d'éthique et de culture religieuse. On ne sait pas comment, ni pendant combien de temps, ce n'est pas grave. Par ce simple fait, on ne pourrait l'accuser de liens louches avec des milieux intégristes. Cette défense naïve trahit bien toute la charge idéologique que le MELS et ses experts attachent au cours d'éthique et de culture religieuse qu'ils prétendent par ailleurs objectif ou neutre (c'est selon).

Notons également cette phrase d'une franchise révélatrice de la part de la ministre du Monopole de l'Éducation : « C’est une école qui respecte ce que je les oblige à faire. » Belle conception de la subsidiarité du rôle de l'État en matière d'éducation !



98,5 FM – Dutrizac l’après-midi – 26 janvier 2011

L’audio de l’extrait transcrit ci-dessous est disponible sur Point de Bascule.


L’entrevue intégrale est disponible sur le site du 98,5 FM en cliquant ICI.

0:00 – Benoît Dutrizac

On sait que le ministère de l’Éducation verse un demi-million, plus d’un demi-million en subventions à une école qui a des liens avec les Frères Musulmans, avec des groupes…, qui sert aussi de lien avec une agence de voyages qui envoie des musulmans en Arabie saoudite pour le pèlerinage. Là, nous, on finance quoi? On finance une école, on finance un groupe de militants, on finance une agence de voyages? L’école Dar al-Iman … faudrait peut-être voir ce qui se passe dans cette école-là.

0:27 – Line Beauchamp
Je l’ai regardé parce que bien sûr les articles nous interpellent. On finance une école. Tous les états financiers vérifiés … c’est vérifié par des comptables externes, etc., etc., nous montrent que ce pourquoi on donne l’argent est utilisé à des fins pédagogiques. L’autre chose, c’est que…, il y a un débat idéologique. Mais moi, à la fin, comme gouvernement là, on appelle ça une société de droit là, je fonctionne sur la base de nos lois et de nos règlements… Je veux juste finir en vous disant la chose suivante: l’organisme qui est contesté, parce que…, l’école là, la corporation qui gère l’école, moi je verse ça à ça, ce n’est pas là les Frères Musulmans ou le Conseil canadien musulman. C’est pas ça. Mais…

1:09 – Benoît Dutrizac
On n’a pas le temps de passer à travers, je peux vous dire qu’il y a des liens et ces liens sont documentés. Je peux vous dire que le site de l’ambassade saoudienne donne le numéro de téléphone de cette école-là pour voyager.

1:20 – Line Beauchamp
Je peux vous dire que Sécurité Publique Canada pis les services canadiens de sécurité ne mettent pas l’organisme que vous dénoncez sur leur liste des organismes à surveiller ou dangereux ou quoi que ce soit. C’est ça aussi que je peux vous dire. L’autre chose aussi, c’est que l’école…, la directrice pédagogique s’appelle madame Cormier. Il y a un bon nombre de professeurs qui sont ce qu’on appelle familièrement des « Québécois de souche ». On sait que c’est une école qui applique le Régime pédagogique québécois.

Je suis en train de vous dire que … il s’enseigne là le cours de Éthique et culture religieuse. Vous savez… L’école et les enfants qui sont là… C’est une école qui respecte ce que je les oblige à faire. Ce qu’on veut que tout enfant québécois apprenne... C’est une école qui enseigne l’histoire du Québec, Éthique et culture religieuse.

Voir aussi :

Dossier Dar al-Iman (Français - English)

Les ressources subventionnées de l'école Dar al-Iman utilisées par l'agence de voyages de la MAC et d'autres de ses filiales






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mercredi 26 janvier 2011

Le droit des parents prime sur l’inconsistance de l’État !


Source: http://www.acrn.ca/galerie-de-photos.html


Lorsque les écoles confessionnelles étaient subventionnées à 100 % par l'État, les parents s’impliquaient dans la vie scolaire des enfants.  Chez les protestants, les taux de décrochage était énormément plus bas que la moyenne nationale, pourquoi ?  Parce qu’il y avait un lien significatif, conséquent et rassurant entre le foyer, l’école et l’église.  Les enfants vivaient dans un environnement sécurisant et cohérent.  L’État devrait donc, là où le nombre le justifie, permettre aux parents d’établir une école confessionnelle, conforme aux règles de l’État, puisque toutes les écoles publiques sont confessionnellement agnostiques, maçonniques ou athées.

[...]

La difficulté d’ouvrir une école confessionnelle


Avez-vous tenté d’ouvrir une école privée, confessionnelle ou non?   Croyez-moi, c’est du sport !  D’abord, si vous n’avez pas 1,5 million en garantie, des locaux adéquats, un gymnase, une bibliothèque et un parc informatique, n’y pensez même pas.  Mais ce n’est pas tout, cela prend des enseignants qualifiés [note du carnet: à savoir ceux qualifiés selon le MELS et les syndicats], du personnel non enseignant qualifié, que votre école réponde à un besoin de la communauté, qu’elle ait l’appui et la participation du milieu, que vous soyez en mesure de prouver que votre établissement contribue à l’enrichissement pédagogique et que les parents vont y participer.

Ensuite, vous devez démontrer l’apport spécifique de l’établissement en termes d’enrichissement, de complémentarité ou de diversité.  Vous devez également démontrer que votre école va répondre au régime pédagogique  [note du carnet : portant controversé] et aux autres normes du ministère de l’Éducation.  Finalement, vous devez organiser du transport, vous assurer que vos inscriptions puissent couvrir au moins 1,5 million de dollars par année, ce qui veut dire l’inscription d’au moins 250 enfants.

Malgré tout cela, dans la réalité des faits, les subventions risquent de ne pas vous être accordées avant 5 ans.  Croyez-vous qu’une école confessionnelle peut voir le jour si simplement ?  Je l’ai vécu, croyez-moi, ça relève du miracle…

Le rôle d’un État démocratique


En démocratie, le rôle de l’État est de protéger les droits de ses citoyens, par sa constitution, sa charte des droits et libertés ainsi que par ses lois. 

Ainsi, l’État se doit de conserver le processus actuel pour autoriser une école confessionnelle à voir le jour.  Mais puisque ce processus est rigoureux et fastidieux, il doit s’assurer que le financement des écoles confessionnelles suive l’enfant au même titre que toute école publique.  Si certaines écoles posent un problème actuellement, ce n’est pas une question de processus, de fuite ou d’idéologie, c’est un manque de courage, de clarté et de fierté identitaire de la part de nos élus.  Que l’État protège nos foyers et nos droits…

Éric Lanthier,
Ex-membre du Conseil supérieur de l’éducation
1. Chantons Noël! » souhaite le ministre de l’Éducation, Allard, Marie; Breton, Pascale
La Presse; Actualités, vendredi, 13 décembre 2002, p. A4




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Confondant

Outre l’intégration des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), celle des élèves issus de l’immigration figure aussi parmi les sujets que les commissions scolaires de la grande région de Montréal aimeraient discuter prochainement avec la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp.

Mais voilà que Mme Beauchamp n'aime pas tellement ce sujet :
« À l’échelle du Québec, le succès à l’école est à peu près identique entre Québécois de souche et communautés culturelles, toutes communautés confondues », a déclaré la ministre Line Beauchamp, jugeant qu’il était « délicat » de « cataloguer les gens ».

C'est pourtant une question cruciale quand on considère une politique migratoire responsable ou des mesures de correction des inégalités scolaires. « Tout confondre » est profondément antiscientifique.

À Montréal-Nord, la commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI) présente, selon son Plan stratégique 2010- 2015, un taux de 25 % à 45 % d’élèves issus de l’immigration. Quant aux classes d’accueil, environ 5 % des élèves sur tout le territoire de la CSPI y sont inscrits, primaire et secondaire confondus – l’arabe, le créole et l’espagnol étant les langues maternelles qui s’y démarquent plus particulièrement.

Cette proportion devrait toutefois croître dans les prochaines années, puisque le nombre d’inscriptions à l’accueil ne cesse d’augmenter : 15 % annuellement, selon la CSPI.

Au secondaire, les classes d’accueil sont encore concentrés à Montréal-Nord et, de plus en plus, à Saint-Léonard. Au primaire et au préscolaire toutefois, on les retrouve partout sur le territoire de la CSPI.

Des milieux et des quartiers qui s’appauvrissent

Aux défis de l’intégration et de l’adaptation s’ajoute la question de la défavorisation progressive des familles du secteur. De 2006 à 2009 seulement, le nombre d’écoles en milieu défavorisé est passé de 17 à 26 pour les écoles primaires et de 3 à 5 au secondaire.

« Ce phénomène social s’accompagne de difficultés diverses chez les élèves issus de ces milieux », peut-on lire dans le Plan stratégique de la CSPI.

Certaines communautés culturelles gagnent nettement moins d'argent que la moyenne québécoise. Le revenu moyen des personnes d’origine haïtienne, par exemple, est de 23 044 $, selon les chiffres du dernier recensement – bien en deçà de la moyenne provinciale de 32 074 $, moyenne provinciale lui-même légèrement inférieur au revenu moyen montréalais de 32 945 $. La moitié de la communauté haïtienne gagne d’ailleurs moins que 18 303 $.

La moitié des Marocains et des Algériens gagnent mois de 16 300 $, eux qui sont pourtant nettement plus scolarisés que l’ensemble de la population. Là encore, le revenu est en moyenne de 10  000 $ moindre que celui de la province.

Par contre, le revenu moyen de la communauté russe est plus élevé que celui de l’ensemble de la population québécoise 43 080 $ contre 32 074 $.


Voir aussi

Essai québécois : L'immigration, le remède imaginaire

Six immigrants sur dix appartenant à la catégorie des gens d’affaires quittent rapidement le Québec

Anglicisation de Laval : le mythe des enfants de la Loi 101 ?





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mardi 25 janvier 2011

Éric Zemmour sur l'anglais dès la maternelle

Écoutez l'émission (3 minutes) :



(RTL, 25 janvier 2011)






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lundi 24 janvier 2011

Anglais en maternelle : et pourquoi pas le français ?

David Desgouilles se moque de la dernière trouvaille du ministre de l'éducation français Luc Chatel : apprendre à des enfants de trois ans l'anglais. L'enseignement d'une langue étrangère dès la maternelle ne lui plaît guère. Il faudrait plutôt, estime le blogueur, se focaliser sur le français. Et comment faire avec de moins en moins de professeurs ? Le ministre de l'Éducation a trouvé la solution : les nouvelles technologies.

À vouloir être moderne, ou pire, « mainstream », on en devient ridicule. Voire davantage. La proposition de Luc Chatel de débuter l’enseignement de l’anglais dans les écoles dès l’âge de trois ans frise même la folie furieuse à tel point qu’on s’inquiète sérieusement de la santé mentale du ministre de l’Éducation nationale.
Alain Bentolila n’a d’ailleurs pas tardé à dénoncer cette dinguerie. Le linguiste a ainsi rappelé au ministre qu’on ne construisait pas une seconde langue sur les ruines de sa langue maternelle. Ce qu’un enfant de cet âge là doit savoir, c’est que chaque chose a un nom, ce qui n’est même pas forcément évident pour lui. Alors, lui raconter trop tôt qu’elle peut en avoir deux…

Déjà à l’école primaire, on avait diminué les heures de Français au profit d’autres apprentissages qui auraient pu attendre, notamment une langue étrangère. Et on en paye suffisamment le prix. Des gosses qui ne savent pas lire ni écrire à l’entrée en sixième. Que cherche le ministre ? Qu’ils ne sachent pas parler français à l’entrée au cours préparatoire ? Il est possible que de rares enfants de cet âge, vivant depuis leur naissance dans un environnement particulier comme les familles bilingues, possèdent les facultés de vivre avec deux langues. Pour tous les autres marmots, ce n’est pas seulement imbécile : c’est criminel.

Mais ce n’est pas fini. Lorsque le journaliste qui l’interroge lui demande comment peut-on apprendre l’anglais à de si jeunes enfants sans embaucher des milliers d’enseignants ou d’assistants de langue supplémentaires, alors qu’on en est plutôt à la suppression de postes à la hache, Chatel répond qu’il a la solution : les nouvelles technologies ! Ben voyons. Le gosse qui parle à peine ses trois cent ou quatre cent mots français va construire son propre savoir anglophone avec Dieu l’ordinateur. Et Oui-Oui Chatel va débarquer avec sa petite voiture jaune pour admirer ces futurs polyglottes ?

Anglais en maternelle: et pourquoi pas le Français ?

Oui-Oui ? Ne serait-ce pas plutôt Dora l’exploratrice ? Cette dernière, personnage principal d’un dessin animé, tente chaque matin d’apprendre quelques mots d’anglais aux jeunes enfants qui sont déjà devant leur télévision. Lesquels, le plus souvent, s’en fichent royalement. Jules Ferry avait ses hussards noirs ; Chatel se prend pour Dora l’exploratrice. Les temps changent.




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vendredi 21 janvier 2011

Un enseignement de la sexualité dès la maternelle

Québec prépare un retour de l’enseignement de la sexualité dans les écoles, et dès la maternelle. Une approche qui rappelle ce qui existe depuis très longtemps en Suède et qui fait rêver bien des sexologues et des fonctionnaires de l'éducation québécois.

Entre l’enseignement des mathématiques et celui du français, les enfants suédois âgés de 7 à 10 ans apprennent ce que sont la masturbation, les menstruations et la contraception, apprend-on en visionnant la série documentaire Le Sexe autour du monde.

En 1955, le gouvernement suédois a fait de l’éducation sexuelle une matière obligatoire dans les écoles. Concrètement, cela signifie que de 10 à 13 ans, les jeunes apprennent ce que sont l’homosexualité, l’exhibitionnisme, la pédophilie et les MTS – maladies transmises sexuellement. De 13 à 16 ans, les adolescents étudient les rôles sexuels, les caresses, les positions, l’avortement. Et finalement, au collégial, l'État leur enseigne le désir, l’amour, l’orientation sexuelle.

Le Monopole de l'Éducation du Québec ne prétend pas aller aussi loin que la Suède et l’Angleterre, qui intégrera cette année des cours d’éducation sexuelle à ses écoles pour les jeunes de 5 à 16 ans. Chez nous, on parle plutôt « d’activités de formation ».

Pour l’instant, on ignore quelle forme prendra exactement cette formation et si elle sera obligatoire. La ministre refuse de promettre que toutes les ficelles seront attachées pour la rentrée scolaire 2011. Prudent, Dave Leclerc, attaché de presse de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, s’est contenté de dire que cet enseignement se fera progressivement et le plus rapidement possible.

Des experts, pas de parents

Un groupe de travail restreint composé de sexologues issus des milieux de l’éducation et de la santé élabore actuellement le contenu de cette formation sur la sexualité qui sera ajoutée aux cours existants.

Nous n'avons aucune indication que des associations de parents aient été consultées. Notons que le plus souvent les cours de sexualité sont l'occasion de parler de la « jouissance » qu'il ne faut pas éviter (avec parfois explication de jouets sexuels en classe par une propriétaire de sex shop ontarien) ou de la légitimation de l'homosexualité, plutôt que des aspects biologiques et scientifiques ou de la dimension morale dans une optique conforme aux valeurs parentales.

Malgré l'éducation sexuelle, recrudescence des maladies vénériennes en Suède

[Les images ont été censurées par nos soins]
« Sex på kartan » (Sexe à la carte) est l’intitulé évocateur du nouveau film d’éducation sexuelle qui sera dorénavant utilisé dans tous les lycées en Suède.

Un dessin animé se déroulant dans une salle de classe dans laquelle un personnage adulte apparaît comme par magie pour faire découvrir aux enfants certaines pratiques sexuelles représentées sur une carte géographique.



Une autre séquence du film montre une des élèves en plein ébat avec son camarade de classe d’origine africaine (il faut sacrifier à la « modernité »).

Présenté comme une mise à jour des cours d’éducation sexuelle, la première en 25 ans, le film entend répondre à « une baisse de l’éducation sexuelle des jeunes ces dernières années » et une recrudescence des maladies vénériennes et des grossesses chez les adolescents, selon Annamaria Dahlöf, chef de projet à la télévision publique suédoise.

Le film s’affranchit de toute pudeur, puisque le dessin animé représente visuellement les parties génitales des deux genres et parle à différentes reprises de « bites » et « chattes ».

Dix pour cent des enfants n'assistent pas à ces cours en Suède

Mais selon les récentes études menées par l’Université de Stockholm, tous les élèves ne suivent pas la formation sexuelle gouvernementale. Dix pour cents des enfants ne se rendraient pas en cours sur la sexualité, la plupart avec l'appui de leurs parents ou sous pression de la part de leur famille. Les filles, souvent issues de l'immigration, sont les plus sujettes à s'absenter.

Le parti libéral suèdois propose donc de rendre les cours d’éducation sexuelle obligatoire, en parlant « du droit » de tous d'y assister, tout en conservant la possibilité de séparer, par exemple, garçons et filles, en cas de sujets sensibles.

Voir aussi

Danemark — Imposition de l'éducation sexuelle pour « des raisons de santé publique » (historique)





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Danemark — Imposition de l'éducation sexuelle (historique)

Dans l'affaire Kjeldsen et autres c. Danemark en 1976. Les familles danoises requérantes de l’époque s’opposaient pour des raisons religieuses à l’éducation sexuelle obligatoire que le Danemark avait imposée dès l’école primaire publique. La Cour européenne avait à l’époque débouté les parents argüant que le programme d’éducation sexuelle était scientifique, exempt d’endoctrinement et fondé sur une volonté de santé publique à savoir limiter les grossesses précoces.

Citons quelques extraits de cet arrêt cité par des juges espagnols lors de procès portant sur l'imposition du cours d'Éducation à la citoyenneté :
« En particulier, la seconde phrase de l'article 2 du Protocole no 1 n'empêche pas les États de diffuser par l'enseignement ou l'éducation des informations ou connaissances ayant, directement ou non, un caractère religieux ou philosophique. Elle n'autorise pas même les parents à s'opposer à l'intégration de pareil enseignement ou éducation dans le programme scolaire, sans quoi tout enseignement institutionnalisé courrait le risque de se révéler impraticable (Kjeldsen, Busk Madsen et Pedersen, p. 26, § 53).

h) La seconde phrase de l'article 2 du Protocole no 1 implique en revanche que l'État, en s'acquittant des fonctions assumées par lui en matière d'éducation et d'enseignement, veille à ce que les informations ou connaissances figurant au programme soient diffusées de manière objective, critique et pluraliste. Elle lui interdit de poursuivre un but d'endoctrinement qui puisse être considéré comme ne respectant pas les convictions religieuses et philosophiques des parents. Là se place la limite à ne pas dépasser (ibidem). »

[…]

« Au demeurant, l’État danois réserve une importante ressource aux parents qui, au nom de leur foi ou de leurs opinions, désirent soustraire leurs enfants à l’éducation sexuelle intégrée : il les laisse libres soit de les confier à des écoles privées astreintes à des obligations moins strictes et, du reste, fortement subventionnées par lui (paragraphes 15, 18 et 34 ci-dessus), soit de les instruire ou faire instruire à domicile, sauf à subir les sacrifices et inconvénients indéniables qu’entraîne le recours à l’une de ces solutions de rechange. »
Le juge dissident Verdross s’opposera en 1976 à cette décision qui ne répondait pas, selon lui, à l’accusation de discrimination pour raisons religieuses en ces termes :
« D’autre part, on ne peut pas méconnaître que l’instruction dans une école privée, même subventionnée par l’État, et l’enseignement à domicile entraînent toujours pour les parents des sacrifices matériels. Si donc les requérants n’avaient pas la faculté de faire dispenser leurs enfants de suivre les cours en question [à l’école publique], il existerait à leur détriment une discrimination non justifiée, interdite par l’article 14 de la Convention [européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales], par rapport aux parents dont les convictions religieuses et morales sont conformes à celles du législateur danois. »



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Six immigrants sur dix appartenant à la catégorie des gens d’affaires quittent rapidement le Québec

Un récent rapport interne du ministère fédéral de l'Immigration suggère que plus de six immigrants sur dix appartenant à la très convoitée catégorie des gens d'affaires qui avaient déclaré le Québec comme leur destination au début des années 2000 ont rapidement fui vers d'autres provinces, en prenant l'argent de leurs investissements et le potentiel d'entrepreneurs avec eux. Les grands gagnants ? L'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique. La Colombie-Britannique a bénéficié d'un gain net de 22 pour cent du nombre d'immigrants d'affaires immigrants, en raison de la migration des autres provinces. L'Ontario a enregistré un gain de 14,5 pour cent tandis que l'Alberta a vu une progression de 9,5 pour cent.


Le rapport, obtenu en vertu de la Loi sur accès à l'information par l'avocat spécialisé en immigration de Vancouver Richard Kurland, remet en question la croyance largement répandue au Québec selon laquelle les nouveaux arrivants seront à la base de la majeure partie du dynamisme économique de la province à l'avenir. La théorie, promue par les cercles politiques et à tous les niveaux de gouvernement, suppose un afflux massif d'immigrants d'affaires, un terme générique qui regroupe les investisseurs, les entrepreneurs et les travailleurs indépendants qui sont admis au Canada sur la base de la richesse qu'ils pourraient produire (les immigrants investisseurs au Canada doivent être prêts à dépenser plus de 800 000 $ dans ce pays, et leur valeur nette de leurs avoirs doit être supérieure à 1,6 million de dollars ; les entrepreneurs doivent avoir une valeur nette de plus de 300 000 dollars et deux ans d'expérience en affaires).

Curieusement, les nouveaux arrivants au Québec des autres catégories (indépendants, ceux accueillis en vertu du regroupement familial, réfugiés) ne papillonnent pas autant : le taux de rétention global des immigrants au Québec est de 79 pour cent, taux qui, bien que loin derrière l'Ontario à 91 pour cent, est cependant bien meilleur que celui de la Saskatchewan à 48 pour cent ou du Canada Atlantique à 43 %.

Source : Maclean's




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France — Crise des vocations dans l'enseignement




Éric Zemmour — Concours d'enseignants : ça ne se bouscule pas
21 janvier 2011 sur RTL




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jeudi 20 janvier 2011

Jugement ECR — Gilles Routhier, l'expert du juge Dubois en action

Comment on le sait, dans l'affaire du procès intenté par des parents de Drummondville contre leur commission scolaire pour avoir refusé d'accorder à deux de leurs enfants une exemption au cours ECR, le juge Dubois n'a mentionné dans son jugement qu'un seul témoin expert, l'abbé Gilles Routhier.

Disons-le tout de suite son témoignage nous apparaît peu pertinent, puisqu'il est de nature très générale, ne parle pas du cours ECR et il est en partie contredit par celui de Louis O'Neill. Ce qu'omet de mentionner le juge Dubois. Gilles Routhier déclarait au sujet du programme ECR dans un article du Canadian Catholic News : « there is debate about whether the course content is relativistic. » Relativisme qui est condamné de manière nette par l'Église, mais dont il s'est bien gardé de parler devant le juge Dubois.

Guy Durand, théologien renommé présent au procès de Drummondville, résumait ainsi l'argumentation de Gilles Routhier dans une lettre publiée dans la Voix de l'Est :
« Plus largement, l'interprétation de la position officielle de l'Église catholique par le théologien Gilles Routhier auquel se réfère le juge frise la malhonnêteté. À preuve, le document publié en mai 2009 par le cardinal Zénon Grocholewsi, président de la Congrégation pour l'éducation de la foi, qui rappelle longuement l'enseignement de Rome: responsabilité première des parents sur l'éducation de leurs enfants, avec droit à une aide complémentaire de l'école; préférence pour l'école catholique qui permet «d'éviter des tensions et des fractures dans le projet éducatif» parents/enfants; différence et complémentarité entre catéchèse et enseignement religieux scolaire; droit des parents dans l'école non confessionnelle à un enseignement religieux conforme à leurs convictions.

Si le pape Jean-Paul II reconnaissait l'importance de la connaissance des religions, rien ne permet de conclure - au contraire - que cela devait se faire à un tout jeune âge et encore moins dans la perspective du programme actuel. Ces dernières années, cela se faisait déjà à la fin du secondaire. »

Voulant récuser l'avis de la Congrégation pour l'éducation de la foi sur le cours ECR et les cours qui se disent « neutres » qui peuvent être « source de confusion, ou inciter au relativisme ou à l'indifférentisme », l'expert Gilles Routhier avait imprudemment déclaré au procès :

mercredi 19 janvier 2011

Pierre St-Germain sur l'intégration des élèves en difficulté et la réforme scolaire

L'intégration des élèves en difficulté avec Pierre St-Germain, président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).

M. St-Germain dénonce également la réforme scolaire que le Monopole de l'Éducation a vendu aux parents il y dix ans. Pour lui, les compétences demeurent au cœur des programmes scolaires alors que les connaissances ne sont  toujours qu'accessoires quoi que dise la Ministre et malgré des changements comestiques sur le plan des bulletins. Pour M. St-Germain, on continue de mentir aux parents.

Écoutez l'émission (26 minutes) :








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mardi 18 janvier 2011

Controverse autour d'un article sur l'éducation « à la chinoise »

En affirmant que l'éducation des enfants avec des préceptes « à la chinoise » fondés sur l'interdit et l'élitisme est supérieure au « laxisme » occidental, une mère de famille sino-américaine a déclenché une avalanche de débats sur l'Internet des deux côtés du Pacifique.

Dans son ouvrage Battle Hymn of the Tiger Mother (Chant de guerre d'une mère-tigre), Amy Chua, qui enseigne le droit à la prestigieuse université américaine de Yale, n'y va pas avec le dos de la cuillère pour louer les vertus de la coercition, qu'elle oppose au « mon enfant, fais de ton mieux » en vogue dans les familles occidentales qui ne peut selon elle déboucher que sur la médiocrité.


Une éducation très stricte

Un plaidoyer avant tout pro domo : cette fille d'immigrants chinois, qui ont quitté les Philippines pour s'installer aux États-Unis, a subi dans sa jeunesse une discipline éducative très stricte, qu'elle a reproduite sur ses filles, qui ressemblent aux enfants modèles de la comtesse de Ségur.

« De nombreux parents se demandent comment les parents chinois s'y prennent pour élever des enfants qui réussissent de façon stéréotypée. Ils se demandent ce que font ces parents pour engendrer autant de génies en maths et de prodiges en musique », écrit Amy Chua. « Et bien je peux leur répondre, car je l'ai fait », poursuit-elle sans s'embarrasser d'une quelconque modestie, en posant en exemple sa propre famille, selon des extraits de son livre récemment publiés par le Wall Street Journal.

De nombreux interdits

Amy Chua relève le paradoxe suivant : quand deux mères américaines sur trois estiment qu'insister sur la réussite scolaire n'est pas bon pour les enfants, « près de 0 % » des mères chinoises le croient. Et d'énumérer les choses que ses deux filles, Sophia et Louisa, n'ont jamais eu le droit de faire : découcher, avoir une soirée pyjama avec des copines, jouer dans une pièce de théâtre à l'école, se plaindre de ne pas jouer dans une pièce de théâtre, avoir une camarade de jeux, regarder la télévision, s'amuser à l'ordinateur, ne pas jouer du piano ou du violon, choisir elles-mêmes une activité de loisir.

« Il est totalement inenvisageable, raconte Amy Chua, que mes deux filles obtiennent un jour une note inférieure à la meilleure note sauf en théâtre et en gymnastique, et qu'elles jouent d'un instrument autre que le violon ou le piano, pour lesquels elles sont astreintes de suivre des cours. Sophia a d'ailleurs joué adolescente sur la célèbre scène du Carnegie Hall. »

La Sino-américaine relate aussi combien elle a choqué les invités d'un dîner quand elle a raconté avoir traité l'une de ses filles de « déchet », une apostrophe visant selon elle à obtenir « le meilleur » de sa progéniture.


Vidéo en anglais sur certaines mères asiatiques aux États-Unis.


Des réactions outrées

Les extraits du livre d'Amy Chua, propagés par les réseaux sociaux dont Twitter, ont fait des vagues et suscité des réactions outrées. La mère a été comparée à un « monstre » ou un à « tyran », des internautes lui promettant une rébellion inéluctable de ses filles. Les journaux ne précisent pas de quelles origines venaient ces promesses et outrages. Amy Chua a dit avoir reçu des menaces de mort par courriel. Une communauté d'opposants aux thèses de Amy Chua sur la « supériorité des mères chinoises » - qui ne sont pas forcément de nationalité ou d'origine chinoise selon l'auteur - s'est constituée sur Facebook.

En Chine, où la polémique n'a pas pris cette ampleur, le livre pourrait bien trouver un écho, estime Lao Kaisheng, de l'Université normale de Pékin. La politique draconienne de l'enfant unique y a engendré plus de 90 millions d'enfants uniques, souvent appelés « petits empereurs », car très gâtés, mais l'ouverture et la croissance de l'économie génère une concurrence croissante, explique-t-il. « Par le passé, les parents toléraient mieux les mauvaises notes scolaires », constate Lao Kaisheng.




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mercredi 12 janvier 2011

Agenda scolaire européen : nombreuses fêtes religieuses, aucune chrétienne

Depuis plusieurs années la commission européenne produit un agenda destiné aux élèves de collèges et lycées (écoles secondaires et cégeps) de l’Union Européenne. Cet agenda, distribué gratuitement aux établissements sur simple demande, a été édité à plus de trois millions d’exemplaires.

Dans l’édition 2010-2011 de cet agenda qui est proposé actuellement aux enseignants de l’union Européenne, figurent de nombreuses fêtes religieuses : juives, hindoues, sikhs et musulmanes, mais aucune fête chrétienne n’y est signalée. La fête de Noël, par exemple, célébrée il y a peu dans l’Europe entière, est tout simplement absente de cet agenda. La page du 25 décembre est vide… hormis cette petite citation : « Un véritable ami est quelqu’un qui partage vos préoccupations et votre joie »…

Le Ministre italien des Affaires étrangères a estimé que l’ommission des fêtes chrétiennes étaient indécente et a appelé au retrait des agenda.



Un porte-parole de la Commission a expliqué qu’il s’agissait d’une « gaffe » et a déclaré que, pour plus « d’exactitude politique », il n’y aurait pas de référence aux fêtes religieuses dans les prochaines éditions.

« Nous sommes désolés de cette polémique, et nous allons corriger cela dans la prochaine édition. Les fêtes religieuses ne seront pas mentionnées afin d’éviter toute controverse », dit-il.


Journal de 14 heures de France 2 du 12 janvier 2011

« Cet oubli est l’illustration d’une Europe qui n’assume pas ses racines chrétiennes et, ce faisant, se renie.  On ne doit pas avoir honte de l’Europe des clochers, qui est constitutive de notre identité. Rien n’obligeait à évoquer les fêtes religieuses. Si on choisit de le faire, alors faisons-le jusqu’au bout. »
Laurent Wauquiez, ministre chargé des Affaires européennes



Journal de 20 heures de TF1 du 12 janvier 2011







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mardi 11 janvier 2011

Légère baisse des naissances les 10 premiers mois de 2010

L'essoufflement du « mini baby-boom » au Québec semble se confirmer, malgré l'augmentation importante des dépenses liées à ce que le gouvernement qualifie de politique « familiale » ces dernières années.

Le nombre de naissances lors des 10 premiers mois de 2010 s'est élevé à 74 200, selon les chiffres préliminaires de l'Institut de la statistique du Québec. Les chiffres définitifs ne le seront pas avant une bonne année.

Ce nombre de naissances représente une baisse de 400 naissances par rapport au nombre de naissances de 2009 pour ces mêmes dix premiers mois, alors pourtant que la population québécoise a continué de croître en 2010.

En 2009, l'indice synthétique de fécondité s'établissait à 1,731 enfant par femme en 2009 en légère baisse par rapport à celui de l'année 2008 (1,735). Une légère augmentation du nombre de femmes en âge d'avoir des enfants en 2009 expliquait que le taux de fécondité eût baissé  en 2009 alors que le nombre de naissances avait très légèrement augmenté. Il est fort probable que l'indice synthétique de fécondité en 2010 connaisse une nouvelle fois une légèrement diminution ou un plafonnement par rapport à celui de 2009.




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lundi 10 janvier 2011

Déscolarisés, mais instruits

La Presse de Montréal publie depuis une semaine, plusieurs articles sur la déscolarisation et l'instruction à domicile. Extraits et pointeurs ci-dessous.

Ils apprennent à leur rythme. Selon leurs préférences. L'astrologie ici, le roi Arthur là. Ou pourquoi pas la philosophie. Kantienne. Mais la question se pose : comment réussissent les enfants qui ne vont pas à l'école ? Dans ce deuxième volet de notre série sur la déscolarisation, La Presse s'attaque à l'épineuse question des résultats scolaires.

Par définition, les enfants déscolarisés ne passent pas d'examens, fonctionnent sans notes ni bulletins. Difficile, dans ce contexte, d'évaluer leurs apprentissages.

Quelques enquêtes ont néanmoins analysé la performance scolaire des élèves faisant l'école à domicile, un groupe hétérogène à l'intérieur duquel se retrouvent quelques marginaux: les élèves déscolarisés. Les données sont sans équivoque.

Ainsi, d'après un rapport publié en 2007 par l'Institut Fraser sur l'enseignement à domicile (Home Schooling: From the Extreme to the Mainstream), l'un des rares rapports canadiens sur la question, il semble effectivement que les enfants instruits à la maison réussissent systématiquement mieux que ceux qui fréquentent l'école (publique ou privée), et ce, dans tous les domaines. D'après une enquête réalisée auprès de plus de 20 000 familles aux États-Unis, les jeunes instruits à la maison se retrouvent entre le 82eet le 92e  percentile en lecture, et dans le 85e percentile en maths. Globalement, leurs notes oscillent entre le 75e et le 85e percentile, bien au-dessus des jeunes des écoles publiques (dans le 50e percentile), même des écoles privées (entre le 65e et le 75e percentile).

Une enquête canadienne arrive sensiblement aux mêmes résultats: ainsi, les jeunes instruits à la maison se retrouvent dans le 80e percentile en lecture et le 79e en maths, alors que les jeunes instruits dans le système public ou privé se classent dans le 50e percentile.

Un bémol, toutefois. Ces chiffres sont peut-être à prendre avec un grain de sel, étant donné que ces enfants passent les tests qui leur plaisent, surtout au moment de leur choix. Une nuance importante, quand on pense au contexte dans lequel se déroulent la plupart des examens scolaires formels. « Cela étant dit, étude après étude, on note quand même que les jeunes suivant l'école à la maison réussissent mieux que leurs pairs à l'école », fait valoir le rapport de l'Institut Fraser.

À noter, alors qu'il est généralement admis que le niveau d'éducation des parents influence le succès scolaire des enfants, cela ne semble pas être le cas ici : que la mère ait ou non un diplôme (même du secondaire), les enfants instruits à la maison ont des scores entre le 80 et le 90e percentile. Toujours loin devant les élèves du système public ou privé.

Et qu'en est-il des études supérieures? Les institutions universitaires commencent à s'intéresser à ces jeunes instruits différemment, conclut le rapport. Qu'il s'agisse de Harvard, Yale, Stanford ou du MIT, toutes ces universités américaines prestigieuses ont accueilli des jeunes instruits à la maison dans la dernière décennie. Stanford, par exemple, qui a reçu 36 demandes d'inscription de jeunes sans scolarité formelle en 2000, en comptait plus de 100 en 2007. De plus en plus d'institutions ont d'ailleurs des mesures établies pour leur admission (acceptant, faute de bulletins, les portfolios et lettres de recommandation). Au Canada, il s'agit des universités de Toronto, York et Dalhousie, entre autres.

Aucune francophone du Québec apparemment.

Autres articles du dossier :

Un lobby pour la déscolarisation.

La déscolarisation, une philosophie méconnue.

La déscolarisation au Québec.

L'école de la vie.





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jeudi 6 janvier 2011

France — Le professeur suspendu pour avoir organisé un débat sur l'avortement s'explique

Le professeur Isnard suspendu pour avoir montré une vidéo sur l'aspect médical de l'avortement en classe lors d'un débat sur l'IVG est interrogé par le diocèse de Fréjus-Toulon.








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mercredi 5 janvier 2011

Anglicisation de Laval : le mythe des enfants de la Loi 101 ?

Laval au Nord de Montréal s'anglicise rapidement, les clients se font aborder en anglais par les commerçants. Un grand nombre de ces anglophones ne sont pas de souche, mais issus de l'immigration.

N'a-t-on pas trop fondé d'espoir dans la capacité de l'école à franciser les immigrants ?


Voir aussi 

Écoles lavalloises — vague d'immigration, pauvreté et tensions raciales

L'ADQ pour que l'État impose plus d'anglais dès la première année du primaire, qu'en dit un linguiste ?





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L'ÉCR irrite aussi des gens peu pratiquants

La Tribune de Sherbrooke rapporte (la version en ligne n'est que partielle)  :
Le cours d'éthique et de culture religieuse (ECR) n'est pas boudé que par des personnes très pratiquantes. Affirmant se rendre à l'église qu'une fois l'an à Noël, un père de famille d'Austin, Martin Venne, déplore son contenu ainsi que sa nature obligatoire.

À trois reprises ces dernières années, M. Venne a réclamé que sa fille aînée soit exemptée du cours d'éthique et culture religieuse, mais en vain. L'automne dernier, il a demandé une révision de la décision rendue par la Commission scolaire des Sommets (CSS) après avoir essuyé un nouveau refus. Sa démarche n'a pas porté fruit.

« On s'est fait dire que toutes les demandes seraient refusées », indique le père de trois enfants, qui estime que les commissions scolaires pourraient se montrer plus accommodantes envers les familles réfractaires à cette matière scolaire.

Martin Venne indique que ce sont à la fois les « orientations du cours et ses objectifs » qui lui déplaisent. « Ce n'est pas l'aspect éthique qui me dérange [Note du carnet : pour le collège jésuite Loyola c'était un des points sensibles], mais plutôt le contenu religieux, car c'est un fourre-tout en matière de religion. C'est aussi un programme multiculturel dans lequel on dilue la culture de la majorité », affirme-t-il.

Ce père de famille est d'autant plus irrité qu'il a l'impression que la nature obligatoire de cette matière brime la liberté de religion conférée aux citoyens par la Charte canadienne des droits et libertés. « J'ai un profond dédain des manœuvres par lesquelles on nous soutire des droits existant depuis longtemps. On avait le droit auparavant d'exiger un enseignement religieux conformes à nos croyances. Aujourd'hui on n'a plus le choix », note-t-il.

Évidemment, M. Venne espère que la Cour suprême du Canada, qui entendra une cause en lien avec ce dossier dans les prochains moins, forcera le gouvernement du Québec à faire preuve de plus de flexibilité.

[...]

Le « préjudice grave »

Agissant à titre de secrétaire générale de la CSS, Lyne Beauchamp répète qu'il faut démontrer que le cours cause un « préjudice grave »  [en réalité pourrait causer un préjudice grave] pour qu'on soit en mesure d'autoriser une exemption.

Or, comme plusieurs autres parents,[ selon Mme Lyne Beauchamp], Martin Venne n'a pas été en mesure d'effectuer ce genre de démonstration quand il s'est présenté devant le conseil de la CSS l'automne dernier. [Il n'y a pas plus sourds que ceux qui  ne veulent pas entendre. Surtout quand le ministère a déclaré qu'il n'accepterait aucune exemption.]


[Rengaine : « ce n'est pas un cours de religion confessionnelle »]

 Par ailleurs, Lyne Beauchamp note que le cours d'ECR n'a pas pour objet d'enseigner la religion à proprement parler. [Enfin pas une religion traditionnelle.] « Nous ne sommes pas une commission scolaire catholique, mais linguistique. Forcément [?], il est plus question de culture religieuse que de religion », mentionne-t-elle,  [Il existe des pays et le Québec il y a quelques années où les écoles laïques enseignent des cours de religion ! Voir la Belgique, l'Autriche, l'Allemagne, l'Alsace, etc.] avouant cependant ne pas posséder le contenu du cours sur le bout des doits.





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Écoles privées qui n'enseignent pas le cours d'éthique et culture religieuse comme le désire le Monopole

Peu avant Noël, la Commission consultative de l'enseignement privé a publié son rapport annuel où se retrouve son avis de renouvellement ou non d'enseignement pour les écoles dont le permis arrive à échéance.

Voici les écoles qui n'enseignent pas le cours d'éthique et de culture religieuse selon les désirs du Monopole de l'éducation du Québec :
  • Académie Beth Esther inc., avenue Van Horne,  Montréal (Québec) H2V 1K4
    « Toutes les matières prévues au Régime pédagogique sont enseignées, mais les arts, le cours d’éthique et de culture religieuse ainsi que le cours d’éducation physique et à la santé sont toutefois intégrés aux études juives. »
  • Académie Lavalloise, boulevard des Laurentides Laval (Québec) H7K 2J8
    le permis de l’établissement n’a été renouvelé que pour une période d’un an, et plusieurs conditions lui ont notamment été posées : [...]
    − respecter les orientations du programme d’éthique et de culture religieuse;
  • Collège Charlemagne inc., rue Pilon, Montréal (Québec) H9K 1G4
    Les informations indiquent un écart important entre le temps prescrit et celui prévu dans la grille-horaire du secondaire pour le programme d’éthique et de culture religieuse.
    Notons ces indications qui nous paraissent exagérées (pourquoi un collège privé doit-il utiliser le seul format de bulletin approuvé par un Monopole gouvernemental ?) :
    Des modifications devront donc être apportées aux bulletins et aux bilans des apprentissages afin de les rendre entièrement conformes.
  • École Beth Jacob de Rav Hirschprung, avenue Glendale, Outremont (Québec) H2V 1B3
    Toutefois, le cours d’éthique et de culture religieuse est modifié et ne respecte donc pas entièrement les visées du Programme de formation de l’école québécoise. En outre, les cours d’éthique et de culture religieuse et d’hébreu intégrés aux services éducatifs ne sont pas enseignés par du personnel enseignant qualifié.
  • École Montessori International, boulevard de l’Acadie Montréal (Québec) H4N 2S1 et chemin du Bas-de-Sainte-Thérèse Blainville (Québec) J7A 0A3
    Les bulletins comportent cependant certaines lacunes; on note que le programme Éthique et culture religieuse n’y est pas évalué. Enfin, aucun bilan des apprentissages n’est élaboré, et le matériel didactique utilisé n’est généralement pas celui approuvé par le Ministère.
  • École Montessori Ville-Marie inc., boulevard Gouin Ouest  Montréal (Québec) H4K 1B2, 760, rue Saint-Germain Montréal (Québec) H4L 3R5 et rue Roland-Forget Laval (Québec) H7E 4C1
    Le Ministère a alors signifié à l’organisme les conditions suivantes : faire appel à du personnel enseignant possédant les autorisations légales pour enseigner; respecter les exigences relatives à l’évaluation des apprentissages et, finalement, respecter les orientations du programme d’éthique et de culture religieuse et son contenu
  • École première Mesifta du Canada, avenue Ekers, Mont-Royal (Québec) H3S 1C6
    Les grilles-matières transmises indiquent que l’Art et le cours d’éthique et culture religieuse sont intégrés aux études juives.
  • École Sainte-Famille (Fraternité St-Pie X) inc., boulevard de la Rive-Sud, Lévis (Québec) G6V 7M5
    Le matériel didactique utilisé est celui approuvé par le Ministère, à l’exception du matériel pour les programmes Éthique et culture religieuse au secondaire et Monde contemporain.
    (parmi les programmes les plus idéologiques imposés par le Monopole).
  • L’École arménienne Sourp Hagop, rue Nadon Montréal (Québec) H4J 1P5
    De plus, le programme d’éthique et de culture religieuse n’est pas enseigné de la manière prévue dans le Programme de formation de l’école québécoise. Les bulletins, tant ceux de l’éducation préscolaire que ceux de l’enseignement primaire et de l’enseignement au secondaire, s’écartent des orientations ministérielles.
    [Peut-être sont-ils ainsi compréhensibles ?]
  • L’école St-Georges de Montréal inc., Le Boulevard
    Montréal (Québec) H3Y 1R9
    Au secondaire, le programme d’éthique et de culture religieuse est entièrement intégré au cours d’anglais
  • Yechiva Gedola-Merkaz Hatorah, chemin Deacon Montréal (Québec) H3S 2P4
    Les grilles-matières transmises montrent que le programme d’éthique et de culture religieuse n’est pas offert au primaire et que les arts ne sont pas enseignés dans toutes les classes. Au secondaire, le programme d’éthique et de culture religieuse et le programme Monde contemporain ne sont pas enseignés et les arts ne sont pas non plus offerts.
Il ne s'agit pas de toutes les écoles qui ne se conforment pas aux vœux du Monopole de l'Éducation du Québec en matière d'imposition du cours d'ECR. Il existe des écoles de notre connaissance dans ce même rapport qui n'enseignent pas ce programme controversé et qui ne sont pas épinglés par les fonctionnaires, c'est également le cas d'école dont le permis n'arrivaient pas à échéance et ne font donc pas l'objet d'une fiche de la part des commissaires de l'enseignement privé et de ses inspecteurs.

Notons aussi cet étrange reproche adressé à une école de Montréal :
Les droits de scolarité dépassent les maxima pouvant être exigés par un établissement agréé pour le primaire, puisqu’un don sans reçu d’un minimum de 1 500,00 $ et d’un maximum de 2 500,00 $ est exigé des parents des élèves du primaire.
En quoi cela regarde-t-il le Monopole de l'Éducation si les parents veulent payer plus pour l'éducation de leurs enfants ?


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mardi 4 janvier 2011

Écoles lavalloises — vague d'immigration, pauvreté et tensions raciales

Le journal La Presse de ce mardi 4 janvier nous dresse le portrait de l'évolution de la population scolaire ces dix dernières années :
Le portrait a bien changé dans les écoles de Laval au cours des dernières années. La commission scolaire est débordée par la vague d'immigration qui déferle sur l'île Jésus depuis 10 ans. La pauvreté et les tensions raciales font désormais partie du paysage scolaire. Six enseignants témoignent de leur réalité.

À l'école primaire Saint-Norbert, au cœur du quartier Chomedey, les classes de maternelle sont remplies, parfois aux trois quarts, d'enfants d'immigrés qui ne parlent pas un mot de français. La tâche est titanesque pour les enseignants, qui se plaignent d'une décision qu'a prise la commission scolaire il y a huit ans: supprimer les classes d'accueil à la maternelle.

Selon les enseignants, la commission scolaire de Laval est submergée par la vague d'immigration qui déferle sur l'île Jésus depuis 10 ans. « Ça augmente continuellement. Et avec le métro, les déménagements Montréal-Laval sont devenus plus fréquents que l'inverse », souligne une enseignante, qui travaille en classe d'accueil à Saint-Norbert, et qui a préféré conserver l'anonymat.

Selon des chiffres du ministère de l'Immigration du Québec, entre 1998 et 2007, 21 000 nouveaux arrivants ont posé leurs valises à Laval. «Pas nécessairement des gens qui débarquent au pays: il y a aussi un exode vers la banlieue d'immigrés installés à Montréal depuis quelques années», explique le porte-parole Claude Fradette.

Ils sont d'origine roumaine, libanaise, marocaine, algérienne, haïtienne.

[...]

Environ 15 % de ces Lavallois d'adoption ont le statut de réfugié.

[...]

L'école Saint-Norbert reflète cette nouvelle réalité et ressemble donc beaucoup à certaines écoles de Montréal. « Quand je dis à des gens de Montréal que je travaille à Laval, les gens disent : " Ah, une belle petite école tranquille. " Mais non! C'est comme à Montréal dans certains quartiers difficiles », raconte notre enseignante.

Et c'est d'autant plus difficile que la Commission scolaire de Laval ne semble pas avoir pris acte de ce changement. « Chaque année, on commence avec cinq ou six classes d'accueil et on augmente à une douzaine en cours de route. Chaque année, on commence au minimum et il faut réinventer la roue », dit une autre enseignante de Saint-Norbert, qui travaille elle aussi en classe d'accueil depuis des années.

Il y a quelques années, la Commission scolaire a même songé à fermer toutes les classes d'accueil. On voulait intégrer les enfants au secteur ordinaire en ajoutant un volet francisation. Une aberration, disent les profs. « Il a fallu se battre, monter des dossiers. Les enfants qui ne connaissent pas le français seraient un boulet dans les classes régulières », souligne une enseignante.

Les enseignants notent également un changement de mentalité chez les immigrés qui s'établissent à Laval. « Il y a 10 ans, nos enfants étaient motivés, ils voulaient apprendre. Le prof était vu comme une figure d'autorité. Aujourd'hui, on a des enfants différents, qui ont un rapport différent avec l'autorité, dit l'une des deux profs. On a beaucoup plus de problèmes de discipline. »

Conflits entre Québécois de souche et jeunes arabes

Un vent sec et glacial souffle en cet après-midi de février 2010. Ce jour-là, le terrain de l'école secondaire Saint-Maxime a l'air d'un champ de bataille. Environ 200 élèves et des dizaines de policiers de l'escouade anti­émeute, matraques à la main, se font face. Quelques policiers sont atteints par des morceaux de glace et des pierres.

Les élèves interrogés ce jour-là sont unanimes: un conflit entre Québécois de souche et jeunes d'origine arabe est à l'origine de cette escalade de violence.

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« Une simple dispute au sujet d'une fille peut se transformer en affrontement ethnique », croit Julie Bossé, qui enseigne les mathématiques.

« L'affrontement avec les policiers était un jeu, pour eux », enchaîne son collègue, qui préfère garder l'anonymat. Les élèves ont avant tout un problème avec l'autorité, et d'abord avec les policiers, ajoute-t-il.

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Pour les deux profs, le plus grave problème des élèves de Saint-Maxime ne se trouve pas dans la cour d'école ou dans les corridors, mais bien dans les salles de classe. « Nos élèves sont extrêmement faibles en général », résume Julie Bossé.

Dans son palmarès annuel publié par le magazine L'actualité, l'école Saint-Maxime était classée au 423e rang provincial sur 477 en 2008. « En fait, notre plus grande difficulté, c'est la langue. Pour au moins 50% de la clientèle, le français n'est pas la langue maternelle, ni même la deuxième ou la troisième langue, dit l'autre enseignant. On observe alors qu'il n'y a pas de bagage culturel commun. Pour une élève afghane qui ne sait pas lire ou écrire en français, les fables de La Fontaine ne veulent pas dire grand-chose. »

Immigration et pauvreté à Laval

Le visage de Laval a beaucoup changé au cours des dernières années avec la vague d'immigration qui y a déferlé. Et cette nouvelle réalité se reflète notamment dans les écoles.

Leurs boîtes à lunch sont presque vides, quelques-uns n'ont qu'un sandwich au ketchup. Certains n'ont pas de manteaux ou de bottes d'hiver et leurs parents ne peuvent acquitter la facture d'électricité. Plusieurs élèves de l'école élémentaire L'Escale vivent dans des conditions comparables à celles d'un pays du tiers-monde.

« Ici, c'est les Nations unies ! » lance Silvia Arantio, qui enseigne depuis 10 ans dans l'école de 325 élèves du quartier Saint-François.

Les pupitres de sa classe sont occupés par 23 enfants de six nationalités. Ils sont philippins, algériens, asiatiques. Environ 40% d'entre eux sont d'origine haïtienne.

Tricotées serré, les familles de ces élèves s'entassent souvent à 12 ou 15 dans un bungalow, dans des quartiers aux noms bucoliques: de l'Harmonie, de la Joie, de la Rosée.

Mais derrière le mirage banlieusard, la pauvreté est omniprésente. « Très souvent, les enfants n'ont pas déjeuné le matin, se sentent faibles et n'ont pas de vêtements d'hiver. Parfois, ils passent deux ans avec des chaussures de pointure 9 même s'ils devraient porter des 7 », décrit Mme Arantio.

Pour les enseignants de L'Escale, l'éducation ne se fait pas seulement devant un tableau noir, mais aussi à la maison. Il faut dire que les familles vivent souvent dans des conditions de grande austérité. «Les Haïtiens envoient souvent de l'argent à leurs familles en Haïti, surtout depuis le tremblement de terre alors qu'ils ne peuvent pas payer leur électricité», souligne Michel Gingras, aussi professeur à L'Escale, au service de la Commission scolaire depuis 20 ans. « On fait de l'éducation à tous les points de vue. Même pour l'hygiène. Ce n'est pas rare qu'on dise à des jeunes de sixième année de retourner à la maison prendre une douche », dit Silvia Arantio.

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Laval est selon lui victime de sa réputation. « C'est la ville des extrêmes entre riches et pauvres. Le plus triste, c'est que ça ne s'améliorera pas. Il faut faire de l'éducation auprès des familles, parce que la pauvreté se transmet d'une génération à l'autre », prévient M. Gingras.

Secteur en mutation, lente ghettoïsation

Native de Saint-François, autrefois un quartier ouvrier blanc et francophone, Silvia Arantio a vu le secteur se muer avec les années en une sorte de prolongement du quartier Montréal-Nord. Les familles haïtiennes se sont en quelque sorte ghettoïsées.

Il y a quelques années, Saint-François était le terrain de jeu des gangs de rue dans l'île Jésus. La situation s'est améliorée dans les dernières années, de l'avis même des policiers. En fait, les problèmes se sont déplacés dans d'autres quartiers de Laval. Le quartier demeure extrêmement pauvre, et tente de peine et de misère de devenir plus prospère.

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