jeudi 13 août 2009

Italie — l'heure de religion à l'école fait débat

Les professeurs en instruction religieuse des écoles publiques italiennes ont annoncé aujourd'hui qu'ils allaient faire appel de la décision d'un tribunal administratif de les exclure des conseils de classe et de priver la religion du statut des matières comptant pour les résultats scolaires.

Orazio Ruscica, secrétaire du syndicat autonome des enseignants de religion (Snadir), a déclaré à Radio-Vatican qu'ils n'acceptaient pas que les élèves qui suivent l'heure d'enseignement en religion catholique hebdomadaire, proposée par l'école publique, ne voient pas leur travail récompensé en fin d'année en points de résultats comme pour les autres matières. Le tribunal administratif du Latium avait accédé mardi à la requête de 24 associations laïques et confessions non catholiques en décidant que l'enseignement de la religion catholique ne pourrait plus « contribuer à l'attribution de la note scolaire » et que les enseignants ne devaient donc pas siéger dans les conseils de classe.

L'heure hebdomadaire d'enseignement de la religion catholique n'est pas obligatoire en Italie mais est explicitement prévu par le Concordat de 1929 entre l'Église et l'État. Une grande majorité des élèves suivent les cours d'instruction religieuse, notamment dans le primaire et le début du secondaire, et cet enseignement donne la possibilité d'obtenir des points supplémentaires aux examens au même titre que d'autres matières facultatives.

Une grande majorité des élèves suivent les cours d'instruction religieuse, notamment dans le primaire et le début du secondaire, et cet enseignement donne la possibilité d'obtenir des points supplémentaires aux examens au même titre que d'autres matières facultatives.

L'attribution de points « ne constitue ni une atteinte à la liberté, ni au principe de la laïcité », a affirmé M. Ruscica : « il s'agit simplement de reconnaître que l'élève s'est investi pendant l'année » et que « cela a un poids ».

Mgr Diego Coletti, président de la Commission épiscopale italienne pour l'éducation catholique, a de son côté estimé mercredi sur Radio-Vatican que la décision du tribunal était « dénuée de fondement » et qu'elle « faisait du tort à la laïcité de l'Etat ».

Écoutez l'entrevue en italien