jeudi 31 décembre 2009

Union politique pour l'endoctrinement

Lettre ouverte publiée dans Le Soleil du 31 décembre 2008 :
Depuis quelque temps, les médias prennent le relais de ces milliers de parents québécois qui dénoncent depuis un an l'imposition d'un cours de religion (Ethique et culture religieuse) façonné par l'État. Pour tous ces hommes et femmes qui ont courageusement défendu leurs convictions et leur droit à la liberté de conscience, c'est un énorme soulagement.

On leur donne ainsi raison d'avoir marché dans les rues de Québec, de Montréal et de Drummondville pour exprimer leur mécontentement. Ce qui a réveillé les médias, c'est l'étude de Mme Joëlle Quérin dans laquelle il est démontré que le cours Éthique et culture religieuse est bel et bien un cours d'endoctrinement multiculturaliste. Cependant, la bataille est loin d'être gagnée.

D'abord, la ministre de l'Éducation Mme Michelle Courchesne nous apprenait lors d'une entrevue que la chef de l'opposition, Mme Pauline Marois, appuyait aussi le cours ECR et ses objectifs. Voilà une belle preuve de collusion politique entre les deux principaux partis, contre la volonté des parents et citoyens du Québec.

Pourtant, Pierre Curzi, critique de l'opposition en matière d'éducation pour le PQ, soutenait l'idée de l'abolition pure et simple de ce cours. Toutefois, Mme Marois est revenue à la charge pour contredire son député et demander plutôt quelques réajustements aux contenus du cours ECR. Y aurait-il des désaccords au sein du Parti québécois dans cette affaire ? Une chose est certaine : Mme Marois et Mme Courchesne sont plus que jamais unies dans ce projet d'imposition d'un cours de religion d'État à tous les enfants québécois.

À travers la vague médiatique qu'a suscitée l'étude de Mme Quérin, il y a une question de première importance qui a été ignorée : celle du droit des parents dans les requêtes visant à faire exempter leurs enfants du cours ECR. N'oublions pas que ce cours est le fruit d'une multitude de modifications d'articles de loi de la Charte canadienne (ART 93) et québécoise (ART 41) depuis 1997. Ces modifications font en sorte que le gouvernement du Québec détient tous les pouvoirs légaux en matière d'imposition de contenu religieux à l'école.

En 2002, l'Assemblée nationale votait à l'unanimité l'ajout de l'Article 36 de la Loi sur l'instruction publique, lequel décrète que : « [L'école] doit, notamment, faciliter le cheminement spirituel de l'élève afin de favoriser son épanouissement. » Que vient faire cet article de loi dans des structures scolaires supposément linguistiques. L'étude de Mme Quérin montre bien l'intention doctrinaire multiculturelle du gouvernement. Souhaitons une autre étude qui montrerait à quel point les citoyens et parents du Québec ont subi un net recul dans leurs droits de l'exercice de l'autorité parentale.

Réal Gaudreault,
Action conservatrice traditionnelle (ACT)
Saguenay





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lundi 28 décembre 2009

Instruire, pas modeler les valeurs

Petit billet intéressant de Brigitte Bédard sur la mission de l'école :
Aujourd'hui, à quelques jours de Noël, il était surprenant et réconfortant d'entendre sur les lignes ouvertes à la radio, les raisons pour lesquelles certaines personnes disent vouloir donner aux plus pauvres à Noël. La raison qui revenait le plus souvent était la suivante : « C'est important pour moi de transmettre les valeurs que mes parents m'ont données ». Pourquoi est-ce que je trouve ça réconfortant d'entendre des hommes et des femmes nous dire ça ? Eh bien, tout simplement parce que ça prouve que les valeurs sont des choses qui se transmettent dans la famille, de parents aux enfants et ainsi de suite.

Pas une fois je n'ai entendu dire « C'est important de transmettre les valeurs que j'ai reçues à l'école ». L'école, comme nous nous tuons à la dire depuis trois ans — depuis l'avènement du cours ECR — l'école, c'est le lieu de la transmission du savoir et de l'instruction. La maison, c'est le lieu de transmission des valeurs morales, de la foi et de tout le reste. Actuellement, c'est le contraire qui se passe... ou qu'on tente de nous faire passer. Quand je reçois des petits mots de l'école, c'est 9 fois sur 10 pour dire comment faire un lunch écolo, comment se laver les mains, comment se brosser les dents, comment s'habiller en hiver, comment « vivre ensemble »... J'aimerais qu'on nous laisse tranquilles et qu'on donne des devoirs d'anglais à mes enfants, des cours d'Histoire, de géographie et de musique. Le reste, je m'en charge.
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vendredi 25 décembre 2009

Google célèbre... euh... quoi au fait ?






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Joyeux Noël ou Joyeux décembre, monsieur Orwell ?

Mathieu Bock-Côté profite des dernières curio­sités en prove­nance du Plateau-­Mont-­Royal pour revenir sur la vo­lonté de « javel­li­sation » identitaire que le parti multi­cul­turel veut imposer au Québec.
Georges Orwell (1903-1950) est passé à l’histoire comme un analyste parti­cu­liè­rement per­spicace de la menta­lité tota­li­taire. Son grand roman d’anti­ci­pation, 1984, est devenu un clas­sique de la litté­rature poli­tique. Il aura été parmi les premiers à décrypter la méca­nique idéo­lo­gique de la censure propre à une certaine variété de progres­sisme qui déréa­lise les sociétés en les idéologisant radicalement. Surtout, il nous aura appris à reconnaître la corruption idéologique du langage politique lorsqu’il ne cherche plus à nommer la réalité mais à la voiler, ce qui est une constante dans l’histoire des utopies malfaisantes, qu’il s’agisse du marxisme ou du multiculturalisme qui en a hérité. Ce n’est pas sans raison que les défenseurs de la démocratie libérale se sont tournés vers lui à partir des années 1980 lorsqu’elle fut mise en procès par l’idéologie multiculturaliste. Car tout comme le socialisme, le multiculturalisme s’impose par une forme particulière de terreur idéologique, la rectitude politique, dont Orwell aura probablement été le premier théoricien.

Et la rectitude politique étend sans cesse son empire dans nos sociétés soumises au multiculturalisme d’État. La chose est particulièrement visible dans la controverse qui entoure désormais à chaque année les fêtes de Noël. Le terme vient des États-Unis, on parle de la War on Christmas. À chaque année, Noël devient pour un mois le principal objet de la guerre culturelle qui divise la majorité silencieuse et l’intelligentsia multiculturaliste. Cette « guerre de Noël » qui traverse désormais toutes les sociétés occidentales s’est imposée au Québec depuis quelques années. En décembre, la querelle s’ouvre fatalement : doit-on souhaiter Joyeux Noël ou Joyeuses Fêtes ? Les hommes politiques sont prévenus et la plupart d’entre eux n’utilisent plus la première formule, apparemment discriminatoire, pour se tourner vers la seconde, plus « ouverte sur le monde ». On apprenait même ces derniers jours qu’une étape de plus avait été franchie dans la rectitude politique : nous en sommes rendus sur le Plateau Mont-Royal à se souhaiter Joyeux décembre !

Il n’est pas nécessaire d’accumuler les exemples pour entrer dans le cœur de notre controverse dont on connait l’enjeu : c’est la querelle du multiculturalisme qui cherche à neutraliser l’héritage fondateur des sociétés occidentales et qui mène une guerre perpétuelle contre leur identité nationale. Au nom de la diversité à respecter, il faudrait vider les institutions publiques de l’expérience historique de la majorité. Le statut particulier de Noël dans le calendrier serait symptomatique d’une discrimination généralisée contre les populations immigrantes. Et l’État québécois joue un rôle central dans cette déconstruction, comme on l’a vu cette année avec le Ministère de l’éducation qui a fait parvenir aux écoles un nouveau « calendrier interculturel » où Noël était noyé parmi une série d’autres fêtes religieuses. D’ailleurs, dans certaines écoles, la chose est connue, il n’est plus permis de faire des chants de Noël et le sapin de Noël n’est plus qu’un sapin des fêtes ou un arbre des festivités. On sait maintenant que le cours ECR vise à radicaliser cette vision des choses en construisant une nouvelle société québécoise reconnaissant dans l’occultation de son héritage fondateur le signe d’un progrès dans la poursuite du pluralisme. Les entreprises ne se gênent pas non plus pour faire du zèle et on ne compte plus les confessions des scribes qui ne sont plus autorisés, dans les cartes de souhait, à mentionner ni Noël, ni les symboles qui y étaient traditionnellement associés.

À travers la lutte contre les derniers signes du christianisme, ce qu’on conteste, c’est l’identité québécoise et son enracinement dans la civilisation occidentale. Le multiculturalisme soutient ainsi que le Québec n’est pas une histoire mais une page blanche et que toutes les traditions culturelles devraient disposer du même traitement dans l’espace public. Mais nous le savons, au Québec comme ailleurs, cette entreprise de javellisation identitaire est très mal perçue et génère un malaise profond qui a souvent l’allure d’un sentiment de dépossession. Mais justement, ce malaise, on ne peut plus le nommer, en bonne partie parce que le multiculturalisme s’accompagne de la rectitude politique. Contrairement à ce qu’on croit, la rectitude politique va beaucoup plus loin que la langue de bois. Il s’agit plutôt du système de censure idéologique propre au multiculturalisme qui criminalise sa contestation en l’assimilant à une pathologie identitaire.

La rectitude politique est là pour rendre radicalement impensable la critique du multiculturalisme d’État. On ne parlera plus de défense de l’identité nationale mais de « dérive réactionnaire », de « crispation identitaire », de « frilosité culturelle » ou même de « xénophobie » et de « racisme ». La rectitude politique ne cherche pas à convaincre les dissidents mais à les soigner, pour les guérir de leur pathologie morale qui les empêche de contempler les splendeurs du monde nouveau. Elle cherche aussi à les diaboliser en les présentant comme des ennemis de l’émancipation humaine, dans des séances de lynchage médiatique ou académique qui reviennent en boucle et qui entretiennent le mythe d’une société se déprenant d’un passé détestable dont on devrait déconstruire tous les héritages. L’histoire sera aussi mobilisée dans une légende noire vidée de tout caractère édifiant et reprogrammée dans une matrice victimaire visant à culpabiliser la majorité et à dissuader ceux qui souhaiteraient en ressaisir l’héritage. Orwell avait d’ailleurs reconnu dans la transformation du dissident en ennemi public un dispositif fondamental dans le mécanisme de la terreur idéologique.

La rectitude politique prend ainsi la forme d’une inversion du langage, qui ne doit plus nommer les choses, mais les masquer ou les déformer. Orwell l’avait deviné : « La Révolution ne sera complète que le jour où le langage sera parfait ». La révolution multiculturaliste sera achevée quand il ne sera plus même possible de l’évoquer autrement qu’en adhérant à son dogme. Et il reste toujours beaucoup de chemin à faire pour s’éloigner définitivement du vieux monde. On connait les grands slogans de Big Brother dans 1984.   La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force ». La rectitude politique brouille ainsi l’espace public et le multiculturalisme avance sans se nommer en se réclamant du dialogue justement pour faire taire ceux qui le contestent. Certes, l’inversion du langage politique est aujourd’hui plus subtile. Elle n’en est pas moins perverse. Ainsi, on nous dira que la « culture publique commune », c’est le multiculturalisme et que « l’intégration des nouveaux arrivants », c’est justement de leur concéder systématiquement des accommodements. On dira que la création d’une véritable « culture commune » ou d’un authentique « vivre-ensemble » implique non pas l’intégration des immigrants à la société d’accueil mais bien l’intégration de la majorité d’accueil à une identité forgée dans la seule matrice de la Charte des droits. C’est un même raisonnement qu’on a constaté dans la définition de la « laïcité ouverte » qui ne consiste pas seulement à reléguer dans l’arrière-fond de l’espace public l’héritage religieux de la société d’accueil mais bien à déconstruire cet arrière-fond. Appliquons ce raisonnement à notre problème : c’est en évacuant Noël de l’espace public qu’on pourra le mieux y intégrer les nouveaux arrivants dans la mesure où les signes religieux majoritaires ne feront plus obstacle à leur désir de participer au vivre-ensemble.

Mais voilà, même si ce sentiment de dépossession est censuré, et même si on distille de manière technocratique un sentiment de culpabilité qui sert de dispositif inhibiteur pour contenir son expression publique, il s’enracine dans une réalité profonde qu’Orwell nommait la common decency, qui est certainement l’autre grand volet de la pensée d’Orwell. Il y a dans la majorité silencieuse une résistance naturelle à l’idéologie qui s’incarne dans la défense des repères culturels et identitaires qui balisent la société. Orwell disait ainsi, en parlant des « Anglais ordinaires », que leur liberté s’incarnait dans « le pub, le match de football, le jardinet derrière la maison, le coin de la cheminée et une charmante tasse de thé ». On pourrait dire la même chose du mode de vie des Québécois et on comprend surtout que l’attachement à Noël et l’indignation que provoque la volonté de le relativiser ou de l’occulter n’a rien à voir avec une forme de discrimination religieuse mais correspond plutôt à la défense de l’épaisseur historique de leur pays. Les « Québécois ordinaires » défendent plus qu’une fête à laquelle ils sont habitués : ils défendent leur droit d’habiter leur pays de manière décomplexée où leur identité s’imposera naturellement, même à ceux qui ont librement décidés de bénéficier de leur hospitalité. Une hospitalité bien d’accord pour s’ouvrir à de nouveaux apports, pourvu qu’on respecte ses lois, qui sont tout autant juridiques que culturelles.

Cet attachement à un monde porteur de traditions, Orwell remarquait qu’il n’était pas souvent le fait de l’intelligentsia, dont il a proposé une psychologie très fine. On le sait, les intellectuels envisagent normalement avec un certain dégoût le fait de vivre dans un monde qu’ils n’ont pas d’abord refondé. Orwell en rendait compte avec humour. « C’est un fait étrange mais incontestablement vrai que n’importe quel intellectuel anglais ressentirait plus de honte à écouter l’hymne national au garde-à-vous qu’à piller dans le tronc d’une église ». Il n’y a pas de sentiment plus incompréhensible pour l’intelligentsia que l’adhésion à un héritage culturel particulier, à un mode de vie, et la volonté de le préserver. D’ailleurs, ceux qui déconstruisent toutes les certitudes historiques et culturelles en conservent normalement au moins une : celle de leur propre supériorité sur le commun des mortels.

Alors on peut reprendre la question d’abord posée : que dirait Orwell de l’évacuation de Noël de l’espace public ? Lui qui se portait spontanément à la défense des milieux populaires rappellerait probablement que la question du multiculturalisme recoupe une nouvelle lutte des classes. Alors que l’espace public est gardé par un parti multiculturaliste qui traduit le malaise populaire dans le langage de l’intolérance, les classes populaires cherchent de bien des manières à exprimer leur dissidence. Mais cette opposition, comme l’a noté Jean-Claude Michéa, est souvent neutralisée par ceux qui croient possible d’exprimer leur critique à l’intérieur même du système idéologique dominant, dans une opposition feutrée et rusée, sans voir que leur dissidence est souvent instrumentalisée pour créer l’illusion d’un débat et tenir éloignés ceux qui contestent dans ses fondements même le multiculturalisme d’État.

Mais Orwell laissait entendre que le désespoir n’était pas à l’ordre du jour pour celui qui se reposerait sur les « prolétaires », on dirait aujourd’hui, sur la majorité silencieuse. Si le multiculturalisme parvient à s’imposer, ce n’est pas par ses vertus propres, mais parce qu’il repose sur une forme particulière de terreur idéologique et d’intimidation médiatique. C’est cette terreur qu’il faudra braver en transgressant ses interdits et en réintroduisant dans l’espace public la culture censurée par le multiculturalisme d’État. Le langage politique devra s’irriguer d’une identité qui ne veut pas disparaître. Il y a infiniment plus de vérité dans le bon sens de la majorité silencieuse que dans les passions idéologiques de l’intelligentsia. Ceux qui voudront parler à ces nouveaux « prolétaires » que sont les dépossédés de la parole publique devront rompre avec la rectitude politique et assumer pleinement l’expérience historique de leur société en refusant la censure qui pèse sur elle. Ils devront nommer le pays historique qui est masqué par les utopies malfaisantes et assumer les héritages particuliers qui l’irriguent et sans lesquels le monde commun ne sera jamais plus qu’une fiction technocratique. Et ce 25 décembre, ils pourraient commencer à souhaiter au peuple de ce pays, non pas de joyeuses fêtes et encore moins un joyeux mois de décembre mais simplement Joyeux Noël.






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mardi 22 décembre 2009

Des classes unisexes pour lutter contre le décrochage

Un article du journal de Montréal de ce matin nous apprend qu'une polyvalente de Montréal est en train de prouver qu'on peut lutter efficacement contre le décrochage scolaire chez les garçons en les séparant des filles et en misant sur la techno.

L'École Monseigneur-Richard, dans l'arron­dissement Verdun, a mis sur pied cette année une seconde classe réservée uniquement aux garçons. En plus d'être offert en 3e secondaire, le programme « Garçons branchés » est désormais implanté en 2e secondaire. Ce projet, lancé en septembre 2008, accorde une grande place aux nouvelles technologies de l'information : chaque gars possède son propre ordinateur portable et les cours sont enseignés à l'aide d'un tableau numérique, dans un local disposant d'un réseau Internet sans fil. Des jeux vidéo sont utilisés pour enseigner certaines matières et, dès janvier, des manettes permettant de participer à des quiz serviront à vérifier les apprentissages des jeunes. Puisque les garçons sont toujours ensemble, ils changent rarement de classe, ce qui est plutôt inhabituel au secondaire. « Ils sont comme une équipe de hockey, confie le directeur adjoint de l'établissement, Marc-André Viens. Ils se tiennent et ils démontrent une belle solidarité. » Autre caractéristique du programme : les profs s'efforcent de modifier leurs méthodes d'enseignement pour garder l'attention de la classe. « Ça bouge beaucoup », avoue Sarah Laprise, qui enseigne la science aux garçons de 2e secondaire.

Cinq fois moins d'absences

Ce programme, qui vise à lutter contre le décrochage scolaire chez les garçons, serait en train de prouver son efficacité. Parmi les 29 adolescents qui ont complété leur 3e secondaire dans le groupe de gars l'an dernier, 28 poursuivent des études cette année, ce qui constitue un véritable exploit, selon la directrice de l'école, Nathalie Provost. « C'est énorme », lance-t-elle. Les absences sont aussi cinq fois moins fréquentes qu'en temps normal, a-t-on indiqué au Journal. Il faut dire que le décrochage scolaire est un défi de taille dans cet établissement, où 40 % des élèves vivent dans des familles monoparentales et côtoient la pauvreté. En 2006-2007, plus de la moitié des jeunes qui amorçaient leur secondaire à Monseigneur-Richard quittaient les bancs d'école sans aucun diplôme en poche. « À l'origine, quand on a implanté le programme en secondaire III, c'était pour éviter le décrochage. Maintenant, en secondaire II, c'est pour le prévenir », dit Marc-André Viens.

Moins gênés

Même si certaines études remettent en question la pertinence de séparer les garçons des filles à l'école, M. Viens croit que cela permet de rendre les jeunes hommes plus à l'aise en classe. « Les gars se sentent moins gênés entre eux autres », dit-il.






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lundi 21 décembre 2009

Zürich — pas de chant de Noël religieux dans les écoles publiques


Juste avant Noël, le Département de l’Instruction publique du canton de Zürich a diffusé des lignes directrices dans lesquelles il déconseille « les participations actives à des activités et chants à contenu religieux » dans les écoles publiques.

De tels chants pourraient porter atteinte aux sentiments religieux des enfants avec d’autres croyances. L’information est relatée le 18 décembre sur le site internet du journal Landbote. Selon la directrice de l’Instruction publique Regine Äppli (socialiste) les lignes directrices ne signifient pas que les écoles doivent fêter Noël sans Jésus : « Il s’agit simplement d’un avis visant à faire respecter la liberté religieuse ancrée dans la Constitution » a-t-elle déclaré au journal.

« Voilà longtemps que nous ne chantons plus de chants de Noël dans lesquels Jésus est appelé fils de Dieu », souligne pour sa part Veronika Wyder, directrice de l’école primaire Gutenberg/Zelgi à Winterthour. « Nous transmettons ce message : c’est la fête de la paix sur Terre. Il faut se rencontrer et se soutenir les uns les autres ». Pour elle, les lignes directrices entrent parfaitement dans le cadre de sa pratique.

Source



Ihr Kinderlein kommet






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Jeter les souches au feu de la Saint-Jean

Lettre d'un lecteur publiée dans Le Devoir de ce jour :
Benoît XVI a déjà dit, en parlant du refus de l'Union européenne de reconnaître ses racines chrétiennes, qu'il s'agissait au fond d'une haine de soi inconsciente.

N'est-ce pas cette haine de soi qui anime les promoteurs du cours d'éthique et de culture religieuse ? Ce sont les mêmes qui détruisent l'enseignement de notre histoire et qui abrutissent les jeunes avec leur déconcertante réforme de l'éducation. Ils n'endoctrinent pas, ils « construisent une culture commune ». Comme si l'un n'empêchait pas l'autre

Les sophismes de Georges Leroux et compagnie masquent mal ce qu'Alain Finkielkraut a nommé « L'ingratitude », cette espèce de refus global généralisé qui se cache ici derrière un optimisme insignifiant et des vœux pieux sur le « vivre ensemble ».

Au fond, les promoteurs de ce cours bidon et malsain n'ont-ils pas tout simplement décidé, avec Gérard Bouchard, de « jeter les souches au feu de la Saint-Jean »?

*****

Yves Randon - Cap-Rouge


Voir aussi : Gérard Bouchard voudrait-il voir disparaître les Québécois de souche ? (avec extrait de l'article de Gérard Bouchard auquel fait allusion M. Randon)






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La marche des Rois


Minuit chrétien


Es ist ein Ros' entsprungen de Praetorius


Puer natus in Bethlehem. Unde gaudet Ierusalem.


Gloria in excelsis Deo de Vivaldi.


Kommet ihr Hirten


O beautiful Star of Bethlehem


Noël roumain



Hristos se naşte (Christ est né), canon roumain






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Supplément ECR, pour contrer l'unanimisme écologiste des manuels et cahiers

Quelques vidéos de la chaîne franco-allemande d'Arte datant de quelques années (on y parle encore de forte activité solaire, alors que le soleil connaît actuellement une activité ralentie et peu de taches depuis quelques années).

Enfin, ça change de Radio Canada et du matériel pédagogique des écoles québécoises.




















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dimanche 20 décembre 2009

Joyeux Noël !

Quatorze collégiens américains déguisés en moines qui ont fait vœu de silence donne une interprétation très personnelle, particulièrement créative du célébrissime « Alleluia  » du Messie de Haendel.







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L'école thérapeutique : faire de parfaits petits chartistes accommodants

Carl Bergeron consacre un éditorial à la mission idéologique de l'école québécoise. Extrait.


(Photo : Ivanoh Demers, La Presse)
« La popularité de ces “Caravanes de la tolérance” dans les écoles secondaires de la province a sans aucun doute été stimulée par l’introduction du cours d’Éthique et culture religieuse, il y a moins de deux ans. »

Frédéric Nicoloff, Désautels, Radio-Canada, 16 novembre 2009

« On a vu, avec la polémique révélatrice qui a entouré l’étude de Joëlle Quérin sur le cours d’Éthique et culture religieuse, combien le ministère de l’Éducation se laissait facilement détourner par des idéologues qui ont moins à cœur la transmission des connaissances et de la culture que l’inculcation de “normes et de comportements” à visées idéologiques. Bien sûr, nous étions plusieurs à le savoir, mais il était savoureux, pour une fois, de voir la critique du multiculturalisme sortir des marges pour entrer sérieusement dans l’espace public officiel. Nous avons pu voir, dans les quelques réactions des concepteurs du cours ECR, une défense concentrée sur des intérêts de caste, lesquels sont visiblement des intérêts multiculturalistes, mais aussi des intérêts socioconstructivistes. Le cours ECR, dans l’esprit du programme de l’école québécoise, passe par le multiculturalisme pour servir une idéologie de la rééducation perpétuelle et de la déstructuration identitaire — qui est aussi celle de l’État thérapeutique.

Sous le joug de l’État thérapeutique, les “apprenants” sont soumis à des exercices et à des “ateliers” mis au point par des “experts” en tous genres (les “sachants”, pour reprendre la formule mordante de Mario Roy). Dans le cadre de ces exercices, qui se déroulent toujours en commun, et donc dans un cadre qui décourage l’autonomie et l’intériorité critique, les “apprenants” sont amenés à confesser leurs péchés, réels ou imaginés, au confessionnal de la “différence” : tel jeune avouera qu’il “stigmatise” les petits gros, tel autre dira qu’il a des préjugés envers les Noirs, tandis que le sportif arrogant admettra détester les “fifs”. Les uns après les autres, ils adopteront les “normes et comportements” que leur auront inculqués les “sachants”. [Note du carnet : en classe, il existe aussi des « évaluants » : l'élève lui-même, des groupes d'élèves ou le gentil professeur-animateur.]

La “discrimination” existe partout dans le monde et porterait la menace constante de “génocides”, l’Holocauste — pour ne pas le nommer — n’ayant été rien d’autre qu’une “discrimination” qui aurait dégénéré à l’extrême. Exposés à des images en série de la cruauté humaine, qu’on leur met sous les yeux sans d’autre explication que la plainte vertueuse du “plus jamais ça”, les “apprenants” subissent dans l’indifférence de la société un terrorisme émotionnel qui les éloigne chaque fois un peu plus de l’aventure de la culture et de l’histoire. Nous sommes loin de l’école traditionnelle, souhaitée de la majorité des Québécois, qui ferait de la transmission de la culture et des connaissances le fondement de sa mission d’éducation. L’école dont on parle ici est un “camp de formation”, où les jeunes sont appelés à “participer” à des scénarios édifiants et interactifs dont la dynamique fondamentale exclut toute forme d’expérience intellectuelle. La plupart de ces jeunes, qui sont encore des enfants et ne savent rien de la vie, sortent des “camps de formation” de l’État avec le même slogan dans la bouche : “Il est urgent d’agir et de dénoncer“. Voilà un signe qui ne trompe pas sur la nature de l’enseignement reçu. L’école québécoise est au sens premier un lieu d’endoctrinement (et non, le mot n’est pas trop fort). Les mots ne sont jamais trop forts lorsqu’ils sont justes.

Le cours ECR n’est qu’une partie du tout, mais une partie capitale. C’est aussi un instrument de légitimation de pratiques parallèles de rééducation, qui tournent pour l’essentiel autour de l’idéologie anti-discrimination. Ces pratiques, qui sont nées avec la montée en puissance du politiquement correct, ainsi que, il faut bien le dire, avec l’augmentation des subventions gouvernementales aux associations militantes, viennent empiéter année après année sur le temps alloué à l’enseignement des connaissances. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le volet religieux qui est le plus dangereux dans le cours ECR, mais son volet “éthique”. Dans le volet “éthique” vous retrouverez l’expression philosophique de la réforme scolaire, notamment par le biais de la “compétence du dialogue”, qui vise explicitement, comme l’a montré Quérin, la “transformation sociale” — autre nom du “socioconstructivisme”. »


Suite ici






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« Joyeux mois de décembre ! » et « Joyeux Hannoël ! »


Montréal — Les habitants et les badauds ont découvert avec surprise la banderole de la Société des commerçants de l’avenue du Mont-Royal. Le slogan « Joyeux décembre !» remplace le « Joyeux Noël ! » traditionnel trop québécois.

La Société des commerçants de l’avenue du Mont-Royal (SDAMR) explique que cette nouvelle formule est notamment l’occasion d’inclure toutes les traditions et ainsi de souligner l’aspect communautaire.





Joyeux mois de décembre ! et Joyeux Hannoël !


Denise Bombardier s'insurge à la 9e minute de l'émission radio ci-dessous contre l'effacement de la culture québécoise et de Noël qui poussent certains à imprimer des sacs sur le Plateau-Mont-Royal qui souhaitent un « Joyeux mois de décembre ! », ce n'est même plus « Joyeux Fêtes ! ». Plateau-Mont-Royal où tous les candidats de M. Bergeron, converti à la religion musulmane, ont été élus selon Mme Bombardier.



Par ailleurs, Mme Bombardier note l'hypocrisie de ceux qui oublient un peu vite que les sables bitumineux de l'Alberta permettent au Canada de mieux résister à la crise et que, par la péréquation, le Québec en profite. La chroniqueuse ne mentionne pas de chiffres. Rappelons alors que le Québec reçoit 8,34 milliards de dollars en paiements de péréquation du gouvernement fédéral. C’est 13,2 % du budget du Québec. Si l’on tient compte de l’assiette fiscale de l’Alberta, cette province envoie donc tous les ans 1,3 milliard de dollars au Québec.






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samedi 19 décembre 2009

Joëlle Quérin répond à ses détracteurs chez Denise Bombardier

Une Joëlle Quérin, soumise à une grande pression par les gardiens du temple interculturel parfois condescendants, répond à ses détracteurs chez Denise Bombardier le 16 décembre 2009.



Deux remarques :
  1. Les parents de la CLÉ ne sont pas que des catholiques très pratiquants qui demanderaient le retour de la religion à l'école. On voit bien à quoi a été résumé par les médias le combat de la CLÉ. D'une part, la CLÉ regroupe des catholiques, mais aussi des protestants, des orthodoxes et même des athées qui ne veulent pas que l'État décident pour eux de la formation morale et philosophique de leurs enfants. D'autre part, la CLÉ est d'abord pour le libre choix en cette matière et dans un premier temps l'exemption des enfants au cours ECR. Mme Bombardier n'aurait-elle pas suivi le dossier de Drummondville ?

  2. Sous pression, Joëlle Quérin répond ici : « Je n'ai pas vu d'images de burqa [c.-à-d. voile intégral avec un grillage] dans les manuels », mais une semaine plus tôt elle parlait d'un manuel ECR montrant une rentrée scolaire avec des élèves dont une fille en niqab (qui lui dévoile les yeux). Il aurait été bon de sauter sur l'occasion et de mentionner ce niqab.



Boucher, Martial. Rond-Point Cahier d'exercices, de contenu et de projets de recherche. Éthique et culture religieuse. Fascicule B. 2e année du 1er cycle du secondaire, Montréal, Lidec, 2007, p. II


Quelques pages plus loin, on trouve cette description du hidjab.


Boucher, Martial. Rond-Point Cahier d'exercices, de contenu et de projets de recherche. Éthique et culture religieuse. Fascicule B. 2e année du 1er cycle du secondaire, Montréal, Lidec, 2007, p. 84


Ensuite, la réplique vaseuse de Louis Rousseau, un éminent professeur d'université, nous dit-on, qui attaque l'étude de Mme Quérin.







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Cours d'éthique et culture religieuse : au-delà des apparences

Lettre ouverte du théologien Guy Durand publiée dans la Voix de l'Est ce samedi :
« 
Les journaux de mercredi, 16 décembre, ont publié plusieurs textes sur le cour ECR, à la suite de l'étude de Joëlle Quérin. Pour se faire une opinion sur le sujet, il faut aller au-delà des apparences.

Les objectifs du programme (favoriser le vivre ensemble, promouvoir le bien commun, réfléchir sur la culture commune, etc.) sont irréprochables, encore faudrait-il voir ce que ces mots signifient réellement, comment ces objectifs se traduisent dans le programme lui-même et dans les manuels et comment ils s'équilibrent avec l'objectif dominant de tolérance (tout se vaut ; tout est légitime ; les religions, légendes et contes animaliers sont sur le même pied). Le programme signale qu'il faut donner priorité à la tradition chrétienne : encore là, il faut voir comment cela se traduit dans la structure du programme et les contenus proposés. Or, après une analyse minutieuse, il semble que cela soit quasi impossible à réaliser, compte tenu de la manière dont le programme est structuré (présentation morcelée, parcellaire et superficielle) et comme l'illustrent la quinzaine de manuels consultés, particulièrement au primaire.

Avant de critiquer, dit un intervenant, il faudrait voir ce qui se passe dans les classes. Je crois effectivement que l'ensemble des enseignants prendront des libertés avec le programme et donneront des cours « meilleurs » que ce que le programme prescrit.

Cependant, il faudrait considérer ce que le programme attend des enseignants, à savoir qu'ils n'ont pas à transmettre de savoirs, qu'ils n'ont pas à donner leur opinion. Ils ne sont que de animateurs qui suscitent la discussion entre les élèves, sauf si des affirmations vont contre la charte des droits, notamment l'égalité homme-femme.

Certains intervenants parlent du « très solide bagage de connaissances clairement prescrit » [note du carnet : ce dont nous doutons, le programme prescrit très peu de contenu au-delà de vagues compétences et des indications de fréquence d'étude des différentes traditions religieuses, il ne cite à la fin que quelques exemples indicatifs] au secondaire mais, par delà les remarques déjà faites, que dire du primaire ? Dès le premier cycle, le programme signale huit religions, à quoi il ajoute « autres religions » et « autres expressions » (à savoir sectes et athéisme). Des enfants de six et sept ans que l'on met en confrontation avec valeurs et des points de vues différents de ceux de leur milieu familial.

Il faut peut-être une commission parlementaire pour débattre de la question. Il serait encore plus simple et plus rapide de permettre l'exemption en attendant de faire des modifications pour améliorer le programme, ou encore de proposer une alternative centrée sur la culture chrétienne qui a fait ce pays (qu'on le veuille ou non) et qui marque encore son identité, comme celle de l'Occident.

Guy Durand
auteur du livre Le cours ECR: au-delà des apparences
Dunham
 »







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vendredi 18 décembre 2009

Jean-François Lisée, trois questions aux promoteurs du cours ECR

Jean-François Lisée sur son carnet a trois questions à poser aux concepteurs du cours d'éthique et de culture religieuse :
Je suis avec intérêt le débat ouvert depuis une semaine, où devrions-nous dire relancé, sur la teneur du cours Éthique et culture religieuse que nos enfants vont suivre pendant l’intégralité de leur parcours primaire et secondaire.

Ayant lu les textes des uns et des autres, j’ai trois questions à poser aux promoteurs du cours :

1. Un des principaux concepteurs du cours, Georges Leroux, dans un texte fondateur, a écrit : « On doit surtout faire l’effort de concevoir une éducation où les droits qui légitiment la décision de la Cour suprême [sur le port du kirpan à l'école], tout autant que la culture religieuse qui en exprime la requête, sont compris de tous et font partie de leur conception de la vie en commun. »

Ma question : Si cette question devait être abordée pendant un des cours et que des élèves affirmaient, comme l’immense majorité de leurs parents, qu’ils sont en désaccord avec la décision de la Cour suprême de laisser les jeunes Sikhs porter un Kirpan à l’école, l’enseignant doit-il tenter de convaincre les élèves qu’ils ont tort et que la Cour a raison ?

2. M. Leroux écrit aussi que le programme « doit inculquer le respect absolu de toute position religieuse ».

Ma question: si dans un cours, un élève critique la religion catholique parce qu’elle ne permet aux femmes de devenir prêtres ou papes, ou met en cause l’absence de preuve scientifique démontrant la réalité de la réincarnation hindoue, ou soulève le fait qu’une stricte interprétation de la charia va à l’encontre des droits humains, ou encore si un élève se demande tout haut d’où vient la femme de Caïn, cela est-il réprimé par l’enseignant comme un manque de respect d’une position religieuse ?

3. Dans le Petit Guide ÉCR-101, écrit par le coordonnateur des équipes de rédaction du programme, Denis Watters, il est écrit que « l’enseignant doit intervenir immédiatement pour que cela cesse sur-le-champ » dans le cas où «un élève manifeste des gestes ou des paroles qui vont à l’encontre de la reconnaissance de l’autre».

Ma question: Jusqu’où cela va-t-il ? Un élève athée qui tient à affirmer clairement (notons que le cours se prolonge jusqu’en secondaire V) qu’il considère comme des sottises le changement de l’eau en vin doit-il cesser sur-le-champ de dire ce qu’il croît[sic] ? Un élève juif qui estime que le récit de l’arrivée du Christ (et de son exécution par des juifs) est une erreur historique grave, qui est la source de l’antisémitisme, doit-il taire son opinion, car ce serait une « atteinte en classe à la dignité de la personne ou au bien commun [qui] doit immédiatement être dénoncé parce qu’elle n’est pas tolérée dans notre société » (dixit Watters) ?

Un parent intéressé aimerait connaître les réponses.






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Normand Lester contre le programme ECR







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jeudi 17 décembre 2009

Le relativisme culturel : nouvelle religion d'État du Québec

par Barbara Kay
National Post Full Comment
Le 16 décembre 200

Traduction de « Quebec's new state religion — cultural relativism » par Point de Bascule

En septembre 2008, après des années de planification par des élites bien pensantes et sans consultation de la population, le ministère de l'Éducation du Québec a imposé un programme pédagogique appelé Éthique et Culture religieuse (ECR).

Tous les élèves québécois - ceux de l'école publique ou privée ou ceux qui reçoivent leur éducation à la maison - doivent suivre ce programme de l'âge de 6 ans au secondaire.

À première vue, le programme veut initier les écoliers à la variété des croyances religieuses et des rituels dans le contexte « interculturel » du Québec où tous les citoyens « vivent dans un Québec démocratique et ouvert sur le monde. »

Mais une étude sème l'émoi et la consternation chez les élites bien pensantes du Québec. Cette étude a été préparée par Joëlle Quérin, étudiante de niveau doctorat, pour le compte de l'Institut de Recherche sur le Québec. Elle soutient que le programme d'Éthique et de Culture religieuse est fondé sur une idéologie qui est loin d'être innocente. En fait, cette étude confirme les réserves que j'ai formulées en décembre dernier dans ces pages.

Après un examen minutieux des objectifs du programme, du rôle dévolu aux enseignants et des activités suggérées, Quérin n'hésite pas à écrire : « J'ai voulu vérifier si ce programme va accroître les connaissances des élèves ou s'il vise à les endoctriner. J'affirme qu'il s'agit avant tout d'un endoctrinement ».

Deux valeurs dominent les objectifs du programme : apprendre à « vivre ensemble » et atteindre « le bien commun ». Mais comment le programme va-t-il produire l'harmonie sociale ? Par un « dialogue » constant et la « reconnaissance» des autres cultures, ce qui, selon le mandarin Georges Leroux qui a conçu le programme, ne peut être accompli qu'en inculquant aux enfants « un respect absolu de toutes les religions ».

Mais selon le ECR « toutes les positions religieuses », sont respectables et cela inclut l'animisme, la sorcellerie (les sorcières wiccan « sont des femmes comme les autres dans la vie de tous les jours ») et l'absurde Mouvement raëlien (« technologiquement, les raëliens sont en avance de 25 mille ans sur nous »).Confondre superstitions et cultes avec d'authentiques religions et exiger le respect de toutes les croyances, c'est inciter au mépris des convictions et n'encourager que le respect de la religion d'État soit « le pluralisme normatif », qui est le vrai but du programme.



Parce qu'il est indifférent à la transmission de connaissances, parce qu'il fait la promotion du relativisme culturel et parce qu'il renforce une identité fondée strictement sur la Charte des droits, le cours d'Éthique et de Culture religieuse incite l'élève à se détacher de son héritage culturel tout en atrophiant sa pensée critique.

Quérin donne en exemple le cas d'élèves invités à redessiner le drapeau du Québec, à remplacer la croix par un symbole plus « inclusif » et une activité appelé « Youpi ! Ma religion à moi ! » dans laquelle les écoliers inventent des religions qui se voient accorder le même respect que les religions officielles. Ces activités pédagogiques subversives se moquent de la culture traditionnelle du Québec, fondée comme toutes les cultures, sur une langue commune, une religion et des valeurs collectives forgées au cours des siècles passés.

Dans ce programme, les enseignants ne transmettent pas des connaissances. Leur rôle est plutôt de « planifier, organiser, conseiller, accompagner, encourager, appuyer...suggérer mais ne rien imposer ». Mais ils doivent et « imposent » parfois. Le programme ne cesse d'insister sur le « dialogue » comme principal outil du « vivre ensemble ». Mais si le dialogue s'écarte tant soit peu de la ligne directrice jugée politiquement acceptable - c'est-à-dire si les élèves qui font preuve d'esprit critique ou d'indépendance ont des paroles et des attitudes qui ne sont pas conformes au mantra de la « reconnaissance » « l'enseignant doit intervenir immédiatement pour faire cesser cela sur le champ. Toute atteinte, en classe, à la dignité de la personne ou du bien commun, doit être dénoncée immédiatement, parce que cela n'est pas toléré dans notre société. Sur ce plan, le programme d'Éthique et de Culture religieuse n'est pas neutre. »

Quérin nous prévient des conséquences du programme : « Lorsqu'ils auront suivi ce programme pendant dix ans, les élèves ne seront pas mieux informés sur les religions, mais, chose certaine, aucun accommodement ne leur paraîtra déraisonnable. »

Un sondage Léger Marketing mené en mai 2009 sur le programme a révélé que 76% des Québécois préfèrent avoir le choix de l'éducation religieuse de leurs enfants. Bien des parents pensent que les élites n'ont que mépris pour le peuple. Plusieurs ont demandé des exemptions ou réclament l'abolition du programme. Des mouvements populaires - formés de partisans de la laïcité, de catholiques pratiquants et de nationalistes - tentent d'obtenir gain de cause par les pressions politiques, les médias et les tribunaux.

Et ils doivent poursuivre leur lutte. L'ECR est une sinistre incursion de l'État dans le constructivisme social. Déguisé en multiculturalisme bien intentionné, ce programme est en réalité un plan stratégique de la gauche utopiste pour obtenir une transformation radicale de la société. Ses tactiques sont la confiscation du droit naturel et légitime des parents de choisir l'éducation religieuse de leurs enfants, l'érosion de la fierté des Québécois à l'égard de leur héritage historique et la lente asphyxie de la curiosité et l'autonomie intellectuelle des élèves.

Si le Québec ne souhaite pas finir au dortoir des cultures occidentales malades, le programme d'Éthique et de Culture religieuse doit être abandonné.






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« La pédagogie de l’accommodement »

Lettre de Joëlle Quérin envoyée au Devoir hier et parue ce matin en réplique aux quatre gardiens du programme ECR.
Les défenseurs du cours Éthique et culture religieuse (ECR), dont plusieurs figurent parmi ses concepteurs, n’ont pas tardé à réagir à la parution de mon étude Le cours Éthique et culture religieuse : transmission de con-naissances ou endoctrinement ? Comme je l’ai déjà indiqué, je ne répondrai pas aux nombreuses attaques ad hominem, mais je me permets néanmoins de souligner que ceux qui ont recours à ce genre d’attaques se présentent paradoxalement comme des apôtres du dialogue.

Allons-y d’abord sur les questions de méthode. Certains universitaires qui ont participé à l’élaboration du programme ont remis en question la qualité de la recherche, affirmant qu’il s’agissait d’un texte militant. Aucun d’entre eux n’a toutefois pu trouver une seule erreur de méthode qui justifierait cette critique, la plupart se contentant d’en mettre en doute la provenance, en croyant faire là l’économie d’une discussion serrée des arguments que j’ai avancés.

Pas du multiculturalisme ?

Je résume ma thèse en quelques mots : j’ai démontré dans mon étude en quoi le cours ECR travaillait à la promotion du multiculturalisme. On m’a reproché d’avoir confondu le multiculturalisme, l’interculturalisme et le pluralisme. J’explique pourtant dans mon étude que tous ces termes renvoient à une seule et même philosophie, selon laquelle le Québec n’est qu’une somme de communautés unies par la seule Charte des droits et libertés.

Gérard Bouchard a d’ailleurs reconnu que si l’on appréhende le multiculturalisme comme une « formule générale d’agencement de la diversité ethnique », celui-ci « se confond pratiquement avec plusieurs éléments fondamentaux de l’interculturalisme québécois ». À la suite de la parution du rapport Bouchard-Taylor, Daniel Weinstock a lui aussi admis que l’interculturalisme prôné dans le rapport était pratiquement identique au multiculturalisme canadien.

Cette analyse est partagée par l’un des principaux théoriciens du multiculturalisme canadien, Will Kymlicka, selon lequel « dans son essence et dans les limites qui la circonscrivent, la politique québécoise est pratiquement identique à celle du fédéral ». Et puisqu’il est question de l’école, soulignons que pour Fasal Kanouté, spécialiste de l’éducation interculturelle, « en recherche, la distinction entre multiculturalisme et interculturalisme est dépassée ».

Multiculturalisme à la Trudeau

Dans son livre sur le cours ECR, Georges Leroux affirme que le cours doit permettre d’inculquer aux enfants le pluralisme, qu’il oppose au multiculturalisme. Or, ce qu’il appelle « multiculturalisme », un modèle de gestion de la diversité favorisant la création d’institutions séparées pour chaque groupe ethnique ou religieux, n’a jamais existé au Canada. C’est en fait le modèle hollandais.

Le multiculturalisme de Trudeau encourage quant à lui non pas la création d’institutions séparées, mais l’adaptation des institutions communes aux demandes des minorités, notamment par les accommodements religieux. Le pluralisme prôné par Leroux, qui se trouve au fondement du cours ECR, s’oppose donc à une forme de communautarisme qui n’a jamais été pratiquée au Canada, mais qui correspond en tous points au multiculturalisme de Trudeau.

Les défenseurs du cours ECR utilisent des termes comme « pluralisme » et « interculturalisme » pour se dissocier de la politique fédérale du multiculturalisme qu’ils savent impopulaire au Québec, mais peuvent-ils repérer un seul article de cette politique avec lequel ils sont en désaccord ?

Où sont les connaissances ?

Revenons maintenant au vrai débat : ce cours vise-t-il à transmettre des connaissances aux élèves, ou à leur dire comment agir en présence de diversité ethnique et religieuse ? À cet effet, le programme est très clair : la pratique du dialogue, qui est la compétence centrale du programme, doit mener à « l’adoption d’attitudes et de comportements » de la part des élèves.

Cette compétence est particulièrement importante parce qu’elle doit obligatoirement être mobilisée dans l’ensemble des « situations d’apprentissage et d’évaluation ». Ainsi, un professeur qui respecte le programme ne peut pas fournir d’informations factuelles sur les doctrines morales ou les religions sans lier cet enseignement à la promotion de certaines « attitudes » et de certains « comportements ».

Et puisque l’approche par compétences, pierre angulaire de la réforme scolaire, implique que non seulement l’enseignement, mais aussi l’évaluation soit effectuée en fonction des compétences, l’évaluation de la pratique du dialogue consistera à déterminer dans quelle mesure les enfants se conforment aux « attitudes » et aux « comportements » qui sont attendus de leur part.

Les deux autres compétences, qui correspondent respectivement aux volets « éthique » et « culture religieuse » du cours, sont elles aussi idéologiques.

La grammaire du religieux

Selon Pierre Lucier, l’un des concepteurs du cours, la compétence en éthique ne vise pas à offrir aux élèves un « parcours de type encyclopédique des doctrines et des systèmes philosophiques en matière de moralité ». Quant à la compétence en culture religieuse, elle ne doit surtout pas prendre la forme d’un « enseignement de type encyclopédique sur le contenu ou l’histoire des doctrines et des traditions religieuses » puisque la transmission de telles connaissances ne permettrait pas d’atteindre les « objectifs sociaux » du cours.

Cette lecture est partagée par plusieurs autres défenseurs du cours. Selon Nancy Bouchard, la compétence en culture religieuse doit servir à fournir aux enfants une « grammaire » pour aborder le phénomène religieux, plutôt qu’un « répertoire de croyances et de coutumes religieuses ». Même Denis Watters, qui déclarait en entrevue la semaine dernière que le cours portait sur l’histoire des religions, affirme pourtant dans son petit guide ECR-101 que « dans le cours, la culture religieuse n’est pas : 1) un accompagnement spirituel 2) un cours d’histoire des religions ou des doctrines religieuses ».

Pédagogie de l’accommodement

C’est toutefois Georges Leroux qui est encore une fois le plus explicite, lorsqu’il affirme que « dans l’univers très riche des programmes formulés selon des compétences, nous ne travaillons pas à partir de contenus prédéterminés : les jeunes ne recevront pas dans ce programme des connaissances encyclopédiques sur telle ou telle religion, ou [sur telle ou telle] doctrine morale ». Le cours ECR est donc tellement « riche »... qu’il n’a pas de contenu ! Il a plutôt des « finalités sociales », c’est-à-dire des objectifs de transformation sociale.

Leroux précise d’ailleurs quels sont ces objectifs : « On doit surtout faire l’effort de concevoir une éducation où les droits qui légitiment la décision de la Cour suprême [sur le port du kirpan à l’école], tout autant que la culture religieuse qui en exprime la requête, sont compris de tous et font partie de leur conception de la vie en commun. Car ces droits sont la base de notre démocratie, et l’enjeu actuel est d’en faire le fondement d’une éthique sociale fondée sur la reconnaissance et la mutualité. C’est à cette tâche qu’est appelé le nouveau programme d’éthique et de culture religieuse dans l’école publique du Québec. »

La « tâche » du cours ECR est donc d’expliquer aux enfants pourquoi la Cour Suprême a raison d’autoriser les enfants sikhs à porter un couteau à l’école. Et le terme « endoctrinement » serait excessif ? Je n’en connais pourtant pas d’autre pour décrire l’imposition d’une doctrine.

J’en reviens donc à la conclusion de mon étude : les défenseurs de ce cours n’ont jamais hésité à expliquer qu’il visait à transformer l’identité québécoise pour la reprogrammer dans un « pluralisme normatif » qui n’est qu’un nom de code pour faire la promotion du multiculturalisme.
On peut s’en réjouir ou s’en désoler, selon les préférences de chacun. Mais il faut reconnaître que le cours ECR se présente comme une pédagogie systématique de l’accommodement.




Joëlle Quérin - Doctorante en sociologie et chercheuse associée à l’Institut de recherche sur le Québec

Joëlle Quérin explique son étude à l'antenne de Benoît Dutrizac



Benoît Dutrizac pose une bonne question : « Comment évalue-t-on les enfants ? » en ECR. La ministre aurait été incapable de lui répondre quand il lui avait posé la question plus tôt. Notez que nous avons reçu des témoignages comme quoi des enfants qui défendaient trop la religion de leurs parents étaient jugés comme peu ouverts au dialogue et donc de mauvais étudiants, puisque c'est une compétence centrale du programme.

Pour mobiliser Benoît Dutrizac qui est un athée et un anticlérical notoire, Joëlle Quérin va un peu trop loin quand elle dénonce le créationnisme présent dans les manuels ECR. D'une part, il est vrai que les manuels du primaire font la part belle à de multiples récents de la création (souvent autochtones d'ailleurs), mais c'est souvent pour dire qu'à la fin la science a la bonne explication et que ces récits ont une autre valeur (voir le manuel Modulo disant benoîtement que le récit de la création nous apprendrait comment vivre une vie bonne...) Pour le secondaire, les manuels malmènent encore plus le créationnisme, notamment dans le livre de secondaire IV des éditions Grand-Duc.

Enfin, en classe, les enfants se moquent souvent de ces récits : écoutez ce qui se dit dans une classe à ce sujet. Notez qu'on est bien loin du respect absolu des religions cher à Georges Leroux.

Ce cours ne peut que diviser la population quel que soit son traitement du fait religieux enseigné à de jeunes enfants dès six ans.






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Denise Bombardier : programme ECR, cours explosif, le débat doit continuer

Denise Bombardier revient sur le programme ECR. Elle commente d'abord le ton condescendant des pères du cours ECR qui ont été consultés et payés pour établir ce programme imposé à tous les enfants du Québec par le gouvernement. Denise Bombardier n'approuve pas réellement ces arguments ad hominem de la part des bonzes du « pluralisme ».

Elle s'interroge ensuite sur les notions de bien et le mal instillées par le cours ECR et le professeur : est-ce que s'opposer au « mariage » gay c'est être homophobe et donc être mauvais ? (Voir à ce sujet Cahier ECR : « Beaucoup de travail à faire aux groupes religieux pour accepter les homosexuels »).

Mme Bombardier note aussi le clivage grandissant entre ce que l'école pourrait enseigner et ce que les parents croient. Pour la chroniqueuse, ce cours est explosif, il faut que le débat se poursuive.







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Joëlle Quérin sur Radio Ville -Marie à la suite de la lettre des pères du cours ECR



Joëlle Quérin ce midi sur Radio Ville-Marie à la suite de la lettre des pères du programme ECR hier dans le Devoir.






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Tribunal de Montréal, le 25 janvier à 9 h 30

Avis aux intéressés : lundi 25 janvier à 9 h 30, à la Cour d’appel de Montréal, plusieurs requêtes dans le dossier de l'affaire Drummondville contre l'imposition du cours ECR seront débattues devant un banc de trois juges.

Même s'il ne s'agit pas de l’appel sur le fond, ceci est important et il serait bon que les personnes intéressées se rendent sur place. L’audition des causes est publique, en vertu de l’article 13 du Code de procédure civile :
« 13. Les audiences des tribunaux sont publiques, où qu'elles soient tenues »

Vous êtes donc tous les bienvenus.

Le Tribunal siège au 100, rue Notre-Dame Est à Montréal, sauf avis contraire en la salle Pierre-Basile-Mignault.

Stationnement en face de la Maison du Barreau au 445, boulevard Saint-Laurent Montréal (Québec) H2Y 3T8.

Les visiteurs sont fouillés à l'entrée du Palais de justice.







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Josée Legault : chartisme des pères du cours ECR

Josée Legault se penche sur certains arguments des pères condescendants du cours ECR publiés dans le Devoir :
Mais pour le moment, ma formation et ma compréhension du dossier me font observer les deux choses suivantes :

Primo. Mes écrits passés en attestent — et j'en demeure persuadée, tout comme l'est Mme Quérin —, qu'il existe en fait peu de différences entre ce qu'on appelle la politique de multiculturalisme et celle de l'interculturalisme.

Secundo. Dans le texte critique des quatre éminents professeurs paru dans Le Devoir de mercredi, une phrase m'a particulièrement accrochée.

Justement parce qu'elle reflète l'idéologie « chartiste », que j'ai également analysée depuis des années, mais plus spécifiquement en regard de la question linguistique. Une idéologie qui s'est installée confortablement dans notre culture politique, et au Québec et au Canada.

Cette phrase est celle-ci :
« La Charte québécoise des droits et libertés de la personne est au coeur de notre identité, et aucunement le multiculturalisme religieux ou communautaire promu dans le reste du Canada. »
Ma question : depuis quand est-ce que cette charte des droits, un encadrement législatif - et de surcroît, au Québec, une loi du Parlement adoptée en 1975, une loi certes dite « quasi-constitutionnelle » mais qui peut être amendée par un simple vote majoritaire à l'Assemblée, et non un document de nature constitutionnelle, historique et consensuelle - peut-elle sérieusement être considérée comme étant au coeur de notre identité québécoise ?

Comment promouvoir cette loi au niveau de « cœur de notre identité » ?

D'autant plus que celle-ci et la Charte canadienne des droits et libertés - laquelle, par contre, est constitutionnalisée - sont devenues, au fil des ans, des instruments d'interprétation, subjective par définition, laissés entre les mains de juges non élus ? Dont l'impact fut, entre autres choses, d'affaiblir plusieurs pans de la Loi 101...

Bref, sans égard pour le moment au contenu du cours, je me questionne lorsque je vois qu'une charte des droits, quasi-constitutionnelle mais non constitutionnalisée, loi d'un parlement pouvant être amendée par un simple vote et interprétée à satiété par des juges non élus, puisse être ainsi élevée au rang de « cœur » d'une identité nationale.

Alors que si nous devrions enseigner quelque chose à de futurs citoyens d'une saine démocratie, c'est justement d'acquérir suffisamment de culture et de connaissances objectives aptes à renforcer un sens d'analyse et un sens critique face à un document dont le sens change encore trop souvent au gré des jugements rendus et de la conjoncture politique du jour.

Je crois qu'on appelle cela entretenir le recul, la pensée et l'analyse critiques...






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mercredi 16 décembre 2009

Porte-parole du MELS Bergevin : prédominance ne veut pas dire majorité

Il devient insupportable d'entendre les partisans du cours ECR, plus particulièrement les pères du cours ECR, nous dire que grâce au programme actuel, leur merveilleux bébé, « l'accès à la connaissance historique du patrimoine religieux québécois est privilégié », laissant entendre aux Québécois peu au fait du programme d'éthique et culture religieuse que l'immense majorité du programme tourne autour du christianisme.

C'est FAUX, rien de tel n'est obligatoire (bien que ce ne soit pas impossible).

C'est faux dans le programme comme nous l'expliquait il y a un peu plus d'un an le porte-parole le plus silencieux de la fonction publique québécoise, Pierre Bergevin, le 2  septembre 2008 à Valcourt devant les caméras de Radio-Canada et le responsable du programme ECR auprès du ministère, M. Jacques Pettigrew. M. Bergevin déclarait que la prédominance donnée au christianisme ne signifiait pas qu’une majorité du cours sur les religions serait réservée au christianisme, ni qu’il pouvait citer un chiffre précis qui correspondrait au minimum de contenu chrétien. Il a bien fait car, au 3e cycle du primaire, les manuels apparouvés par le BAMD de Modulo ne consacrent que 27 % de leurs contenus au christianisme guère plus que les 20 % consacrés à la spiritualité autochtone au 1er cycle du primaire…

C'est faux dans les faits comme l'ont indiqué les évêques catholiques du Québec et la Table de concertation protestante sur l'éducation (TCPE), nullement des brandons de la discorde pédagogique et en rien de jeunes écervelés nationalistes.

Voici ce disaient les évêques catholiques dans leur lettre à la ministre Courchesne du 15 septembre 2009 :
« 
Nos experts ont constaté que la place qui y est faite au christianisme reste très comparable à celle des autres religions, bien éloignée de la prescription d'en traiter tout au long de chaque année d'un cycle. Ces manuels exposeront les élèves à la diversité religieuse bien plus qu'ils ne les introduiront de façon significative à la connaissance de la tradition chrétienne québécoise.

[...]

L'apport du christianisme à la vie sociale et culturelle du Québec, fréquemment réitéré au cours des démarches ayant conduit à l'approbation du programme, demeure très peu présent dans les manuels étudiés, et même absent dans plusieurs cas.
 »
Reproche similaire de la part de la TCPE, organisme très modéré dans sa critique du cours ECR, dans sa lettre envoyée à la ministre Courchesne le 9 décembre :
« 
  1. la présentation des religions (chris­tianisme, islam, hindouisme, judaïsme, sikhisme, bouddhisme et spiritualité autochtone) est plus ou moins égale. La prédominance de la tradition judéo-chrétienne n’est pas respectée.

  2. l’énumération de l’apport du protestantisme tant anglophone que francophone dans les sphères sociales, économiques est minime, malgré notre présence au Québec depuis plus de cinq siècles. Les personnages protestants sont rarissimes.

  3. majoritairement le contenu éthique est sur représenté par rapport au volet religieux.
 »






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PQ : La ministre Courchesne doit procéder à une évaluation rapide

Communiqué du Parti québécois :

QUÉBEC, le 16 déc. /CNW Telbec/ - À la suite d'études et articles qui
tendent à démontrer un certain éloignement des objectifs de base du cours
éthique et culture religieuse, la chef de l'opposition officielle et députée
de Charlevoix, Pauline Marois, et le député de Borduas et porte-parole en
matière d'éducation primaire et secondaire et en matière de langue, Pierre
Curzi, demandent à la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, de tenir
une commission parlementaire dès la rentrée. Cette commission permettrait de
faire une évaluation adéquate de la situation actuelle du cours et le cas
échéant, permettrait d'apporter les correctifs nécessaires pour la prochaine
rentrée scolaire.

« Je tiens à rappeler que nous sommes en accord avec le principe de ce
cours puisqu'il s'agit de la conclusion d'un long processus de
décon­fes­sion­na­li­sation des écoles entrepris par le Parti Québécois en 1998.

Cependant, nous avons des réserves à la suite de la publication d'analyses qui
semblent indiquer que le cours dévie de ses objectifs initiaux », a indiqué la
chef de l'opposition officielle.

« Il est impératif qu'une évaluation de ce cours soit faite, tel que nous
l'avions demandée lorsqu'il nous avait été présenté en 2008, afin de s'assurer
qu'il respecte certains principes de base, soit la transmission des
connaissances sur l'histoire des religions et qu'une place prépondérante soit
accordée à nos réalités historiques. À la suite de cette évaluation, la
ministre Courchesne devra apporter, le cas échéant, les correctifs
nécessaires », a déclaré Pierre Curzi.

Par ailleurs, la chef de l'opposition officielle tient à démentir la
nouvelle publiée dans l'édition du Devoir de ce matin à l'effet que Pierre
Curzi ne serait plus le porte-parole du dossier éthique et culture religieuse.
« Pierre Curzi partage la même vision et a les mêmes préoccupations que moi en
ce qui a trait à ce cours. Il a ma pleine confiance et demeure mon
porte-parole dans ce dossier », a conclu Mme Marois.




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Joëlle Quérin sur VTélé et sur LCN au sujet du cours ECR

D'après nos informations et si rien ne change, Joëlle Quérin devrait être chez Dumont 360° et chez Bombardier (en remplacement de Denis Lévesque sur LCN) ce soir.



Joëlle Quérin s'entretient avec Mario Dumont au sujet du cours controversé d'ECR






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