mardi 9 décembre 2008

Décrochage scolaire en hausse au Québec


Le taux de décrochage scolaire au secondaire est en hausse au Québec. Selon les données publiées aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec, il est passé de 25 % pour les années 2002-2003 à 25,3 % pour la période de 2006-2007. Le taux a diminué (- 0,5 %) chez les garçons passant de 31,8 % à 31,3 %, mais il a augmenté (+ 1,0 %) chez les filles grimpant de 18,5 % à 19,5 %.

Dans le Nord du Québec, les chiffres établissent un sombre constat : plus de 7 jeunes sur 10 ne terminent pas leurs études secondaires, à savoir 3 garçons sur 4 et près de 7 filles sur dix. Chose d'autant plus inquiétante que les communautés autochtones sont — contraire au reste du Québec [1] — en pleine explosion démographique.

Région2002-20032006-2007GarçonsFilles
 (2006-07)
Nord du Québec59,3 %71,5 %73,1 %69,8 %
Outaouais37,0 %34,2 %40,1 %27,9 %
Laurentides35,9 %33,9 %43,0 %24,8 %
Estrie33,4 %33,1 %40,4 %25,4 %
Montréal31,8 %32,1 %36,4 %27,5 %
Lanaudière31,4 %32,0 %40,5 %23,0 %
Mauricie25,4 %30,4 %36,9 %23,7 %
Côte-Nord29,9 %30,2 %39,4 %21,7 %
Centre du Québec25,8 %29,7 %36,7 %21,7 %
Abitibi et Témiscamingue23,3 %28,8 %35,3 %22,2 %
Montérégie28,3 %28,5 %36,3 %20,6 %
Gaspésie et les Îles24,5 %27,7 %38,5 %17,8 %
Laval28,4 %25,3 %30,2 %20,3 %
Capitale Nationale19,4 %22,0 %28,2 %16,2 %
Chaudière-Appalaches18,2 %18,9 %25,5 %12,9 %
Bas Saint-Laurent16,9 %18,7 %27,7 %10,4 %
Saguenay-Lac Saint-Jean15,6 %18,0 %24,6 %11,9 %

Le taux de décrochages est à la hausse dans toutes les régions du Québec sauf à Laval, en Outaouais, dans les Laurentides et en Estrie.

Source et détails supplémentaires : Institut de la statistique du Québec.




[1] Rappelons qu'avec un indice synthétique de fécondité de 1,6 enfant par femme le Québec ne connaît pas « un baby boom » comme les médias aiment le prétendre, mais uniquement une implosion démographique légèrement ralentie par rapport aux années qui ont suivi la mise en place des garderies par le gouvernement péquiste à la fin des années 1990, période où cet indice avoisinait 1,45 enfant par femme après avoir atteint 1,66 enfant/femme en 1992 lors de la politique de primes-bébé. Rappelons qu'il faut 2,1 enfants par femme pour assurer un renouvellement des générations.