dimanche 4 novembre 2018

Écologie — Augmentation de la biomasse et des surfaces boisées à l'échelle planétaire

Un groupe d’universitaires australiens, chinois et néerlandais a récemment publié, dans la revue scientifique Nature Climate Change, une étude portant sur 20 ans et mesurant la quantité précise de la « biomasse terrestre » de la Terre, c’est-à-dire la masse totale d’organismes vivants, dont la plupart sont des plantes. Ils ont utilisé deux décennies de mesures satellitaires par micro-ondes, une méthode précise de mesure de la biomasse afin de déterminer l’évolution de la masse d’êtres vivants sur notre planète.

Unité : Mg C ha-1 an−1
Variation annuelle moyenne du carbone dans la biomasse aérienne (épigée) entre 1993 et 2012

Ce que l’étude révèle d’abord est connu : entre 1993 et ​​2002, la masse mondiale de plantes a diminué — en grande partie à cause de la déforestation à grande échelle dans les forêts tropicales humides du Brésil et de l’Indonésie.

Mais ensuite, entre 2003 et 2012 (la dernière année analysée), quelque chose d’étonnant s’est produit : les arbres ont commencé à repousser. Les mesures prises montrent que la déforestation au Brésil et en Indonésie a fortement ralenti, tandis que de meilleures conditions de croissance dans les savanes du nord de l’Australie et de l’Afrique australe — des pluies plus abondantes — ont ajouté de la biomasse et, surtout, que les vastes forêts de Chine et de Russie ont repoussé à une vitesse considérable. Le dernier point est particulièrement significatif : la forêt boréale, qui couvre le nord du Canada et la Russie, stocke près de 60 % du carbone mondial (les forêts pluviales tropicales en stockent environ moitié moins).

Selon les auteurs, le résultat était « un gain global » de la matière végétale absorbant le carbone dans le monde — résultat qui a été reproduit dans d’autres études récentes montrant une expansion des puits de carbone à l’échelle planétaire. Une autre étude, publiée en juillet, a révélé que la part des émissions de carbone dues à la déforestation avait diminué d’un tiers au cours de la dernière décennie.

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