vendredi 11 mars 2011

« Investir » dans les garderies rapporterait des impôts

Selon Pierre Fortin, pour chaque dollar investi dans le programme de garderies du Québec, les gouvernements encaissent 1,50 $ en entrées fiscales. Les résultats seraient clairs : environ 1 $ revient à Québec ; le reste va à Ottawa. « C'est un succès financier monstre pour nos gouvernements », affirme-t-il. Si ces calculs sont exacts, il s'agirait surtout d'un succès financier pour le gouvernement fédéral qui récolterait des impôts supplémentaires sans bourse délier.

L'Antagoniste doute de ces calculs :
«[s]i l’on applique cette logique jusqu’au bout, il serait possible de renflouer les coffres du gouvernement en investissant quelques centaines de milliards dans le système de garderie…

Sans blague, tout ce que Pierre Fortin réussit à démontrer c’est qu’il prend les Québécois pour des imbéciles en tentant de leur faire gober de pareilles absurdités.

Depuis que les CPE ont été créés, le nombre de places disponibles est passé de 96 344 à 210 019 ce qui représente une augmentation de 118 %. Par contre, les budgets des CPE sont passés de 417 millions à 1 898 millions de dollars, soit une augmentation de… 355%. Vous avez bien lu, pour augmenter le nombre de places de 188 %, les budgets ont été augmentés de 355 %. Et on voudrait nous faire croire que les garderies sont un investissement intelligent.

Mais il y a pire. Selon Pierre Fortin, le programme de CPE a permis à 70 000 Québécoises de joindre le marché du travail. Faites le calcul, dépenser 1 898 millions de dollars pour créer 70 000 jobs revient à dépenser 27 122$ par emploi ainsi créé.

Et plus fondamentalement, si le programme de CPE rapportait de l’argent au gouvernement, il y a longtemps que ce système aurait été copié dans les autres provinces. Mais je soupçonne que dans les autres provinces, il n’y a pas d’économistes gauchistes pour transformer les dépenses du gouvernement en investissement.

Au Québec quand le gouvernement sort de l’argent de ses coffres, ce n’est jamais une dépense, c’est toujours un investissement. On ne dépense pas en santé, on investit. On ne dépense pas en éducation, on investit. On ne dépense pas en culture, on investit. On ne dépense pas pour refaire les routes, on investit. On ne dépense pas pour un nouveau Colisée, on investit. On ne dépense pas dans les garderies à 7$, on investit. On ne dépense pas dans les régions, on investit.

Et allez savoir pourquoi, malgré tous ses investissements, le Québec accumule les déficits… »

Voir aussi :


Pourquoi autant de garderies dites « illégales » ?

Québec — taux de natalité baisse, coûts de la politique dite familiale augmentent sans cesse




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1 commentaire:

Le Belge de passage a dit…

« Faites le calcul, dépenser 1 898 millions de dollars pour créer 70 000 jobs revient à dépenser 27 122$ par emploi ainsi créé.»

En fait, il y a plus d'emplois créés : il y a les gardiennes d'enfants.

Mais bon comme les parents paient quelques dollars (7$), peut-être qu'une partie de ces emplois là sont payés par les parents.

De toute façon, je ne vois pas comment on sait que 70.000 femmes ont trouvé du travail de la sorte: des femmes qui retournent vite au travail (c'est ça la politique des CPE) reprennent le travail d'une intérimaire.