lundi 28 mars 2011

Adapter l'école québécoise aux garçons ?

La ministre de l’Éducation du Québec « ne ferme pas la porte » à l’idée d’instaurer des mesures de discrimination positive à l’égard des hommes qui souhaitent faire carrière dans l’enseignement.

Le Dr Royer suggère d’offrir une bourse annuelle de 1000 $ aux meilleurs étudiants masculins inscrits dans les facultés d’enseignement universitaires. Il propose aussi d’accorder en priorité aux hommes les postes à temps plein que se disputent les jeunes enseignants inscrits sur les listes de suppléances des commissions scolaires. Actuellement, seulement 13 % des enseignants au primaire sont des hommes. « Les chiffres sont clairs. Il y a une diminution constante du nombre d’hommes dans la profession », admet Mme Beauchamp.


Entretien avec Égide Royer, psychologue, professeur en adaptation scolaire, Université Laval

S'il est indéniable que les garçons ont des difficultés avec l'école actuelle, il n'est pas évident que l'encouragement financier à devenir enseignant dans les écoles et la société actuelles changera quoi que ce soit. Quel genre d'hommes avec quel genre de valeurs iront enseigner à l'école publique québécoise actuelle, école qui valorise l'obéissance et la soumission des enseignants (on n'y admet pas la remise en cause des programmes, des méthodes décidés d'en haut), la transmission de valeurs progressistes et féministes ? Imagine-t-on que des professeurs mâles à poigne feront une longue carrière dans le réseau scolaire public actuel ?





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1 commentaire:

Algen a dit…

Lettre ce matin de Chantal Locat, responsable du comité de la condition des femmes à la Centrale des syndicats du Québec, concernant les propositions d'Égide Royer sur la réussite des garçons et la présence des hommes en enseignement. Quelques petites affirmations, comme ça, qui remettent en question celles de l'universitaire:


«Plusieurs prétendent que la grande présence des femmes nuirait à la réussite scolaire des garçons. Alors, comment expliquer qu'en formation professionnelle, là où les hommes représentent 59% du personnel enseignant, les garçons réussissent encore moins que les filles? Comment se fait-il qu'en Suisse, où la présence des femmes est de 75%, les garçons (92%) réussissent mieux que les filles (88%)? Qu'en Allemagne, où il y a sensiblement le même nombre de femmes en pourcentage qu'au Québec, les garçons (20-24 ans, 2008) réussissent beaucoup mieux que ceux du Québec? Le sexe n'est donc pas une compétence pédagogique.»