jeudi 14 octobre 2010

La déséducation


La bande-annonce ci-dessus circule sur Internet depuis quelques jours. « Un jeune enseignant lèvera le masque d'une des plus grandes supercheries de l'histoire », promet-on. La série Web La Déséducation sera lancée fin octobre, elle tire à bout portant sur le système scolaire et ses ratés. On y retrouve des professeurs comme Émile Robichaud (opposé aux nouveaux programmes d'histoire et d'éthique et culture religieuse) et Georges Leroux (ardent défenseur de l'imposition cours d'éthique et de culture religieuse introduit par la réforme pédagogique, cours ECR au contenu prescrit pourtant très pauvre).

Ce jeune enseignant affirme avoir été désillusionné dès son premier cours à l'Université du Québec à Rimouski, alors qu'il venait de s'inscrire au baccalauréat en enseignement. « Dès les premières heures, j'ai compris que quelque chose ne tournait pas rond », lance-t-il à la journaliste du Soleil qui l,a contacté.

Des cours qui n'étaient pas à la hauteur, des étudiants peu motivés, beaucoup de nivellement par le bas... Le choc est brutal, raconte cet enseignant qui se décrit comme un passionné. « Ces quatre années d'université ont été comme 20 ans de pénitencier », dit-il.

Il persévère néanmoins et fait ses premières armes comme prof dans une école primaire. « C'est à ce moment que j'ai vraiment commencé à me questionner. Il y avait beaucoup de laisser-aller autour de moi, des enseignants envers les élèves. Je voyais beaucoup d'inertie et c'est venu me chercher profondément. Ç'a été le déclencheur principal », raconte-t-il.

Le jeune enseignant, qui avait déjà touché à la caméra au cégep, commence alors à rêver d'un documentaire qui dénoncerait la « déséducation » qui ronge le réseau scolaire. Un mal qu'il définit comme «la propagation d'une ignorance programmée et structurée pour tenir les personnes en état d'inconscience».

Trois ans plus tard, le documentaire est devenu une série Web de 16 épisodes, d'une quinzaine de minutes chacun. Les premières capsules traceront un portrait sombre du réseau de l'éducation, à commencer par la formation des enseignants, alors que les derniers épisodes présenteront des pistes de solution. Une centaine de personnes - enseignants, parents et intervenants du préscolaire à l'université - ont été interrogées.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

6 commentaires:

Sébas a dit…

Wow !

J'ai hâte d'entendre leurs solutions !

Sébas a dit…

Tous devraient tous -au moins- regarder ce qui s'est fait en Suède.



"Le cas de la Suède

Il faut souligner que la Suède est allée beaucoup plus loin dans cette direction.

La Suède a systématisé et généralisé la coexistence d’écoles privées et publiques,
en finançant totalement le privé.

La Suède a réussi en même temps à apporter une réponse convaincante au problème de l’accueil des étudiants difficiles.

Ce système a complètement métamorphosé le paysage scolaire suédois. Aujourd’hui, les citoyens ont accès à un vaste réseau d’établissements, publics et privés, offrant des programmes et des méthodes d’enseignement très variés.

- En accordant aux écoles une très grande liberté de gestion et de définition des méthodes pédagogiques, l’État leur a permis d’aménager des programmes scolaires novateurs.

- De plus, la gratuité du privé a favorisé l'essor de nouvelles écoles plus dynamiques dans des quartiers défavorisés.

Révolution scolaire en Suède :
gratuité, liberté pédagogique et concurrence entre le public et le privé.

Depuis une quinzaine d'années, une véritable révolution scolaire s’est produite en Suède, non
seulement sur les méthodes d'enseignement, mais également sur le mode de financement.
Comme les écoles publiques, les écoles privées conventionnées sont totalement gratuites. De
plus, la Suède a mis en place le « chèque éducation » en vertu duquel les pouvoirs publics
s'engagent à financer la scolarité des enfants, qu'elle soit dispensée par un établissement public ou privé. À chaque enfant est attribué un montant individuel destiné au financement de sa scolarité, de l’école maternelle au lycée inclus. Les écoles privées, une fois agréées par la Direction nationale de l’enseignement scolaire, sont ainsi financées par l’État et doivent en échange s’abstenir de demander des droits de scolarité. Elles sont toutefois autorisées à recevoir des donations privées.
Le principe est simple : le choix de l'école appartient aux parents et ils choisiront la meilleure école pour leurs enfants. Si l’école de quartier ne répond pas aux attentes des parents, ils peuvent opter pour une autre école, qu’elle soit publique ou privée.

Ce système vise à encourager la concurrence entre les écoles et à améliorer la qualité et la diversité de l’enseignement. Les établissements publics et les écoles privées sont incités à s'adapter à cette concurrence, car ceux qui attirent le plus d'élèves reçoivent le plus de
financement.





Source:

Page 41 et 42;

http://consultations.finances.gouv.qc.ca/media/pdf/le-quebec-face-a-ses-defis-fascicule-2.pdf



***

p.s.
Le corporatisme syndical est quasi inexistant en Suède, elle qui a un taux de syndicalisation quasi soviétique... savez-vous pourquoi?

Sébas a dit…

J'ai trouvé ceci en faisant une recherche sur le terme "déséducation";

Un court métrage sur la réforme, intitulé "La Déforme"

Extraits:

«C’est ce lundi au cinéma Beaubien qu’avait lieu la projection du court métrage La déforme, scénarisé par deux adolescentes de la Maison des jeunes de Mont-Tremblant. Le comédien, réalisateur et porte-parole du Regroupement des maisons de jeunes du Québec Luc Picard a porté à l’écran le scénario d’Anabel B. Boivin et de Gabrielle Lefebvre, lauréates du Concours de rédaction de scénario de court métrage organisé par le RMJQ.

Les deux auteures, elles-mêmes issues du premier groupe d’étudiants touchés par la réforme, avaient envie de partager leur vision des choses lorsqu’elles ont décidé de participer au concours ayant pour thème l’école. «Avec La déforme, on dit tout haut ce que plusieurs pensent tout bas. On ridiculise certains aspects de la réforme scolaire. On montre notre propre vision des choses», explique Gabrielle.»

(...)

«La déforme raconte l’histoire de Francis, un adolescent ayant une vision critique de la récente réforme du milieu scolaire. Le film montre des étudiants, cobayes de la réforme, qui se transforment en zombies à la suite de leurs échecs scolaires.L’humour y est à l’honneur, et la plume acerbe des auteures souligne avec justesse l’ambiguïté créée par le ministère de la «Déséducation»!

Dans le rôle de Francis, le jeune comédien Étienne Laforge, étudiant en quatrième année du secondaire, s’est lui-même senti interpellé par le sujet de La déforme. «L’histoire est vraiment intéressante, ça m’a accroché. Il y a dans le film un aspect drôle et fantastique, et c’est en même temps très proche de ce que vis.»




Texte complet:

http://7jours.canoe.ca/cinema/nouvelles/2010/09/20/15418426-7j.html

Sébas a dit…

Qui ne dit mot consent?

;-)

Alors, je continue:


Je rajouterais que depuis que le "monde est monde", la plupart des génies/des grands créatifs/des grands stratèges/des grands penseurs/etc, sont des NON-CONFORMISTES.

*

Comment pouvons-nous croire que ;

- le "système" centralisé "d’édukââsssion" hyper bureaucratique(comme si nous étions bien servis par les "systèmes" one-size-fits-all !) ;

- les méthodes démagogiques, euh, pédagogiques uniformes actuelles ;

- la "ritalinisation" des enfants "turbulents" -sic- ou en "déficit d’attention" -re-sic- (en passant; 1/ la plupart des génies actuels s’ennuient à l’école et ce, avec raison et 2/ de l’Oméga 3 + 1 heure d'activité/jour remplacent avec plus d’efficacité et moins d’effets secondaires les "droyes" fortes, comme le Ritalin.) ;

- le manque d’activité physique, avec seulement 1 heure/semaine de ce genre d’activité (en (re)passant, nos ancêtres disaient : "un esprit sain dans un corps sain" !),

… puissent produire des génies, des libres penseurs, des individus créatifs/actifs et/ou autonomes ?

***

De toute façon, pour ce que vaut l’instruction (et non pas "éducation", terme/action qui devrait être avant tout une affaire de famille ou non pas une ’expertise’ réservée à des CPE ou aux écoles), aujourd’hui…

- Le nivellement par le bas est incroyable. L’abrutissement -diplôme en poche !- généralisé…

- Un universitaire d’aujourd’hui sait moins bien écrire qu'un ’diplômé’ d'une 6-7e année, de "l’ancien temps".

- Un universitaire d’aujourd’hui peut faire 3 bacs et il n’arrivera même pas "au menton" d’un élève du cours classique (des années 60), et encore moins à la cheville d’un moine "intellectuel" -non-spécialisé- du moyen-âge…

(pour ne nommer que ces quelques exemples)

p.s.
Je suis un "drop-out"(!) d’un "univers-sous-terre" hyper marxiste (UQAM), et fier de l’être !

Julie de la Rivière a dit…

Merci Sébas!

Sébas a dit…

@ Julie de la Rivière:

De rien.
;-)