mardi 5 mai 2009

Ode au pluralisme religieux

On trouvera ci-dessous une véritable ode au pluralisme religieux distribuée dans une classe de 5e primaire de la commission scolaire Riverside de la Rive-Sud de Montréal.

Gageons que les parents athées vont particulièrement apprécier...





« La contestation du programme Éthique et culture religieuse est une avenue que les évêques ont jugée infructueuse. »

La ministre St-Pierre et monseigneur St-Gelais, en faveur du cours ECR, lors de la signature d'une entente sur l'utilisation des églises dont l'usage est appelé à changer

11 commentaires:

Athée un jour, athée toujours a dit…

En tant qu'athée, je trouve cette bouillie pour chat religieux de plus en plus insupportable.

On comprend que les catholiques et protestants progressistes aiment ce cours. Surtout quand il est accompagné de bonnes ententes financières pour la réfection des églises et la formation des profs d'ECR dans les écoles de théologie.

Nid de chien a dit…

Que fait le MLQ face à ces évêques grassouillets?

Pourquoi le Devoir est-il en faveur de ce fourre-tout spiritualiste?

Opposes en harmonie a dit…

Athee un jour a dit:

"En tant qu'athée, je trouve cette bouillie pour chat religieux de plus en plus insupportable."

Tiens, en tant que croyant catholique, j'ai la meme opinion que vous sur ce point... (meme si on ne partage pas les memes croyances)

Au moins avant le cours ECR, les parents avaient quand meme un choix (catholique/protestant/moral), meme si le choix n'etait pas parfait.

Maintenant, tous doivent manger la meme bouillie, d'accord ou pas!

Reclamer donc vous aussi la liberte de choisir...

Roger Girard a dit…

Faire des allusions à un marchandage entre les évêques et le gouvernement (le financement des réparations ou du recyclage des églises contre l’acceptation du cours ÉCR) m’apparaît pour le moins risqué. Les mesures de sauvegarde du patrimoine religieux ont démarré avant l’imposition du cours commun. La baisse de la fréquentation des offices religieux, commencée depuis longtemps, indique un changement radical dans la société et dans le mode d’appartenance ecclésiale. Mais ce phénomène est interprété de manière fort diverse. Par exemple, des athées y voient la confirmation de la disparition progressive de la religion pour le plus grand bien de l’humanité. Des chrétiens fervents, imbus de l’Apocalypse, peuvent y lire le signe de l’approche de la fin des temps tandis que d’autres trouvent que la situation provient d’un relâchement de l’autorité et de l’engagement personnel, d’où le recours aux dogmes comme solution quasi miraculeuse. Pour leur part, les évêques semblent à la remorque d’une vision politico-séculariste qui transpose dans la sphère publique la distance psychologique que les croyants prennent dorénavant avec les formes traditionnelles de la religion. Et pour eux, l’avenir repose sur «la transmission de la foi» qui se réalise par la famille et la communauté chrétienne : ce n’est pas faux, mais ceci ne doit pas se faire en oubliant que les croyants (effectifs et éventuels) vivent leur existence dans la société et que c’est là que les choses se passent. Depuis plus de 20 ans, l’enseignement moral et religieux catholique n’est plus défini comme «transmission de foi» mais comme apport éducatif à la formation de la personne. Les évêques, marqués par l’histoire puis échaudés par les critiques actuelles, ne considèrent pas suffisamment qu’avec le programme ÉCR, on touche à une zone sensible du rapport de la foi à la culture, non dans un sens académique mais dans un sens existentiel pour une large part de la population et particulièrement des catholiques. La foi chrétienne a-t-elle encore quelque chose à dire et à faire en éducation scolaire? Si oui, quoi au juste? Si non, a-t-elle quelque lien important avec la famille, avec les arts, avec le travail, avec l’économie, avec la société, avec l’existence humaine? Les évêques ne peuvent éluder ces interrogations en misant sur le renforcement «providentiel» des paroisses et des familles occasionné par l’arrivée du cours commun ÉCR…

Alors, vaut mieux éviter les insinuations de ce genre, bien qu’elles puissent constituer de bons thèmes de caricature : elles nous éloignent du vrai problème et mènent à des procès d’intention.

Anonyme a dit…

Insinuation qui m'apparaît fort pertinente, avez-vous remarqué que toutes ces ententes sont intervenue saprès que les évêques se soient rangés ?

Avez-vous remarqué que les évêques les plus "modérés" et "vigilants" (c'est-à-dire en faveur de l'imposition du cours ECR) ont signé des ententes avec le gouvernement. Je pense que le gouvernement tiennent ces évêques par les c*** :


17 mars 2008 : Programme d'éthique et de culture religieuse:
l'Assemblée des évêques adopte une attitude critique et vigilante

9 juin 2008 Pembrook :
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&tx_ttnews[pS]=1213026999&tx_ttnews[tt_news]=4750&tx_ttnews[backPid]=2321&cHash=8ba9e34b47


27 mai 2008 – Gatineau :
http://www.diocesegatineau.org/patrimoine_religieux___entente_sur_l_utilisation_des__ises.html

26 mai – Gatineau
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&tx_ttnews[pS]=1211824815&tx_ttnews[tt_news]=4733&tx_ttnews[backPid]=2321&cHash=c4490fc94b


24 Avri - Rimouski et de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&tx_ttnews[pS]=1208194359&tx_ttnews[tt_news]=3662&tx_ttnews[backPid]=2321&cHash=8cf6b41e9a


14 Avril 2008 – Québec :
Doccument : http://www.diocesequebec.qc.ca/fabriques/pdf/26_cm0826.pdf
Nouvelle : http://lca.canoe.com/communiques/cnw.html?lang=fr&id=2008041413150082

7 Avril 2008 – Sherbrooke
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&tx_ttnews[pS]=1207588946&tx_ttnews[tt_news]=3651&tx_ttnews[backPid]=2321&cHash=3b4e5a0280

26 mars – Chicoutimi :
http://www.evechedechicoutimi.qc.ca/File/Communique%20-%20Entente%20Diocese%20et%20Ministere%20de%20la%20culture.pdf

séminariste a dit…

Moi je peux vous dire que beaucoup de gens au Séminaire de Montréal sont contre le cours d'ECR, mais qu'ils doivent se taire car on y négocie avec le cardinal Turcotte actuellement et le Séminaire dépend trop de la clientèle de l'U. de M.

Raymond a dit…

Je comprend mieux pourquoi Mgr Roy disait qu'ils ne serait pas fructueux de contester le programme.

Eux ils s'occupent de battisses et d'avoir un service de cuisinière a leurs côtés.

C'est scandaleux de voir le gouvernement et l'état frayer ainsi!

Unknown a dit…

Reçu ceci du MLQ qui pourrait vous intéresser.

«Bonsoir Mme Delplanque,
Je crois bien que le matériel pédagogique auquel vous faites référence est franchement pro-religieux et qu'il s'agit probablement d' un cas qui pourrait être soumis comme discriminatoire devant la commission si on en croit le document qu'ils ont publié http://www.cdpdj.qc.ca/fr/publications/docs/cours_ethique_culture_religieuse.pdf

car à la page 18 du document de la CDPDJ on trouve ceci :

e. Les visions séculières du monde ne doivent pas être négligées dans le cadre du cours d’ÉCR

À ce sujet, la Commission a écrit :

« Tout au long de la mise en oeuvre du programme, le MELS devra veiller à ce que les

enseignants accordent effectivement – comme le prévoit le programme - une place

significative aux courants de pensée qui interprètent le monde autrement que par le prisme

religieux, y compris ceux qui nient l’existence de Dieu (athéisme) ou qui, dans le doute,

préconisent l’incroyance (agnosticisme). Il importe de garder à l’esprit que si l’État remplaçait

un cours d’enseignement religieux par un cours porteur, celui-là, d’un biais favorable à la

religion en général, il se trouverait à opter pour une solution qui continuerait clairement à

poser problème du point de vue de la liberté de religion et de conscience protégée par la

Charte »36. ( page 18)
Cependant, si vous lisez bien ce document, il faut que la plainte soit déposée par quelqu'un qui aurait été soumis directement à cette discrimination à savoir un parent d'un enfant athée à qui ont aurait fait apprendre cette chanson en classe. Est-ce que c'est votre cas paersonnel que vous nous soumettez? Si vous êtes en mesure de documenter le cas nous pourrons parrons évaluer si nous pouvons vous soutenir dans vos démarches devant la commission mais je tiens à préciser que je ne peux rien vous confirmer en ce sens pour le moment.
Marie-Michelle Poisson»

Anonyme a dit…

M. Le séminarite,
Pouvez-vous expliquer de quelle manière le Séminaire dépend trop de la clientèle de l'U. de M.?

Étudiant en Théologie a dit…

À montréal, outre le grand séminaire, il existe la faculté de l'UQAM, de l'UdeM, des Dominicains, McGill, etc...

Si le grand séminaire qui profite largement de la clientelle partagée de toutes ces facultés allait se prononcer contre le nouveau cours, les ententes risquent de tomber à l'eau et sachez qu'actuellement la grande majorité des étudiants le sont pour le cours d'ECR dans les facultés.

C'est par ces orientations promouvant la formation des futures enseignants du cours éthique et culture religieuse d'état que les nombreuses facultés de Théologie de Montréal ont pu récupérer une clientèle intéressante.

Anonyme a dit…

@ Etudiant en Théologie: c'est un peu difficile à comprendre quand même. Séminariste a dit que plusieurs au grand séminaire sont contre le cours ECR, et il parlait des étudiants je suppose. Le grand séminaire lui-même n'a pas à se prononcer en tant qu'institution. La liberté d'opinion en milieu universitaire, c'est vital, non? Je parie qu'on a le droit de ne pas croire en la divinité de Jésus ou en sa résurrection corporelle, dans les facultés de théologie montréalaises. Alors, que le cours ECR soit traité comme un dogme, ce serait ben le boutte...