Le Monopole de l'éducation (MELS) a rendu publics, il y a quelques jours, les résultats que les élèves ont obtenus aux épreuves uniques de juin 2007.
On y apprend que seuls six élèves québécois sur dix obtiennent leur diplôme d’études secondaires en cinq ans. Au bout de sept ans, ils sont 72 % à le décrocher. Un « drame humain », selon Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec qui représente les enseignants.
Le secteur privé haut la main
Comme à l’accoutumée, le secteur privé qui représente environ 20 % des élèves scolarisés au Québec obtient de meilleurs résultats que le secteur public. Les élèves du secteur public obtiennent une moyenne de 71,4 % aux épreuves uniques de 2007 pour réussir celles-ci avec un taux de 81,8 % alors que les ceux du secteur privé ont obtenu une note moyenne de 80,4 % et 95 % d’entre eux ont réussi les épreuves.
Diplomation en panne
M. Parent de la CSQ s’inquiète particulièrement des taux d’obtention de diplôme. Pour lui, les taux de réussite aux épreuves ne sont pas très significatifs, car « tous ceux qui ont décroché avant la fin du secondaire ne sont pas pris en compte ».
Les taux de réussite stagnent, la diplomation oscille toujours autour des 70 %, au point où, pour faire étalage de données plus encourageantes, il est de bon ton désormais d'étirer la durée des études au-delà des traditionnels cinq ans pour inclure deux années de rattrapage.
Les résultats ne doivent pas rendre le Ministère bien fier « s’il les publicise un an plus tard, et le 2 juillet, alors que tout le monde est à la plage ou à la piscine… », ironise M. Parent.
Il est vrai que, d'année en année, la date de publication se rapproche dangereusement des grandes vacances. Naguère, le Monopole se gargarisait des tableaux publiés en mai; cette année, il fallut attendre juillet.
Surplace malgré états généraux, multiples réformes et des millions dépensés
Il faut probablement trouver l’explication de ce retard par l'apparent surplace qui frappe le Québec scolaire en dépit des réformes imposées par le Monopole et ses experts, millions et programmes destinés à bonifier la réussite. Douze ans après des états généraux qu’on annonçait prometteurs, le tiers des élèves quittent toujours l'école sans diplôme. Au cours des dernières années, le taux d’obtention du diplôme secondaire au Québec n’a pratiquement pas changé et oscillent toujours autour de 60 %. On le déplore chaque année, mais rien ne change…
Les chiffres valent ce qu’ils valent…
La Presse a interrogé des adolescents à la sortie des examens du Monopole, pas sur ceux de 2007, mais sur ceux qu’ils viennent de passer.
Les parlementaires se pencheront sur le décrochage, avec les mêmes vieilles idées étatistes ?
Les parlementaires se pencheront sur le problème du décrochage scolaire cet automne lors de la rentrée politique. Espérons qu’ils envisageront sérieusement plus d’autonomie pour les écoles et — mais il s’agit sans doute d’un concept prématuré pour le Québec étatiste — songeront à une plus grande liberté pédagogique des écoles qui pourraient enfin décider des matières à enseigner et de la manière de le faire.
On y apprend que seuls six élèves québécois sur dix obtiennent leur diplôme d’études secondaires en cinq ans. Au bout de sept ans, ils sont 72 % à le décrocher. Un « drame humain », selon Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec qui représente les enseignants.
Le secteur privé haut la main
Comme à l’accoutumée, le secteur privé qui représente environ 20 % des élèves scolarisés au Québec obtient de meilleurs résultats que le secteur public. Les élèves du secteur public obtiennent une moyenne de 71,4 % aux épreuves uniques de 2007 pour réussir celles-ci avec un taux de 81,8 % alors que les ceux du secteur privé ont obtenu une note moyenne de 80,4 % et 95 % d’entre eux ont réussi les épreuves.
Diplomation en panne
M. Parent de la CSQ s’inquiète particulièrement des taux d’obtention de diplôme. Pour lui, les taux de réussite aux épreuves ne sont pas très significatifs, car « tous ceux qui ont décroché avant la fin du secondaire ne sont pas pris en compte ».
Les taux de réussite stagnent, la diplomation oscille toujours autour des 70 %, au point où, pour faire étalage de données plus encourageantes, il est de bon ton désormais d'étirer la durée des études au-delà des traditionnels cinq ans pour inclure deux années de rattrapage.
Les résultats ne doivent pas rendre le Ministère bien fier « s’il les publicise un an plus tard, et le 2 juillet, alors que tout le monde est à la plage ou à la piscine… », ironise M. Parent.
Il est vrai que, d'année en année, la date de publication se rapproche dangereusement des grandes vacances. Naguère, le Monopole se gargarisait des tableaux publiés en mai; cette année, il fallut attendre juillet.
Surplace malgré états généraux, multiples réformes et des millions dépensés
Il faut probablement trouver l’explication de ce retard par l'apparent surplace qui frappe le Québec scolaire en dépit des réformes imposées par le Monopole et ses experts, millions et programmes destinés à bonifier la réussite. Douze ans après des états généraux qu’on annonçait prometteurs, le tiers des élèves quittent toujours l'école sans diplôme. Au cours des dernières années, le taux d’obtention du diplôme secondaire au Québec n’a pratiquement pas changé et oscillent toujours autour de 60 %. On le déplore chaque année, mais rien ne change…
Les chiffres valent ce qu’ils valent…
La Presse a interrogé des adolescents à la sortie des examens du Monopole, pas sur ceux de 2007, mais sur ceux qu’ils viennent de passer.
Les jeunes interviewés hier étaient unanimes : l’examen d’anglais langue seconde — discipline qui obtenait le plus haut taux de réussite (78,4 %) en 2007 — était incroyablement facile. Au contraire, nombreux étaient ceux qui ont trouvé l’examen d’histoire de 4e secondaire extrêmement difficile.Bref, il semble que les chiffres valent ce qu'ils valent.
L’examen de français était une farce, à en croire Geneviève, de l’école Jean-Jacques Rousseau. « De la petite compréhension de texte facile. »
Facile ou pas facile, il suffit souvent de s’en remettre aux plus performants, relève Lukas Brugger, un Autrichien venu faire un échange culturel d’un an au Québec. « Aux examens, notamment à celui d’anglais, ça trichait vraiment beaucoup, dans la classe ! » Un vrai examen collectif, à l’entendre.
Les parlementaires se pencheront sur le décrochage, avec les mêmes vieilles idées étatistes ?
Les parlementaires se pencheront sur le problème du décrochage scolaire cet automne lors de la rentrée politique. Espérons qu’ils envisageront sérieusement plus d’autonomie pour les écoles et — mais il s’agit sans doute d’un concept prématuré pour le Québec étatiste — songeront à une plus grande liberté pédagogique des écoles qui pourraient enfin décider des matières à enseigner et de la manière de le faire.
1 commentaire:
Il faut faire sauter le MELS et instaurer un libre marché de l'éducation !
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