dimanche 18 novembre 2007

C'est le ministère de l'Éducation qui est inutile !

Témoignage intéressant dans le Soleil de Québec de la part d'un ancien conseiller pédagogique sur l'utilité et le fonctionnement du Monopole de l'Éducation :
L'accusation est trop simple et trop facile. J'ai œuvré pendant 33 ans dans l'enseignement, et les problèmes reliés à l'éducation émanent beaucoup plus du ministère de l'Éducation que des commissions scolaires. Les commissions scolaires sont les gestionnaires dans chaque région des politiques pédagogiques et éducatives pensées et rédigées par les scribes du ministère de l'Éducation et les pseudo intellectuels de tout poil, grassement rémunérés pour cogiter des méthodes d'enseignement qu'ils sont seuls à bien comprendre.

Au début des années 1980, à l'époque où j'exerçais les fonctions de conseiller pédagogique en français à la commission scolaire de Rocher Percé, j'ai procédé à l'analyse du « nouveau programme de français » avec les enseignantes de la commission scolaire, et nous avons soumis une liste de recommandations aux scripteurs ministériels, et je me souviens fort bien que la rédaction finale des programmes ne fut pas changée d'un iota. Ainsi, la disparition de la dictée et de l'analyse n'émane pas des commissions scolaires, mais des différents programmes de français, sanctionnés par le ministère de l'Éducation, qui n'en faisaient plus la promotion.

Monsieur Dumont ne devrait pas s'en prendre aux commissions scolaires, mais à ses députés collègues qui deviennent ministres de l'Éducation sans avoir jamais œuvré dans le monde de l'enseignement, qui ne connaissent ni d'Adam ni d'Ève les régimes pédagogiques, le matériel et les stratégies d'enseignement, et qui sanctionnent des programmes et des politiques rejetées par les enseignants et autres intervenants dans le monde de l'enseignement. Disons-le bien clairement : si les commissions scolaires sont inutiles, le ministère de l'Éducation, en occurrence, l'est bien davantage !

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