lundi 6 janvier 2020

Hongrie — vers un remboursement intégral de la fécondation in vitro

Pour stimuler sa population vieillissante, la Hongrie lance un « programme national pour la reproduction » visant à « soutenir financièrement les couples qui n’arrivent pas à avoir d’enfants », 150 000 dans le pays. Le gouvernement souhaite stimuler le système de fécondation in vitro (FIV) et lutter contre l’infertilité.

À partir de juillet 2020, un régime de gratuité pour les FIV sera en place : les 30 % des 3300 euros restant à la charge des familles en traitement de PMA seront remboursés par la sécurité sociale. Par ailleurs, l’État va prendre le contrôle et assurer pendant 3 ans la gestion d’un certain nombre de cliniques privées qui s’occupent de fécondation in vitro. L’objectif étant de limiter rapidement les délais d’attente.


Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large visant à stimuler la natalité. En juillet dernier, un certain nombre d’avantages fiscaux ont été annoncés pour favoriser les familles.

Pour qu’en 2020, notre école ait 20/20 !

Les vœux d’Anne Coffinier, présidente d’ÉducFrance, pour 2020 :


C’est connu, notre système scolaire est mauvais élève. Pour qu’il obtienne 20/20… en 2020, il faut changer les choses en profondeur, et d’abord réintégrer l’école libre, c’est-à-dire sous contrat ou hors contrat dans le périmètre du débat éducatif. Ce qui n’est plus le cas depuis… 1984. Depuis, en effet, aucun homme politique n’ose se préoccuper officiellement de « l’école libre ».

Bien sûr, l’élite politique, de gauche comme de droite, scolarise ses enfants dans le privé. Mais c’est un péché honteux que l’on confesse péniblement. De l’école libre en France, on se méfie. Qu’elle gagne un élève aux dépens du public, et c’est « la République qui recule » ! Dans les discours, on l’accuse des maux les pires, du « prosélytisme religieux » au sélectivisme financier. Pourtant elle est rarement confessionnelle et guère plus chère que les écoles sous contrat des grandes villes. Plus de 60 % des Français voudraient y scolariser leurs enfants « s’ils le pouvaient ». Honte à eux ! Qu’on abolisse le peuple. Pour un Mélenchon, l’idéal serait même d’obtenir la fin du subventionnement par l’État de l’école privée sous contrat, au nom du dogme jamais réalisé dieu merci, « à école publique, argent public ; à école privée, argent privé ».

Alors, faisons en sorte que 2020 soit déjà l’année de la sortie de cette hypocrisie. Il revient aux hommes politiques attachés à nos libertés de se réemparer sans trembler du sujet de l’école libre. C’était une thématique de droite. Le meilleur moyen de servir efficacement l’égalité des chances : si l’on veut que tous les enfants réussissent, il faut qu’ils puissent choisir l’école qui leur convient au lieu de se voir infliger la même école pour tous. L’école publique a besoin de l’émulation des écoles libres pour avoir le courage de se réformer chaque fois que c’est nécessaire. Le niveau de l’école publique est d’ailleurs supérieur dans les départements où l’école privée est très développée, dans l’Ouest notamment. Nous avons collectivement besoin que des écoles vraiment libres se développent, qui soient des sentinelles du combat pour la résilience de l’excellence et de la civilisation françaises. Voilà qui peut passer par mille formes pédagogiques possibles, mais qui exige en revanche toujours une même cohérence éducative au niveau même de l’établissement, une vision commune, partagée par les responsables éducatifs et par les parents.

Le temps est aussi venu de relations plus apaisées entre l’État et la réalité vivante en forte expansion du monde des écoles vraiment libres. Que cette nouvelle année marque résolument la fin du primat de l’idéologie dans l’approche des questions scolaires. Non l’école publique n’est pas le bien par nature, quand l’école privée serait le mal relatif quant elle est sous contrat, et absolu quand est libre de tout contrat.

À l’heure où de plus en plus d’acteurs privés et publics cherchent à « tout changer » dans l’éducation, l’enseignement vraiment libre est porteur d’un potentiel de libération considérable pour l’école dans son ensemble. Utilisons-le sans tergiversations superflues. Voilà une bonne première bonne résolution pour l’année !

Anne Coffinier

Colombie-Britannique — université annule conférence sur les violences antifa après menaces de violences par antifa

À l’aube de 2020, l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a encore du mal à trouver un équilibre entre la liberté d’expression et les risques de sécurité créés par les groupes dits antifascistes (antifa pour faire court) qui menacent de protester violemment contre les conférenciers auxquels ils s’opposent pour des raisons idéologiques.

Les « étudiants contre le sectarisme » vocifèrent contre des gens aux idées opposées aux leurs, pardon manifestent leur juste et sainte indignation contre des gens haineux et sectaires.
Le rédacteur en chef du Post Millennial, Andy Ngo, a vu son allocution annulée à l’Université de la Colombie-Britannique en raison de préoccupations sécuritaires et de la possibilité de violentes protestations de la part de groupes antifa. La présentation prévue de M. Ngo, ironiquement intitulée « Comprendre la violence antifa », devait avoir lieu le 29 janvier au Robson Square de l’UBC, au centre-ville de Vancouver.

Le Centre de défense des libertés constitutionnelles (JCCF), un groupe conservateur de défense des droits, a publié un communiqué de presse et une lettre de réclamation en bonne et due forme au nom du groupe d’étudiants du Cercle de la libre expression pour exiger que l’Université de la Colombie-Britannique reprogramme l’événement.

Selon la lettre, le  Cercle de la libre expression a reçu un appel téléphonique le 20 décembre de Ron Holton, chef des risques à l’Université de la Colombie-Britannique, qui déclarait : « [l] a raison de l’annulation est la préoccupation au sujet de la sécurité de notre communauté universitaire. » Le JCCF souligne qu’aucune préoccupation précise n’avait été mentionnée.

Le communiqué de presse indique que « le Cercle de la libre expression et l’UBC ont confirmé la réservation d’événements d’Andy Ngo avec un contrat en date du 25 novembre 2019 » et qu’ils avaient payé au campus des frais de réservation.

Dans sa réclamation, le JCCF affirme que l’annulation de l’événement « constitue une soumission  implicite au “véto du chahuteur”, ce qui ne pourra que pousser à davantage de menaces de la part de ceux qui s’opposent à la notion même de liberté d’expression. » Citant la « Déclaration sur la liberté universitaire » de l’Université de la Colombie-Britannique, la lettre, adressée au président de l’Université de la Colombie-Britannique, Santa Ono, menace d’intenter une action en justice contre l’université si l’événement n’est pas reprogrammé d’ici le 10 janvier 2020.

Normalement, lorsque la présence d’un conférencier suscite des inquiétudes sur le plan de la sécurité, que ce soit pour le conférencier ou pour les participants, on demande aux organisateurs de l’événement de payer des frais de sécurité supplémentaires. Ce montant est évalué par l’université. Les groupes qui organisent des manifestations n’ont jamais, à la connaissance du public, été tenus de payer des frais de sécurité. Dans ce cas-ci, l’événement a été annulé sans qu’on prévoie un plan de secours.

Un autre événement récent à l’Université de la Colombie-Britannique, mettant en vedette la critique féministe et professeure de littérature Janice Fiamengo, a été annulé puis reporté en raison de préoccupations liées à la violence et aux problèmes de maintien de l’ordre.

Les renseignements fournis au Post Millennial indiquent que Holton a informé Cercle de la libre expression que l’UBC attend de voir comment la conférence de Janice Fiamengo reportée au 15 janvier se déroulera avant d’approuver l’événement avec Andy Ngo.

La position publique de l’Université de la Colombie-Britannique sur la liberté d’expression à l’égard des orateurs dits « controversés » a été exprimée pour la dernière fois par le doyen en septembre, affirmant le principe selon lequel « des centaines d’années, les universités ont joué un rôle central en fournissant un forum où les idées peuvent être exprimées, débattues, et contestées, et où les participants peuvent acquérir une meilleure compréhension mutuelle. »

Andy Ngo a été victime de violentes attaques par le passé. Tant Antifa Vancouver que le groupe « Étudiants contre le sectarisme » de l’Université de la Colombie-Britannique ont affiché sur leurs pages Facebook publiques des messages encourageant d’autres attaques physiques sous forme de « laits frappés au béton », comme lorsqu’il avait été blessé à Portland, en Oregon.

Andy Ngo victime des « laits frappés » des « antifascites »

Laits frappés au béton et volonté d’exiler les « racistes » sur une île déserte


[…]

Andy Ngo a déclaré dans un communiqué de presse que « la réponse appropriée aux extrémistes violents qui menacent l’accès à l’information dans le monde universitaire est de ne pas céder à leurs demandes en annulant les conférences ». Il a ajouté : « Comme on le voit partout ailleurs, chercher à  apaiser les idéologues antifa ne fait que les encourager à redoubler d’efforts dans leurs revendications. Leur but est de faire taire l’opposition par la peur et l’intimidation. »

Le responsable principal de la gestion des risques pour l’université n’a pas répondu aux demandes de commentaires de la part du Post Millenial.