lundi 5 février 2018

La blogosphère comparée aux réseaux sociaux

Et si l’ancienne blogosphère à laquelle appartient encore ce carnet était supérieure aux « médias sociaux » comme Twitter, Facebook ou même YouTube ? Pourquoi ? Tout d’abord, la blogosphère est un système à couplage lâche contrairement aux systèmes étroitement couplés alimentés par des partages et de « j’aime ». Un système lâchement couplé comme Twitter est susceptible de créer un emballement, une avalanche de messages, une onde hystérique. Deuxièmement, l’absence de point central de commande de la blogosphère rend virtuellement impossible le bannissement des gens du système. Et vous n’en avez pas réellement besoin puisqu’un carnet ne s’impose pas aux internautes, seuls ceux qui choisissent délibérément de le visiter le lisent.

Dans un certain sens l’internet du début des années 2000 paraît avoir été un âge d’or perdu quand on le compare au réseau de plus en plus centralisé aujourd’hui, réseau aux mains de gens qui maîtrisent votre visibilité et peuvent vous censurer selon leur bon vouloir. On ne compte plus les comptes qui disparaissent parce que Facebook l’a décidé sans aucun recours possible. Sur Twitter, la méthode la plus subtile de bannissement se nomme le « bannissement par occultation » (shadow banning) : le propriétaire du compte Twitter peut continuer à gazouiller, il croit que le public voit ses messages, alors que plus personne ne les voit. Quant à YouTube (à savoir Google), il peut « démonétiser » au gré de sa fantaisie des vidéos de grande écoute, mais au message trop peu politiquement correct dans le chef de YouTube. Les auteurs de ces vidéos, souvent professionnelles, ne gagnent donc plus d’argent. C’est le cas du Rubin Show qui a plus de 622 000 abonnés et dont, notamment, la vidéo ci-dessous vue plus de 800 000 fois en moins d’une semaine.



Selon le Washington Post, Facebook voulait des vidéos « virales » en direct, il a aussi récolté une série de suicides et tueries en direct. Parmi les incidents les plus choquants survenus sur Facebook en direct, citons le cas d’un homme armé d’un téléphone cellulaire et d’une arme de poing noire s’est filmé en train de tirer sur un passant dans une rue de Cleveland. Le passant est mort de ses blessures. Le tueur, Steve Stephens, a ensuite publié la vidéo sur sa page Facebook, puis il a confessé en direct son méfait. Facebook a désactivé la page de profil de Stephens plus de deux heures après la publication initiale, selon l’entreprise, mais pas avant que la vidéo du tournage ne soit diffusée sur le réseau social et sur d’autres réseaux sociaux, y compris YouTube et Instagram. Elle a été visionnée plus de 150 000 fois.

Et que penser de ce suicide d’une actrice de porno canadienne après une avalanche d’accusations d’« homophobie » sur Twitter de la part de partisans LGBTQ2SAIP+ qui jubilèrent à l’annonce de son décès? Rappelons que cette actrice, August Ames, avait refusé de tourner une scène de sexe avec des homosexuels mâles. Voilà la raison des torrents de messages haineux qu'elle reçut. (Voir aussi les propos navrants, pavloviens, parfois haineux souvent très déplaisants, déversés sur la page Facebook du Professeur de cégep suspendu pour prétendue « homophobie », la haine est peut-être ailleurs).

Les « médias sociaux » jouent un rôle dans plus de morts que, disons, le prétendument tout-puissant mouvement de « suprématie blanche » des États-Unis... Mais voilà contrairement à ce dernier, personne ne semble dérangé par le premier.