mardi 28 mars 2017

Hausse record de la natalité en Pologne

Le journal Dziennik Gazeta Prawna annonce que la Pologne est en bonne voie pour dépasser cette année la barre des 400 000 naissances, ce qui serait une première depuis 2010.

Selon le journal, le nombre de bébés nés a été en constante augmentation depuis octobre l’année dernière, atteignant un sommet de sept ans en janvier.

Le quotidien ajoute que la raison du boom pourrait être le programme « 500+ » du gouvernement, qui fournit à toutes les familles de deux enfants ou plus une somme de 500 PLN (130 $) par mois par enfant.

L’article indique également que le dynamisme du marché du travail polonais est un facteur important dans la croissance du nombre de naissances.

Sources : Radio Pologne et Le Petit Journal

Voir aussi

Démographie — Nouvelle petite chute de la natalité québécoise en 2016 (7e année de suite)


Extrait d’un reportage qui parle de l’attrait de la politique nataliste du PIS au pouvoir en Pologne. Cette émission d’Arte (chaîne franco-allemande très européiste) est critique des gouvernements « populistes » d’Europe centrale, mais il laisse parler les partisans des partis populistes.

« Le sexe à l’école. L’amour nulle part. »


Extraits d’un billet de Brigitte Bédard, chroniqueuse au Verbe :

Lise Ravary du Journal de Montréal a écrit un billet hier sur le sujet, et je me dois d’écrire ici ce que je serais allé dire ce soir-là en studio.

Lise affirme que ce sont les parents « surtout dans les domaines religieux » qui ont contesté le cours obligatoire d’éducation sexuelle très explicite que l’Ontario s’apprête à donner en septembre, dès le primaire.

D’abord, le fait que ce soit surtout les parents religieux qui s’y opposent n’enlève rien au fait que ce cours soit une mauvaise idée. Rappelons-nous que c’étaient surtout les parents étiquetés « religieux » qui contestaient l’obligation du cours d’éthique et de culture religieuse au Québec à partir de 2008 ; ce n’est qu’en 2015 que la Cour suprême, ainsi que bien des chroniqueurs vedettes et une partie de la population, commence à se réveiller sur cet endoctrinement.

Le parent « religieux » n’est pas exempt de raison. Les parents « religieux » offrent la possibilité de voir les choses sous un autre angle, un angle qui tente de préserver ce qu’il y a de sacré : la vie, la mort, l’amour, la sexualité, la foi, la conscience, la famille, les plus faibles, les conditions de vie humaines et sociales des personnes, l’environnement et la nature.

[...]

Lise Ravary y va avec statistiques sur les infections transmises sexuellement (ITS) pour justifier le cours d’éducation sexuelle. Elle le justifie aussi du fait que les jeunes d’aujourd’hui sont alimentés sexuellement « par la porno sur Internet et le récit des aventures de leurs pairs » qui eux, croient tout savoir.

Aucune preuve que davantage de cours d'éducation sexuelle au Canada réduise les ITS

Notons que la lutte contre les maladies vénériennes est une vieille scie. On l’utilise depuis que les cours d’éducation sexuelle ont été introduits dans les années soixante sans que ces infections ne diminuent...

L’Ontario a déjà, depuis de nombreuses années, un cours d’éducation sexuelle (un cours à part et non enseigné de manière transversale) où l’on informe les élèves des maladies vénériennes et des moyens de s’en protéger. Est-ce que cela veut dire que l’Ontario a connu une moindre augmentation dans les infections transmises sexuellement que le Québec ? La réponse courte est non. Ces infections sont en hausse dans tout le Canada, avec une plus grande fréquence pour la chlamydia et la gonorrhée dans certaines régions peuplées par de nombreux Amérindiens et Inuits. Et bien sûr ces infections touchent toujours d’abord les jeunes dans nos sociétés à la sexualité permissive et précoce. Ce n’est pas une nouveauté ni une « catastrophe » récente.

Les cas d’infections sexuellement transmissibles augmentent dans les milieux homosexuels (mâles). Qui peut prétendre que c’est par « ignorance » des moyens prophylactiques ?

Taux et cas signalés d’infection à Chlamydia trachomatis, d’infection gonococcique et de syphilis infectieuse (pour 100 000 habitants) 2002, 2010 et 2011, Canada
Année  Infection à Chlamydia   Infection gonococcique   Syphilis infectieuse 
Cas Taux Cas Taux Cas Taux
2002 56 266   179,5  7 365   23,5 482  1,5 
2010 93 329   273,7  10 743   31,5 1 698  5,0 
2011 100 044   290,4  11 397   33,1 1 757  5,1 

Des augmentations similaires des taux d’infections transmissibles sexuellement à déclaration obligatoire étaient observées en Australie, en Angleterre et aux États-Unis des pays avec des programmes scolaires et d’éducation sexuelle très divers. Les campagnes de prévention hédoniste comme celle de 2009 ci-dessous ne semblent pas avoir d’effet, ce n’est pas étonnant.


Extrait de Chlamydia au menu (vos impôts québécois à l’œuvre !)



Hausse de 35 % des cas de chlamydia en Ontario entre 2008 et 2012...


La hausse du taux d’infection est constante depuis de nombreuses années


Chlamydia frappe les jeunes en Ontario aussi

Il en va de même pour la gonorrhée en Ontario, malgré (?) les cours d’éducation sexuelle


Forte augmentation des cas de syphilis infectieuse en Ontario depuis 2008 (près de deux fois plus en 2012 qu’en 2007)

De même en Suède, malgré l'éducation sexuelle très explicite, on assiste à une recrudescence des maladies vénériennes.




Brigitte Bébard poursuit :

Si la porno est si populaire, et même devenue banale (elle est présente dans les films, les téléséries, la pub, les médias), c’est au monde adulte que nous le devons. Si les jeunes ont accès à des sites pornos, ce sont les adultes qui leur donnent l’occasion de les visionner en toute liberté, en leur offrant des appareils sans filtre et en ne légiférant pas sur la porno. Si les pairs croient tout savoir et racontent leurs exploits, c’est qu’ils ont été éduqués par des adultes sans éducation, eux-mêmes accros à la porno ou libertins assumés et revendiqués.

Qu’entendent les enfants dans leur maison à propos de la sexualité ? À propos de l’amour ? Voient-ils leurs parents s’aimer ? Ont-ils des conversations sérieuses, avec un parent, dans l’intimité, sur la sexualité et l’amour, sur la responsabilité, sur la joie d’apprendre à faire l’amour pendant toute une vie avec la même personne, dans l’abandon à l’autre, dans le don de soi ? Ont-ils des moments de complicité avec leur père sur les émissions nocturnes ? Ou encore, les filles, un moment de grâce avec leur maman au sujet de la beauté du cycle féminin, si parfaitement réglé ?

Les enfants ne font qu’imiter les parents, ainsi que tout le monde adulte qu’ils côtoient chaque jour. Comment oser leur demander d’agir mieux que nous-mêmes ? « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », c’est ça ? C’est absurde. Ne sommes-nous pas là pour les guider, leur donner le goût de vivre, d’aimer, de se donner, de donner la vie, de porter du fruit, de montrer l’exemple ?

Ils entendent et voient que le sexe se vit sans amour. Ils entendent et voient que le « pseudo-amour », ça se protège. Elles entendent et voient que si elles deviennent enceintes, elles peuvent se faire avorter. Ils entendent et voient qu’avec un condom, il n’y aura pas de risque. On leur dit que si elles reçoivent un vaccin, elles ne courent plus de risque.

Des bidules, des machins et l’amour vrai lui ?

S’il y a davantage d’ITS, c’est simplement parce qu’il y a davantage d’actes sexuels qui se produisent sans amour vrai. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre ça ! Moins il y aura d’actes sexuels sans amour vrai, moins il y aura d’ITS ou d’avortement.

Lise Ravary se moque de l’idéologie du genre — théorie qui fait partie intégrante du cours d’éducation sexuelle ontarien — mais elle est d’accord avec l’approche explicite des cours d’éducation sexuelle dès le primaire : « nommer les choses », « orientation sexuelle », « puberté », « système reproducteur », « stéréotypes », « consentement », « sexe anal », « sexe oral », « abstention ».

Quel beau programme de techniques, de résultats, de statistiques, de bidules et de machins.

Consommation ! L’idéologie du genre n’est autre chose que l’aboutissement de ce raisonnement consumériste de la sexualité. La sexualité « enseignée » à l’école, sera pour les enfants, comme elle l’est déjà partout, une activité récréative que chacun peut vivre au gré de ses pulsions et de ses idées du moment, totalement désacralisée, séparée de l’amour, de l’engagement à l’autre, de la communion à l’autre, de la fidélité à l’autre, et de la fécondité avec l’autre dans le but de fonder une famille.

Demandez à toutes les petites filles de 7, 8, ou 9 ans, et à toutes celles de 15, 16 ou 17 ans que vous connaissez et elles vous diront que ce qu’elles veulent, c’est l’amour, le grand, le vrai. Moi, je leur dis que ça existe. Et qu’il faut savoir attendre, car ce n’est que dans leur incommensurable soif d’amour, partagé avec l’homme de leur vie, que leur si fort et si grand désir sexuel s’épanouira, se nourrira et grandira sans jamais se lasser.

Notons que le nouveau programme québécois d’éducation à la sexualité semble aussi chercher à explorer des normes en matière de sexualité qui vont au-delà de celle des parents... Au nom de quoi ? On sent bien le dérapage possible, exploitable par des lobbys ultra-minoritaires qui viendront en classe aider les élèves captifs « à explorer » et les aider à déconstruire « les stéréotypes sexuels » (voir ci-dessous).






Voir aussi

Un enseignement de la sexualité dès la maternelle

Pétition pour amender le nouveau programme québécois d'éducation à la sexualité

Danemark — Imposition de l'éducation sexuelle pour « des raisons de santé publique » en 1976 (historique juridique)

Nouvelle offensive de la Manif pour tous sur l'éducation sexuelle

Québec — Le nouveau programme d’éducation sexuelle prônerait l’exploration sexuelle...?

Éducation à la sexualité : pourquoi aucune école pilote dans la ville de Montréal ?

Du grand journalisme : « Les Ontariens et le sexe »


ECR — Jacques Pettigrew payé 90 K $ pour réviser le programme qu’il a aidé à créer

La révision du controversé cours d’éthique et culture religieuse (ECR) se fera sous les judicieux conseils de celui qui a piloté son implantation dans les écoles du Québec.

Devant les critiques, le ministre Sébastien Proulx s’est engagé à réévaluer cette matière qui a remplacé l’enseignement religieux confessionnel et moral depuis 2008 dans les classes du primaire et du secondaire. [Sur M. Proulx et son attaque médiocre contre le programme ECR alors qu'il était encore dans les rangs de l'ADQ, voir ici.]

C’est l’éminence grise qui a chapeauté la mise en place du cours, il y a maintenant presque 10 ans, qui sera chargée de guider le gouvernement dans cet exercice.

Jacques Pettigrew vient d’obtenir un contrat de gré à gré d’une valeur de 87 583 $ pour « agir à titre d’expert-conseil pour les dossiers relatifs au programme Éthique et culture religieuse ».

Au tribunal pour défendre le cours

Ancien fonctionnaire, M. Pettigrew était le grand responsable du contenu d’éthique et culture religieuse au ministère de l’Éducation. Le gouvernement l’avait même dépêché au tribunal en 2009 lorsque le cours avait été contesté par des parents ayant demandé une exemption pour leurs enfants.

M. Pettigrew est un habitué du conseil lucratif... Il avait ainsi caché au tribunal en 2009 qu’il avait des activités professionnelles supplémentaires liées à la future implantation du programme ECR alors qu’il participait précisément à son élaboration ! Conseiller le gouvernement de mettre en place un programme alors qu’on a une petite activité de conseil qui profitera dudit programme éducatif, y a rien de tel...




Ne pas dialoguer avec les parents

M. Pettigrew avait également présidé une réunion houleuse à Valcourt à la rentrée 2008 au cours de laquelle il avait été bousculé par les parents présents en grand nombre. Comme on l’apprit lors du procès de Drummondville, la recommandation de cette éminence grise fut de ne plus dialoguer avec les parents, mais de simplement imposer le programme usant de son caractère coercitif. En effet, comme M. Pettigrew l’écrivait au sous-ministre de l’Éducation : « ce genre de rencontres risque d’offrir aux représentants de la CLÉ une tribune que ce mouvement, pour l’instant marginal, recherche à des fins de promotion de ses idées, ainsi nous estimons qu’il serait préférable de ne pas répéter ces rencontres. » Lors du même contre-interrogatoire, M. Pettigrew dut admettre (c’est écrit noir sur blanc) que le programme gouvernemental ECR vise à « structurer l’identité » ou d’instiller une « vision du monde » aux élèves (voir par exemple la « galaxie » illustrée ci-dessous) et que les parents sont singulièrement absents de ce processus dans la documentation du Ministère de l’Éducation. Enfin, ils peuvent évidemment appuyer la démarche pondue par des fonctionnaires, mais pas demander d’exemption, ça c’est exclu. On dira plutôt, c’est flatteur, que l’enfant est au centre de l’éducation gouvernementale inculquée sous l’œil jaloux de professeurs dûment formés en structuration d’identité et formation d’une vision du monde approuvée.



« Expertise sera fort utile » pour la révision...

Au ministère, on précise qu’il « a effectivement été engagé pour participer à une réflexion » sur la révision du programme ECR et que son expertise sera fort utile.

Est-ce que cette embauche signifie qu’on exclut d’emblée une transformation en profondeur du cours ou même sa disparition ? Le porte-parole à l’Éducation se limite à dire que « divers scénarios » sont examinés.

Simon Fortin assure que ce n’est pas M. Pettigrew qui prendra les décisions. « [Il] n’a pas été engagé pour procéder à une révision du programme, mais bien pour collaborer à sa documentation », insiste le relationniste.

Opposants

Le Parti québécois veut faire table rase du cours d’éthique et culture religieuse. Le chef péquiste Jean-François Lisée demande qu’il soit plutôt remplacé par une formation sur la citoyenneté.
En décembre, le Conseil du statut de la femme (CSF) a recommandé une révision complète du programme. L’organisme reproche à ce cours d’enseigner les religions sans formuler aucune critique sur leurs discours sexistes.

Le CSF suggère que les religions soient plutôt enseignées dans les cours d’histoire.

Échange médiocre à l'Assemblée nationale

Mme Agnès Maltais du PQ a interrogé à l'Assemblée nationale le ministre Sébastien Proulx au sujet de cette embauche. Voici l'échange (sans surprise assez médiocre à notre sens) :