mercredi 15 mars 2017

Syndicats : les parents ne peuvent peindre les murs de l'école de leurs enfants (m-à-j)

Mise à jour du 15 mars 2017

Le Journal de Québec informe que les parents bénévoles qui souhaitent retaper l’école de leurs enfants ne courront plus le risque d’être mis à l’amende.

La ministre responsable du Travail, Dominique Vien, a promis mercredi que des modifications seront apportées rapidement. «Dès cette semaine, le règlement en question sera sur mon bureau et [...] il franchira les étapes nécessaires», a assuré la ministre au Salon bleu.

«Nous sommes derrière les parents du Québec qui souhaitent effectivement s’impliquer, s’engager dans la vie communautaire de leur école», a ajouté Dominique Vien



Billet du 2 mars 2017

Chronique de Lise Ravary dont nous partageons l'étonnement. Nous soupçonnons que l'école en question était « publique » (gouvernementale) :

En apparence insignifiants, certains petits scandales en disent long sur la capacité des Québécois de plier l’échine face à la bêtise bureaucratique. D’accepter la petite dictature de fonctionnaires qui appliquent des règlements stupides avec autant de zèle que d’absence de jugement.

Une fois encore, parce qu’une personne, une seule, a porté plainte.

Des parents de l’école primaire Capitaine-Luc-Fortin en Montérégie ont dû abandonner leur projet de repeindre une partie de l’établissement pendant la semaine de relâche quand des inspecteurs de la Commission de la construction du Québec (CCQ) se sont pointés sur le «chantier» pour les menacer d’amendes de 200 $ par jour s’ils persistaient dans leur action bénévole illégale.

Au Québec, un citoyen a seulement le droit de peindre sa maison.

Peindre les murs d’une école est le privilège exclusif de personnes détenant une carte de compétence de peinture en bâtiment. Rien à redire sur le principe quand il s’agit de grands chantiers commerciaux, mais il faut savoir faire la part des choses.

Tuer l’initiative

Certains murs de cette école n’auraient pas été repeints depuis 30 ans, mais investir dans la décoration passe au dernier rang des priorités quand il n’y a même pas assez d’argent pour assurer des services éducatifs à tous [Note du carnet: mais assez pour des équipements peu utiles comme les tableaux blancs interactifs ou des campagnes de « sensibilisation » politiques et morales de toute type].

Il y a quelque chose de noble et grand dans le geste de ces parents qui ont voulu contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de leurs enfants à l’école, mais aux yeux de l’État tentaculaire, et des syndicats victimaires, des papas et des mamans armés de seaux de peinture, de rouleaux et de pinceaux constituent une intolérable menace à la justice sociale.

Comment le bon peuple québécois, qui a survécu pendant des siècles grâce à l’entraide, peut-il accepter d’être gouverné par des gens qui trouvent acceptable d’interdire un tel geste de solidarité sociale?

Selon la CCQ, l’affaire est entre les mains du Directeur des poursuites pénales et criminelles. Vous avez bien lu.

Jean Sévillia : l'historiquement correct, le terrorisme intellectuel et les prêtres catholiques

L’auteur français Jean Sévillia était de passage où il a donné deux conférences. Il a été reçu par Mathieu Bock-Côté au micro de Radio Ville-Marie. Il y aborde le terrorisme intellectuel et l’historiquement correct, et comment éviter ces pièges quand on écrit l’histoire. Pour Sévillia, en France, l’hégémonie de la rectitude politique est en recul dans certains domaines, un exemple : le communisme peut désormais être critiqué, mais il y a de nouveaux tabous comme le multiculturalisme que l’on ne peut critiquer sans s’exposer à l’anathème de la part de la cléricature politiquement correcte.

M. Sévillia y traite aussi de l’orientation très « progressiste » des professeurs et des journalistes.

Enfin, il y évoque les persécutions des prêtres catholiques en France « laïque » au début du XXe et dont bénéficièrent grandement les écoles québécoises.



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