dimanche 1 juin 2014

L'androgyne comme humain-type de la théorie du genre

Adoptée officiellement par les organisations internationales et de nombreux pays occidentaux, la théorie du genre suscite la polémique. Mais de quoi s’agit-il? Écrivain, philosophe et historien des idées, Alain de Benoist a été l’un des premiers, en France, à s’y être intéressé. Il vient de lui consacrer, aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, un essai mordant, exhaustif et critique, les Démons du bien, dans lequel il retrace sa généalogie intellectuelle et les étapes de son développement, et en dégage la signification profonde. Entretien avec Alain de Benoist.

Tout le monde parle aujourd’hui de la théorie du genre. De quoi s’agit-il ?

■ Il s’agit d’une théorie qui affirme que l’identité sexuelle n’a aucun rapport avec le sexe, au sens biologique, anatomique et physiologique du terme, ou plus exactement d’une théorie qui prétend que l’identité sexuelle doit céder la place à une « identité de genre » qui serait une pure construction sociale, mais pourrait aussi résulter d’un choix individuel. Le « genre », qui traduit ici le mot américain gender, n’a évidemment plus grand-chose à voir avec son sens traditionnel (le genre masculin ou le genre féminin), dans la mesure où il est expressément affirmé qu’il n’est en aucune façon le prolongement du sexe. C’est ce que dit explicitement Judith Butler: « Le sexe n’est pas la cause du genre, et le genre ne peut pas se comprendre comme le reflet ou l’expression du sexe. »

L’appartenance sexuée n’est donc plus considérée comme un déterminant majeur de l’identité sexuelle. Ce que veut dire par là la théorie du genre, c’est qu’au-delà des organes génitaux il n’y a pas de différence de sexe, pas de nature féminine ou masculine, pas de tempérament masculin ou féminin, la masculinité et la féminité ne se fondant que sur la perception subjective que chaque individu se fait de son identité. Si les enfants choisissent fréquemment leurs jeux en fonction de leur sexe, si les hommes et les femmes adoptent dans la vie des comportements différents, si certains métiers sont préférentiellement choisis par l’un des deux sexes, c’est seulement la conséquence de « stéréotypes » inculqués par la famille, la culture ou le milieu social. Les différences de comportement que l’on observe entre les garçons et les filles, puis entre les hommes et les femmes, s’expliquent uniquement par l’intériorisation de ces « stéréotypes » contre lesquels il importe de lutter – « dès le plus jeune âge », comme le disent désormais les textes officiels – en favorisant par tous les moyens l’éducation « gender neutral » et la « mixité des rôles ». C’est dans cet esprit que le député socialiste des Hauts-de-Seine (France) Julie Sommaruga a pu proposer, en 2013, que l’« éducation à l’égalité de genre » devienne une mission de l’école élémentaire à partir de six ans.

Dans quel contexte historique cette théorie a-t-elle vu le jour? Vous évoquez le mouvement féministe.

■ Il y a toujours eu deux grandes tendances à l’intérieur du mouvement féministe. On trouve d’un côté un féminisme différentialiste ou identitaire qui, en réaction contre le patriarcat, cherche à promouvoir et à revaloriser le féminin, en montrant qu’il n’a pas moins de valeur que le masculin. Face à ce féminisme qui ne nie nullement la différence des sexes, mais exalte le féminin au risque de tomber parfois dans la misandrie (dans les années 1960, certaines féministes américaines aimaient à dire qu’« une femme a autant besoin d’un homme qu’un poisson d’une bicyclette »!), il existe un féminisme égalitaire ou universaliste, qui considère au contraire que reconnaître la différence des sexes, c’est déjà faire le jeu du patriarcat. Pour les représentantes de ce courant, l’égalité des sexes exige que l’on fasse disparaître tout ce qui les distingue. C’est ce que veut dire Danièle Sallenave quand elle écrit que les femmes doivent « concevoir leur identité sur le mode de la liberté et non sur le mode de l’appartenance ». La différence étant tenue comme indissociable d’une domination, l’égalité est posée comme synonyme de mêmeté: les femmes sont des hommes comme les autres ! La théorie du genre se situe de toute évidence dans le prolongement de ce second féminisme. Elle apparaît dès le début des années 1960 aux Etats-Unis, où elle prend appui sur des études de cas pathologiques d’hermaphrodisme ou d’ambiguïté sexuelle. Elle est ensuite développée, dans les milieux féministes, par des auteurs comme Judith Butler ou Teresa de Mauretis. En 1995, la conférence sur les femmes organisée par l’ONU à Pékin lui donne une sorte de consécration mondiale. A partir de cette date, le terme de « genre » remplace systématiquement le « sexe » dans les documents de travail des organisations internationales.

On a parfois du mal à saisir le sens précis du « genre ». Les partisans de cette théorie ne nous aident pas. Ne les a-t-on d’ailleurs pas vus, récemment, prendre leur distance en allant jusqu’à dire que celle-ci « n’existe pas »?

■ Le genre représente en toute rigueur la dimension sociale historique de l’appartenance au sexe biologique.

C’est le sexe pris dans son acception culturelle, dans la multiplicité de ses constructions sociales, de ses représentations imaginaires et symboliques. Le « gender », lui, est une sorte de fourre-tout. À lire les partisans de la théorie du genre, on constate qu’ils amalgament le « genre » au sens véritable du terme, certaines données relatives au sexe, mais aussi des considérations portant sur les préférences ou les orientations sexuelles, voire sur le sexe « psychologique » (le fait que certaines femmes sont moins féminines que d’autres, et certains hommes plus virils que d’autres). Cette démarche permet de faire apparaître un nombre illimité de « genres », en faisant oublier qu’il n’y a jamais que deux sexes. Certains qualifiaient naguère l’homosexualité de « troisième sexe », alors qu’en réalité les homosexuels sont seulement des hommes ou des femmes dont l’orientation sexuelle diffère de celle
Ci-dessus, enfants des années 1950 plongés
dans la lecture du Petit Chaperon rouge : les fillettes
 n’étaient pas, alors, contraintes de s’identifier au loup,
ni les petits garçons au Chaperon rouge.
de la majorité hétérosexuelle. À partir de là, les tenants de la théorie du genre insistent pour que les pouvoirs publics accordent une reconnaissance légale ou institutionnelle à toutes sortes de fantasmes ou de désirs, comme si la loi se devait de consacrer des sentiments.

Quant à l’argument selon lequel « la théorie du genre n’existe pas », il relève d’un mode de défense qui prête à sourire. Il y aurait uniquement des « études de genre » (c’est-à-dire des études, au demeurant fort légitimes, portant sur les rôles sociaux masculins et féminins au sein des différentes cultures), le seul souci des pouvoirs publics étant d’« assurer l’égalité en luttant contre les stéréotypes ». Or, il suffit de se reporter aux textes pour constater que les « stéréotypes » en question ne peuvent être considérés comme tels que pour autant que l’on a déjà intériorisé les postulats de la théorie du genre. Dans l’ABCD de l’égalité qui a été récemment distribué dans les écoles, on trouve ainsi, à propos du jeu ou de la danse du Petit Chaperon rouge, des recommandations faites aux enseignants de faire jouer le rôle du loup par des filles, le rôle du Chaperon rouge étant réservé aux garçons, au motif que la lutte contre les stéréotypes repose fondamentalement sur la « mixité des rôles »…

Et que dit la science à propos de la théorie du genre ?

■ L’immense majorité des nombreuses études empiriques dont on dispose montrent d’abord que l’appartenance sexuée, loin de se limiter aux organes génitaux, concerne toute la physiologie du corps (y compris celle du cerveau, dont on sait maintenant, grâce à l’imagerie cérébrale par résonance magnétique, qu’il n’est pas structuré ni ne fonctionne exactement de la même façon chez les hommes et les femmes), et surtout qu’elle se traduit dans tous les domaines de l’existence par des différences de comportement, d’attitudes psychologiques et de réactions, qui ne s’expliquent ni par l’« attente sociale » ni par l’influence du milieu. L’esprit, en d’autres termes, est tout aussi sexué que le corps. L’influence hormonale, en particulier, s’exerce toute la vie durant, du tout début de la grossesse jusqu’à la mort.

Ces différences se repèrent dès les premiers jours de la vie. La tendance féminine à l’empathie, la capacité supérieure des filles en matière de fluidité verbale, pour ne citer qu’elles, s’observent dès la plus petite enfance.

À tous les âges et stades du développement, les filles se montrent plus sensibles que les garçons à leurs états émotionnels et à ceux d’autrui (le sexe s’avérant ainsi un excellent prédicteur de l’empathie). Dès le bas âge, les garçons recourent à des stratégies physiques là où les filles recourent à des stratégies verbales. Si les petites filles préfèrent, en général, les poupées aux trains électriques, c’est qu’elles préfèrent le rapport aux personnes au rapport aux objets. Cette tendance se retrouvera par la suite dans leurs choix professionnels. Les travaux réalisés dans ces domaines sont innombrables. Dans mon livre, j’en donne de nombreuses références.

Ce qui apparaît donc visé, c’est l’abolition de la différence sexuelle. Quelle signification donner à cette phobie de la différence ?

■ J’ai désigné sous le nom d’« idéologie du Même » une tendance que l’on repère très tôt dans l’histoire de la pensée, et qui se caractérise par une allergie constitutive aux différences. Cette idéologie, dont il a existé des formes religieuses et profanes, philosophiques ou politiques, et qui relève généralement de l’individuo-universalisme, aspire à voir disparaître tout ce qui distingue les individus, mais aussi les peuples, les cultures, les pays, etc. En s’attaquant à la différence la plus élémentaire que l’on observe dans l’espèce humaine (comme dans la plupart des espèces animales), la différence de sexe, la théorie du genre s’inscrit pleinement dans ce cadre. Comme le disait la romancière Monique Wittig, l’une des pionnières françaises de la théorie du genre, « il s’agit de détruire le sexe pour accéder au statut d’homme universel » ! C’est donc une théorie portée par le goût du neutre, par le désir d’indistinction, d’indifférenciation. Et c’est en cela qu’en dernière analyse, c’est une théorie de mort.

Autre phobie : celle de la nature…

■ Le point de départ de la théorie réside en effet dans une hostilité foncière à la « nature », au corps sexué en particulier. Le corps cesse d’être le donné initial à travers lequel nous appartenons à l’espèce. L’appartenance à l’espèce est détachée de façon métaphysique de toute « incarnation » : elle préexiste au sexe. Entre le sexe et le genre, on pose alors un rapport analogue celui de la nature à la culture, l’erreur étant de croire que l’une peut se passer de l’autre. Les théoriciens des Lumières, suivis par Kant, estimaient déjà que l’homme était d’autant plus humain qu’il s’émancipait de la « nature ». Les partisans de la théorie du genre tombent dans l’excès inverse de ceux qui s’imaginent, bien à tort, que la reconnaissance de la part biologique de notre être nous voue à un déterminisme implacable. En voulant se rendre « maîtres et possesseurs » (Descartes) de leur corps, ils font de celui-ci un objet coupé d’eux-mêmes, sans comprendre que mon corps ne peut « m’appartenir » puisqu’il est déjà moi.

En soutenant que l’identité de genre s’élabore sans se fonder en aucune façon sur le sexe, c’est-à-dire sur un déjà-là, ils tombent dans ce que les psychanalystes appellent le fantasme d’auto-engendrement. Il y a une évidente parenté entre cette attitude et l’idée que l’on peut créer un homme nouveau, qui ne devrait rien à son histoire ni à son passé. Le passé est muet, disent les uns. Le sexe n’a rien à nous dire, disent les autres. La liberté conçue comme liberté de se construire soi-même à partir de rien est un des grands mythes de la modernité.

Quand on lit toute la littérature autour du genre, on est frappé par sa dimension proprement délirante…

■ Qu’une théorie soit délirante n’a jamais nui à sa diffusion ! Les problèmes ne commencent que lorsqu’on cherche à l’appliquer… En décrétant que le sexe est «neutre », la théorie du genre excède très largement le féminisme. Il faudrait même parler, non pas seulement de post-féminisme, mais d’une forme subtile d’antiféminisme, dans la mesure où il est assez peu valorisant pour les femmes d’entendre dire qu’elles ne doivent surtout pas concevoir leur identité en tant que femmes, car ce n’est pas fondamentalement en tant que femmes qu’elles existent, mais seulement comme des individus abstraits, déliés de tout rapport spécifique à leur corps. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines féministes, comme Sylviane Agacinski [la femme de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin]ou Camille Froidevaux-Metterie, ont pris fermement position contre cette théorie. Avec la théorie du genre, il ne s’agit plus en effet de se libérer du masculine, ni même des hommes, mais du sexe lui-même.

La libération sexuelle des années 1960 aboutit ainsi, paradoxalement, à se libérer du sexe. C’est ce néopuritanisme qui, dans la société actuelle, rend de plus en plus difficiles les rapports entre les sexes, les hommes ne sachant plus très bien ce que les femmes attendent d’eux, les femmes ne sachant plus valider leurs partenaires dans leurs attentes.

Que vous inspire la critique chrétienne du genre, en première ligne avec « la manif pour tous » ?

■ Qu’elle émane des chrétiens ou des musulmans, la critique religieuse de la théorie du genre est en général une critique morale. La mienne est exclusivement intellectuelle, philosophique et scientifique: en historien des idées, j’ai cherché à évaluer la valeur de vérité de cette théorie, je constate qu’elle est nulle, je dis pourquoi. On peut évidemment développer une critique morale, mais c’est une critique plus subjective, plus arbitraire. Et parfois sujette à caution, par exemple lorsqu’elle voit dans la théorie du genre un outil au service de la « propagande homosexualiste ». Ce qui est oublier que, d’une part, l’homosexualité n’a pas attendu la théorie du genre pour se légitimer et que, d’autre part, le modèle de cette théorie, ce n’est pas l’homosexuel, mais l’androgyne.

[...]


Source : Spectacle du Monde

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Terre — Et si ce n'était pas la catastrophe annoncée ?

L’ouvrage est passé presque inaperçu. Publié à la fin de 2013, intitulé How Much Have Global Problems Cost the World? (« Quel est le coût mondial des problèmes planétaires ? »), il a été publié par le Copenhagen Consensus Center, dont le directeur, Bjorn Lomborg, s’était fait connaître au début des années 2000 avec l’Écologiste sceptique, un livre rapidement devenu un succès de librairie, dans lequel il militait pour le traitement pragmatique de la question écologique. Alors que l’approche catastrophiste est devenue courante —même si la publication des rapports du GIEC ne s’accompagne plus des mêmes tornades médiatiques —, le message de cet ouvrage pourrait s’exprimer ainsi : si tout ne va pas forcément bien, le monde va quand même mieux.

Plusieurs points sont avancés pour remettre l’état du monde actuel en perspective. Premier d’entre eux, la santé humaine. Sans conteste l’un des progrès les plus nets, les plus irréfutables du siècle écoulé : de 32 ans en 1900, l’espérance de vie mondiale est aujourd’hui en moyenne de 69 ans, et devrait être de 76 ans en 2050. La mortalité infantile a chuté et, quoique toujours élevée en Afrique subsaharienne, elle y est désormais inférieure à ce qu’elle était dans une ville comme Liverpool en 1870. Par ailleurs, l’ouvrage montre que, dans ce processus, le progrès technique (antibiotiques, vaccins…) est plus déterminant qu’un paramètre financier, comme l’augmentation du revenu moyen. L’amélioration de la qualité de l’air, en particulier, et surtout de l’air domestique, explique cette hausse sans équivalent dans l’histoire.

Et comme près de deux milliards de personnes utilisent encore du bois pour se chauffer ou faire cuire leurs aliments, pratique très polluante mais en régression, on peut supposer que l’espérance de vie continuera de croître.

Autre point : la qualité de l’eau, qui, dans les pays développés, causait encore la mort de 15 personnes pour 10 000 habitants en 1950, n’en cause plus que 4 aujourd’hui et n’en causera plus que 2 en 2050. La technologie (infrastructures), la science (eau de javel, traitement des eaux usées) et les modes de vie (hygiène) expliquent ce progrès. Là aussi, une marge de manœuvre importante (dans certaines régions, collecter de l’eau coûte des milliers d’heures à des populations entières) laisse espérer que la situation s’améliore encore. La malnutrition recule, l’éducation progresse dans le monde (70 % d’illettrés en 1900, 26 % aujourd’hui). Enfin, depuis le pic de la Seconde Guerre recul et l’effarant coût humain et économique qu’ils impliquent n’a cessé de dégringoler.

Pour le GIEC néanmoins, le pire semble inéluctable : hausse des températures, hausse du niveau des mers et recrudescence d’événements climatiques extrêmes entraîneront des extinctions massives d’espèces, une insécurité alimentaire exacerbée, des problèmes sanitaires et davantage de conflits. Le climat constituerait ainsi la variable principale dont dépendraient mécaniquement toutes les autres.

De son côté, Lomborg, même s’il ne nie pas un impact potentiellement important sur la biodiversité, considère que le changement climatique présenterait dans un premier temps une influence plutôt positive, le stress hydrique accru ou les inondations plus fréquentes étant « compensés » (toujours d’un point de vue économique global) par les gains de rentabilité agricole et une plus faible dépense de chauffage.

Surtout, il conteste l’efficacité des solutions préconisées : réduction des émissions de gaz à effet de serre, recours massif aux énergies renouvelables alors que celles-ci ne sont pas prêtes, mise en place de taxes — une philosophie inspirée du sommet de Kyoto qui, selon Lomborg, est inadaptée.

« Nous avons gaspillé deux décennies pour un résultat minuscule, affirmait-il dans un entretien au Figaro l’an dernier. Les carburants fossiles fournissent l’énergie nécessaire pour produire quasiment tout ce que nous aimons et [ils] ont sorti 600 millions de Chinois de la pauvreté : voilà pourquoi les émissions de CO2 ont continué de croître. »

Une seule solution : rendre l’énergie verte beaucoup moins chère qu’elle ne l’est actuellement en investissant de manière massive dans la recherche et le développement . « Nous n’avons pas obtenu de meilleurs ordinateurs en subventionnant les tubes à vide. Ou en donnant aux Occidentaux des primes pour qu’ils s’équipent. Nous n’avons pas non plus taxé les machines à écrire. Les percées technologiques ont été obtenues grâce à une forte hausse de la recherche et développement, qui a permis à des compagnies de fabriquer des ordinateurs que les consommateurs ont finalement eu envie d’acheter. »

Source : Valeurs actuelles.

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