jeudi 20 juin 2013

Obama suggère-t-il de supprimer les écoles confessionnelles… en Irlande du Nord ?

Arrivé le 17 juin au matin en Irlande du Nord pour le sommet du G8, le Président Barack Obama s’est adressé à 2 000 jeunes Irlandais du Nord, protestants et catholiques.

Voici un extrait de son étonnant discours : « Si les villes demeurent divisées, si les catholiques ont leurs écoles et leurs bâtiments et les protestants les leurs, si nous ne pouvons pas nous reconnaître dans l’autre et qu’on permette à la peur et au ressentiment de se durcir, cela encourage la division et décourage la coopération ».

Faut-il comprendre que le président des États-Unis d'Amérique conseille aux Irlandais du Nord de supprimer leurs écoles confessionnelles ? Petite ingérence laïciste ?

Source : Scottish Catholic Observer




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École privée rechigne à enseigner le programme provincial d'éthique et de culture religieuse

Traduction d’un article du B.C. Catholic :

La Cour suprême du Canada entendra l’appel de l’école secondaire Loyola concernant une décision obligeant cette école privée à enseigner le programme provincial obligatoire d’Éthique et culture religieuse obligatoire (ERC).

« Je suis très heureux », a déclaré John Zucchi, l’un des parents nommés dans le procès qui met en jeu le droit pour une école secondaire montréalaise jésuite d’enseigner son propre programme de religions du monde dans une perspective catholique. « On ne sait jamais si la Cour suprême va accepter d’entendre un appel ou non. »

« Cela indique que cette affaire est d’importance », a-t-il ajouté.

Loyola avait demandé à la ministre de l’Éducation du Québec qu’il reconnaisse son cours d’éthique et des religions du monde comme équivalent au programme ERC, mais celle-ci avait décidé que le fait que le programme de Loyola soit enseigné dans une perspective catholique minait l’objectif de neutralité du programme. Le tribunal de première instance avait cassé la décision de la ministre de l’Éducation, mais la Cour d’appel a renversé cette décision et confirmé la décision de la ministre.

« Nous ne nous battons pas pour un nouveau droit », a déclaré Zucchi, professeur d’histoire à l’Université McGill. « Nous demandons à conserver les droits que nous avions auparavant. »

Zucchi s’attend à ce que ses avocats présentent des arguments constitutionnels.

« Peut-on contraindre une personne à enfreindre ses convictions religieuses les plus profondes dans une salle de classe pendant quelques heures par jour, par semaine ou par an ? », s’est interrogé le professeur Zucchi ?

La Cour suprême ne s’est jamais prononcée sur la question de savoir si une société peut bénéficier de droits religieux, a-t-il dit. [Voir toutefois Les personnes « morales » jouissent-elles de la protection des Chartes ?]

Zucchi a déclaré que l’idée, défendue par certains progressistes, que le point de vue « laïque » est le seul à avoir droit de cité dans la sphère publique n’est pas neuf. [Notons que cela signifierait qu'une école privée ne l'est plus vraiment, mais fait partie de la sphère publique.]

La Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ), un groupe de défense des droits parentaux, a publié un communiqué de presse où elle déclare espérer que la Cour suprême confirmera l’analyse du juge de première instance et octroiera une exemption à Loyola afin que cette école puisse continuer à enseigner le programme des religions du monde à partir d’un point de vue catholique, comme elle le fait depuis 1975.

ECR « juxtapose une série de croyances, légendes, mythes, habitudes et coutumes au nom de la tolérance et de la neutralité », a déclaré la CLÉ. Cette approche « risque de verser dans la caricature des religions, mêlant fois, légendes et mythes enfilés les uns derrière les autres », de préciser la CLÉ.


ECR : Jésus, Superman, des souris festives, même combat !

Selon la CLÉ, Loyola favorise depuis longtemps une compréhension plus complète des autres religions et promeut mieux la tolérance que le programme ECR.

Selon le vice-président exécutif de Cardus, Ray Pennings, l’affaire Loyola s’inscrit dans le cadre de plusieurs autres empiètements de l’État sur les droits des parents en matière d’éducation et d’attaques de sa part contre la liberté religieuse des écoles confessionnelles, à la fois publiques et privées.

Cérémonie wicca « mimée » lors d'un cours ECR dans une école privée montréalaise

« Nous sommes à un tournant », a-t-il précisé, citant le projet de loi ontarien n° 13 « anti-intimidation », le projet de loi n° 18 du Manitoba, le cas des parents de Drummondville qui souhaitaient retirer leurs enfants des cours ECR, et les difficultés que connaît l’Université Trinity Western alors qu’elle essaie de créer une école de droit accréditée parce que cette université exige que tous ses professeurs et ses étudiants s’engagent moralement à respecter le mariage traditionnel.

« Il me semble qu’il existe une volonté d’attaquer les libertés dont ce pays a bénéficié par le passé qui permettaient aux parents de choisir, dans le cadre de leur identité commune, d’avoir leur mot à dire sur le programme d’enseignement ou de pouvoir choisir des options qui s’écartent du programme gouvernemental », a-t-il dit.

Pennings s’est interrogé quant à savoir si l’État doit bénéficier d’un monopole pour atteindre ses objectifs.

Cardus a mené une étude intitulée  « La Marée montante soulève tous les bateaux » sur les parcours professionnels et universitaires des élèves éduqués dans d'autres cadres que les écoles financées par l’État et les a comparés à ceux des élèves des écoles financées par le gouvernement. Les étudiants formés à l’extérieur du système avaient de meilleurs résultats, a-t-il précisé.

Il faut se demander pourquoi l’État doit avoir le monopole de la l’éducation, de déclarer Penning.

« Il existe un intérêt commun à éduquer les enfants », a-t-il dit. « Pour que la société prospère, il faut des citoyens qui puissent participer au système politique du pays. Nous avons besoin d’enfants qui contribueront sur le plan économique .»

« L’État a un rôle approprié », de préciser le vice-président de Cardus. « L’intérêt de l’État est l’atteinte d’objectifs particuliers. »

Les données que nous avons recueillies montrent qu’on atteint mieux ces objectifs dans un cadre libéré de la gestion de l’État, a-t-il dit.

« Une éducation qui se fonde sur une vision théiste mène à la tolérance et au respect », a déclaré Penning. « Enseigner aux enfants que chaque enfant est fait à l’image de Dieu indépendamment des différences qui existent entre eux est un moyen nettement plus efficace d’enseigner le respect que n’importe quel programme gouvernemental qui déclare qu’il faut simplement être gentil avec autrui. »




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Private school balks at teaching province's Ethics and Religious Culture program

From the B.C. Catholic,

The Supreme Court of Canada will hear Loyola High School's appeal of a decision forcing the private school to teach the province's mandatory Ethics and Religious Culture (ERC) program.

"I'm delighted," said John Zucchi, one of the parents named in the lawsuit involving the right of the Montreal Jesuit-run high school to teach its own world and religious culture program from a Catholic perspective. "You never know if they are going to listen to these appeals or not."

"It signals there is something very important about this case," he said.

Loyola had sought to have the Quebec education minister recognize their ethics and world religions course as equivalent to the ERC, but she ruled the fact it was taught from a Catholic perspective undermined the neutral purpose of the program. A lower court overturned the education minister's ruling, but the Court of Appeal reinstated it.

"We're not fighting for a new right," said Zucchi, who teaches history at McGill University. "We're asking to have the rights we had before."

Zucchi said he expects their lawyers will pursue constitutional arguments.

"Can you coerce a person to go against his or her deepest-held religious beliefs in a classroom for a few hours a day, or a week or a year?" asked Zucchi?


The Supreme Court has never pronounced on the issue of whether a corporation can have religious rights, he said.

Zucchi said the view held by some liberals that secularism is the only viewpoint and should be the only voice in the public sphere is not new. That view is "only part of the pluralistic landscape," he said.

The Coalition for Freedom in Education (CLÉ), a parents' rights group, issued a statement saying it hopes the Supreme Court would agree with the trial judge's analysis and grant an exemption to Loyola to teach the world religions program from a Catholic perspective that has been offered since 1975.

The ERC "juxtaposes a series of beliefs, legends, myths, habits and customs in the name of tolerance and neutrality," CLÉ said. This approach may "make a caricature of religion" by stringing legends, myths and celebrations one after the other, it said.

Loyola has promoted a more complete understanding of other faiths and that does a better job of promoting tolerance than the ERC, CLÉ said.

Cardus Executive Vice President Ray Pennings says the Loyola case will be heard in the context of several other state incursions into parental rights in education and against the religious freedom of confessional schools, both public and private.

"We're in a bit of a beachhead moment," he said, citing Ontario's anti-bullying Bill 13; Manitoba's Bill 18; the case of Drummondville parents who wished to withdraw their children from the ERC; and the fight Trinity Western University is experiencing in trying to establish an accredited law school because of its requirement all faculty and students uphold a moral covenant respecting traditional marriage.

"It strikes me there is an agenda that would appear to be there of attacking the freedoms that have been historically enjoyed in this country for parents to make choices whether as part of their communal identity, a desire to have input into curriculum or to have options outside of a government system," he said.

Pennings questioned whether the state needs to have a monopoly to accomplish its ends.

Cardus conducted a study on the outcomes for those who are educated outside of the government-funded system entitled "A Rising Tide Raises All Boats" comparing them with those for the government-funded schools. The students educated outside the system had better outcomes, he said.

One has to question why education is something the state needs to control in a monopoly way, Penning said.

"Those seeking religious rights are the pluralists and the democrats in this discussion," he said.

There is a common interest in children being educated," he said. "For society to thrive and prosper, we need citizens that can participate in the polity of the country. We need children to grow up to become economic contributors."

"There is an appropriate role for the state," he said. "The state's interest is one of particular outcomes."

The data we collected show those outcomes are achieved better in the non-state- run settings, he said.

"Education based on a principle theistic worldview is producing results that are tolerant and respectful," said Penning. "When you teach children every child is made in the image of God regardless of differences that exist between them that provides a foundation for respect that is far greater than any policy program that it's good to be nice to each other."





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