vendredi 4 janvier 2013

Gâchis de la grève : des milliers d’abandons

Au cours de la session d’hiver 2012, de nombreux étudiants ont choisi d’abandonner leurs cours en raison de la grève étudiante. Des centaines d’étudiants ont choisi d’abandonner leurs cours lors de la dernière session d’hiver, craignant de perdre leur session ou étant tout simplement épuisés par les séances de rattrapage. Selon des chiffres obtenus par le Journal, certaines universités ont ainsi fait face à un nombre important d’abandons de cours pendant cette session qui s’est terminée cet automne, en raison de la grève étudiante. Par exemple, à l’Université de Montréal, on dénombre 10 593 cours abandonnés, comparativement à 4 361 lors de la session d’hiver 2011. « À un certain moment l’hiver dernier, le gouvernement avait laissé entendre que les étudiants pouvaient perdre leur session. Beaucoup d’entre eux ont alors préféré annuler leurs cours plutôt que de se retrouver avec un échec. Il reste à déterminer s’ils se sont réinscrits à ces cours par la suite », explique la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins.


D'autres abandons à prévoir ?

Par ailleurs, l’intensité de la session de rattrapage pourrait aussi avoir eu un impact sur le nombre d’abandons. « C’est très très intense, mentionne Mme Desjardins. Il y a beaucoup de stress. Le temps nous dira si cela aura des conséquences sur les notes des étudiants. Nous attendons les résultats avec intérêt. » Le 3 janvier, les étudiants des 14 cégeps et des quelques universités touchés par la grève sont retournés sur les bancs d’école. Ce retour en classe marque le début de la fin de session de l’automne 2012. « La session sera complétée d’ici la fin du mois de janvier , après quoi débutera la session d’hiver 2013. Ce n’est pas une situation idéale, mais ça se passe relativement bien au niveau collégial », affirme Éliane Laberge un sens de la litote bien développé, présidente de la FECQ. En effet, selon la Fédération des cégeps, environ 4 % des étudiants ont abandonné leur session d’hiver, soit à peine 1 % de plus qu’à l’habitude. Faut-il en conclure que les programmes habituels de cégeps sont trop légers ou trop longs ?

Débauchage par un groupe « marginal » ?

Par ailleurs, les fédérations étudiantes continuent de se préparer en vue du Sommet sur l’éducation supérieure qui aura lieu à la mi-février. Les tensions sont vives entre les deux regroupements étudiants et l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), classée très gauche. La FECQ reproche notamment à l’ASSÉ de tenter d’attirer des étudiants dans son camp, au détriment de la fédération.  De son côté, la FEUQ a décidé d’ignorer carrément cette aile plus radicale du mouvement étudiant. « L’ASSÉ demeure un groupe marginal, affirme Martine Desjardins. On ne se préoccupe même pas de ce qu’ils font et cela n’a aucune incidence sur nos actions. »


Source : Journal de Québec




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