samedi 16 novembre 2013

Décrochage — les experts évacuent les parents...


Lettre ouverte de Denis Lyonnais dans Le Devoir :

J’ai eu l’occasion d’assister aux Grandes Rencontres sur la persévérance scolaire la semaine dernière à Montréal. Plus de 1400 personnes et 150 spécialistes et experts s’étaient donné rendez-vous. On nous a fait un portrait type du jeune de 4 à 16 ans, on l’a étudié, disséqué, mis en tableau, en statistique. On nous a présenté des recherches sur ce qu’il aime, ce qu’il aimerait, ce qu’il n’aime pas, ce dont il a besoin. On a évalué ses chances de décrocher s’il n’est pas « dépisté » à temps. Soudain, une réflexion m’a traversé l’esprit. Misère, mais on parle de mon enfant ! Comme parent, n’aurais-je pas un mot à dire parmi tous ces experts ?

En aucun temps, pendant ces trois journées, on a parlé de l’importance de la relation parent-enfant sur la persévérance scolaire. En aucun moment on a parlé de l’influence du parent comme modèle auprès de son enfant. Jamais on n’a discuté des bienfaits d’un bon encadrement parental et du soutien affectif sur la persévérance scolaire.

Où est la reconnaissance du parent-travailleur qui s’efforce de concilier travail, famille et réussite de son enfant ? À plusieurs occasions, je me suis senti aspiré par ce tourbillon de connaissances que faisaient virevolter tous ces penseurs qui, eux, savaient ce qui était bon pour mon enfant. Et si la persévérance était aussi une question de valeur et la réussite, une notion de culture, qui serait le mieux placé pour transmettre cette valeur sinon le parent ?

Il est grand temps de cesser de déresponsabiliser le parent dans son rôle premier et qu’il soit reconnu comme le premier responsable de l’éducation de son enfant.





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