samedi 29 décembre 2012

Aux États-Unis comme au Canada, plus on est croyant plus on est généreux

Un tout récent sondage Gallup, publié le jour de Noël, indique que 77 % des Américains se disent chrétiens (52 % protestants, 23 % catholiques et 2 % mormons).

Bill Donohue, président de la Catholic League, a fait paraître récemment  un communiqué commentant le dernier rapport de The Chronicle of Philanthropy, un bimensuel qui traite de tout ce qui toute à la charité aux États-Unis.

Selon le rapport de The Chronicle of Philanthropy sur les dons charitables aux États-Unis : « Comment l’Amérique donne ». Il est sorti en août dernier. Sa découverte principale c’est que plus une ville ou un État est religieux, plus ils sont généreux. A contrario, plus une région est sécularisée, plus pingres sont ses habitants. Les États les plus généreux sont l’Utah et l’Idaho, les deux comportant un grand nombre d’habitants mormons. Des États de la Ceinture biblique[1] figurent dans la liste des dix premiers. Pour ce qui est des villes, Salt Lake City (Utah) et Memphis (Tennessee) sont au coude à coude. Les États les moins généreux, qui occupent les six dernières places sur la liste, sont le Connecticut, le Rhode Island, le Massachusetts, le Vermont, le Maine et le Nouveau Hampshire. Les deux villes les plus radines sont Boston (Massachusetts) et Providence (Rhode Island). Ces données sont cohérentes avec d’autres études. Cela suggère que la croissance des « sans religion » – ceux qui ne sont rattachés à aucune religion – pourrait constituer un passif social pour notre nation. Cela indique aussi que ceux qui vivent dans les régions que l'on prétend les plus progressistes du pays, sont précisément ceux qui en font le moins individuellement pour lutter contre la pauvreté et aider leurs concitoyens : ils semblent préférer que l'impôt mettent aussi les autres à contribution et que l'État intervienne.

Il en va de même au Canada, plus on est croyant plus on donne de l'argent et du temps et pas uniquement aux activités et organismes religieux.

 Rappel d'un de nos billets de 2010 à ce sujet :


L'été dernier, Statistiques Canada a publié une longue enquête sur le don, le bénévolat et la participation.
Alors que moins de 20 % des Canadiens vont fréquemment à l'église, ces personnes pratiquantes sont nettement plus enclines à faire des dons à des organismes de bienfaisance et sans but lucratif et à faire des dons nettement plus importants à des organismes religieux et non religieux que ceux qui ne vont pas régulièrement à l'église.

En effet, alors que le montant moyen des dons faits par les personnes actives sur le plan religieux était de 1 038 $ en 2007, il n'était que 295 $ pour ceux qui n’avaient pas assisté à des réunions ou services religieux chaque semaine. C'est au Québec que le don moyen est le plus faible : 219 $ par rapport à une moyenne de 437 $ au Canada alors que l'Alberta donne le plus en moyenne par habitant de 15 ans et plus : 596 $.

Les personnes qui assistent aux services religieux chaque semaine sont également beaucoup plus susceptibles que les autres de faire du bénévolat (66 % et 43 %, respectivement). C’est au Québec que ce taux est le plus faible (37 %). De même, les bénévoles caractérisés par une pratique religieuse hebdomadaire tendent à consacrer un plus grand nombre d’heures au bénévolat (232 heures comparativement à 142 heures). Les personnes caractérisées par une pratique religieuse hebdomadaire représentent 17 % des Canadiens, mais sont à l’origine de 35 % de toutes les heures de bénévolat en 2007. Elles fournissent 85 % de toutes les heures de bénévolat consacrées à des organismes religieux et 23 % des heures consacrées à des organismes non religieux.


[1] Alabama, Arkansas, les deux Carolines (Nord et Sud), Géorgie, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Oklahoma, Tennessee, Texas, et une partie de la Floride, de l’Illinois, de l’Indiana, de l’Ohio, de la Pennsylvanie, de la Virginie et de la Virginie Occidentale.




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L'impôt sur les riches censuré en France parce qu'individuel... l'impôt sur le revenu québécois le serait-il aussi ?

Le Conseil Constitutionnel français a infligé samedi un camouflet au président socialiste François Hollande en annulant la taxation à 75 % pour les plus riches contribuables, la mesure la plus emblématique et contestée de son gouvernement.

Le Conseil a estimé que la taxe de 75 % sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros prévue pour deux ans et contenue dans le budget 2013, méconnaissait le principe d'égalité des charges.

Elle est en effet « assise sur les revenus de chaque personne physique » alors que l'impôt sur le revenu est prélevé « par foyer ».

Concrètement, explique-t-on au Conseil, avec cette taxation, un ménage, dont chaque membre percevrait un revenu de 900 000 euros, se trouverait exempté, tandis qu'un autre, dont un seul membre gagnerait 1,2 million d'euros et l'autre rien, devrait l'acquitter, ce qui constituerait à l'évidence une « rupture d'égalité au regard de la faculté contributive ».

Notons que l'imposition par personne physique au Québec (plutôt que par ménage comme en France) serait donc « censurée pour méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques ». En effet au Québec, si une mère (père) reste au foyer pour s'occuper de ses enfants et aider ainsi son mari (femme) en lui permettant de travailler plus et de gagner plus d'argent, ce ménage sera plus taxé qu'un ménage ayant les mêmes revenus mais où les revenus sont partagés entre les deux conjoints... Pourquoi ?

Notons que cette mesure socialiste est très critiquée : elle est ressentie comme confiscatoire, comme née d'un ressentiment improductif et elle rapporte très peu (si elle n'encourage pas plus d'exilés fiscaux et donc en fait ne diminue les rentrées fiscales).





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