vendredi 16 mars 2012

Les immigrés coûtent de plus en plus cher au Canada : ils coûtent plus de 16 milliards de dollars par an aux contribuables

Les immigrants arrivés au Canada entre 1987 et 2004 ont reçu pour 6 000 $ de plus en services publics par personne en 2005 qu’ils n’ont payé d’impôts. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Institut Fraser, l’organisme de recherche en politiques publiques le plus réputé au pays.

« Les immigrants arrivés au Canada depuis 1987 ne réussissent pas aussi bien sur le plan économique que les immigrants antérieurs », affirme Herbert Grubel, senior fellow de l’Institut Fraser et coauteur de l’étude intitulée Fiscal Transfers to Immigrants in Canada: Responding to Critics and a Revised Estimate.

« En raison de nos politiques d’État-providence, de notre système d’impôt progressif et de l’universalité des programmes sociaux, ces immigrants imposent un lourd fardeau fiscal de 16 à 23 milliards de dollars par an aux contribuables canadiens. »

Cette étude est une mise à jour d’une étude réalisée en 2011 par Herbert Grubel et Patrick Grady. L’étude antérieure, fondée sur des données publiques, estimait que, en 2005, les politiques canadiennes de sélection des immigrants imposaient aux contribuables un fardeau fiscal moyen de 6 051 $ par immigrant arrivé au Canada entre 1987 et 2004. Elle estimait par ailleurs que le revenu moyen de ces immigrants représentait 72 % de celui des autres Canadiens.

L’étude fait également suite à une recherche commanditée par le projet Metropolis et réalisée par Mohsen Javdani et Krishna Pendakur, économistes à l’Université Simon Fraser. Ayant examiné les revenus des immigrants arrivés au Canada entre 1970 et 2004, ces chercheurs ont conclu que, sur cette période, ces immigrants n’avaient reçu que pour 450 dollars de plus en services publics qu’ils n’avaient payé d’impôts, et que le revenu moyen des immigrants représentait 89 % de celui des autres Canadiens.

« Cet écart s’explique surtout par le fait que notre étude s’est penchée sur des données allant de 1987 à 2004, tandis que celle de MM. Javdani et Pendakur remontait à 1970 », explique M. Grubel.

« Selon Statistique Canada, les immigrants arrivés au Canada avant 1987 gagnaient bien plus et payaient donc plus d’impôt que les immigrants arrivés par la suite. Les calculs de MM. Javdani et Pendakur ont abouti à un fardeau fiscal nettement moindre parce que ces immigrants réussissaient mieux sur le plan économique que ceux qui les ont suivis. »

MM. Javdani et Pendakur ont justifié leur utilisation de données de cette période en avançant que les données de 1987 à 2004 utilisées par MM. Grubel et Grady sous-estimaient les revenus réels des immigrants, ces personnes étant plus jeunes.

« De nouvelles études publiées par Statistique Canada montrent que l’écart de revenu entre les immigrants récents et les autres Canadiens est à la hausse, peu importe le sexe, le niveau de scolarité, l’expérience professionnelle et, facteur important, l’âge de la personne, souligne M. Grady.

« Autrement dit, cet écart de revenus gagnés et d’impôts payés entre les immigrants récents et les autres Canadiens est susceptible de persister à toutes les étapes de leur vie. Les critiques formulées par MM. Javdani et Pendakur à l’égard de nos estimations sont donc infondées. »

MM. Grubel et Grady rejettent également les arguments selon lesquels le Canada a besoin d’immigrants pour répondre à des pénuries de main-d’œuvre, qu’ils permettent des économies d’échelle et que leurs enfants rembourseront le fardeau fiscal. Selon les calculs des auteurs, les fils d’immigrants appartenant à une minorité visible ne gagnent que deux tiers du revenu des Canadiens de souche.

MM. Grubel et Grady concluent que pour alléger le fardeau fiscal imposé aux contribuables, on devrait réformer le processus canadien de sélection des immigrants en faisant appel aux forces du marché pour remplacer le système actuel de sélection des immigrants fondé sur l’attribution de points, lequel est inefficace. Ils présentent aussi de nouvelles données selon lesquelles les travailleurs qualifiés dont la demande d’immigration a été approuvée en raison de l’existence d’une offre d’emploi au Canada bénéficient de revenus considérablement supérieurs à ceux des immigrants comparables autorisés à entrer au pays en fonction de critères précédemment en vigueur.

« L’acceptation des demandes uniquement en fonction de l’existence de telles offres d’emploi se traduirait par une diminution considérable, voire l’élimination du fardeau fiscal associé au système actuel de sélection des immigrants », conclut M. Grubel.


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