dimanche 18 novembre 2012

Les mères qui boivent un à six verres de vin par semaine influent négativement sur le quotient intellectuel de leurs enfants à naître

La chercheuse Sarah Lewis et ses collègues des universités Oxford et Bristol ont analysé les tests de quotient intellectuel de 4000 jeunes de 8 ans en fonction de la consommation d'alcool de leur mère.

Ils ont découvert que même une consommation modérée d'alcool, d'une à six unités par semaine, avait un effet sur le QI de l'enfant.

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue PLoS One expliquent que même si ces effets sont légers, ils renforcent l'idée selon laquelle il vaut mieux ne pas boire d'alcool durant la grossesse.

De nombreuses études ont été menées afin d'établir les risques d'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse, mais les résultats restent contradictoires à ce jour. Par exemple, en 2010, une autre recherche britannique montrait qu'une légère consommation d'alcool ne nuisait pas au développement de l'enfant.

La difficulté d'établir clairement une relation entre les deux phénomènes vient du fait que d'autres facteurs peuvent aussi avoir un effet, comme l'âge et l'éducation.

Toutefois, dans cette étude, les chercheurs affirment être parvenus à éliminer l'influence des gènes liés au style de vie et à la sociabilité dans leur analyse.

La force de cette étude, c'est de se concentrer sur les gènes. Si d'autres études avaient par le passé produit des résultats contradictoires, leurs résultats étaient difficiles à interpréter puisque le mode de vie, le régime ou encore l'âge de la mère sont des facteurs qui pouvaient venir perturber les résultats.

Ici, les chercheurs ont analysé les effets de la consommation d'une à six unités d'alcool par jour, sur un groupe de 4.000 femmes, dont aucune n'était une grosse consommatrice d'alcool. Puisque les variations de l'ADN ne sont pas déterminées par le mode de vie ou autres facteurs sociaux, la méthodologie utilisée a permis d'obtenir des résultats précis sur la question, sans doute pour la première fois.

Les chercheurs ont trouvé quatre variations génétiques sur les gènes métabolisant l'alcool parmi les enfants qui ont eu de mauvais résultats aux tests de QI à l'âge de huit ans. En moyenne, le QI de ces enfants était de deux points inférieur, par modification génétique observée.

En revanche, aucun effet n'a été perçu parmi les enfants dont les mères s'étaient abstenues de boire pendant la grossesse, ce qui suggère avec force que l'exposition à l'alcool constitue le principal facteur d'explication de cette différence.

La mesure de la consommation d'alcool des mères a pu être enregistrée grâce à des questionnaires auxquels elles ont répondu à 18 et 32 semaines de grossesse. L'intelligence des enfants a quant à elle été mise à l'épreuve alors qu'ils étaient âgés de 8 ans.

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1 commentaire:

Remy a dit…

On peut rester sceptique sur un tel chiffrage, puisque toutes les physiologies, toutes les personnes sont différentes, de même que tous les vins sont différents du point de vue de l'apport. Les études qui se fixent sur un seul élément de la nutrition indistinctement du cadre de vie, de l'hygiène de vie, du milieu social, ne peuvent que conclure faussement.
Ce type de conclusion est donc trop rapide pour ne pas donner à penser qu'il émane de lobbies concurrents au secteur vinicole.
D'autres études, et il y en a beaucoup, faites depuis 40 ans sont constantes et considèrent qu'un verre de BON vin par jour n'est pas mauvais et même plutôt bon pour la mère et l'enfant, ce qui fait... 7 verres par semaines. Dire qu'un verre par semaine serait mauvais est... tout simplement ridicule et non scientifique. Réfléchissons. Si vous ne buvez pas de vin, que buvez-vous ? Un verre de soda, de coca ? Ce sont des poisons plus dangereux et naturellement aucune étude ne sort à ce sujet. Un verre d'eau du robinet ? Statistiquement dangereux aussi, l'eau de robinet étant pleine de métaux lourds, hormones de croissance, bactéries, pesticides etc. Alors ? Il faut bien s'hydrater ? On est obligé de boire. L'eau en bouteille ? Le PET se décompose, il est probablement nocif aussi. Il ne reste plus qu'à s'équiper d'osmoseur et de revitaliseurs d'eau, ce que j'ai personnellement. Mais ça n'empêche pas de prendre mon verre de vin le midi. Et du BON vin. Une très bonne eau débarrassera le corps des mauvais éléments polluants du vin et conservera les bons apports.
Ma mère buvait un ou deux verres de vin durant "ma" grossesse et il se trouve que j'ai le QI le plus élevé de ma fratrie... ce qui ne veut rien dire non plus. Donc on va laisser de côté le QI et s'intéresser au reste de la personnalité, l'équilibre général, la positivité et le rayonnement personnel, la réussite globale du parcours. Or, tout ceci dépend beaucoup de l'amour donné par la mère durant la période in-utero. Si le verre de vin a donné de la joie et du bonheur à la mère durant sa grossesse, l'effet sera d'autant plus bénéfique pour l'enfant et son développement en sera favorisé.
Donc, que dit cette étude ? Non pas que le verre de vin soit néfaste, on vient de voir pourquoi ce n'est pas vrai, mais que statistiquement, plus une femme boit, plus elle glisse statistiquement dans l'alcoolisme, moins son enfant sera développé. Et pour dire ça, on n'avait pas besoin d'étude. ;-)