jeudi 10 février 2011

Table ronde — cours ECR, le point de vue des partis politiques, 17 février

Le jeudi 17 février prochain, le deuxième panel de la série de cette année 2010-2011 examinera le cours Éthique et culture religieuse, tel qu’il est perçu par les partis politiques du Québec.

Seront présents comme panélistes:

  • Monsieur François Bonnardel, député de Shefford (Action démocratique du Québec),
  • Monsieur Michel Pigeon, député de Charlesbourg (Parti libéral du Québec) et
  • Madame Monique Richard, députée de Marguerite-d’Youville (Parti québécois).

Le panel sera animé par madame Catherine Lachaussée, animatrice à la première chaîne de Radio-Canada. Sous l’égide du Conseil interconfessionnel de la région de Québec.

17 février à 19h30
Auditorium 2
Musée de la civilisation de Québec
Québec (Québec)

RSVP (418) 643-2158 - Contribution volontaire

L'invention du progrès

Entre 1680 et 1730 se produit, en France et en Angleterre, un événement décisif dans l’aventure intellectuelle de l’Occident : la formulation systématique de l’idée de Progrès. L’idée selon laquelle le savoir et la technique, mais aussi la raison, la moralité, le bonheur, le langage et les institutions publiques sont inéluctablement voués à se perfectionner au cours du temps, d’une façon à la fois nécessaire et perpétuelle.

Cette « invention du Progrès », qui prend place entre la Querelle des Anciens et des Modernes et le début des Lumières, va bouleverser la manière dont on envisage l’histoire, la place que l’homme y occupe et ce qu’il peut y réaliser. Sous les auspices de Bacon, de Campanella et de Malebranche, les lecteurs de Fontenelle et de l’abbé de Saint-Pierre finissent ainsi par prendre au sérieux le slogan cartésien, « se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », avant de prendre au mot la promesse de la Genèse, « Vous serez comme des Dieux ».

Si l’événement est décisif, ce n’est donc pas seulement pour l’époque, c’est pour les siècles à venir, et spécialement pour le XIXe siècle, qui fera du Progrès son mythe fondateur, et pour le XXe siècle, qui en expérimentera le côté sombre – lequel, inhérent à la logique même de l’idée de Progrès, se trouvait déjà en germe dans les écrits des contemporains de Louis XIV.

Non, l’idée de Progrès ne date pas des Lumières ! En situant sa genèse à la fin du XVIIe siècle, Frédéric Rouvillois interroge les dérives d’un mythe qui, à trop vouloir perfectionner l’homme, fera le lit des totalitarismes. C’est à une véritable archéologie de la modernité que se livre Frédéric Rouvillois dans cet ouvrage nourri aux meilleures sources : contrairement aux idées reçues, le « Progrès » n’est pas né avec les Lumières, mais au XVIIe siècle, avec la nouvelle philosophie, l’apparition du déisme et la diffusion de l’« esprit bourgeois ». De Bacon à l’abbé de Saint-Pierre, il devient une philosophie de l’histoire et, conformément à son inspiration cartésienne et mécaniste, prétend à une cohérence totale. Ses défenseurs définissent désormais le Progrès à partir du modèle de la Machine : comme un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité radicale et sa permanence. Son déterminisme donc. Ce faisant, ils peuvent ainsi le transposer au réel. Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l’État sont appelés à progresser. L’histoire, enfin dotée d’un sens, devient ainsi le lieu où pourra s’accomplir la promesse de Descartes : l’homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt « maître et possesseur de la nature ».

Une démystification talentueuse, érudite et acérée, dévoilant les retombées contraignantes des utopies.

L'auteur

Professeur de droit public à l’Université Paris-Descartes, Frédéric Rouvillois a publié de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire des idées (L’Utopie, Les Déclarations des droits) et des mentalités (Histoire de la politesse, Histoire du snobisme).

L'invention du progrès, 1680-1730
par Frédéric Rouvillois
aux Éditions du CNRS
Paris, 2011
509 pages
ISBN : 978-2-271-07042-5





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Lien avéré entre les femmes qui travaillent hors du foyer et l'obésité de leurs enfants

Les résultats d'une étude menée par des chercheurs de l’American University (Washington DC), suggèrent que le travail de la mère à l'extérieur du foyer est un facteur d’obésité infantile indiscutable.

Ces conclusions sont publiées dans l’édition de février de la revue scientifique Child Development.

Des études antérieures avaient montré que l'emploi des mères est associé à une augmentation de l'indice de masse corporelle (IMC) des enfants. Une organisation de travail atypique (travail le soir ou la nuit, les fins de semaine, ou par « quart ») peut également influer sur l'IMC de l'enfant.

Cette étude a examiné le lien entre le travail de la mère et l'IMC des enfants et a pris en compte l'influence des emplois du temps atypiques des mères qui travaillent à l'extérieur. Basée sur les données de 990 enfants d'âge scolaire (8 à 12 ans) de l’étude Early Child Care du NICHD (n = 990), cette étude confirme que, plus une femme travaille à l'extérieur du foyer, plus son enfant a une masse corporelle importante. L’analyse des données révèle une influence cumulée entre le nombre total d'années passées par la mère en dehors de la maison et l'augmentation de la surcharge pondérale de leurs enfants. En outre, l'association entre l'emploi maternel et le poids des enfants est beaucoup plus forte à la 6e année de l’enfant en comparaison d’âges plus jeunes.

Un emploi aux horaires prolongés incite à mal s’alimenter. Bien que les explications de ces résultats ne soient pas claires, les chercheurs pensent qu’un temps de travail élevé incite à prendre les repas à l’extérieur, à utiliser des aliments transformés ou à consommer de la restauration rapide ou des repas prêts à manger.



Source : Child development DOI: 10.1111/j.1467-8624.2010.01541.x Maternal Employment, Work Schedules, and Children’s Body Mass Index », article publié le 3 février 2011


Voir aussi

Les enfants de mères au foyer sont en meilleure santé




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