dimanche 30 janvier 2011

Japon — malaise démographique

Trois Premiers ministres en quatre ans, un déficit public abyssal (170 % du PIB), une population vieillissante et déclinante : le Japon traverse aujourd'hui une grave crise de confiance. Le monde bouge, mais le pays du Soleil levant semble figé dans un modèle statique. Au grand dam des jeunes Nippons.

Avec un taux de natalité de 1,3 enfant par femme, le Japon se prépare à une chute sévère de 30 % de sa population en 2050 (de 127 millions à 90 millions) et à un contraction de la demande intérieure et de la valeur immobilière. Dès lors, le poids sur les générations actives va s'accroître considérablement. Les jeunes sont les premiers touchés. « J'ai beaucoup voyagé dans mon métier, mais c'est au Japon que le discours des jeunes est le plus cynique sur le monde de l'entreprise, assure Masahiro Matsuoka au Télégramme de Brest, un courtier de 43 ans. Le conflit entre générations deviendra inévitable dans les prochaines décennies ». Pour exemple, et le chiffre est inégalé depuis 1945 : en mars 2010, 43,7 % des Japonais sortis de l'université n'ont pas trouvé d'emploi dans une entreprise.

La peur de régresser est la cause d'un malaise profond. En 2010, la Chine a délogé le Japon du titre de seconde puissance économique. Certes, le pays du Soleil levant a des atouts dans les voitures hybrides (numéro un mondial avec Toyota), dans le secteur des téléphones intelligents, les jeux vidéos ou l'industrie robotique. Mais son esprit individualiste lui joue des tours. Par exemple, sur le marché des téléphones portables nouvelle génération, le Japon contrôlait 80 % du marché mondial en 2005. Cinq ans après, il ne conserve plus que 20 % du marché.




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Me Olivier Itéanu : « L’anonymat sur Internet devrait être un nouveau droit de l’homme »

Me Olivier Itéanu est l’une des personnalités majeures de l’Internet en France et l’un des pionniers du droit de l’Internet en France. Il a été successivement président puis président d’honneur de l’ISOC France (Internet Society) de mai 2000 à février 2003. Il est l’avocat le plus cité dans la base de données de jurisprudence française sur les TIC Legalis.net (juillet 2010). Il est également administrateur et secrétaire général d’Eurocloud France, l’organisation professionnelle française qui regroupe les acteurs de l'informatique en nuage. Enfin, il a été désigné par l’Icann (société américaine qui gère les noms de domaine et adresses Internet) dans un groupe de travail chargé de réfléchir et proposer des évolutions au service appelé Whois, registre mondial des noms et de domaine et adresses Internet proposé dans le monde entier. Il fut le seul français membre de l’Icann.

Il nous présente son dernier livre, Identité numérique en questions, aux éditions Eyrolles, un aspect essentiel de l’évolution de nos démocraties, et de la liberté d’expression.





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