lundi 11 octobre 2010

Des bienfaits de la concurrence et des cours de culture juive à l'école publique

Le Devoir nous parlait la semaine passée d'Une École au goût des parents. Il s'agissait de faire l'éloge de l'école publique.

Qu'apprend-on dans l'article ?

  1. « Afin de mieux servir la population environnante à forte dominance juive et italienne, l'école [publique] pourrait offrir, en plus du programme régulier du ministère de l'Éducation, des cours de culture et d'histoire juives, des cours d'italien, mais également d'arts ou un programme sport-études. »

    Intéressant. Pourquoi la culture juive alors qu'ECR (culture religieuse) est supposé satisfaire tout le monde ? Et si des parents québécois de souche demandaient des cours de « culture chrétienne » et d'« histoire québécoise » à l'ancienne d'avant la réforme pédagogique ?

     

  2. « Pourvu qu'on ait un nombre suffisant [environ 25] de personnes intéressées par un programme, on va l'avoir. »

    Vingt-cinq parents québécois de souche aussi dans une autre école publique ? Chiche !

     

  3. « La Ville de Côte-Saint-Luc ne compte aucune école publique de niveau secondaire depuis que l'école Wagar a fermé il y a cinq ans. Pour M. Wise, qui en était le directeur à l'époque, la baisse démographique a certainement eu un impact. «Mais on n'a pas été aussi compétitifs qu'on aurait dû l'être», a-t-il reconnu. »

    Il y a plusieurs écoles privées à Côte-Saint-Luc, on voit là les bienfaits de la concurrence scolaire : l'école publique tente de satisfaire les parents, ces contribuables. Quelle idée novatrice !




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Québec — Examen de français au rabais en secondaire V ?

En mai passé, plusieurs enseignants avaient dénoncé la facilité (et l'orientation idéologique) du nouvel examen de français qui marque la fin de l'école secondaire au Québec.

Récemment, un enseignant a décidé de faire passer cet examen à ses élèves qui viennent de rentrer en secondaire IV, près de deux ans avant la date fatidique. Ils le passent très facilement.



À ce sujet, Rima Elkouri dans la Presse résume l'expérience de Benoît Paquin, extraits ci-dessous.

[...]

Benoît Paquin est professeur à l'école secondaire Jacques-Rousseau à Longueuil. Il aime beaucoup son travail. Mais comme bien des profs de français, il aime beaucoup moins la stratégie de nivellement par le bas souvent adoptée par le Ministère.

« Il y a des limites à la médiocrité. » C'est ce que s'est dit ce prof quand il a appris que les finissants de cinquième secondaire avaient droit, depuis le printemps 2010, à un nouvel examen ministériel aux exigences réduites. La rédaction d'un texte argumentatif étoffé avait alors été remplacée par la composition d'une simple lettre ouverte.

Officiellement, il s'agissait de rendre l'épreuve plus « attrayante » pour les jeunes et de mieux l'inscrire dans le cadre du renouveau pédagogique. Dans les faits, comme le hasard fait bien les choses, le Ministère avait décidé de changer la formule de l'examen au moment même où les premiers enfants de la réforme devaient le subir, rendant impossible toute comparaison avec les cohortes précédentes. L'ex-ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a eu beau tenter de nous convaincre que les exigences du nouvel examen étaient comparables aux anciennes, plusieurs - j'en suis - sont demeurés sceptiques. Entre les lignes, on voyait plutôt poindre une stratégie navrante de maquillage visant à empêcher une évaluation lucide de la réforme.

« Des élèves de troisième secondaire seraient capables de passer ce test ! » s'est alors dit Benoît Paquin, furieux. Pour le prouver, le professeur, porté par une colère sourde, a décidé de mener en ce début d'année scolaire une expérience fort intéressante avec deux de ses classes de quatrième secondaire. Il leur a fait passer le nouvel examen que les «grands» de cinquième secondaire ont eu à subir en mai. Il a corrigé chacune des copies deux fois: une fois en utilisant l'ancienne grille de correction du Ministère, une autre en utilisant la grille de 2010. Résultat: les élèves ont obtenu une moyenne de 72 % pour la lettre ouverte corrigée selon les critères de 2010 et 57 % lorsqu'ils ont été évalués en vertu de l'ancienne grille. Alors que 61 élèves sur 67 ont réussi l'examen en vertu des critères de 2010, seulement 25 d'entre eux l'ont réussi selon les anciens critères.

[...]

On pourrait bien sûr reprocher à Benoît Paquin, qui jure avoir mené l'expérience de la façon la plus rigoureuse qui soit, d'être juge et partie. Répondant d'avance à ses détracteurs, le professeur propose de jouer franc-jeu en mettant les copies de ses élèves à la disposition de quiconque voudrait mettre en doute sa méthode de correction.

[...]

Si des élèves de troisième secondaire réussissaient haut la main un examen de mathématiques de cinquième secondaire, on en conclurait sans doute que l'examen est trop facile et qu'il faut exiger davantage. Ce devrait être pareil en français.

«Il faudrait repenser notre façon d'enseigner l'argumentation», plaide Benoît Paquin, qui espère à court terme que le Ministère reviendra à la formule de l'ancien examen où l'argumentation n'était pas qu'une note de bas de page - en principe, du moins. « Ce n'était pas extraordinaire, mais c'était un minimum. Au moins les élèves apprenaient quelque chose. »

[...]


Voir aussi

Polémique autour d'un examen de français au rabais (mai 2010)

Opinion dirigée pour l'examen de français du Monopole de l'Éducation du Québec

Les futurs enseignants utilisent Facebook pour se passer les questions aux tests de français




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On parle de l'opposition au cours ECR dans les cahiers ECR

On parle de l'opposition au programme ECR dans la dernière édition des cahiers ECR pour le secondaire IV publiés par les éditions ERPI.

On notera cependant que ces cahiers ne parlent pas de l'opposition nationaliste (ECR = multiculturalisme 101), ni pédagogique  (tout présenter comme grosso modo valable, laisser souvent les enfants discuter et valoriser le consensus mou, le « vivre ensemble », sans d'abord transmettre de nombreuses connaissances, c'est au mieux une perte de temps, au pire un mauvais service rendu à des enfants qui ont besoin de repères établis). La critique pédagogique est commune à tous les pans de la réforme pédagogique.

La couverture très « multiculturaliste » des cahiers ERPI

Opposition de la CLÉ et de l'APCQ

Opposition de la CLÉ et du MLQ




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Belgique — La moitié des élèves bruxellois ont un retard scolaire d'un an à l'entrée du secondaire

Un rapport présenté ce lundi par les ministres belges Evelyne Huytebroeck et Brigitte Grouwels relève une difficulté de taille pour Bruxelles confrontée à une explosion démographique : la moitié des garçons et près de moitié des filles présente au moins une année de retard scolaire en entrant dans le secondaire.

Les catégories d'âge des plus jeunes comptent systématiquement une plus grande part de personnes à faible niveau d'instruction que dans le reste du pays. On dénombre à Bruxelles deux fois plus d'enfants et de jeunes vivant dans un ménage sans revenu du travail. 28 % des bébés bruxellois naissent dans un ménage sans revenu du travail.

L'explosion démographique à Bruxelles est principalement due à l'immigration. Selon Christopher Caldwell, en 2006, à Bruxelles, 57 % des nouveau-nés étaient musulmans. Les sept prénoms les plus couramment enregistrés par l'état civil étaient Mohammed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza.

Voir aussi

Changement démographique en Belgique — Bruxelles musulmane dès 2030 ?

Belgique — le niveau des élèves issus de l'immigration est nettement moins bon que celui des autochtones





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