lundi 19 avril 2010

Journée internationale de la Terre-Mère : l'ONU marquera le 22 avril

L'initiative approuvée par l'ONU le 22 avril 2009 en assemblée plénière [version anglaise plus longue] veut, enfin, reconnaître les droits de Mère Nature, 60 ans après la proclamation des droits de l'homme.

L'initiative fut conduite par le président bolivien « indigéniste » Evo Morales et bénéficia de l'appui de plus de 60 pays membres. Son auteur ? Leonardo Boff, théologien de la libération, qui put s'adresser à l'assemblée plénière grâce à l'hospitalité de la délégation brésilienne qui l'avait apporté dans ses bagages. Evo Morales est connu comme assurant la promotion dans son pays de la Pachamama, la planète-mère.

En février, d'Escoto, un autre prêtre « progressiste » et Boff ont donné le coup d'envoi à Managua, sous le patronage du président nicaraguayen Daniel Ortega, au projet de Déclaration universelle du bien commun de la Terre-Mère et de l'humanité, destinée à être présentée lors de la première Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère qui se tiendra à Cochabamba, en Bolivie, du 20 au 22 avril. Ce « Sommet de Cochabamba » bénéficie du soutien du Forum social mondial.

Ce sommet est organisé par les néomarxistes indigénistes de l'Amérique du Sud comme réponse indigéniste au sommet de Copenhague capitaliste et occidental.

Voici un avant-goût de la déclaration :
« La Terre forme avec l'Humanité une entité unique, complexe et sacrée… Il y a un lien de parenté entre tous les êtres vivants parce que tous sont porteurs du même code génétique de base qui fonde l'unité sacrée de la vie dans ses formes multiples, c'est pourquoi l'Humanité fait partie de la communauté de vie et constitue le moment de conscience et d'intelligence de la Terre elle-même, faisant que l'être humain, homme et femme, est la Terre-même qui parle, pense, sent, aime, soigne et vénère… Le Bien Commun de la Terre et de l'Humanité exige que nous comprenions la Terre comme vivante et sujet de dignité. Nul ne peut se l'approprier de manière individuelle, elle ne doit pas faire l'objet de commerce, ni subir d'agression systématique de la part de quelque mode de production que ce soit… »
Quant à Leonardo Boff, il s'est exprimé sans ambiguïté à Buenos Aires :
Plus il y a de diversité, mieux c'est. De même pour les cultures. Plus il y a d'expressions religieuses, plus il y a de facettes de Dieu. Qui se manifeste de mille manières… Nous sommes tous frères et sœurs à partir de cette racine. Nous le savons par notre bagage scientifique, saint François le savait. Même chose pour un ver, un chimpanzé ou pour nous autres. Tous frères ou cousins germains. Peut-être bien le chimpanzé tient-il cachés les deux gènes qui le différencient de l'homme, peut-être est-il l'avenir de l'humain.

L'espèce humaine est condamnée à faire ce qu'elle fait parce qu'elle est un parasite de la Terre… Il vaut bien mieux pour la Terre que disparaisse ce cancer. La Terre peut continuer tranquillement de développer une autre forme de vie, une autre infrastructure biologique candidate à notre remplacement. Porteuse de spiritualité… Les religions abrahamiques sont les plus violentes, parce qu'elles se croient porteuses de vérité, comme le Pape à Ratisbonne. Ce qu'il faut, c'est de la spiritualité, par des credos et des doctrines.
Plus d'info des fervents de la Terre-Mère.

Voir aussi :

« Nos ancêtres, les Amérindiens »

Cérémonie, prière, danse sacrées dans une école laïque publique.

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne.







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Économiste : contrairement à une idée reçue, la révolution contraceptive a renforcé la puissance des hommes

Selon l’analyse d’un économiste, contrairement à une idée reçue, la révolution contraceptive a renforcé la puissance des hommes et elle est foncièrement sexiste.

Dans un article intitulé « Bitter Pill » (Pilule amère) paru dans le dernier numéro du magazine First Things, l’économiste Timothy Reichert analyse l’effet de la révolution contraceptive en termes sociologiques et économiques.

Pour Reichert, la contraception sépare le « marché » traditionnel de l’accouplement en deux marchés distincts : celui du mariage et celui du sexe libre créé par la réduction importante du coût du sexe désormais séparé de la reproduction. Mais, il poursuit, bien que cette situation ne soit pas intrinsèquement mauvaise d’un point de vue économique, s’il existe un « déséquilibre » entre ces deux marchés alors « le prix du mariage ou du sexe penche en faveur d’un des deux sexes ».

Alors qu’autrefois, « le marché du mariage était, par définition, occupé par approximativement le même nombre d’hommes et de femmes ; il n’y plus aucune garantie, une fois le marché divisé en deux, que les hommes et les femmes se répartissent de manière à occuper de manière égale ces deux marchés. »

Et, selon Reichert, il s’avère que les femmes sont plus nombreuses sur le marché du mariage que les hommes, en raison de leur intérêt naturel à élever des enfants dans des foyers stables. Alors que, selon l’économiste, les hommes peuvent se reproduire bien plus tard dans la vie que les femmes et que la nature ne leur impose pas les mêmes contraintes pour mettre au monde un enfant. Ils ont donc nettement moins d’intérêt à passer d’un marché à l’autre.

« Le résultat est facile à observer » d’écrire Reichert. Alors que les femmes ont un plus fort pouvoir de négociation dans le marché du sexe puisqu’elles sont les « ressources rares », « la situation est très différente dès que ces mêmes femmes choisissent le marché du mariage ». « Le manque relatif d’hommes à marier signifie que la concurrence entre femmes pour ces hommes est nettement plus féroce aujourd’hui qu’elle ne l’était pour les précédentes générations de femmes. »

« À la longue, cela signifie que les marchés qu’elles concluent deviennent moins bons pour elles et s’améliorent pour les hommes. »

Le mariage en tant qu’institution perd en conséquence sa nature contractuelle qui vise à encourager la naissance d’enfants et protéger les femmes, mais devient quelque chose « de plus fragile qui ressemble le marché au comptant. » La conséquence est que « les hommes profitent de plus en plus du commerce créé par le mariage et les femmes de moins en moins ».

Reichert énumère quelques-unes des retombées nuisibles de cette redistribution : un plus haut taux de divorce, un marché de l’immobilier plus cher, car il doit loger plus de personnes indépendantes, l’infidélité facilitée et une plus grande demande en faveur de l’avortement.

Pour ce qui est de l’augmentation des avortements, Reichert déclare que les femmes qui ont investi dans une future carrière « exigent l’avortement » de manière prévisible, si la contraception a échoué.

« Le coût d’une grossesse non désirée aujourd’hui n’est plus un mariage forcé » selon Reichert, « mais plutôt la perte d’un investissement considérable en capital humain prévu pour participer au marché du travail durant les premières phases de la vie. Ceci augmente la demande en avortements (qui évite cette perte en capital humain). »

L’économiste soutient que l’impact sur les enfants reflète inévitablement l’impact sur leur mère : « Étant donné que le bien-être des femmes détermine en grande partie le bien-être des enfants, cette redistribution a été en partie financée par une perte de bien-être pour les enfants. » « En d’autres termes, plus les femmes s’en tirent mal, plus les enfants qu’elles élèvent s’en tirent mal. Globalement, les femmes et les enfants sont les grands perdants de la société contraceptive. »

Reichert conclut en écrivant que la redistribution du bien-être due à la contraception est « profonde – et alarmante. »

« Les sociétés se structurent autour de nombreux objectifs, mais une de leurs principales raisons d'être est la protection des faibles », écrit-il. « Cela signifie les vieux, les jeunes, les femmes enceintes et celles qui élèvent de jeunes enfants ». La contraception sape cet impératif et, ce faisant, elle sape la légitimité du contrat social.

« Quand le tissu social d'une société est programmé pour passer de la protection des faibles à la satisfaction des forts, elle ne peut pas survivre à longue échéance. »






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