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« Pour enfermer les catholiques au musée, il faut empêcher l’expérience religieuse intérieure d’avoir lieu. Pour ce faire, il faut prétendre à son dépassement. C’est ce queL'article est bien plus long. Pour en savoir plus, abonnez-vous au NIC.
le cours ÉCR tente de faire : dépasser les cultes en vue d’arriver à un « vivre ensemble » mondial. Le manuel Autour de nous, pour les élèves de troisième année du primaire, dépasse le culte et en extrait le sacré.
Dans ce livre, la messe n’est plus une messe, le prêtre n’est plus un prêtre, l’hostie n’est plus hostie. Le texte veut relever les différences entre les célébrations orthodoxes, catholiques et protestantes, et cela en un seul paragraphe (!). Après lecture, on se gratte la tête, car de différences, il n’y en a pas!
L’acte central de la messe est banalisé, faisant passer le catholique pour un véritable pantin qui s’agenouille ou s’assoit sans raison : « Les catholiques s’assoient ou s’agenouillent devant l’autel pendant qu’on lit des textes de la Bible. Le prêtre commente ces textes. En faisant les mêmes gestes que Jésus à son dernier repas, le prêtre permet aux catholiques de se rappeler la mort et de (sic) la résurrection de Jésus. Ensuite, ils communient, c’est-à-dire reçoivent l’hostie, pain béni par le prêtre ».
Tout de suite après, on peut lire : « Chez les protestants, le pasteur lit des passages de la Bible, puis fait une prédication pour en expliquer le sens. Les protestants ne font pas la communion tous les dimanches ». Bon. Évidemment, pourquoi s’agenouiller devant « l’hostie, pain béni par le prêtre » ? Il n’y a plus de consécration, mais uniquement une bénédiction — chose que tout un chacun peut faire chez soi au bout d’une table.
Le prêtre n’agit pas in persona Christi. Il ne représente pas Jésus-Christ. Il ne fait que « commenter » et refaire « les mêmes gestes ».
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Si, en troisième année du primaire on désacralise la messe, en cinquième, on est plus direct : la divinité de Jésus est éliminée. Ainsi, a-t-on pu lire que Jésus faisait partie des « Fondateurs de religions » au même titre que Mahomet. Je l’ai cherché dans le groupe des «dieux», mais non, il n’y était pas. Ce qui donna lieu à une conversation surréaliste :
— Où est Jésus ? Il devrait être dans « les dieux », non ?
— Non, notre professeure l’a mis dans les « Fondateurs ».
— Bon… Alors, ne lui as-tu pas dit qu’elle s’était trompée ? D’ailleurs, elle a mis Bouddha dans les dieux, alors que ce devrait être lui qui se retrouve dans les « Fondateurs ».
— C’est qu’elle a dit que pour beaucoup de monde, Bouddha est comme un Dieu….
Cette réponse m’arrêta le sang… Cette jeune fille, la meilleure de sa classe, pétrie de foi et de raison, ayant une vocation certaine, n’était pas passée entre les mailles de
l’endoctrinement. Après seulement une année, elle sentait que si le « programme » décrétait que Jésus n’était pas Dieu, nous n’avions plus la liberté de dire que c’était faux… par respect pour « beaucoup de monde ». Je sentis la colère devant ce que j’avais toujours appréhendé : les enfants seraient soumis à une pression… « Tu sais, ce que les gens croient et pensent est différent de la réalité objective. Deux et deux, ça fera toujours quatre même si la professeure te dit que c’est faux. »
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