jeudi 14 janvier 2010

Eh hop ! Plus rien de sacré !

Le nouveau NIC est paru (16 numéros pour 24 $ en version électronique).
« Pour enfermer les catholiques au musée, il faut empêcher l’expérience religieuse intérieure d’avoir lieu. Pour ce faire, il faut prétendre à son dépassement. C’est ce que
le cours ÉCR tente de faire : dépasser les cultes en vue d’arriver à un « vivre ensemble » mondial. Le manuel Autour de nous, pour les élèves de troisième année du primaire, dépasse le culte et en extrait le sacré.

Dans ce livre, la messe n’est plus une messe, le prêtre n’est plus un prêtre, l’hostie n’est plus hostie. Le texte veut relever les différences entre les célébrations orthodoxes, catholiques et protestantes, et cela en un seul paragraphe (!). Après lecture, on se gratte la tête, car de différences, il n’y en a pas!

L’acte central de la messe est banalisé, faisant passer le catholique pour un véritable pantin qui s’agenouille ou s’assoit sans raison : « Les catholiques s’assoient ou s’agenouillent devant l’autel pendant qu’on lit des textes de la Bible. Le prêtre commente ces textes. En faisant les mêmes gestes que Jésus à son dernier repas, le prêtre permet aux catholiques de se rappeler la mort et de (sic) la résurrection de Jésus. Ensuite, ils communient, c’est-à-dire reçoivent l’hostie, pain béni par le prêtre ».

Tout de suite après, on peut lire : « Chez les protestants, le pasteur lit des passages de la Bible, puis fait une prédication pour en expliquer le sens. Les protestants ne font pas la communion tous les dimanches ». Bon. Évidemment, pourquoi s’agenouiller devant « l’hostie, pain béni par le prêtre » ? Il n’y a plus de consécration, mais uniquement une bénédiction — chose que tout un chacun peut faire chez soi au bout d’une table.

Le prêtre n’agit pas in persona Christi. Il ne représente pas Jésus-Christ. Il ne fait que « commenter » et refaire « les mêmes gestes ».

[...]

Si, en troisième année du primaire on désacralise la messe, en cinquième, on est plus direct : la divinité de Jésus est éliminée. Ainsi, a-t-on pu lire que Jésus faisait partie des « Fondateurs de religions » au même titre que Mahomet. Je l’ai cherché dans le groupe des «dieux», mais non, il n’y était pas. Ce qui donna lieu à une conversation surréaliste :

— Où est Jésus ? Il devrait être dans « les dieux », non ?

— Non, notre professeure l’a mis dans les « Fondateurs ».

— Bon… Alors, ne lui as-tu pas dit qu’elle s’était trompée ? D’ailleurs, elle a mis Bouddha dans les dieux, alors que ce devrait être lui qui se retrouve dans les « Fondateurs ».

— C’est qu’elle a dit que pour beaucoup de monde, Bouddha est comme un Dieu….

Cette réponse m’arrêta le sang… Cette jeune fille, la meilleure de sa classe, pétrie de foi et de raison, ayant une vocation certaine, n’était pas passée entre les mailles de
l’endoctrinement. Après seulement une année, elle sentait que si le « programme » décrétait que Jésus n’était pas Dieu, nous n’avions plus la liberté de dire que c’était faux… par respect pour « beaucoup de monde ». Je sentis la colère devant ce que j’avais toujours appréhendé : les enfants seraient soumis à une pression… « Tu sais, ce que les gens croient et pensent est différent de la réalité objective. Deux et deux, ça fera toujours quatre même si la professeure te dit que c’est faux. »

[...]

 »
L'article est bien plus long. Pour en savoir plus, abonnez-vous au NIC.






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Colloque de la gauche québécoise sur la laïcité, le laïcisme et le cours ECR







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Un plan de lutte contre l'homophobie méprisant pour la population

Lettre ouverte envoyée à la ministre de la Justice par quatre philosophes sur la campagne contre l'homophobie, une nouvelle priorité pour le gouvernement québécois, que ce gouvernement a récemment annoncée. Campagne qui touche également les écoles.
À la ministre de la Justice, Kathleen Veil

La Politique québécoise de lutte contre l'homophobie datée de décembre 2009 s'appuie sur une idéologie qui s'avère un cas flagrant de mépris envers la majorité de la population du Québec. À lui seul, le titre retenu pour désigner les orientations de cette politique « sensibiliser et éduquer » la population, est révélateur.

La population tenue pour ignorante

Partout sur la planète et à toutes les époques de l'Histoire les humains ont été en désaccord avec la nature de l'homosexualité. En vertu de l'exercice de leur capacité de penser, ils arrivent majoritairement à cette conclusion. En s'appuyant sur leur expérience, sur le bon sens et sur l'observation de la structure de la nature du vivant et de la condition humaine, il leur apparaît évident que la sexualité est au service de la vie, qu'elle requiert l'union de l'homme et de la femme et qu'elle demande une union stable en faveur du bien-être de l'enfant.

Or, le document gouvernemental préfère ignorer cette sagesse millénaire pour véhiculer l'idéologie que la communauté homosexuelle cherche à faire valoir. Pour cette communauté, il ne fait aucun doute que le lien entre personnes du même sexe est en tout point égal à celui des relations entre l'homme et la femme. Tout désaccord sur ce point lui apparaît totalement inacceptable.

Le document gouvernemental affirme que le fait que la population puisse être en désaccord avec cette idéologie homosexuelle ne peut provenir « que des croyances, de l'éducation reçue ou simplement de la peur de l'inconnu » (p. 21). Bien davantage, il ressort du document de façon générale que tout désaccord avec l'homosexualité ne peut provenir que de préjugés et que « les préjugés perdurent dans les mentalités » (p. 22). À aucun endroit le document gouvernemental ne laisse entendre que la majorité qui a des réserves face à l'homosexualité puisse arriver à cela par un discours rationnel, par bon sens. Cette façon d'analyser méprise la capacité de juger de la majorité de la population. Cette minorité serait capable d'avoir un discours rationnel, mais non la majorité qui a un avis différent du sien.

Notre capacité de raisonner sur l'homosexualité est si déficiente, selon le gouvernement, que nous formons des idées erronées. Ainsi le document s'étonne qu'« Il arrive encore d'entendre dire que l'homosexualité est un comportement déviant... » (p. 23). Selon cette idéologie, il est impensable de soutenir cela. L'application rigoureuse de cette façon de voir supprime rien de moins que la liberté de conscience, la liberté d'expression et la liberté religieuse. Pour défendre l'homosexualité certains seraient prêts à mettre de côté ces libertés fondamentales. C'est le propre des idéologies de devenir intolérantes.

Tout comme la conscience de l'ensemble des humains arrive à la conclusion qu'il ne faut pas tuer, ni voler; de même elle arrive à la conclusion que les relations sexuelles entre personnes du même sexe posent problème. Refuser d'emblée cela, comme le fait le document ministériel, c'est refuser que la majorité de la population puisse accéder à des vérités de base importantes pour la vie individuelle et en société. Pour quelle raison le raisonnement de la majorité serait sans valeur, mais celui de la minorité devrait servir de norme ?

Vous ne pouvez, madame Veil, en tant que ministre de la Justice, cautionner cela puisque ce sont des propos discriminatoires et qui mettent en cause la capacité de la majorité de la population de former un jugement sain. Le manque de respect envers les homosexuels est inacceptable, le manque de respect des homosexuels envers la relation homme-femme que privilégie l'ensemble de la population l'est tout autant. Il est inacceptable que le gouvernement de tous les Québécois accepte comme allant de soi la vision de l'homosexualité partagée par cette minorité. Un gouvernement doit tenir compte tout autant de la compréhension de la majorité sur le sujet. Cela est encore plus inacceptable quand cette idéologie est méprisante envers la majorité et discriminatoire.

Les effets de l'adoption de l'idéologie homosexuelle

L'idéologie homosexuelle conduit, comme il fallait s'y attendre, à une définition de l'homophobie qui pose nettement problème. Le document définit ainsi l'homophobie : « Toutes les attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination, directe ou indirecte envers les gais et lesbiennes... » (p. 14). Une telle définition a comme effet d'en couvrir large. Cela se confirme par la suite du document qui introduit ce qu'il considère comme une forme plus subtile d'homophobie, l'hétérosexisme. C'est « l'affirmation de l'hétérosexualité comme norme sociale ou comme étant supérieure aux autres orientations sexuelles » (p. 14). Le chat sort du sac.

Toute personne qui soutient que l'union de l'homme et de la femme est plus normale ou ce qu'il y a de mieux pour les humains est homophobe. L'idéologie homosexuelle n'exige rien de moins que de nier les évidences. L'homophobie ne se limite plus, selon le document ministériel, à manquer de respect envers les homosexuels mais s'étend à tout désaccord avec l'homosexualité. Cette façon de définir l'homophobie présuppose qu'on ne peut avoir du respect envers les homosexuels tout en étant en désaccord avec l'homosexualité. Une telle définition est à ce point erronée et excessive qu'elle englobe la très grande majorité des citoyens. Votre expérience de la vie, votre bon sens vous amène à donner votre respect à l'union de l'homme et de la femme, vous êtes dans l'erreur, vous exercez une discrimination envers les homosexuels qui eux savent mieux que vous ce qu'il faut penser.

Le plus malheureux dans tout cela, c'est qu'il n'était pas nécessaire de faire appel à cette idéologie pour lutter contre l'homophobie. Il suffisait de faire appel à la dignité de l'être humain. Le plan d'action contient plusieurs mesures excellentes, il est inacceptable que l'on ait cru nécessaire de dénigrer la cellule de base de la société pour le promouvoir. Cette politique voulait promouvoir l'égalité sociale, il semble que certains sont plus égaux que d'autres. Le Québec qui se disait le leader mondial en matière de lutte contre l'homophobie, risque d'être le leader mondial du dénigrement de l'orientation homme-femme. Refuser d'attribuer à l'orientation homme-femme les titres d'orientation normale et d'orientation la meilleure, c'est la priver injustement de la dignité qui lui revient de droit. C'est donc de l'hétérophobie. Est-il raisonnable de lutter contre une discrimination en en introduisant une autre, prônée par une aussi petite minorité ?

John White, Gérard Lévesque, Charles Cauchy, Maurice Cormier
Professeurs de philosophie






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Jacques Brassard sur le Parti québécois et la réforme scolaire détournée

L'ex-ministre du Parti Québécois, Jacques Brassard, se penche sur son carnet sur Jacques Brassard sur le Parti québécois (PQ) et la réforme scolaire :
« Ceux qui connaissent le Parti Québécois savent que ce parti affectionne tout particulièrement les programmes volumineux, fastidieux et somnifères, exposant en détail objectifs, orientations et mesures. Leur élaboration dans les congrès donne lieu à des débats byzantins souvent acrimonieux. Et forcément interminables. Ce n’est évidemment pas le livre de chevet des militants, mais il est fort utile si vous voulez connaître ce qu’un gouvernement du PQ a l’intention de faire dans tel où tel secteur de la vie publique.

En éducation, c’est vraiment très éclairant. D’abord, il était prévu, dans le programme de 1994, dès l’arrivée au pouvoir, « de convoquer les États généraux de l’éducation ». Mais on trouve surtout dans le programme toute une série d’orientations et d’actions qui laissaient présager « un effort sans précédent pour rattraper les pays du peloton de tête dans la course au savoir ». Je vous signale, par exemple, que le raffermissement de la formation de base était un objectif fondamental et que, dans cette perspective, il convenait de « faire de la maîtrise du français parlé et écrit une exigence dans toutes les matières et à tous les niveaux…Il faudra sans doute, à cet égard, améliorer les méthodes d’enseignement, entre autres en réimplantant l’enseignement systématique de la grammaire au primaire ». Merveilleux, n’est-ce pas ?

[États généraux, demande de retour aux fondamentaux détournés par les bureaucrates et les experts en pédagogie, le PQ met en œuvre une réforme contraire à son programme]

Le gouvernement libéral, à partir de 2003, a poursuivi dans la même direction. Aucun coup de barre ! « Toutes les tentatives, écrit Jean-Claude Corbeil, de réintroduire en classe l’enseignement systématique de la langue, notamment du code, ont échoué. » la ministre Courchesne a autorisé un nouveau cours d’histoire « structuré, écrit Johanne Lavallé, de manière à faire ressortir davantage les orientations pédagogiques fondées sur le socioconstructivisme et l’approche par compétences que les connaissances historiques à acquérir… Roi et maître de ses apprentissages, l’élève construit ses connaissances historiques selon ses propres intérêts, ainsi que son interprétation des diverses réalités sociales… L’enseignant, quant à lui, est confiné au rôle de médiateur entre les élèves et les savoirs historiques. » Ce nouveau cours, ayant également pour mission de prêcher le vivre-ensemble, a provoqué des désaccords profonds chez les historiens et les professeurs. La ministre est demeurée butée.

Enfin, je ne m’étendrai pas davantage sur le nouveau cours Éthique et culture religieuse. C’est la même ministre qui a approuvé ce cours qui a pour but d’inculquer aux jeunes Québécois la tolérance et le vivre-ensemble au détriment de leur identité nationale et de promouvoir le multiculturalisme. Et elle fait toujours fi, de façon arrogante, de l’opposition grandissante à cette opération visant, selon un des concepteurs, à « ébranler la suffisance identitaire » des jeunes Québécois affligés de la tare d’être de souche.

Donc, de toute évidence, ministres péquistes et libéraux de l’éducation ont été en quelque sorte instrumentalisés par la caste intello-constructiviste et multiculturaliste en vue d’imposer au peuple québécois une réforme scolaire qu’il n’a jamais souhaitée.

[En vertu de le loi de l'alternance politique, le PQ va probablement accéder à nouveau au pouvoir]

S[i le PQ] veut cependant mettre en branle et mener à bien la « contre-réforme » scolaire, il lui faudra se prémunir contre tout sentiment de culpabilité que vont s’efforcer de faire naître en son sein tous les mollahs du multiculturalisme (intellectuels, journalistes, technocrates) en l’accusant de s’éloigner du progressisme et de la gauche mythique. « La multiplication, écrit sur son blog, Intelligence Conséquente, le jeune intellectuel Carl Bergeron, disséminée dans les médias, du nouvel épouvantail de la « droite nationaliste », pour mieux étouffer la « critique anti-multiculturaliste » qui commence à naître dans les différents pans de la société, est un indice de répression symbolique. Ceux qui étaient séduits par la critique anti-multiculturaliste sont ainsi appelés à réviser leur position : veulent-ils vraiment continuer à critiquer le multiculturalisme, et se faire étiqueter à « droite », donc infréquentable, ou ne comprennent-ils pas que leur intérêt se trouve ailleurs, dans une critique plus superficielle et moins fondamentale ? »

Quand on sait combien le PQ considère comme tellement glorieux, honorable et méritoire le label de « progressiste » et de « gauche », vous comprenez que toute tentative de lui contester ces « titres de noblesse » risque fort de le faire battre en retraite. On en a eu un avant-goût inquiétant à propos du cours Éthique et Culture religieuse. Prenant soudainement conscience, à la suite de la remarquable analyse de Joëlle Quérin, de la vraie nature de cette bouillabaisse multireligieuse, Pierre Curzi, député du PQ, indigné, a réclamé l’abolition pure et simple de ce cours. Quelques jours plus tard, le PQ, dans un communiqué, parlait plutôt d’y apporter des révisions. Tiens ! Tiens ! Voilà qui s’appelle corriger le tir. Pas très rassurant pour la suite des choses.

On se demande avec Mathieu Bock-Côté si le PQ saura vraiment « passer de la rhétorique identitaire à un programme centré sur le démantèlement du multiculturalisme québécois ».
Texte complet




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