lundi 29 juin 2009

France comme au Québec — déconfessionaliser l'école confessionnelle au nom de la « laïcité »

Deux examinatrices à l'oral du baccalauréat de français se sont plaintes jeudi et vendredi de la présence de croix dans des salles d'examen du lycée privé Saint-André de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), a-t-on appris lundi de sources concordantes.

« Deux professeurs ont demandé à retirer les croix mais c'est chose impossible car il n'y a pas de raison de le faire, comme me l'a indiqué le directeur de la maison des examens d'Arcueil (SIEC) », a déclaré à l'AFP Gérard Meunier, le proviseur de ce lycée catholique.

« Je comprends, je suis d'une grande tolérance mais il est difficile de retirer tous les signes religieux d'une école catholique », a-t-il ajouté, en précisant qu'il s'agissait du premier incident de ce type dans son établissement, qui est un centre d'examen depuis une dizaine d'années.

Les deux examinatrices, qui enseignent dans d'autres lycées, ont été remplacées pour cette épreuve, selon le syndicat de gauche SNES-FSU de Créteil.

Dans un communiqué, le syndicat déplore « l'attitude de la direction du SIEC qui préfère le remplacement des enseignants à l'application de la loi républicaine et de ses principes laïcs ». Il appelle à « une mise au point officielle » de la part du SIEC.

Le directeur du SIEC n'a pas pu être joint dans l'immédiat par l'AFP.

« Tous les candidats doivent avoir les mêmes conditions d'examen et la consigne de bon sens est de tout retirer des murs d'une salle d'examen pour ne pas influencer les candidats », a souligné Dominique Chauvin, secrétaire général adjoint du syndicat.