lundi 4 mars 2013

Pas facile de concilier multiculturalisme et lutte contre l'homophobie en classe d'ECR

Lise Ravary raconte cette histoire:
Cette anecdote est arrivée à un membre de ma famille, un jeune de 17 ans qui termine son secondaire. Dans le cours d’Éthique et culture religieuse, le prof parlait d’homophobie, que ce n’était pas acceptable, etc. Un garçon a fait valoir devant tout la classe que chez lui, en Haïti, on coupait la tête des homos et qu’il ne comprenait pas pourquoi ce n’était pas comme ça au Canada.
Je ne sais pas si les gais [homos] haïtiens font face à ce genre d’attaque mais chose certaine, l’homosexualité est illégale dans ce pays. 
Vous savez-vous quoi ? Le prof n’a rien dit ! Il a laissé passer ça comme du beurre dans la poêle.
Ce n'est pas sans rappeler cet autre incident :

[...] Enseignant de philosophie dans les cégeps puis d'histoire et du cours d'Enseignement moral et religieux au secondaire, Jacques Tobin reconnaît d'emblée le potentiel explosif d'un tel cours. La politique, la religion et le sexe, susceptibles de se retrouver dans son contenu, sont trois thèmes qui sèment la chicane au Québec, croit ce médiéviste et théologien de formation. « Il y a des éléments du programme qui sont très chargés émotionnellement et existentiellement », note cet enseignant du cours d'ECR à l'école secondaire Marguerite-De Lajemmerais, une école publique réservée aux filles dans l'est de Montréal.

Aborder les questions des menstruations ou de la séduction devant un auditoire plutôt multiethnique lui a valu des reproches de ses élèves qui l'ont sommé de se mêler de ses affaires. Et M. Tobin a suscité de plus vives réactions encore à la présentation du film C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée, dont il s'est servi pour parler de l'homosexualité et des valeurs du Québec dans les années 60-70-80. « Deux gars qui s'embrassent, c'était pour elles "dégueulasse" », a raconté M. Tobin, en admettant avoir reçu quelques appels téléphoniques de parents.




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