lundi 7 novembre 2011

Pour en finir avec le Gouvernemaman de Joanne Marcotte

L’État-providence devra rompre avec ses promesses, au Québec ou ailleurs en Occident, croit l’auteure Joanne Marcotte. La réalisatrice du documentaire « L’illusion tranquille » vient de publier l’essai « Pour en finir avec le Gouvernemaman » afin de dénoncer les effets pervers provoqués par l’État pourvoyeur.


L’ouvrage de Mme Marcotte brosse un portrait très sombre du Québec contemporain. Elle affirme que la province souffre d’immobilisme et qu’elle a sombré dans un état de dépendance méprisable.

« Personne n’est imputable des problèmes qui touchent le Québec. Pas plus les politiciens que la population », a indiqué l’auteure. Selon elle, c’est l’État-providence qui a entraîné cette déresponsabilisation.

On peut lire dans « Pour en finir avec le Gouvernemaman » que l’État providence a créé une culture de dépendance, de gratuité, de nivellement par le bas et de revendication. « Les indignés qui manifestent à Montréal et Québec en sont l’exemple parfait », a-t-elle noté.

Joanne Marcotte estime que le Québec est mur pour une nouvelle révolution. Elle affirme que les Québécois doivent réclamer des changements, car l’État n’a plus les moyens de répondre à tous les besoins de la population. « Au Québec, le gouvernement t’accompagne jusqu’à ta mort. Il t’accouche, garde tes enfants et choisit leurs écoles. Pendant ce temps-là, nos infrastructures sont dans un état lamentable », a-t-elle dit.

L’auteure somme les Québécois de ne pas attendre la venue de sauveurs comme François Legault ou Gilles Duceppe pour résoudre les problèmes de la province. Elle croit que la population doit réclamer les changements dont le Québec a besoin, car ils ne proviendront pas des politiciens ou des politiques publiques.

« Ce dont nous avons besoin c’est d’une transformation culturelle. On doit revoir nos valeurs, nos attitudes et nos croyances », a-t-elle indiqué. Pour y parvenir, elle propose de passer en revue tous les programmes administrés par Québec.

Dans l’épilogue de son livre, Joanne Marcotte identifie plusieurs solutions pour soulager la province des maux qui l’affligent. Le chapitre projette le lecteur dans le Québec de 2025. Cet État idéal n’offre plus de garderies à 7 $. Le réseau de CPE a été transformé en un ensemble d’organismes privés à but lucratif ou sans but lucratif.

Pour Michel Kelly-Gagnon de l'Institut économique de Montréal, ce livre constitue un « véritable Grand Reportage sur l’état (mais aussi l’État!) d’un Québec qui a perdu le sens de la liberté et de la responsabilité individuelles ces dernières décennies. [...] Ce n’est pas simplement une analyse isolée que nous propose Joanne, mais une sorte de réquisitoire collectif, appuyé de nombreux témoignages et citations de la part d’observateurs qui partagent le même constat. On sent que ce livre très accessible pourrait devenir le manifeste d’un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur. Et en le refermant, on se  prend à rêver à la vision optimiste du Québec de 2025, dynamique et enfin libéré de ses obsessions pathologiques, qu’elle nous présente en épilogue. »


Dans ce Québec de 2025, les sociétés d’État ne financent plus la culture et une loi a été votée pour interdire au gouvernement de hausser la dette québécoise. Le nombre de députés qui siègent à l’Assemblée nationale a été réduit de 125 à 75 alors que les commissions scolaires et les agences de la santé réduites à leur plus simple expression.

Malgré tous ses espoirs, Mme Marcotte demeure plutôt pessimiste sur l’avenir du Québec. « Certains jours, je me dis que les choses changent. Quand la population dénonce l’attitude des syndicats dans le dossier de la construction, par exemple. Mais de tels événements ne se produisent pas fréquemment », a-t-elle conclu.

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2 commentaires:

Josick a dit…

Comme la France, le Québec m'inspire le dégoût, règne des socialauds et du Gouvernemaman qui est aussi, par son absolutisme pas assez relevé, Gouvernepapa, tuant de ce fait les pères, la responsabilité familiale.

Qu'une telle publication est un bonheur... qui malheureusement ne fait pas s'éclaircir l'avenir au Kébeckistan.

Romanus a dit…

Le Québec abandonne résolument ses bases culturelles judéo-chrétienne... ce qui équivaut à un suicide culturel. Les apprentis-sorciers étatistes et leur suppôts des média, des milieux culturels et de l'éducation croient pouvoir établir un 'Ordre Nouveau' basé sur un 'homme nouveau' conçu par ces mêmes apprentis-sorciers technocrates de l'ingénierie sociale et culturelle. Ils croient que leur 'Weltanschauung' post-moderne néo-barbare dégénérée va triompher sur 'l'ancien monde' et établir un monde nouveau. On l'a déjà entendue celle-la. Comme tout leurs prédécesseurs leur 'Ordre Nouveau' va finir dans la 'poubelle universelle de l'histoire' (rubbish heap of hitory). Les signes en sont d'ailleurs visibles partout.

Tout ça est dans Les Écritures.