lundi 31 juillet 2023

Étude — Plus une personne est riche, urbaine et de gauche, moins elle accepte les gens qui ont une autre vision du monde

La population citadine, que l’on croit ouverte sur le monde, accepterait en fait bien moins les opinions des autres que la droite campagnarde, supposée pourtant plus étroite d’esprit, selon une étude européenne.

Une large étude montre que plus une personne est éduquée, riche, urbaine et de gauche, moins elle accepte les personnes qui ont une autre vision du monde.

Une large étude montre que plus une personne est éduquée, riche, urbaine et de gauche, moins elle accepte les personnes qui ont une autre vision du monde.

Les conclusions d’une grande étude européenne risquent de faire grincer pas mal de dents du côté de la gauche politique. En effet, l’enquête tord le cou au cliché qui affirme que la population urbaine, de gauche, serait plus ouverte d’esprit que la population campagnarde, de droite, qui n’accepte pas d’autres opinions politiques. Car dans la réalité, ce serait tout l’inverse.

L’étude, menée par le « Mercator Forum Migration une Demokratie » à Dresde (D), conclut que plus une personne est éduquée, riche, urbaine et de gauche, moins elle accepte les personnes qui ont une autre vision du monde. À l’inverse, les personnes qui ont une attitude conservatrice, qui vivent à la campagne et qui ont moins d’argent et d’éducation, sont plus ouvertes envers ceux qui pensent différemment.
Division et compromis difficile

Et les auteurs de l’étude sont sévères : l’intolérance de la gauche vis-à-vis des autres opinions a des conséquences, selon eux. Elle conduit à cette société divisée que l’on déplore des États-Unis, à l’Allemagne, en passant par Israël et la Suisse.


Pourtant, la polarisation n’est pas une mauvaise chose en soi, estiment-ils. Le fait qu’il existe des opinions politiques différentes, voire contradictoires, est indispensable aux démocraties, selon eux. « Ce qui est décisif, c’est la tolérance vis-à-vis des opinions divergentes, qui fait partie des fondements d’une démocratie moderne. Et c’est justement cette tolérance que la gauche semble perdre », critiquent-ils sévèrement.

Conséquence, selon l’étude : il devient toujours plus difficile de trouver des compromis politiques. La raison en est qu’une certaine vision du monde n’est plus seulement considérée comme une attitude politique, mais de plus en plus comme une partie de l’identité personnelle. Tout devient alors personnel. Corollaire : celui qui pense autrement est rapidement perçu comme une menace. La réaction est alors le scepticisme, la défense et l’exclusion. En d’autres termes : « On ne supporte plus les adversaires aux opinions différentes ».

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