vendredi 28 novembre 2014

Histoire — Rwanda et Congo, 7 millions de morts ?

Les médias canadiens et québécois ont un discours convenu en ce qui concerne l’Afrique centrale : le Rwanda a vécu un génocide (ce qui est vrai), le général Dallaire a joué un rôle positif uniquement entravé par sa hiérarchie, c’est un héros canadien moderne, Louise Arbour fut une procureure excellente pour poursuivre les coupables des méfaits et du génocide rwandais. Bref, le rôle du Canada en Afrique centrale serait exemplaire...  Enfin Paul Kagamé, le président du Rwanda, a mis fin au génocide. Quant aux millions de morts au Congo, on en parle à peine ou alors uniquement pour pousser un soupir devant ce conflit interethnique incompréhensible. Que voulez-vous ? C’est l’Afrique...

Qu’en est-il ?

D’abord, un reportage explosif de la BBC diffusé le 1er octobre 2014 et interdit de retransmission au Rwanda.


Depuis ce reportage, Émile Gafarita, l’un des trois membres du FPR qui transportèrent depuis l’Ouganda jusqu’à Kigali les missiles qui abattirent l’avion du président Habyarimana a été enlevé à Nairobi le 13 novembre 2014. Il n’a pas réapparu depuis.

Ensuite quelques vidéos issues d’un colloque tenu en avril 2014 et qui rassemblait plusieurs personnalités interrogées par la BBC ci-dessus.

« C'est l'histoire d'un pape qui se rend à Strasbourg et ignore la cathédrale »



Chronique radio sur la visite du pape François







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La mère à sa fille : « Nous ne sommes rien »


Hervé Juvin rapporte dans son livre la Grande séparation cette anecdote : une jeune fille de 12 ans, interpellée par les conversions de ses camarades d’école qui choisissent le voile, demande à sa mère « Et nous, nous sommes quoi ? » La mère, cadre supérieure d’une entreprise bancaire lui répond, spontanément : « Nous, nous ne sommes rien », voulant dire par là qu’elles étaient laïques, ne dépendant d’aucune religion, libres. Mais ce rien est significatif. La nature a horreur du vide. Et l’Islam est une réponse forte à cette souffrance identitaire qui nous hante.



Pour en savoir plus :

Hervé Juvin : «Le malheur identitaire est plus grave que le malheur économique»