jeudi 4 novembre 2021

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Nouvelle manière de se présenter chez Microsoft : nom, race, pronom, genre, pilosité...?

Nouvelle manière de se présenter chez Microsoft ? Est-ce la nouvelle norme dans les GAFAM ? Il ne suffit plus de décliner son nom, prénom, ses pronoms, mais également sa race et les attributs pileux ou capillaires…

– Bonjour, tout le monde, Je m’appelle Natalia Godyla, je suis une femme caucasienne, avec de longs cheveux blonds et mon pronom est « elle ». Je suis une responsable du marketing de produit, ici chez Microsoft et coprésentatrice de cette émission avec ce gars. 

 – Oui, ça doit être moi. Je m’appelle Nic Fillingham, je suis un homme caucasien avec des lunettes et une barbe et mes prénoms sont « il » et « lui ». Je suis l’évangéliste de la sécurité ici chez Microsoft. […]

Une femme blanche-asiatique (à ses dires) de Microsoft commence son discours en reconnaissant que le campus de Microsoft se situe sur le territoire traditionnel d'une demi-douzaine de nations amérindiennes. « Des peuples qui continuent d'habiter la région, d'honorer et de mettre en lumière leur antique patrimoine. »


France — Le niveau de défiance des parents envers l’Éducation nationale devient « préoccupant »

Un ministre de l’Éducation nationale qui « n’a pas su convaincre les parents d’élèves » et dont la gestion de la crise sanitaire « n’a pas amélioré les choses ».


Voici le premier élément du baromètre Quand les parents notent l’école 2021 réalisé auprès de 1 002 parents d’élèves par l’IFOP pour l’association SOS Éducation. Selon cette enquête, Jean-Michel Blanquer jouit d’une popularité « en berne » depuis 2019, avec cette année 56 % des parents qui déclarent avoir une « mauvaise opinion » (+ 15 points depuis 2019) et 19 % une « très mauvaise opinion ».

En outre, la confiance dans le gouvernement pour résoudre les grands problèmes de l’école « s’érode ». L’étude prend pour exemple le sentiment d’aggravation de la baisse du niveau des élèves « qui s’est considérablement renforcé au cours des deux dernières années », avec 69 % des parents d’élèves qui partagent cet avis (9 points de plus qu’en 2019). L’étude parle ainsi de « la défiance des parents d’élèves sur la capacité du gouvernement et du ministère de l’Éducation à enrayer la baisse du niveau des élèves. » De même, 64 % des parents n’auraient pas confiance (+4 points) dans le gouvernement pour résoudre les inégalités des chances en fonction de l’origine sociale.

Renforcement de l’autorité et des sanctions, autonomie accrue de l’action des équipes éducatives, plus de transparence sur les résultats scolaires et les faits de violence par établissement… En revanche, indique le document, « les parents d’élèves s’affranchissent de leurs préférences politiques pour soutenir très largement ces mesures, en dehors des clivages gauche-droite ». Pour l’année 2022, 57 % des parents interrogés souhaiteraient une augmentation du budget de l’Éducation nationale (+ 6 points), une hausse très marquée quand ils sont parents d’élèves dans le privé (sous contrat) (une hausse de 15 points depuis 2019).

Pour ce qui est de l’évaluation du système éducatif et des conditions d’apprentissage, « le taux de satisfaction des parents d’élèves sur leur perception globale de l’enseignement dispensé chute, quel que soit le niveau de classe. L’élémentaire perd 5 points et le secondaire chute littéralement, 11 points de moins pour le lycée et 10 pour le collège. Les parents s’avèrent particulièrement critiques sur les enseignements qui y sont dispensés»  et ils n’ont « pas identifié de progrès dans les politiques publiques menées depuis l’arrivée aux manettes de Jean-Michel Blanquer ». Les parents demanderaient le retour de l’autorité, plus de transparence pour lutter contre la violence, une autonomie accordée à l’équipe pédagogique et une plus forte responsabilisation des parents.

« En dépit de la volonté de réformer l’École, les parents d’élèves demeurent globalement satisfaits de l’établissement de leurs enfants », analyse enfin l’association, avec 57 % des parents qui pourraient dire du bien de l’établissement de leur enfant. Toutefois, « un tiers des parents ayant scolarisé leur enfant dans le public (32 %) estiment que ce dernier aurait plus de chances de réussir dans le privé… » Parmi les critères de choix de l’établissement dans lequel est scolarisé son enfant, le « niveau des élèves/taux de réussite aux examens » augmente, tout comme « la place des valeurs portées par l’équipe pédagogique dont le taux progresse de 14 points. » À noter « un changement important entre 2019 et 2021 », les parents travaillant dans l’enseignement montreraient « des signes de perte de confiance dans les établissements publics : 43 % seulement leur font confiance, contre 66 % en 2019, soit une baisse de 23 %. »

« Il faut en finir avec cette fausse bienveillance du collège unique et d’un baccalauréat en carton. Voilà la priorité qui devrait apparaître dans tout programme politique, digne de ce nom, pour 2022 », commente alors la déléguée générale de SOS ÉDUCATION Sophie Audugé. Elle décrit un système éducatif « parmi les plus inégalitaires au monde, le niveau globalement acquis par les élèves baisse dramatiquement, et la course aux établissements d’élite, privés comme publics, commence de plus en plus tôt ». Elle estime par ailleurs que « le niveau de défiance des parents d’élèves quant à la capacité de nos institutions à relever les grands défis de l’École est extrêmement préoccupant. »