mercredi 17 mars 2010

Réponse reçue du cabinet du Premier ministre sur les changements au calendrier scolaire

Nous reproduisons ici sans commentaire la réponse reçue du cabinet du Premier ministre quant à l'abrogation de l'article 19 du Régime pédagogique et des changements ainsi apportés au calendrier scolaire.


Au nom du premier ministre, monsieur Jean Charest, j’accuse réception de la lettre que vous lui faisiez parvenir dernièrement concernant les modifications du Régime pédagogique.

D’abord, nous tenons à vous informer qu’il n’a jamais été question de bouleverser le calendrier scolaire afin d’obliger les jeunes à aller à l’école les jours de congés fériés et les fins de semaine.

Premièrement, les modifications proposées au Régime pédagogique ne toucheront d’aucune façon les congés fériés statutaires établis selon les normes du travail. Par conséquent, les jours fériés et chômés prévus par l’article 60 de la Loi, soit le 1er janvier; le Vendredi saint ou le lundi de Pâques; le lundi qui précède le 25 mai; le 1er juillet ou, si cette date tombe un dimanche, le 2 juillet; le 1er lundi de septembre; le deuxième lundi d'octobre; le 25 décembre, sont et demeureront des jours de congés fériés. Pour ce qui est des fins de semaine, vous devez aussi savoir que les syndicats et les parents doivent être partie prenante et en accord avec les projets éducatifs qui seraient mis sur pied dans les écoles. Les conventions collectives ont et auront toujours préséance.

Deuxièmement, il est faux de prétendre que les changements proposés le sont uniquement pour permettre l’enseignement religieux les fins de semaine dans les écoles privées juives. Toutes les écoles privées du Québec, qu’elles soient juives ou non, peuvent déjà enseigner des cours de religion en plus du cours d’éthique et culture religieuse. La priorité du gouvernement se situe dans le renforcement de l’apprentissage des matières de base de tous les élèves du Québec, dans toutes les écoles du Québec. Les modifications proposées assureront à tous les jeunes des écoles publiques et privées une solide formation en fixant un temps obligatoire d’enseignement des matières de base comme le français, l’anglais, les mathématiques et les sciences.


Espérant que ces informations puissent répondre à vos préoccupations, je vous prie d’agréer, Madame, l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Marjolaine Michaud-Grimard
Responsable de la correspondance






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De plus en plus de commissaires pour accorder l'exemption au cours ECR

La Commission scolaire des Sommets (CSS) maintient sa décision de ne pas permettre l'exemption des deux filles de Marthe Morin et Sylvain Lamontagne du cours d'éthique et de culture religieuse.

Même si le résultat est le même que l'année passée : refus d'exemption, ce qui frappe est le nombre croissant de commissaires scolaires qui sont désormais disposés à sortir du chemin balisé par le Monopole de l'Éducation, de la doxa pluraliste normative (« le cours est essentiel au vivre-ensemble, il ne porte nullement atteinte à la liberté de conscience »). On voit donc de plus en plus de commissaires prêts à affirmer leur opposition au cours et à accorder l'exemption.

C'est pourquoi M. Lamontagne et Mme Morin affichaient de la satisfaction à la sortie de l'assemblée publique : un vote avait été demandé pour justifier la décision des commissaires et les commissaires s'étaient montrés nettement plus partagés qu'ils ne l'avaient prévu : dix (10) étaient favorables à la proposition de rejeter leur demande alors que six se sont prononcés contre.

« Il y avait zéro commissaire de notre bord l'an dernier et là six nous ont appuyés. On est enchanté de cet appui », a affirmé le père des deux adolescentes de 13 et 15 ans.

La Commission scolaire des Sommets avait invoqué le caractère obligatoire du cours d’éthique et de culture religieuse pour opposer un non à la demande du couple. De plus, d’après son évaluation, les parents n’ont pas démontré que leurs enfants pouvaient subir un « préjudice grave » n'accordant aucune valeur aux faits que les parents affirment que le cours va à l'encontre de leur foi et fournissent de nombreux documents d'experts allant dans leur sens.

Après un refus initial de la part de la Commission scolaire des Sommets, M. Lamontagne avait fait appel et demandé la révision de ce refus. Un comité de révision où siégeaient trois commissaires scolaires avait recommandé aux seize commissaires réunis hier de refuser à nouveau la demande d'exemption.

M. Lamontagne s'est exprimé avec beaucoup de cœur et de conviction devant les seize commissaires réunis. Il a rappelé la position de grands spécialistes et de politiciens connus, de la sociologue Joëlle Quérin, de l'ex-ministre de l'Éducation Louis O'Neill, du théologien spécialiste en éthique et ex-enseignant universitaire Guy Durand et des ex-ministres MM. Joseph Facal et Jacques Brassard. Il a rappelé le rôle essentiel des commissaires : représenter les parents.

Il a également rappelé les échecs de l'éducation des jeunes par l'État au Québec : très haut taux de suicide et de décrochage. Comme père, M. Lamontagne a déclaré qu'il s'efforçait de transmettre des valeurs qui font grandir ses enfants de l'intérieur alors que, selon lui, le cours ÉCR mine les jeunes de l'intérieur et qu'il ne permettra pas qu'un cours comme ÉCR vienne miner ses efforts.

Un des commissaires, Stéphan Fillion, a alors demandé un vote pour déterminer si les commissaires accorderaient ou non l'exemption. Celui se fera à main levée.

Lyne Beauchamp, avocate et secrétaire générale de la Commission scolaire, présidait le vote. On a assisté à un certain cafouillage. Une des commissaires, se disant nouvelle et ayant compris après un premier vote qu'elle avait mal voté, clama haut et fort qu'elle était contre le cours ECR. Le fait que tous ne votaient pas comme l'avait recommandé la commission scolaire a semblé prendre Lyne Beauchamp au dépourvu. Il y eut un moment de flottement. Voyant que seules 10 voix refusaient l'exemption, l'avocate a hésité avant de demander s'il y avait des commissaires absents ou des abstentions — il n'en y avait pas — et enfin, apparemment surprise, des commissaires appuyant les parents. Il y en avait six.

Bien que le cours soit offert depuis plus d’un an et qu’il soit obligatoire, les deux adolescentes concernées n’ont jamais assisté à celui-ci. « En 2008, ils nous ont fait du chantage, mais mes enfants ne rentreront pas là. Ce n’est pas négociable ! », a confié Sylvain Lamontagne à La Tribune.

Le couple avait formulé une première demande par écrit et fait face à une fin de non-recevoir. Par la suite, il est revenu à la charge en demandant la révision de la décision. Il a rencontré un comité de révision la semaine dernière.

M. Lamontagne a notamment laissé entendre, durant son intervention devant les commissaires hier soir, qu’une importance démesurée est accordée au cours. « On parle de quatre périodes en neuf jours et ça alors que nos jeunes ont de la misère à compter. »

« On fonde de l’espoir sur vous, mais le lien de confiance avec le ministère de l’Éducation du Québec est brisé », a par ailleurs lancé aux commissaires M. Lamontagne, qui craint de voir la foi chrétienne de ses filles s’étioler si elles étaient forcées d’assister au cours.

Le commissaire à l’origine du vote, Stéphan Fillion, souhaite mettre la main sur une foule de documents scolaires en lien avec le cours d’éthique et de culture religieuse. « On devrait avoir à notre disposition tous les documents de la maternelle à la cinquième secondaire » afin de juger sur pièces, dit-il. S'outiller pour poser un jugement critique sur le matériel et ne plus seulement se fier au jugement de la ministre et son équipe rapprochée, c'est déjà un grand pas.






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France — Enseignants pédophiles, on n'en parle que depuis récemment

Le 4 septembre 1997, le ministère de l'Éducation nationale français diffusait une circulaire interne demandant de signaler les cas d'abus sexuels. Dans les cinq mois qui suivirent, 345 affaires furent rapportées.

Depuis lors, l'Éducation nationale ne couvre plus « ses pédophiles » : une vraie révolution culturelle qui n'est d'ailleurs pas sans risques de dérives. En 1995, Georges Bernede, alors directeur adjoint des lycées et collèges, confiait encore, pudique, à L'Express : « Lorsqu'un enseignant est soupçonné d'être à risque, la meilleure solution consiste, sans doute, à lui donner un travail administratif... Dans toutes les institutions, on répugne à ne pas régler ces problèmes en interne. » Aujourd'hui, surtout après l'affaire Dutroux, plus question de s'en tenir à des blâmes pâlots et à des mutations pour « convenances personnelles ».

Avant 1998, personne n'avait osé afficher le mot « pédophilie » dans un bulletin officiel. Ni prendre par la main les enseignants en leur expliquant noir sur blanc qu'ils devenaient complices en cas de non-signalement, clarification du Code pénal à l'appui : « L'obligation à quiconque, et donc aux enseignants [...] ayant la connaissance d'un crime ou de mauvais traitement d'informer les autorités judiciaires sous peine d'encourir une peine de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 francs d'amende. »

Depuis cette époque, les signalements se multiplient. Un accompagnateur de classe verte soupçonné d'attouchements équivoques sous les douches. Un principal qui prend les élèves pour des acteurs de films porno... Un prof de gym qui s'amourache d'une élève de cinquième (12 ans)... Un autre qui pousse loin les séances de relaxation. L'ancien maire de Chablis, ancien directeur d'école, accusé de viol.

Il faut cependant rappeler que la majorité des crimes pédophiles ont pour auteurs des membres de la famille de l’enfant (inceste) ou des proches. À titre d’exemple, selon un rapport publié en 2008 par le réseau irlandais de crise sur les viols (RCNI), 50,8 % des agresseurs sont des parents, 34 % des proches (voisins, amis), et 3,4 % des figures d’autorité (prêtre, instituteur…).


Éric Zemmour : « Pédophilie et célibat des prêtres : gare aux amalgames ! »


Aux États-Unis, les prêtres mis en cause représentent 4 % de l’ensemble des prêtres en fonction au cours de ces 52 dernières années. « La vérité est que toutes les institutions s’occupant d’enfants attirent des personnes qui cherchent un contact illicite avec les mineurs : associations sportives, services sociaux et naturellement les Églises », explique Manfred Lütz, directeur de l’hôpital psychiatrique de Cologne.

Rappelons également que des enseignants sont également faussement accusés et que la simple parole d’un enfant (recueillie sans précautions particulières) suffit à déclencher le processus de signalement d’un éducateur au procureur de la République.

Sources  : L'Express et La Croix.


Voir aussi États-Unis, pédophilie et sévices sexuels parmi les enseignants.

Deux poids, deux mesures : banalisation de la pédophilie d'un artiste engagé par des journalistes québécois des Gros Médias.





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