jeudi 23 juin 2011

Assurance parentale : la facture explose de 400 millions de $

Le Régime québécois d'assurance parentale augmentera ses cotisations de 4 % en 2012 afin de résorber son déficit de près de 600 millions de $ d'ici 2018. En 2011, la hausse avait été de 6,25 %. Il s’agit de la cinquième hausse annuelle consécutive, au même moment où certains disent que le Québec n'a pas les moyens de se payer ce programme.

En cumulant toutes les hausses de cotisations survenues depuis cinq ans, la facture du régime, pour ceux qui y contribuent, a grimpé de 34 %, ce qui représente des coûts supplémentaires de 400 millions de $.

Le Régime d'assurance parentale est financé par les employés, les employeurs et les travailleurs autonomes. Il accorde des prestations pouvant atteindre près de 580 $ par semaine aux travailleurs qui prennent un congé de maternité ou de paternité, un congé parental ou un congé d'adoption.

Pour la professeure de politiques publiques comparées à l’Université d’Ottawa, Géranda Notten, les vertus idéologiques du programme d’assurance parentale doivent être défendues car les pères effectuaient des tâches traditionnellement dévolues à la mère lors de leur passage à la maison. « Les effets sociaux du programme sont bénéfiques », a-t-elle osé affirmer au Journal de Montréal.

D'aucuns nous vendent ce programme en prétendant qu'il augmenterait le taux de natalité, malheureusement le taux de natalité a fléchi depuis 2 ans au Québec et ailleurs au Canada, en l'absence de ces généreux programmes, le taux de natalité est semblable au Québec, il a augmenté en même temps que le taux de natalité augmentait au Québec.

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Différence dans la gestion du stress entre ruraux et urbains

Les parties du cerveau qui régulent le stress deviennent hyperactives chez les citadins quand ils sont soumis au stress.

Le cerveau des personnes vivant dans les villes fonctionne différemment de ceux nés ou habitant les zones rurales, selon une étude utilisant l'imagerie cérébrale. Des scientifiques ont découvert que les deux régions, impliquées dans la régulation de l'émotion et l'anxiété, deviennent hyperactives chez les citadins quand ils sont stressés et affirment que les différences pourraient expliquer l'augmentation des taux de maladies mentales des problèmes observés dans les zones urbaines.

Des recherches antérieures ont montré que les personnes vivant dans les villes ont un risque accru de 21 % de troubles anxieux et un risque accru de 39 % de troubles de l'humeur. En outre, l'incidence de la schizophrénie est deux fois plus élevée chez les personnes nées et élevées en ville.

Dans cette nouvelle étude, le professeur Andreas Meyer-Lindenberg de l'Université de Heidelberg en Allemagne a scanné les cerveaux de plus de 50 volontaires sains, qui vivaient dans une série de lieux allant des zones rurales aux grandes villes, alors qu'ils étaient engagés dans des tâches difficiles de calcul mental. Les expériences avaient été conçues pour que les groupes de bénévoles se sentent anxieux (et même humiliés par des rétroactions négatives) devant la difficulté de la tâche.

Les résultats, publiés dans Nature ce 23 juin 2011, montrent que les amygdales du cervelet des participants qui vivent actuellement dans des villes devenaient hyperactives lors de situations stressantes. « Nous savons que ce qu'est [le complexe amygdalien] : c'est le capteur de danger du cerveau, il est donc lié à l'anxiété et la dépression », a déclaré Meyer-Lindenberg.

Une autre région cérébrale liée à la gestion du stress, le cortex cingulaire antérieur périgenual (pACC), réagissait différemment selon que le sujet soit urbain ou rural. Dans le cas du pACC, cependant, ce qui importait n'était pas là où quelqu'un vivait actuellement, mais où il avait grandi. Plus l'enfance du sujet avait été urbaine, plus son cortex cingulaire antérieur périgenual était actif, quel que soit le lieu où il habitait au moment de l'expérience.

Le complexe amygdalien semble ainsi répondre au hic et nunc alors que la réactivité du pACC serait programmée dès l'enfance et ne réagit pas avec la même souplesse que les amygdales du cervelet.

Source : Nature





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Grande-Bretagne — Un écolier sur quatre du primaire appartient à une minorité ethnique

Plus d'un écolier britannique sur quatre appartient à une minorité ethnique, une augmentation de près d'un demi-million depuis 1997.

Le recensement annuel des écoles établi par le gouvernement dresse le portrait d'une Grande-Bretagne en pleine mutation où les écoles sont soumises à une pression croissante due à une forte immigration.

Dans certaines régions, seuls 8 % des écoliers du primaire sont d'origine d’origine britannique blanche. Près d'un million d’enfants de 5 à 16 ans — 957 490 — ne parlent pas l'anglais comme première langue. Il y a cinq ans ce chiffre était de 800 000.

En outre, 26,5 % des écoliers du primaire — 862 735 — sont issus d'une minorité ethnique. Quand le Parti travailliste a pris le pouvoir en 1997, ce nombre ne s'élevait qu'à 380 954. Quant au secondaire, le nombre d'élèves ethniques — 723 605 — a augmenté en cinq ans pour passer de 17,7 à 22,2 %.

Le nombre d’élèves blancs non britanniques a presque doublé depuis 2004, de 74 500 à 136 880, reflétant l’arrivée d’immigrés d’Europe de l’Est et de nouveaux membres de l’Union européenne.

À Manchester, Bradford, Leicester et dans le Nottinghamshire, les élèves blancs d’origine britannique sont minoritaires. À Luton, ils ne représentent plus que 30 % des élèves.

Dans certains arrondissements de Londres, comme Newham, seuls 8 % des élèves de moins de 11 ans sont des blancs d’origine britannique.

Sir Andrew Green, président du laboratoire d'idées MigrationWatch, a déclaré qu'il s'agissait de « l’inévitable conséquence de la politique d’immigration de masse des travaillistes ».

« Nous avons maintenant un million d’élèves dont la première langue n’est pas l’anglais et qui ont par conséquent besoin de plus d’attention, ce qui ne peut se faire qu’aux dépens des enfants anglophones. Cela souligne le besoin pour le gouvernement de tenir ses engagements de réduction de l’immigration à quelques dizaines de milliers d’ici 2015 » a-t-il ajouté.

Un porte-parole du ministère de l’Éducation a dit : « avoir l’anglais pour seconde langue ne signifie pas toujours que leur compétence en anglais soit insuffisante. Cela indique seulement la langue parlée à la maison – il est établi qu’une fois que l’anglais s’est imposé, les enfants rattrapent et dépassent même leurs camarades. »

Pourcentage des élèves obtenant au moins 5 notes de A* à C aux examens du GCSE/GNVQ en 2004
Diplôme obtenu généralement vers 16 ans sanctionnant la fin de l'enseignement général


Les résultats scolaires des minorités ethniques en Grande-Bretagne varient beaucoup, les élèves d'origine antillaise, africaine et pakistanaise ont en moyenne des résultats très inférieurs à leurs congénères blancs, alors que les élèves originaires de l'Inde ou de Chine ont des résultats nettement supérieurs en moyenne.

En revanche, les enfants d'immigrés issus de milieux défavorisés améliorent leurs résultats rapidement et dépassent les résultats des élèves britanniques blancs de mêmes milieux. Les chercheurs attribuent cette relégation des « petits blancs » à une culture familiale qui valorise peu les études.




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Cours d'histoire — vers un retour aux connaissances ?

Le 21 juin, le Monopole de l'Éducation du Québec a discrètement mis en place quatre nouveaux documents qui décrivent de « la progression des apprentissages » en éthique et culture religieuse, histoire et éducation à la citoyenneté 3e et 4e secondaire, espagnol langue tierce. Ces documents détaillent les contenus à enseigner dans chaque matière.

Pour Le Devoir, le document concernant l'histoire et l'éducation à la citoyenneté ne marque rien de moins qu'un franc retour vers les connaissances aux dépens, selon certains, des compétences. Curieusement, Le Devoir ne s'est pas intéressé au document portant sur le programme ECR, alors que l'absence de connaissances requises qui le caractérisait a fait l'objet de nombreuses critiques.

Le quotidien de la rue de Bleury signale que sans évacuer complètement les « compétences », les verbes utilisés (nommer, décrire, indiquer, etc.) pour décrire ce que les élèves sont censés apprendre correspondent au plus bas niveau de la taxonomie de Bloom, un modèle pédagogique qui propose une classification des niveaux d'acquisition des connaissances.

Exemple de tableau des apprentissages 

 ★ Une étoile indique que l'enseignement doit être planifié de manière à ce que la majorité des élèves aient complété cet apprentissage à la fin de l'année.

       L'espace grisé indique que l'enseignement doit être planifié de manière à ce que cette connaissance soit réutilisée au cours de l'année scolaire.

Année
3e 4e
  1. L’idée de l’appartenance nationale, aujourd’hui, au Québec
    1. Énumérer les principaux éléments constitutifs d’une nation : un territoire commun, une histoire, une culture, des valeurs partagées
    1. Indiquer des conceptions de la nation (ex. : le Québec au sein de la fédération canadienne, la souveraineté du Québec)
  1. Revendications et luttes dans la colonie britannique
  • 2.1.   Transmission des idées libérales
    1. Nommer des valeurs et des idées libérales diffusées au début du XIXe siècle : la liberté, l’égalité, le principe de nationalité
    1. Indiquer des moyens de diffusion des idées libérales au début du XIXe siècle (ex. : publications, journaux, cabinets de lecture)
    1. Indiquer des revendications d’ordre politique liées aux idées libérales : représentativité, participation au pouvoir
  • 2.2.   Organisation politique de la colonie
    1. Nommer les constitutions de 1791 et de 1840 : l’Acte constitutionnel et l’Acte d’Union
    1. Indiquer les limites du Haut-Canada et du Bas-Canada en 1791 et celles du Canada-Uni en 1840
    1. Nommer le régime politique instauré par l’Acte constitutionnel : la monarchie constitutionnelle
    1. Nommer l’institution par laquelle la population est représentée sur le plan politique à la suite de l’Acte constitutionnel : la Chambre d’assemblée
    1. Décrire la structure politique mise en place par les constitutions de 1791 et de 1840 et des pouvoirs de ses composantes (ex. : le gouverneur possède un droit de veto et choisit les membres des conseils; le conseil exécutif fait appliquer les lois et administre les fonds publics; les députés de la Chambre d’assemblée votent les lois)
  • 2.3.   Intérêts des groupes sociaux
    1. Décrire la place occupée par les marchands britanniques et la bourgeoisie professionnelle canadienne-française dans la structure politique du Bas-Canada en 1791 : les marchands britanniques sont majoritaires aux conseils exécutif et législatif; des membres de la bourgeoisie professionnelle canadienne-française siègent à la Chambre d’assemblée
    1. Indiquer des intérêts politiques des administrateurs britanniques et de la bourgeoisie professionnelle au Bas-Canada au début du XIXe siècle (ex. : les administrateurs britanniques veulent conserver le contrôle de la colonie; la bourgeoisie professionnelle canadienne-française défend les intérêts du peuple)
  • 2.4.   Tensions politiques et sociales
    1. Nommer des objets d’opposition entre le gouverneur, les membres des conseils et la Chambre d’assemblée du Bas-Canada (ex. : le financement de la construction de canaux, la langue utilisée à la Chambre d’assemblée)
    1. Indiquer les principales revendications énoncées dans les 92 Résolutions : la responsabilité ministérielle, le contrôle des budgets par la Chambre d’assemblée, l’élection des membres des conseils
    1. Nommer quelques faits relatifs aux Rébellions (ex. : la dissolution de la Chambre d’assemblée, la déclaration de Toronto, la déclaration d’indépendance du Bas-Canada, le désaveu de l’ordonnance d’amnistie générale accordée par Durham aux Patriotes, la pendaison de Patriotes ordonnée par le Conseil spécial)
    1. Indiquer les recommandations du rapport Durham : l’union des deux Canadas, l’octroi de la responsabilité ministérielle, l’assimilation des Canadiens-français
    1. Indiquer la réaction de la majeure partie de la population du Bas-Canada à la suite du rapport Durham : dénonciation du projet d’union
  1. Conceptions de la nation et débat de société, aujourd’hui, au Québec
    1. Indiquer l’objet de débat : le statut politique du Québec
    1. Identifier des acteurs concernés par le débat relatif au statut politique du Québec (ex. : les premiers ministres, les partis politiques, les gouvernements du Québec et du Canada, la Société Saint-Jean-Baptiste, la Ligue monarchiste du Canada)
    1. Indiquer la position d’acteurs concernés par le débat relatif au statut politique du Québec : le fédéralisme, le fédéralisme renouvelé, l’autonomisme, la souveraineté


Changements dus à la pression publique ?

« C'est un virage à 180 degrés des compétences vers les connaissances, analyse Laurent Lamontagne, président de la Société des professeurs d'histoire du Québec (SPHQ). Par exemple, un enseignant va pouvoir n'évaluer que les connaissances dans le bulletin. »

Il déplore l'utilisation des verbes, qui renvoient à des savoir-faire trop simplistes, et déplore que l'accent soit mis sur les connaissances plutôt que sur les compétences.

Selon M. Lamontagne, « Le ministère n'a fait que réagir à la pression publique. »

La compétence Consolider l'exercice de sa citoyenneté

La majorité des connaissances à acquérir lors du second cycle du secondaire se rapporte à l'histoire passée et répond à la deuxième compétence (de trois), à savoir « Interpréter les réalités sociales à l'aide de la méthode historique ». La troisième compétence, plus idéologique selon d'aucuns, « Consolider l'exercice de sa citoyenneté à l'aide de l'histoire », ne serait pratiquement pas développée.




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