lundi 3 février 2020

Les maîtrises en étude du genre sont embauchées dans l'administration et les associations

Dans la série vos impôts à l’œuvre : les maîtrises sur le genre, où l'on parle intersectionnalité et hétéropatriarcat, sont de plus en plus attractifs. Leurs diplômés travaillent notamment dans des associations ou des cabinets qui conseillent les organisations dans leurs politiques « d’égalité ». Impôts des contribuables pour subventionner ces maîtrises, impôts des contribuables aux associations et dans les cabinets ministériels.

Extrait d'un article (très complaisant) du Monde de Paris :

L’université Lumière - Lyon-II propose ainsi, depuis 2014, pas moins de sept maîtrises consacrées aux études de genre. « C’est le résultat d’une longue bagarre. La question du genre a mis du temps à être reconnue », relève Corinne Rostaing, responsable de la maîtrise Égales, orienté sur la lutte contre les discriminations. Avec Estelle Bonnet, responsable de la maîtrise en sociologie de l’égalité du genre et des organisations, elle avait dirigé plusieurs enquêtes sur l’égalité professionnelle auprès des entreprises. Les deux chercheuses avaient alors réalisé « qu’il y avait un vrai besoin de développer des métiers dans ce domaine ». « On a donc créé des parcours pour répondre aux besoins du marché et pour les décrypter », explique Estelle Bonnet.

Des maîtrises plus sélectives

Depuis, les candidatures affluent. En 2019, les responsables ont ainsi reçu 600 dossiers pour 129 places dans les sept maîtrises. De même pour la formation continue. « Il y a cinq ans, six personnes postulaient ; ils étaient quarante-cinq l’année dernière », précise Estelle Bonnet. Certains étudiants, professeurs, syndicalistes ou travailleurs sociaux sont désireux d’accroître leurs connaissances pour faire évoluer leur métier. D’autres, parfois en reconversion professionnelle, choisissent cette voie par curiosité intellectuelle, questionnement personnel ou militantisme.

C’est en traversant l’Atlantique que Lou Curien, 21 ans, a découvert les « gender studies » [c'est un journal de Paris, ça doit donc être en anglais] . Alors en échange à l’université de Montréal, au Canada, l’étudiante réalise que « non seulement il est possible d’étudier ces questions, mais qu’en plus des débouchés professionnels existent ». « Je veux en être », se dit-elle. À son retour à Lyon, la jeune diplômée d’une licence de philosophie intègre le maîtrise en sociologie de l’égalité, du genre et des organisations. Actuellement en première année, elle prépare un mémoire sur l’insertion professionnelle des femmes réfugiées. « Je n’ai pas encore de projet professionnel mais je suis confiante dans le sens où les métiers liés au genre sont des métiers d’avenir », assure-t-elle.

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Et l'angliche des eurocrates, c'est pour bientôt la sortie ?

Sans le moindre débat démocratique, l’Union européenne a basculé vers une hégémonie anglophone. Cette question est pourtant centrale et touche à l’identité des peuples. Le départ du Royaume-Uni peut-il changer la donne ?


Il est loin le temps où Umberto Eco pouvait proclamer, sans crainte d’être détrompé, « la langue de l’Europe c’est la traduction ». Désormais, au moins dans les institutions communautaires, c’est « Speak English or die », du nom d’un album du groupe rock Stormtrooper of Death. En quelques années, l’Union a basculé vers une hégémonie anglophone, sans qu’à aucun moment il n’y ait eu le moindre débat démocratique sur cette question pourtant centrale qui touche à l’identité des peuples. Le départ du Royaume-Uni peut-il changer la donne ?

« L’État profond » européen, celui des eurocrates et autres professionnels de l’Europe, ne l’entend pas de cette oreille à la fois parce que les (mauvaises) habitudes se prennent vite, mais aussi par crainte de voir le français reprendre la place qui était la sienne avant le grand élargissement de 2004.

Les Allemands, en particulier, qui savent que leur langue ne peut politiquement pas devenir la lingua franca de l’Union, sont parmi les plus farouches défenseurs de l’anglais afin de ne pas faire un cadeau aux Français…


Le « globish » règne en maître

Tout un argumentaire a donc été développé dès le lendemain du référendum de 2016 pour bétonner la place de l’anglais. D’abord, les défenseurs du statu quo font valoir que l’anglais n’étant plus la langue d’un grand pays, il devient neutre… Il fallait oser, car cela revient à reconnaître que jusque-là il ne l’était pas. Surtout, on se demande si, dans ce cas, il ne faudrait pas choisir le chinois comme langue de travail unique avant de ne pas avantager Irlandais, Maltais, Chypriotes, mais aussi les pays nordiques dont c’est la seconde langue maternelle…

Ensuite, affirment-ils, pourquoi modifier ce qui marche ? C’est confondre la cause et la conséquence : l’administration communautaire a imposé l’usage de l’anglais, ce n’est pas l’anglais qui s’est imposé tout seul. Chacun préfèrerait travailler dans sa langue ou du moins dans une langue qu’il maîtrise mieux que l’anglais. Beaucoup de fonctionnaires, de députés, de ministres peinent d’ailleurs à comprendre les subtilités juridiques des textes dont ils discutent voire, de plus en plus souvent, renoncent et font confiance à quelques « sachants ». En outre, il ne faut pas se tromper : l’anglais dont il s’agit n’a pas grand-chose à voir avec la langue de Shakespeare. À Bruxelles, c’est le globish qui règne en maître, une « langue » au vocabulaire et à la grammaire réduite devenue un nid à contresens.

À tel point que les « native English speaker » ont le plus grand mal à comprendre leurs interlocuteurs étrangers sans parler des interprètes et traducteurs de l’Union qui préféreraient que chacun parle sa langue, la seule que l’on maîtrise parfaitement. Le règne de ce globish s’est d’ailleurs traduit par un appauvrissement de la pensée européenne et de la qualité des textes juridiques dont beaucoup sont tout simplement intraduisibles dans les langues nationales. On oublie trop souvent que l’Union produit des normes obligatoires pour les citoyens de 27 pays, normes qui doivent être traduites pour être introduites dans les droits nationaux : le moindre contresens, la moindre incertitude peut avoir des conséquences pour la vie des citoyens et si le texte n’est pas compris de la même façon partout, il aboutit à maintenir la fragmentation du marché intérieur.

L’anglais n’est plus la langue officielle d’aucun état de l’UE

Enfin, dernière ligne de défense, le fameux règlement communautaire 58-1, le premier texte adopté par la Communauté économique européenne fixant les langues de l’Union. Comme il ne peut être modifié qu’à l’unanimité, les défenseurs de l’anglais pensent pouvoir dormir tranquilles. Le problème est qu’aucun des 27 États membres n’a notifié l’anglais comme langue officielle : pour l’Irlande, c’est le gaélique, pour Malte, le maltais, pour Chypre, le grec… Certes, ces pays pourraient notifier l’anglais comme seconde langue, mais cela risque d’ouvrir des revendications régionales difficilement maîtrisables (catalan, basque, corse, breton, etc.). Ce n’est pas un hasard si aucun pays n’a manifesté son intention de le faire.

Dès lors, continuer à utiliser l’anglais qui n’est la langue maternelle que de 7 millions de personnes sur un ensemble de 450 millions d’habitants n’a strictement plus aucun sens.

Autant dire que l’usage de l’anglais comme langue unique est à terme condamné, et ce, d’autant plus qu’on n’a jamais vu une langue s’imposer sans un grand État pour la soutenir. Le retour annoncé du multilinguisme et donc de la diversité culturelle, est sans doute l’une des meilleures nouvelles qui soient : contrairement à ce que pensent les eurocrates, on ne dirige pas un ensemble de 27 pays dans une langue que seule une minorité maîtrise. Cela s’appelle la démocratie.

Source : L'Écho (de la Bourse de Bruxelles)

Pour une poignée de féministes de plus en plus bruyante, l'hétérosexualité est une perversion et le mâle un ennemi

La semaine passée, Gabrielle Bouchard, l’homme qui se dit femme et qui est président·e de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a déclaré : « Les relations de couple hétérosexuelles sont vraiment violentes. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut-être temps d’avoir une conversation sur leur interdiction et abolition », a-t-elle écrit sur les médias sociaux.

Certains ont pu croire que le/la président·e de la FFQ faisait de la provocation. Mais pour une poignée de féministes de plus en plus bruyante, l’hétérosexualité est une perversion et le mâle un ennemi de la nature féminine. Perversion et nature, le langage n’est pas éloigné de la droite moralisatrice. 

On a donc, d’une part, ceux qui nous disent que l’homosexualité serait probablement innée et certainement pas un choix. Alors que d’autres nous disent que l’hétérosexualité serait le résultat d’un conditionnement social, état que l’on pourrait donc changer pour le plus grand bien de tant de femmes.
Certains, plus modérés, soutiennent que l’homosexualité et l’hétérosexualité sont le résultat d’un mélange d’attirances innées, mais également de facteurs environnementaux et de pressions sociales. Mais, si c’est le cas, pourquoi ne pas vouloir modifier les facteurs environnementaux et la pression sociale pour privilégier une orientation particulière ?


Une manifestation féministe non mixte, organisée en marge du contre-sommet du G7, Irún (Espagne), 22 août 2019.

Texte d’Isabelle Marlier est écrivain et ethnologue paru dans Causeur :
Le 23 novembre dernier, au cours de la manifestation organisée à Paris par le collectif # Noustoutes, les manifestantes brandissaient une belle collection de pancartes : entre les « Men are trash » [les hommes sont des ordures], « Leur haine, nos mortes », « Les femmes ont du sang entre les cuisses, les hommes en ont sur les mains », on lisait aussi « Je suis hétéro, c’est le drame de ma vie » et « Délivrez-nous du mâle, soyez lesbiennes ». Ce n’est un secret pour personne, les féministes occidentales ont une dent contre les hommes hétérosexuels. Contre le « système patriarcal », disent les plus modérées, mais puisqu’elles attribuent cette structure sociale aux hommes qui en seraient tant les fondateurs que les bénéficiaires exclusifs (à l’exception des femmes « victimes de misogynie intériorisée » ou qui coucheraient par opportunisme avec l’occupant), la distinction relève de la langue de bois. Le mâle, c’est le mal pour une minorité d’idéologues de plus en plus bruyantes et visibles, qui parviennent à fédérer des sympathisantes autour d’un concept, celui de « sororité », bien difficile à incarner sans la désignation, l’essentialisation et la diabolisation d’un ennemi commun — L’ennemi principal, comme le veut le titre d’un ouvrage de Christine Delphy. C’est à se demander quand seront proposées des thérapies pour guérir de l’hétérosexualité.


Ces derniers temps, en effet, se multiplient les pastilles vidéo et les articles de presse où des icônes de la cause — aux États-Unis comme en France — s’interrogent sur la « compatibilité entre idéaux féministes et couple hétérosexuel », et où l’hétérosexualité est présentée comme le produit d’un conditionnement social. Un festival organisé en septembre 2019 à Paris a ainsi proposé de « sortir de l’hétérosexualité » réduite à une « fiction politique » : « On parle beaucoup de genre, mais moins de la production des morphologies, des hormones ou du génome, qui sont également conditionnés par des politiques de contrainte des mouvements ou de l’alimentation des femmes, qui produisent au fur et à mesure des années une binarisation des corps. Les corps ne sont pas une donnée, mais des archives du sexisme et du patriarcat. […] L’hétérosexualité n’a qu’à bien se tenir ! »

La romancière Virginie Despentes, dans un récent volet du podcast « Les couilles sur la table », affirme que « toutes les femmes seraient lesbiennes sans injonction sociale à l’hétérosexualité » (sauf quelques « rares grandes amoureuses comme Béatrice Dalle »). Odile Fillod, chercheuse indépendante qui s’est spécialisée dans la réfutation d’études relatives aux différences d’origine biologique entre hommes et femmes, dit quant à elle qu’« on peut parfaitement imaginer que si […] la plupart des hommes sont attirés exclusivement par des femmes et réciproquement, c’est entièrement sous l’effet de l’injonction culturelle massive à l’identification à un genre et à la sexualité hétérosexuelle à laquelle sont soumis les êtres humains dès leur naissance ».

Bref, nous sommes de plus en plus abreuvés de discours qui nient la nature de l’hétérosexualité, certains n’hésitant pas à en faire une pathologie ou une déviance acquises, dont il faudrait impérativement se débarrasser [...]. Quand des féministes en lutte « contre les violences faites aux femmes » proposent de délivrer celles-ci du mâle en devenant lesbiennes, elles usent du même argument que les promoteurs des thérapies de conversion qui voient chez les lesbiennes des victimes d’abus sexuels. [...] Particulièrement inquiètes d’une diffusion des études de psychologie évolutionniste, qui risquerait de donner du grain à moudre aux conservateurs de tout bord [...], ces féministes leur en fournissent néanmoins par brouettes en défendant d’arrache-pied des thèses hors-sol [...].

Parallèlement à ces attaques, jusqu’ici principalement rhétoriques, contre l’hétérosexualité, on assiste au sein du mouvement féministe à une floraison d’idées et d’initiatives qui flirtent étroitement avec l’irrationnel via le regain de la sorcellerie, où les femmes se retrouvent associées à la nature comme sous la plume de philosophes phallocrates d’antan. Cet engouement, qui donne lieu à pléthore de publications et d’événements divers, est souvent relié en Occident francophone à l’ouvrage de Mona Chollet, dont la thèse téléologique (les chasses aux sorcières de la Renaissance sont des crimes de masse misogynes visant à exclure les femmes du travail salarié en vue de l’avènement du capitalisme) s’est vu réfutée illico par des travaux d’historiens. Qu’à cela ne tienne ! Même la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, confie sans fard dans les médias sa foi dans cette version chic et révisionniste d’un fléau social antédiluvien qui fait encore des mort(e)s aujourd’hui, notamment en Afrique. C’est d’ailleurs entourée d’artistes et d’intellectuelles que cette représentante du gouvernement a signé l’appel « Sorcières de tous les pays, unissons-nous ! » (où, reconnaissons-le, une petite place est faite aux femmes ostracisées, puis assassinées de nos jours par leurs proches et voisins, comme à la Renaissance, en vue de leur voler leur statut et/ou leurs biens).

Alors... à quand les séminaires de sorcellerie pour sortir de l’hétérosexualité ? À quand les stages écoféministes de « reconnexion profonde avec le vivant » où il sera psalmodié aux participantes que « ce n’est pas leur destin de faire leur vie avec des hommes et pour les hommes, et qu’il y a des marges de manœuvre à gagner : en devenant lesbienne et en construisant une vie commune avec d’autres femmes, mais aussi en faisant collectivement la critique de l’hétérosexualité pour montrer que ça n’a rien d’une évidence » ? À quand, au nom de la lutte « contre les violences faites aux femmes », les séances d’exorcisme pour chasser du corps et de l’âme des hétérosexuel (le) s le diable « patriarcal » ? Et au prix de quelles souffrances pour les en délivrer — en vain ?

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