mardi 16 juin 2015

Canada — De plus en plus d'enfants instruits à la maison

Les familles qui choisissent de faire l’éducation de leurs enfants à domicile sont de plus en plus nombreuses, indique une étude de l’Institut Fraser.

En 2012, 21 662 enfants canadiens étaient inscrits comme élèves à la maison, ce qui représente une augmentation de 29 % sur une période de cinq ans. L’étude reconnaît toutefois qu’il y a plus d’élèves à la maison qui ne sont pas officiellement inscrits.

L’étude, publiée mardi, laisse entendre que si, par le passé, la décision de faire l’éducation de son enfant à domicile reposait sur une idéologie ou sur la religion, les parents ont aujourd’hui des raisons plus pragmatiques ou personnelles : le fait d’avoir un enfant très impliqué dans une activité parascolaire exigeante, par exemple, ou d’avoir un enfant avec des difficultés d’apprentissage ou un problème de santé, ou encore le fait que la famille vive en région éloignée ou voyage beaucoup.

L’étude remarque que les politiciens portent attention à cette augmentation. Au moins cinq provinces ont mis à jour ou élaboré les règles sur l’éducation à domicile depuis 2007.

Toutes les provinces demandent aux parents d’inscrire leur enfant ou d’avertir les instances responsables. Le Québec, la Saskatchewan et l’Alberta exigent aussi un programme d’éducation formel et des preuves du progrès de l’enfant. Si cela est vrai, on peut se demander pourquoi : le progrès est-il garanti à l’école publique ? Ne faut-il pas prendre en compte aussi l’élève en question ?

La recherche au Canada et aux États-Unis a permis d’établir que les enfants scolarisés à la maison ont de meilleurs résultats aux examens standardisés en lecture, en écriture et en mathématiques que ceux qui fréquentent l’école publique.

« Les parents cherchent de plus en plus d’options sur l’éducation pour leurs enfants, et l’école à la maison s’avère un choix viable », a expliqué Deani van Pelt, auteur de l’étude et directrice du Centre Barbara Mitchell pour le progrès en éducation de l’Institut Fraser.

« Ces chiffres révèlent un nombre grandissant de Canadiens qui, pour diverses raisons, sentent que les intérêts de leurs enfants sont mieux servis par un programme éducatif largement extérieur au contexte institutionnel traditionnel », a-t-elle ajouté.

Voir aussi

Le rapport du protecteur du citoyen du Québec sur la scolarisation à la maison