mercredi 31 octobre 2012

Revalorisation des enseignants : d'abord par la liberté, pas nécessairement par le salaire

[En France] Une grande loi de refondation de l’école est annoncée pour la fin de l’année civile. Nul doute qu’aucune refondation véritable ne sera possible sans la revalorisation préalable de la condition enseignante.

C’est un fait : le prestige et le statut social des professeurs sont profondément dégradés dans notre pays. La figure du professeur n’inspire plus ni aux élèves ni à leurs parents le respect sacro-saint qui s’attachait à elle il y a quelques décennies. L’actualité, avec son lot désormais habituel de violences contre les professeurs, en apporte chaque semaine la triste preuve. Mais il ne suffit pas de déplorer cette situation ; encore faut-il en comprendre l’origine.

Ce n’est pas fondamentalement le salaire des professeurs qui pose problème : les pays nordiques ne paient pas plus leurs professeurs et pourtant ces derniers jouissent d’un prestige social incontesté. Nous faisons l’hypothèse que sa cause principale est tout simplement l’impuissance dramatique des professeurs. Impuissance à obtenir le renvoi ou la sanction d’un élève qui leur a manqué de respect ou qui perturbe le cours ; impuissance à obtenir le redoublement d’élèves qui n’ont pas le niveau requis pour passer dans la classe supérieure.

Impuissance qui s’accompagne du déni de ce qu’une saine conception de leur métier devrait faire considérer comme leurs droits imprescriptibles : déni de leur droit de choisir leurs méthodes pédagogiques (sauf à accepter d’être mal notés et mal vus dans la salle des professeurs) ; déni de leur droit à choisir les œuvres qu’ils étudient ou à définir librement, sinon les programmes, du moins les progressions pédagogiques (car c’est réglé par la Rue de Grenelle à coup de publication au Bulletin officiel) ; obligation de participer à des projets transversaux souvent chronophages et peu rigoureux dans leurs méthodes comme dans leurs objectifs ; déni de leur droit à constituer des groupes de niveau pour permettre à chaque enfant d’avancer à son rythme sans retarder ou être retardé par les autres…

Dans de telles conditions, comment s’étonner que les professeurs soient si malheureux ? Le plus triste est d’entendre ceux-là mêmes qui ont sapé l’autorité légitime des professeurs par la mise en place du carcan que nous venons de décrire se lamenter de la situation. Ainsi en est-il de Philippe Meirieu, qui écrit, dans l’ouvrage collectif Vocation enseignant, qu’« un monde qui ne fait pas sa place aux enseignants est un monde perdu ». Mais on peut légitimement douter de la capacité de cet indéboulonnable “expert” à apporter des solutions ! « Dieu, disait Bossuet, se rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes. »

En rupture avec cette inconséquence, il y a un moyen simple de sortir par le haut du problème de la désespérance des professeurs : il s’agit rien de moins que de leur rendre la liberté ! On le sait encore trop peu, mais il existe des professeurs qui choisissent librement leur école, leur pédagogie, leurs méthodes, leurs manuels scolaires, des professeurs qui sont soutenus par la direction de leur établissement en matière disciplinaire, que ce soit pour sanctionner ou pour récompenser, des professeurs qui jouissent de la considération des parents comme des enfants. Sur une autre planète ? À l’étranger ? Non! En France, dans les écoles indépendantes !

Source




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La multiparentalité « progresse »

Communiqué du Collectif pour l'enfant :

Pour protéger les familles construites autour d'un mariage entre homosexuels, le royaume néerlandais va examiner les possibilités juridiques de reconnaître officiellement trois personnes ou plus comme parents d'un même enfant. Pour refléter « la situation des familles modernes », indique Liesbeth van Tongeren, députée du parti écologiste, « un enfant devrait pouvoir avoir plus de deux parents officiels ».

L'avant-projet français sur le mariage et l'adoption par les personnes de même sexe ne prévoit que l'adoption par deux personnes, ou l'adoption de l'enfant du conjoint ce qui limite le nombre de parents à deux.

Pourtant, puisque la biologie, qui désigne les parents au nombre de deux, est laissée de côté, il n'y a plus aucune raison de limiter le nombre des parents à deux.

Au Canada en Ontario, la cour d'appel de l'Ontario a déjà reconnu trois parents à un enfant, dans une affaire où deux femmes avaient décidé d'avoir un enfant avec l'assistance d'un ami. La Cour a déclaré la partenaire de la mère comme parent de l'enfant, au même titre que la mère et le père biologique, désignant la seconde femme comme « une » mère de l'enfant.

La législature de l'État Californien a pour sa part voté une loi permettant la reconnaissance d'un troisième parent dans les cas où plus de deux personnes répondent aux critères légaux de ce qu'est un « parent ». Cette loi a été bloquée par le véto du gouverneur de Californie, mais elle prévoyait qu'un tribunal californien puisse reconnaître légalement comme parents tous les adultes qui se considèrent comme tels et s'investissent auprès d'un enfant.





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