jeudi 28 mars 2013

Plus de 1000 enfants d'illégaux n'ont pas accès à l'école à Montréal

Après Mathieu Bock-Côté qui se plaignait d'un article partial et mièvre de la Presse qui se voulait un article d'information, Denise Bombardier revient sur les mille enfants d'immigrants illégaux qui n'auraient pas accès à l'école à Montréal. Extraits :

Dura lex sed lex

Quiconque veut immigrer au Canada doit se soumettre à un processus strict et précis. Un immigrant doit faire les démarches de l’extérieur du Canada.

Tout immigrant qui entre au pays muni d’un statut de touriste, mais ayant l’intention d’y demeurer, enfreint nos lois et donne à penser que tous les immigrants qui respectent les règles sont des imbéciles.

Une fois qu’il est sur le sol canadien, la situation se complexifie pour lui. Sans papiers, travaillant au noir dans des emplois précaires, les illégaux n’ont, en principe, pas accès aux soins médicaux, à l’aide sociale, au permis de conduire, à tous ces attributs de citoyens ou de résidents permanents.

Ce sont des non-citoyens, ombres fuyantes hors du système social.

Droits c. humanitarisme

En Europe, les pays vacillent sous le poids économique des illégaux. Et que dire des États-Unis? Chez nous, le problème est moins aigu du fait du resserrement des contrôles, mais il faut mettre cartes sur table. La plupart des nouveaux immigrants le sont pour des raisons économiques. Même chez les réfugiés demandeurs d’asile. [...]

Dans le contexte économique plus qu’inquiétant qu’est le nôtre, avons-nous les moyens d’ouvrir nos frontières à tous les discriminés de la terre?

Où Denise Bombardier ressort les clichés

Les immigrants sont essentiels à notre survie collective et, sans eux, notre progrès économique est en péril. [C'est en grande partie faux ! Ils ne font qu'augmenter la population, mais ne résolvent pas le problème démographique, ni même le problème économique : le chômage est plus haut chez les immigrants africains et arabes... Ce qui ne veut pas dire qu'à dose moindre, l'immigration de personnes hautement qualifiées ne puisse pas être une bonne chose.]

Puis revient au bon sens

Mais nous avons le droit de les choisir. Car il ne faut jamais oublier que l’immigration est un privilège qu’accordent les États. Les frontières sont des réalités, certes contraignantes, mais elles sont légitimes et sacrées.

On en a même étendu le concept aux mers et à l’espace aérien.

Le désir de quitter la misère pour des pays rêvés comme le nôtre ne justifie guère une entrée par effraction, obligeant ensuite les autorités à poser des gestes inhumains, comme celui de refuser de scolariser des enfants, de soigner les malades et de soutenir financièrement les démunis.

Une société juste récuse l’illégalité. Qu’elle soit le fait des puissants ou des plus humbles. Et l’application de la loi n’exclut pas la compassion, mais gratifie ceux qui l’ont respectée.
À savoir, la majorité des nouveaux immigrants.





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