lundi 8 juillet 2019

Sondage : Une majorité de Canadiens veulent moins de « réfugiés »

Selon un sondage commandité par CBC, les Canadiens sont très divisés au sujet du type d’immigration qu’ils souhaitent voir privilégier. En effet, 76 % des répondants estiment que le Canada devrait en faire plus pour encourager l’immigration de main-d’œuvre qualifiée.

Le gouvernement regroupe les immigrants en trois catégories : les travailleurs économiques et les gens d’affaires qualifiés, ainsi que leurs partenaires et les personnes à leur charge ; le regroupement familial ; et les réfugiés ou les personnes admises pour des motifs humanitaires (souvent rentrés illégalement au Canada).

Par ailleurs, 57 % des répondants disent que le Canada ne devrait pas accepter davantage de réfugiés ou de gens qui se disent réfugiés (et qui sont rarement expulsés quand leurs nombreux recours ont été épuisés, moins de 900 migrants illégaux ont été expulsés depuis 2017 alors que plus de 45 000 migrants sont entrés au Canada de façon illégale en empruntant un sentier forestier entre l’État de New York et le Québec).

La police sert de porteur de bagages des immigrants illégaux arrivés en taxi au chemin Roxham (Québec). Le panneau rappelle qu’il est illégal de passer la frontière en ce lieu.


Les autres faits saillants du sondage :
  • 64 % des répondants estiment que l’immigration illégale est devenue un problème grave.
  • 56 % affirment que le fait d’accepter trop d’immigrants va changer le Canada.
  • 24 % pensent que trop d’immigrants font partie des minorités visibles.

Appui des Canadiens immigrés au parti de Justin Trudeau

À quelques mois de l’élection fédérale canadienne, un sondage réalisé pour le compte de CBC révèle les opinions politiques des électeurs de plusieurs des principaux groupes démographiques. Il appert que le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau pourra au moins compter sur l’appui des électeurs issus de l’immigration.

Au moins 45 % des immigrés devenus Canadiens interrogés disent qu’ils ont voté pour les libéraux en 2015 et 39 % disent qu’ils ont toujours l’intention de voter pour ce parti en 2019. C’est tout de même une baisse de six points. Mais les libéraux ont toujours une bonne longueur d’avance avec ce groupe par rapport aux conservateurs, qui n’ont gagné que trois points pour atteindre 29 % d’appuis au sein de ce groupe d’électeurs.
Source

L'Université Evergreen (États-Unis) et les dérives du progressisme militant

Evergreen et les dérives du progressisme militant sur les campus universitaires nord-américains.



Voir aussi


  1.    La protestation radicale dans les universités, un acte religieux ?
    Incidents à Middlebury College (une université huppée au Vermont) en 2017 lors de la venue de Charles Murray. Credo, psalmodies, slogans, rites, danses et rejet du rationalisme.

     

  2. Carence de crimes haineux, il faut les inventer ? 



  3. Des universités politiquement correctes qui doivent « protéger » leurs étudiants

     
    Avertissement — Peut gravement nuire à la santé

Le 8 juillet 1621 — naissance de Jean de la Fontaine

Jean de La Fontaine naquit le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mourut le 13 avril 1695 à Paris.

Poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes, on lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d’opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine resta à l’écart de la cour royale, mais fréquenta les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il fut reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se rangea dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C’est en effet en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Ésope, qu’il écrivit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu’il n’y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d’autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.


Deux fables

Le laboureur et ses enfants




Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche laboureur sentant sa mort prochaine
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’août.
Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse. »
Le Père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.

D’argent, point de caché. Mais le Père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.

Et en hommage aux cours de justice :

Les animaux malades de la peste
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
À chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.

Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.

Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.

Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.

Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.

Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Âne vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.

Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
À ces mots on cria haro sur le baudet.

Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.