lundi 7 février 2011

Inconduites sexuelles répétées dans les Centres jeunesse avec des jeunes garçons dangereux

Dans notre série on n'arrête pas le progrès...

La Presse de Montréal publie une série de reportages sur les centres de jeunesse pour garçons dangereux qui laisse pantois devant la naïveté ou la bêtise de certaines jeunes « éducatrices », la jeunesse de celles-ci et la forte féminisation du personnel dans un tel environnement.


Extraits :

Il faut avoir le coeur solide pour travailler au pavillon de Cité-des-Prairies, où sont enfermés les délinquants les plus dangereux du Centre jeunesse de Montréal. Adolescents, ils ont forcé des filles à se prostituer, commis des agressions sauvages, des viols, et parfois même des meurtres.

Cela n'empêche pas certaines éducatrices de s'en amouracher. En 2007, l'un de ces garçons, membre bien connu d'un gang de rue, a séduit une intervenante de 21 ans. Dès qu'il a retrouvé sa liberté, elle a démissionné pour partir vivre avec lui.

La réforme pédagogique, une étude trace un portrait négatif

En 2007, le Ministère a confié à l'équipe du professeur-chercheur Simon Larose, de l'Université Laval, le mandat d'évaluer les retombées de la réforme scolaire, après avoir essuyé plusieurs critiques pour son absence de suivi depuis la mise en œuvre du renouveau pédagogique au tournant des années 2000. Cette vaste enquête baptisée projet ERES — pour « Évaluation du renouveau à l'enseignement secondaire » — prendra fin en 2012.

Moindre motivation, moindre attachement envers l'école

L'opération n'en est qu'à ses débuts, mais les résultats obtenus jusqu'à maintenant sont « assez clairs », selon M. Larose. « La perception envers l'école des jeunes de la réforme et de leurs parents est moins positive. Sur le plan de la motivation, le portrait n'est pas favorable », affirme-t-il en entrevue au Soleil de Québec. « On aurait souhaité l'inverse », ajoute-t-il ne s'embarrassant pas d'une distance scientifique envers le sujet étudié. Un des objectifs de la réforme était de créer une école plus attrayante et « signifiante » pour les élèves afin de réduire le décrochage scolaire.

Son étude permet de conclure que les jeunes de la réforme se jugent de façon moins positive que ceux appartenant à la cohorte pré-réforme. La motivation, l'estime de soi et l'attachement envers leur école sont plus faibles chez les élèves à risque, tout comme le rendement en mathématiques des garçons et leur motivation à l'égard de l'histoire.

Plus besoin d'aide,  de rattrapage

Les élèves de la réforme ont par ailleurs consulté davantage les services d'aide professionnelle et ont été plus nombreux à avoir un plan d'intervention. Selon leurs parents, ces mêmes jeunes ont échoué davantage de cours au secondaire et ont été plus nombreux à s'inscrire à des cours d'été.

Moins bons ?

Il est cependant trop tôt pour conclure qu'ils sont moins bons que les générations précédentes, prévient M. Larose. Un autre volet de l'enquête consistera à évaluer les connaissances des élèves avant et après la mise en œuvre de la réforme, à l'aide des résultats à différents examens. Le Soleil ne nous apprend pas de quels examens il s'agit, s'ils sont resté inchangés depuis la réforme par exemple.

« Mais si les parents sont justes dans leurs réponses, on peut supposer qu'il y a plus d'échecs », laisse-t-il tomber.






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