vendredi 26 novembre 2010

ECR — Qui sont les plus fondamentalistes et intolérants dans ce dossier ?

La Voix de l'Est a publié plusieurs lettres récemment assez virulentes s'en prenant en termes peu courtois aux parents qui osent demander l'exemption au cours d'éthique et de culture religieuse. Réaction d'un des lecteurs de la Voix de l'Est à ces attaques souvent hargneuses.
Monsieur Beauregard écrivait récemment: «Suite à mes 30 années dans le monde de l'éducation, M. Andries, je n'ai jamais entendu dire que la transmission des valeurs morales et philosophiques était réservée exclusivement aux parents. Je serais très curieux de lire un document national ou international qui interdirait à l'État de transmettre par son système scolaire des valeurs morales et philosophiques.»

Il me semble que M. Beauregard et sans doute d’autres lecteurs ont mal compris mes propos. Je le remercie donc de revenir sur ce sujet crucial. Jamais je n’ai dit que les parents étaient les seuls à transmettre des valeurs morales ou philosophiques, mais que cette transmission devrait se faire dans le respect de leurs valeurs morales, leurs convictions philosophiques. Elle peut être assurée par des gens qu’ils désigneront pour ce faire. Ce qui n’est pas acceptable, dans une société qui se prétend pluraliste, c’est de se faire imposer une éducation particulière d’en haut par des gens qui disent parler au nom de tous en utilisant des formules ronflantes du type «Le Québec s’est donné un nouveau programme d’ECR». Le Québec ne s’est rien donné, le gouvernement impose d'autorité un seul programme. Une société démocratique et pluraliste laisserait le choix aux parents dans ces sujets délicats. Où est le danger? Pourquoi craindre le choix?

Pour ce qui est des textes nationaux et internationaux qui ancrent cette primauté des parents dans le choix (pas nécessairement l’exercice) de l’éducation morale et religieuse de leurs enfants, en voici trois: «Que la garde de l'enfant ait été confiée à l'un des parents ou à une tierce personne, quelles qu'en soient les raisons, les père et mère conservent le droit de surveiller son entretien et son éducation» (Code civil du Québec, article 599) et «Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants. »(Déclaration universelle des droits de l’homme, article 26, paragraphe 3). Et finalement: «Les États parties respectent le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Les États parties respectent le droit et le devoir des parents (…) de guider celui-ci dans l'exercice du droit susmentionné» (article 14, Convention des droits de l’enfant).

M. Beauregard prétend que le cours ECR n’est contesté que par 1% de la population. Où M. Beauregard va-t-il chercher ces chiffres? Même un journal peu suspect d'être pour le libre choix en la matière comme le Devoir (il a publié un éditorial intitulé «Vain combat» qui brocardait les parents récalcitrants au cours ECR) admettait que 45% des Québécois étaient contre le cours ECR (sondage août 2008), entretemps un sondage Léger-Marketing en mai 2009 indiquait que 76% des Québécois voulaient que les parents puissent choisir entre le cours ECR et un cours confessionnel.

Armé de si peu de faits, de si peu de chiffres vérifiables, M. Beauregard n’hésite pourtant pas à stigmatiser ceux qui ne pensent pas comme lui: «obscurantisme», «entêtement maladif», «peur panique et viscérale» et «fondamentalistes». Ces mots se veulent convaincants. Qui des parents qui demandent que leurs choix philosophiques soient respectés ou des militants pour l’imposition du cours ECR sont les plus fondamentalistes? M’est avis que les tolérants ne sont pas tous du côté des partisans du cours ECR. Ces partisans devraient mettre en pratique un dialogue plus constructif et montrer qu’ils tolèrent vraiment la diversité d’opinion sur la question plutôt que de recourir à l'invective.

P. Andries




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Ponte du GIEC : grâce à la politique climatique, nous redistribuons de facto la richesse planétaire

Ottmar Edenhofer
Ottmar Edenhofer, de l'Institut de recherche sur le climat de Potsdam (Allemagne), préside le groupe de travail n° 3 du GIEC qui se penche sur les moyens d'atténuer l'impact des changements climatiques.

Dans un entretien à un quotidien important suisse, il a récemment avoué avec franchise que l’objectif des conférences du GIEC n'a plus grand-chose à voir avec la protection de l'environnement. Le prochain sommet mondial du climat à Cancún sera en réalité un sommet d'affaires au cours duquel on discutera de la répartition et de la redistribution des ressources.

Extrait :
Journal — Cela ne ressemble plus à la politique climatique que nous connaissons.

Edenhofer — C'est une erreur fondamentale de séparer la politique climatique des thèmes les plus importants de la mondialisation. Le sommet sur le climat de Cancún à la fin du mois n'est pas une conférence sur le climat, mais l'une des plus grandes conférences économiques depuis la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi ? Parce que 11 000 gigatonnes de carbone reposent dans les réserves de charbon sous nos pieds — et nous ne devons émettre que 400 gigatonnes dans l'atmosphère, si nous voulons respecter l'objectif des 2 degrés [d'augmentation dans la température terrestre]. 11 000 par rapport à 400, on ne peut contourner le fait que la grande majorité des réserves fossiles doivent rester dans le sol.

[...]

Tout d'abord, nous, les pays développés, avons virtuellement exproprié le reste de la communauté mondiale de l'atmosphère de notre planète. Mais il faut dire clairement que, grâce à la politique climatique, nous redistribuons de facto la richesse planétaire. De toute évidence, les pays riches en charbon et en pétrole ne seront pas enthousiastes à ce sujet. Mais il faut se débar­rasser de l'illusion selon laquelle la politique climatique inter­nationale est une politique environ­nementale. Cela n'a en pratique désormais quasiment plus rien à voir avec une poli­tique environ­nementale, comme les problèmes de la défores­tation ou du trou dans l'ozone.

Source : Neue Zürcher Zeitung, Zürich, le 14 novembre 2010




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Les limites de l'utopie multiculturelle

Le projet d'instauration d'une société multiculturelle où les cultures, les religions, entreraient en dialogue, s'enrichissant mutuellement de leur diversité, a paru de nature à remplacer avec bonheur l'ancienne recherche d'assimilation de ceux qui venaient d'ailleurs. Les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et quelques autres ont été en pointe dans ce domaine. Et voilà que le vent tourne. Comment comprendre la montée d'un populisme xénophobe dans une bonne partie de l'Europe ? Réaction de populations déstabilisées par la crise économique mondiale et en quête d'un bouc émissaire ? Ou effet des limites d'une utopie ?

En avant toute ! vers l'utopie autoritaire ?
Les exemples vivants de sociétés multiculturelles dotées d'une certaine pérennité ne manquent pas : l'ancien empire turc, la grande époque d'El Andalus ; de nos jours, le Liban, l'Inde, les Etats-Unis. Qu'ont-elles de commun ? Une forte ségrégation entre les diverses communautés qui les composent et de grandes inégalités. De leur côté, les sociétés que l'on célèbre pour leur aspect éga­litaire, tels les sociétés d'Europe du Nord ou le Japon, sont tradition­nel­lement marquées par une grande homo­généité culturelle. Et, là où, comme en Europe du Nord, cette homogé­néité disparaît, le populisme xénophobe est en pleine expansion.

Deux raisons au moins rendent plus que difficile d'incarner le rêve d'une société multi­culturelle qui serait peu ségrégée et égalitaire.

Pas de lois neutres au regard de la diversité des cultures

Il n'existe pas d'institutions, de lois (le système politique, le fonctionnement de la justice, le droit du travail, etc.), qui soient neutres à l'égard de la diversité des cultures. Dans les sociétés pleinement multiculturelles, le cadre légal et institutionnel (en particulier la législation de la famille) est fonction de l'appartenance communautaire de chacun. Fidèles à cette logique, certains proposent que, dans les pays européens, la charia régisse l'existence des populations d'origine musulmane. On est vite conduit, dans cette voie, à la coexistence de communautés dont chacune fournit un cadre à l'existence de ses membres et exerce un strict contrôle sur cette existence. L'enfermement communautaire qui en résulte paraît bien peu compatible avec l'idéal d'une société de citoyens vivant dans un espace public commun et dont chacun est libre de ses choix culturels dans une vie privée qu'il mène à l'abri de toute pression.

Société multiculturelle et forte ségrégation

De plus, dans une société à la fois multiculturelle et peu ségrégée, où aucun territoire spécifique n'est assigné à chaque communauté, une rencontre des cultures s'opère au quotidien au sein d'une large sphère sociale : dans l'habitat, à l'école, dans le monde du travail. La manière dont chacun mène son existence, le monde d'images, de sons, d'odeurs qu'il contribue ainsi à produire, affecte l'environnement matériel et symbolique où baignent ses concitoyens. Comme l'a montré Pierre Bourdieu dans La Misère du monde, la coexistence, dans un même espace, de populations dont les manières de vivre se heurtent (par exemple parce qu'elles ont des conceptions très différentes de la frontière entre l'univers des sons qui font partie d'une existence normale et celui des bruits qui insupportent) est source de vives tensions. Quelles que soient les politiques de mixité sociale et ethnique dans l'habitat, la liberté que conserve chacun de choisir son lieu de résidence dans la mesure de ces moyens conduit de fait toute société multiculturelle à une forte ségrégation. En France, même si on est encore loin de la logique de ghetto américaine, on a déjà des zones où plus des trois quarts des jeunes sont issus de l'immigration. Pendant ce temps, dans un monde du travail où le « savoir être » est l'objet d'exigences croissantes, où il s'agit de plus en plus de s'engager dans des collectifs au sein desquels il importe de s'entendre à demi-mot, où des formes contraignantes de hiérarchie s'imposent, le fait que certains ne soient pas prêts à se conformer aux attentes de la culture malgré tout dominante rend leur intégration problématique.

Ne pas mentir aux nouveaux venus

En fin de compte, l'utopie d'une société multiculturelle dissuade de tenir un discours de vérité aux nouveaux venus et à ceux qui en sont issus, de leur dire, en toute franchise, à quelles conditions ils pourront être reconnus comme membres à part entière de leur nouvelle patrie, de les aider à découvrir ses codes. L'ouverture à l'Autre doit inciter à accompagner avec humanité ceux qui doivent emprunter le chemin difficile de l'adaptation à un autre monde, non à leur mentir.

Philippe d'Iribarne
directeur de recherche au CNRS
Les Echos.fr




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France — écoles privées « catholiques » à majorité musulmane

Le nombre d'élèves de confession musulmane est en hausse dans ces établissements privés, où ils se retrouvent même parfois en majorité. L'enseignement catholique distribue à ses enseignants un manuel de « bonne conduite ».

Dans un lycée catholique, un groupe d'élèves de Terminale refuse d'aller à la piscine pendant le Ramadan sous prétexte qu'ils risquent d'avaler de l'eau. Invoquant une raison d'ordre médical, leurs parents réclament une dispense d'activités sportives. Malaise du côté du corps enseignant : ces activités donnent lieu à une évaluation qui compte pour l'obtention du baccalauréat. Autre lieu, autre scène : une école primaire catholique accueille plus de 200 élèves. Parmi eux, environ 70 % sont de confession musulmane. Or, le chef d'établissement décide d'installer une crèche dans le hall pendant l'Avent. Un parent musulman exige alors le retrait de celle-ci, « un musulman ne pouvant pas entendre que Jésus est Fils de Dieu. »

Quelles raisons poussent aujourd'hui certains parents musulmans à se tourner vers les écoles catholiques ? La loi, déjà. Elle les y autorise depuis 1959, au motif qu'aucun établissement catholique sous contrat ne peut refuser un élève à cause de sa religion. «Ils pensent aussi que dans ce type d'établissement, au moins, on parlera de Dieu aux jeunes. D'autres y voit également une formation de bon niveau pour leurs enfants», explique Pierre Robitaille, l'animateur du groupe de travail sur les «Musulmans en école catholique» pour la SGEC. Parmi les cinquante premiers lycées du Palmarès Figaro 2010 figurent en effet 80% d'établissements privés, alors même que ceux-ci ne représentent que 20 % de l'effectif général. Sans compter que le privé est un bon moyen de contourner la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école puisque celle-ci ne s'applique qu'au public.

Source Le Figaro




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L'homme, vulgaire parasite dont l'existence menace l'environnement ?

Extrait d'un article de La vie Nathalie Elgrably-Lévy dans Le Journal de Montréal :

« [...] 
Toutefois, même si la thèse du réchauffement anthropogénique a perdu de son élan depuis le Climategate, elle a néanmoins jeté les bases d'une « logique » qui ouvre la porte à des dérives idéologiques aux conséquences potentiellement tragiques. Selon l'évangile écocatastrophiste, nos émissions de CO2 sont responsables du réchauffement climatique, d'où la nécessité de les réduire aussi rapidement que radicalement.

Or, toutes les activités humaines produisent du CO2, même le simple fait de respirer. Entre lutter contre les émissions de CO2, et s'attaquer à l'Homme, le glissement est donc facile. D'ailleurs, un nombre grandissant de voix s'élèvent à présent pour dénoncer la surpopulation terrestre et défendre la nécessité d'un contrôle démographique par de multiples moyens, allant de la limitation des naissances à l'avortement forcé, en passant par la stérilisation. Le plus inquiétant, c'est que le contrôle démographique n'est plus appuyé que par quelques marginaux fanatiques, mais bien par des personnes respectées et influentes, dont Bill Gates et David Rockefeller.

Jusqu'à tout récemment, rien n'était plus sacré que la vie humaine. Partout et par tous, elle était célébrée, défendue et protégée. Aujourd'hui, certains ont réduit l'être humain à un vulgaire parasite dont l'existence menace l'environnement, un cancer à combattre. On disait que la vie n'avait pas de prix. Maintenant, on la mesure à son empreinte carbone.

Assisterons-nous un jour à des génocides au nom de l'environnement ? Qui sait ! L'Histoire nous a montré que l'homme est capable du meilleur comme du pire. Voici néanmoins ce qu'on peut lire dans un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) : « L'effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l'atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable ». Plutôt inquiétant, non ?
» 

Voir aussi


Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne








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Malgré la récession, l'immigration à son plus haut au Québec depuis 1957

Le gouvernement du Québec prévoit que le nombre total des admissions d'immigrants variera entre 52 000 et 53 800 cette année. L'impact de ces nouveaux venus se fera sentir dès l'an prochain sur le marché du logement et dans les écoles.

« C'est le plus haut niveau depuis 1957 où on avait accueilli 55 000 immigrants » a déclaré Claude Fradette, porte-parole du ministère de l'Immigration.

En 2007, la province a fait le choix de hausser les niveaux d'immigration avec l'objectif officiel de compenser partiellement et temporairement le vieillissement de la population active.

L'afflux d'immigrants aura un coût sur la demande pour des services publics comme les services de garde et les écoles a fait remarquer Robert Fradette.

Si le chômage moyen au Québec se situe autour de 8,5 %, la situation est toute autre pour les Maghrébins où le chômage frôle les 28 % — pour les immigrants qui sont ici depuis moins de cinq ans. Seuls les immigrants provenant de l'Afrique noire — taux de chômage de 20 % — et les Haïtiens — à 17,8 % — s'approchent de ce triste score. Toutes des catégories francophones que le Québec privilégie.

L'incertitude économique et le très haut chômage parmi les immigrants au Québec n'a pas modéré la politique d'immigration du gouvernement. Québec devait fixer de nouveaux objectifs en 2011. Il préfère conserver les objectifs de 2010 et reporte le travail de consultation servant à fixer des cibles au printemps prochain.

Au sein des catégories relevant des pouvoirs de sélection du Québec, entre 58 800 et 62 900 certificats de sélection devraient être délivrés en 2011, selon le Plan d'immigration du Québec pour l'année 2011, déposée jeudi dernier par la ministre Kathleen Weil.

Il faut qu'un certificat de sélection soit délivré pour que l'immigrant soit admis. Un immigrant n'entre pas nécessairement au pays l'année où son certificat lui a été délivré.

Voir aussi :
  1. L'immigration paiera-t-elle les retraites, enrichit-elle les pays d'accueil ?
     
  2. Tant les politiques d'assimilation « républicaines» que celles multiculturelles ont échoué
     
  3. Un Québec de plus en plus divers, est-ce vraiment une bonne chose ?
     
  4. Québec ne connaît pas sa capacité d'accueil d'immigrants et évalue mal le dossier d'un immigrant sur deux




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