mardi 2 février 2021

Les grandes orientations d'Éric Duhaime en matière d’éducation

Éric Duhaime se présente à la présidence du Parti conservateur du Québec, voici ses grandes orientations en matière d’éducation :

  • Implanter un système de bon d’études au primaire et au secondaire au Québec (Conforme à la résolution 42 du programme du PCQ)
  • Exiger que les cégeps et universités aient un respect scrupuleux de la liberté d’expression sur leurs campus.
  • Exiger que les écoles primaires et secondaires mettent résolument l’accent sur les apprentissages de base et que les élèves ne soient pas soumis dans les classes à de la propagande idéologique.
  • Pour l’abolition du cours éthique et culture religieuse.
  • Pour des écoles primaires et secondaires publiques autonomes.
  • Pour contrer le décrochage scolaire, favoriser au maximum les écoles à vocation particulière (ce qui sera d’autant plus facile que ces écoles seront autonomes) ainsi que les programmes de sport-étude, art-étude, codage-étude, etc.
  • Je chargerai mon comité de réévaluer notre politique prônant l’abolition de la formation préuniversitaire dans les cégeps (contraire à la Résolution 44 du programme du PCQ)
  • Contre le projet d’agrandissement du Cégep Dawson.
  • Pour la liberté des étudiants de l’enseignement supérieur d’adhérer ou non à une association étudiante. (conforme à la Résolution 46 du programme du PCQ).
  • Le droit de grève des étudiants n’existe pas : un étudiant n’a aucunement le droit d’empêcher un autre étudiant d’assister à ses cours.
  • Pour l’augmentation de la qualité de l’enseignement des langues, maternelles et secondes, à tous les niveaux d’apprentissage. Un élève diplômé d’une école secondaire québécoise devrait avoir une excellente maîtrise du français (même s’il a étudié dans une école anglophone), être bilingue français-anglais et être en processus d’apprentissage d’une troisième langue. ​

Ce carnet approuve plusieurs de ces propositions comme le système de chèque scolaire ou l’insistance sur les matières de base et non la propagande idéologique, la bonne connaissance du français, certaines mesures perdront assez vite de leur pertinence (c’est ainsi qu’appeler à l’abolition ECR est de peu de conséquences alors que le Monopole de l’Éducation du Québec a indiqué que ce programme devrait prochainement être remplacé par un autre cours dont on peut craindre qu’il reste idéologique), nous ne sommes pas non plus d’accord que tous les jeunes francophones doivent devenir bilingues (enfin, cela dépend du niveau de compétence demandé) et nous ne voyons rien pour libérer les programmes scolaires et laisser plus de choix pédagogique aux écoles et aux parents, libérer le recrutement des enseignants ou l’instruction à la maison (la DPJ s’implique de plus en plus dans ce dossier, il s’agit souvent d’une arme de pression de la part du ministère de l’Éducation). 

La fin du monopole scolaire n’est pas proche (les écoles privées ne peuvent choisir leur programme par exemple, voir la saga Loyola et le cours ECR), même avec Éric Duhaime, bien que ses propositions doivent globalement être saluées.