vendredi 7 mai 2010

Conférence pour la Journée internationale de la famille : deux visions de la famille

Dans le cadre de la « Journée internationale de la famille » qui aura lieu samedi le 15 mai 2010, Campagne Québec-Vie organise une conférence à Québec ayant pour thème « Deux visions du mariage et de la famille. ». L’événement sera divisé en trois parties :

  1. Le matin : un exposé et une discussion portant sur les activités de Campagne Québec-Vie suivi d’un dîner-causerie

  2. conférences en après-midi avec de prestigieux conférenciers et un invité d'honneur.

  3. souper.


L'entrée est gratuite, les dons sont à la discrétion des participants.

Lieu

Salle des Plaines de l'hôtel Château Laurier
à Québec
1220, place George-V Ouest,
Québec, QC
G1R 5B8
Tél : (418) 522-8108


Nous nous proposons par l’entremise des invités à la conférence, de bien définir les deux grandes visions divergentes du mariage et de la famille, pour ensuite tracer des pistes de solution.

Enfin, nous espérons que cette conférence puisse être l’embryon d’un événement annuel de plus grande envergure.

Invité d’honneur : M. le Cardinal Marc Ouellet

M. le Cardinal Ouellet, archevêque métropolitain de Québec et primat du Canada. De 1996 à 2002, il fut titulaire de la Chaire de théologie dogmatique de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille à l’Université Pontificale du Latran à Rome. Fort de cette expérience, il fait la promotion constante des droits naturels des parents en matière d’éducation de leurs enfants et travaille sans relâche pour le respect de la vie humaine dès la conception.

Conférenciers

Brigitte Bédard

Brigitte Bédard est née à Montréal en 1968. À 19 ans elle s’installe à Montréal pour commencer des études littéraires à l’UQAM, remettant, en 1996, son mémoire de maîtrise « La place de Dieu dans l’Heptaméron de Marguerite de Navarre », lequel révèlera la « théologie féministe » de la sœur de François Ier. Athée et féministe convaincue depuis toujours, homosexuelle depuis plusieurs années, en 2000 elle vit une conversion fulgurante et radicale au catholicisme. Aujourd’hui mariée et mère de six enfants, elle est journaliste indépendante et tient une chronique régulière dans le Nouvel informateur catholique.

Isabelle Bégin-O’Connor

Riche de son expérience comme secrétaire générale de l’organisme Respect de la vie – Mouvement d’éducation, Mme Bégin-O’Connor comprend le système de santé ainsi que celui de l'éducation. Couramment bilingue, elle lance un service d’accompagnement à l’adoption à la grandeur du Canada, et s'entoure sans relâche de nouveaux bénévoles dans les diverses localités du pays de sorte à constituer les réseaux de soutien indispensables à la bonne réussite des démarches d'adoption de nouveau-nés canadiens.

Raymond De Souza
Orateur quadrilingue de renommée internationale et associé de l’organisme pour la protection des enfants à naître Human Life International, Raymond De Souza a livré au delà de 2000 allocutions sur la défense des valeurs chrétiennes et sur le combat pour le respect de la vie humaine. Grâce à son expertise, il a aussi contribué à perfectionner des programmes catéchétiques dans des paroisses, des écoles et d’autres organismes au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Australie, etc. Vivant présentement aux États-Unis, il a vécu plusieurs années à Montréal.

Michel Lizotte

Journaliste, vulgarisateur et commentateur indépendant, Michel Lizotte s’intéresse principalement aux questions éthiques et morales qui touchent l’enfant, la famille et la société canadienne. Citoyen montréalais, il participe aux débats sur les grandes tribunes médiatiques en plus de militer pour la protection des droits de l’enfant. Il est l’auteur du livre L’homosexualité : les mythes et les faits.

Luc Phaneuf

Communicateur professionnel diplômé, Luc Phaneuf a animé et réalisé à Radio Ville-Marie l’émission Témoins de notre temps, où il a fait de grandes entrevues. Ces dernières années, il intervient sur une base régulière à titre de théologien et de vulgarisateur des questions religieuses dans plusieurs stations de radio (anciennement CKAC, 98,5) ainsi que dans plusieurs postes de télé généraliste (V  Télé, Télé Québec et la SRC). Ses principaux centres d’intérêt sont l’évolution religieuse du Québec depuis la Révolution tranquille, les saints, ainsi que les rapports complexes entre foi et culture. Il est père de 5 enfants, dont un doit naître en juillet 2010.

Le tout aura lieu dans la salle « Des plaines » de l’hôtel Château Laurier à Québec, le samedi, 15 mai 2010. Le coût de la conférence est de 85 $ le billet, pour toute la journée, incluant le dîner et le souper.

Horaire de la conférence (sujet à changer sans préavis)

9 h 00 : Inscription.

9 h 45 : Moment de prière.

10 h 00 : Georges Buscemi, Assemblée générale Campagne Québec-Vie : ce que nous avons fait en 2009-2010 et ce que nous voulons faire en 2010-2011.

10 h 45 : Pause.

11 h 00 : Georges Buscemi : Préparation des mémoires et des témoignages pour la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (CSQMD).

12 h 00 : Dîner (sandwichs et crudités offerts).

12 h 15 : Conférence dîner-causerie de Raymond De Souza : L’activisme pro-vie au service de l’Église et du bien commun.

13 h 15 : Pause.

13 h 30 : Luc Phaneuf : Les adolescents et la question de l'avortement : points de vue et défis de l'éducateur chrétien.

14 h 15 : Pause.


14 h 30 : Isabelle Bégin : Redresser la natalité au Québec comme solution aux crises économique et sanitaire qui ont amené l’euthanasie à notre porte.

15 h 15 : Pause.

15 h 30 : Brigitte Bédard : Un bref historique de l’idéologie du féminisme radical et des pistes de solutions très précises que nous pouvons dès aujourd’hui mettre en œuvre.

16 h 15 : Pause.


16 h 30 : Michel Lizotte : L’homosexualisme au Québec.

17 h 15 : Pause « cocktail »

18 h : Souper.


19 h 00 : Allocution du Cardinal Ouellet.

19 h 30 : Georges Buscemi : Mot de conclusion. Dessert et bar payant.

21 h 30 : Fin.

La loi sur le 1 % et les formations loufouques au Monopole de l'Éducation



Dans un récent congrès de directeurs d'école, le programme tournait autour « des modifications engendrées par le projet de loi 88 et sur la place des directions d'école dans ce contexte de nouvelle gouvernance », dit Gaétan Nault.

Mais un des ateliers est pour le moins surprenant. Après les cours de yoga et les thérapies de silence, les directeurs d'école assisteront ce matin à la « conférence humoristique » de Carole Miville, « Rire et grandir. » Dans une vidéo mise en ligne sur Youtube, la conférencière explique que sa formation vise notamment à « avoir plus de plaisir au quotidien » et à « adopter une véritable politique d'humour au travail. »

Ces formations étranges ne sont pas neuves. Déjà en 2007, on apprenait que les formations données au personnel de certaines agences de santé du Québec avait de quoi faire sourire. En Outaouais, les contribuables avaient payé 625 $ pour permettre aux fonctionnaires de l'agence d'apprendre à « rire sans raison ».

La formation était donnée par une spécialiste du yoga du rire.

On ne peut s'empêcher de penser à Denys Arcand et la formation des fonctionnaires au rire : « Chez nous à Humour Québec, le rire c'est presque une religion... » (à 2 minutes 35)








Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Corruption au ministère de la Famille, le ministre démissionne

Les dernières révélations à propos de Tony Tomassi ont conduit le parti québécois à intensifier ses attaques en chambre. Ils accusent maintenant Jean Charest d'être l'architecte d'un système qui lie l'attribution de fonds publics et le financement du parti libéral.





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Polémique autour d'un examen de français au rabais

Nous reproduisons ci-dessous quelques pointeurs autour du dernier examen de français en secondaire V qui, selon plusieurs, serait plus facile cette année.

Nous n'avons pas d'opinion sur le sujet, mais nous sommes étonnés qu'il soit possible d'encore faciliter les examens du Monopole de l'éducation quand on voit la connaissance largement lacunaire du français du diplômé du système scolaire québécois (et même de certains enseignants).

La polémique semble être partie d'un article d'Arianne Lacoursière :
Tous les élèves de cinquième secondaire subiront simultanément l'épreuve uniforme de français jeudi. Mais, selon différents professeurs, les exigences de cet examen ministériel ont été réduites. Alors que les élèves devaient auparavant rédiger un texte argumentatif étoffé, les jeunes de cette année - les premiers issus de la réforme scolaire - devront écrire une lettre ouverte sans véritable argumentation. Dans l'ancienne épreuve de français de la fin du secondaire, implantée en 1987, les élèves devaient donner leur opinion sur un sujet donné et l'appuyer d'au moins deux preuves. « Il y avait un fondement argumentaire. Les élèves devaient étayer leurs preuves », explique Benoît Paquin, qui enseigne le français en quatrième et cinquième année à l'école secondaire Jacques-Rousseau.

L'« organisation stratégique » du texte comptait pour 20 % de la note finale. Pour obtenir un maximum de points, les élèves devaient « construire une argumentation selon une stratégie particulièrement efficace ». « Par exemple, les élèves pouvaient présenter leurs preuves de la moins forte à la plus forte, utiliser la réfutation... » illustre M. Paquin.

Jeudi, les élèves devront plutôt rédiger une lettre ouverte. L'organisation stratégique ne figure plus dans la grille d'évaluation. La « cohérence du texte » compte pour 25 % de la note finale. Pour obtenir le maximum de points, les élèves doivent « organiser leur texte de façon cohérente ».

Selon Mme Chartrand [professeure de didactique du français à l'Université Laval], ce changement dans l'examen ministériel de français est «une stratégie politique pour nous empêcher de faire une véritable évaluation de la réforme». Puisque les exigences du nouvel examen sont plus faibles, plusieurs élèves le réussiront facilement. « Si on avait vraiment voulu savoir si ces élèves, qui sont les premiers issus de la réforme, sont meilleurs, on aurait gardé les anciennes exigences », dit Mme Chartrand.

M. Paquin est du même avis. « Les élèves pourront maintenant écrire n'importe quoi, pourvu qu'ils aient un beau style. Des élèves de troisième secondaire seraient capables de passer ce test. L'objectif semble être de faire passer les enfants de la réforme», croit-il.
Michel Désautels a longuement (7 minutes 17 secondes) discuté du sujet (le 5 mai à 16 h 15), mais semble-t-il uniquement avec une personne qui pense que l'examen n'est pas plus mauvais que les précédents : Mme Suzanne Richard, présidente de l'Association québécoise des professeurs de français.

Le professeur masqué, un professeur de français, déclare que « jamais je n'aurais cru que le MELS pouvait descendre si bas. Ceux qui estiment que l'examen d'écriture d'aujourd'hui est semblable à ceux des années antérieur[e]s ont carrément tout faux ! »

Rima Elkouri dans la Presse ajoutait hier :
« Quelle mouche a donc piqué le Ministère pour qu'il change la formule de l'examen au moment même où les premiers enfants de la réforme doivent le subir? Avait-on à ce point peur des résultats que l'on a voulu éliminer toute possibilité de comparaison ?

La ministre Michelle Courchesne soutient sans nous convaincre que les nouvelles exigences sont comparables aux anciennes. L'examen réformé viserait tout simplement à mieux s'inscrire dans le cadre du « renouveau pédagogique » - la ministre ne prononce jamais le mot « réforme ». Il s'agit de rendre l'épreuve plus attrayante pour les jeunes. Mais depuis quand un examen doit-il être attrayant ?

« La seule chose qu'on change, c'est qu'au lieu d'écrire une lettre à la ministre, on écrit une lettre ouverte », me dit la ministre. Dans les faits, selon les documents du Ministère, il y a pourtant une différence fondamentale. Avant, les élèves devaient « construire une argumentation selon une stratégie particulièrement efficace ».

Même si Mme Courchesne prétend que l'aspect argumentatif reste primordial dans le nouvel examen, le mot « argumentation » n'est plus qu'une note de bas de page dans la grille d'évaluation. On demande simplement aux élèves de « faire valoir une position (thèse) avec cohérence ». Or, comme l'a justement observé Suzanne-G. Chartrand, argumenter est beaucoup plus complexe que de donner son opinion.

[...]

Réponse de Suzanne-G. Chartrand : « Si la ministre ne fait pas de différence, 2500 ans d'histoire de la rhétorique et de l'argumentation en font. Qu'elle lise ou consulte ses collègues; il y a des limites à dire n'importe quoi. »
Le blogue de l'édito de la Presse permet les commentaires sur ce sujet (apparemment ce n'est donc pas toujours le cas...), voir les commentaires.

Le Devoir essaie de faire dans la nuance (les commentaires sont également intéressants).

Le professeur masqué, toujours professeur de français, n'est pas tendre avec l'article du Devoir :
le texte du Devoir est totalement dans le champ sur deux aspects précis.

Le premier, lorsqu'il affirme que « l'épreuve unique du ministère de l'Éducation, qui existe depuis la fin des années 1980, n'a guère changé au fil du temps. » C'est tout à fait faux comme on peut le lire dans les commentaires à la suite de ce texte. Cet examen a connu de[s] nombreuses formules différent[e]s au cours des années et il faut être vraiment mal informé pour affirmer une telle idée.

Le second, lors qu'il reprend les propos de Nathalie Lacelle, qui a œuvré pendant 15 ans au secondaire avant de devenir chercheuse à l'Université du Québec à Montréal :
« Avant, quand on préparait les élèves à l'examen, il fallait varier les formules, car c'était un texte plus argumentatif classique. Mais cette fois, le destinataire est fourni. Ce seront les lecteurs du site Web hébergé par le ministère. Le lieu de publication formalise le procédé et encadre la forme du texte. »
Or, je ne sais pas sur quelle baloune vit Mme Nacelle, mais la notion de destinataire existe depuis plusieurs années dans cet examen et était bien plus exigeante par le passé que maintenant. On fournissait aux élèves un destinataire précis avec des caractéristiques clairement identifiées dont ils devaient tenir compte. »
Un groupe Facebook comprenant plus de 9 000 membres a été créé pour dialoguer sur le sujet de l'examen : « L'engagement thème de l'examen d'écriture, parlons-en ! Plusieurs sujets bien plus intéressants existent,mais voilà le ministère veut nous sensibiliser... Vous en pensez quoi ? »




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Étude internationale sur les bons scolaires

Ils ont osé franchir le pas. Ils ont osé, pour leur système éducatif, renoncer au tout État. Ils ont osé remettre en question le monopole de l’éducation et dire : « Non, l’avenir de nos élèves, la carrière de nos professeurs ne seront pas systématiquement gérés et programmés d’en haut, par un ministère ».

Les Hollandais, les Danois, les Suédois, les Néo-zélandais, les Irlandais, les Tchèques, les Chiliens et les Américains sont-ils devenus fous ?

Fous d’introduire dans leurs systèmes éducatifs une dose d’autonomie et de responsabilité à l’échelon le plus « bas », celui de l’établissement ?

Ce premier cahier concernant le chèque-éducation propose une revue internationale rapide. Elle interpelle. Alors qu’au Québec, le chèque éducation est tabou — si on excepte une brève tentation de l'ADQ — depuis 30 ans, jugé mercantile voire dangereux, pourquoi de plus en plus de pays n’hésitent-ils ni à en parler, ni à l’essayer ?

Jacques Bichot, économiste, professeur des Universités, membre honoraire du Conseil économique et social français publie une étude sur le sujet des bons scolaires.

Lire l'étude (PDF, 30 pages)

Quelques extraits :
« La République tchèque n’avait aucune école privée avant la chute du communisme. Après le changement de régime, elle facilita la création de telles écoles en accordant automatiquement un chèque-éducation aux familles qui y avaient recours, représentant 50 % du coût unitaire des écoles publiques de même niveau, avec la possibilité d’aller au delà en fonction de certains critères, sans dépasser 90 %. 440 écoles privées ont été créées en une dizaine d’années. Les écoles implantées dans des zones à bas revenus semblent avoir été privilégiées pour le taux de prise en charge ; elles se sont davantage développées dans ces aires géographiques, où la qualité des écoles publiques laissait plus qu’ailleurs à désirer. »
« L’obligation pour l'État de financer tout établissement sérieux au prorata du nombre des élèves ou étudiants qu’il accueille concilie les objectifs de liberté scolaire et d’égalité des chances pour les enfants. »
Ceci résonnera au cœur des Québécois qui pensent à la réforme scolaire, le renouveau pédagogique imposée depuis dix ans à toutes les écoles :
« Les mastodontes du genre Éducation nationale française , comme les pétroliers géants, ont besoin de beaucoup de temps pour changer de cap lorsqu’il apparaît qu’ils ne suivent pas la bonne direction. »
« Le cas chilien montre donc ce qu’il ne faut pas faire : utiliser le passage au chèque-éducation pour imposer des réductions drastiques du budget de l'enseignement sans souci des conséquences. »
« L’Irlande dispose d’un enseignement principalement privé : ainsi, dans le second degré, 57 % des élèves vont-ils dans les « voluntary secondary schools », le plus souvent confessionnelles. L'État y prend en charge 90 % des salaires des enseignants, et 95 % des autres dépenses. Pour les écoles professionnelles (28 % des élèves du second degré) l'État assume 93 % de la dépense. Les « comprehensive schools », écoles publiques totalement financées par le contribuable, ne scolarisent que 15 % des élèves. Dans le primaire, la plupart des écoles sont diocésaines ; l'État paye les salaires des enseignants et une somme par élève qui s’apparente au chèque-éducation.

Une telle formule est stimulante, [...] : « Les familles ont le libre choix de l’école. Lorsqu’une école cesse d’attirer les élèves, elle perd immédiatement une partie de sa dotation per capita, et ensuite des postes d’enseignants, les professeurs étant envoyés à des écoles dont la fréquentation augmente. »
« Il a été décidé que les fonds alloués aux écoles par l'État [néo-zélandais] seraient uniquement fonction du nombre d'élèves de l'établissement. En même temps, nous avons informé les parents qu'ils avaient le droit le plus absolu au choix de l'école de leurs enfants. Il me paraît en effet inadmissible qu'une autorité quelle qu'elle soit puisse obliger les parents à envoyer leurs enfants dans une école qu'ils jugent mauvaise. Ce nouveau système a été appliqué le même jour à 4 500 établissements d'enseignement.

Mais nous avons fait plus : nous avons donné aux écoles privées la possibilité de bénéficier des mêmes avantages financiers que les écoles publiques. Les parents bénéficient ainsi d'un « chèque-éducation » qui leur permet d'avoir un plus grand choix en matière d'écoles pour leurs enfants. Là encore, tout le monde prévoyait qu'il y aurait un véritable exode des écoles publiques vers les écoles privées, l'écart de niveau entre celles-ci et celles-là étant estimé entre 14 et 15 %.

Cette crainte ne s'est pas concrétisée et, qui plus est, la différence de niveau a disparu rapidement. Cela a pris environ 18 à 24 mois. Pourquoi cela ? Parce que, tout simplement, les enseignants des écoles publiques ont réalisé tout d'un coup que, si leurs élèves partaient ailleurs, les financements qu'ils recevraient seraient réduits d'autant, les fonds alloués, et destinés entre autres à rémunérer les enseignants, dépendant du nombre d'élèves de l'établissement. C'était donc leur emploi qui risquait d'être remis en question. Avant que nous ne lancions cette réforme, 85 % des élèves fréquentaient l'école publique. Un an après, à la suite de ces réformes, ce pourcentage ne s'était que peu réduit puisqu'il était passé à 84 %. Mais, trois ans plus tard, il était remonté à 87 % ! Pour autant, ce n'est pas le plus important : avant ces réformes, le niveau scolaire de notre pays était considéré comme inférieur à celui des pays comparables au nôtre d'un pourcentage estimé à 14 ou 15 % ; à la fin du processus, le niveau scolaire était estimé supérieur à ces autres pays d'un pourcentage de l'ordre de 14 à 15 %. »



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