mercredi 14 septembre 2011

Bon, au moins on parle d'évaluations des enseignants

M. Jean-Pierre Proulx ancien journaliste au Devoir, professeur retraité, et auteur du tristement célèbre rapport Proulx qui servira de caution pour priver les parents de choix en éducation morale et religieuse dans toutes les écoles du Québec a commis un long papier dans le Devoir où il a ses entrées.

Une des vertus de la mention par François Legault qu'il faudrait évaluer les enseignants du Monopole de l'Éducation du Québec (secteur public) est de réveiller un peu les pédagogues professionnels et de les forcer à parler du sujet. C'est le cas avec M. Proulx (voir son article).

M. Proulx gagne des points rhétoriques faciles en soulignant que les résultats des élèves « dépendent en partie des enseignants, mais surtout d'un ensemble de facteurs parmi lesquels la condition socio-économique des parents est souvent déterminante ».

On reste toutefois sur sa faim quand il propose dans les faits une énième commission pour se pencher sur le problème et une autoévaluation du système éducatif public par lui-même  : « l'évaluation est une question professionnelle qui doit être et peut être résolue par et pour les professionnels » et « chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier de lui assurer une rétroaction tout aussi honnête ».

Que les écoles s'évaluent à l'interne est une bonne chose, bien sûr.

Mais qui évaluera les écoles dans leur ensemble ? D'autres fonctionnaires encore ? Selon quels critères ? Des critères qui reflètent quelle philosophie, quelles priorités ? Pourquoi ces critères seraient-ils bons pour toutes les écoles, tous les milieux, tous les parents ? Qui évaluera le système public dans son ensemble et qu'est-ce qui le forcera à bouger ? Des fonctionnaires « professionnels », comme par le passé ? Qui évaluera les différentes pédagogies, les différentes philosophies d'enseignement, les programmes ?

Il nous semble plus efficace d'augmenter fortement la concurrence des écoles, des pédagogies des programmes, et de laisser les parents choisir exactement comme ils choisissent leur maison, leur voiture, leur alimentation ou même leur université !











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Répit d'un an pour des parents éducateurs québécois

Une juge québécoise avait décidé le 24 mars 2011 que les enfants d'une famille du sud-est du Québec, instruits à la maison, devaient fréquenter l'école publique ou la garderie. Leurs parents refusaient d'envoyer ceux-ci à l'école publique locale, car ils en désapprouvaient l'environnement social.

Toutefois, les parents avaient encore la possibilité de soumettre à la Direction de la « protection » de la jeunesse (DPJ) un plan de « socialisation » et un plan de scolarisation qui accompagneraient leur demande de faire l'école à la maison cette année. (Car, même si l'instruction à la maison serait apparemment un droit parental au Québec, il faut dans la pratique satisfaire des fonctionnaires anonymes de la commission scolaire locale pour l'exercer.)

Bien que la HSLDA considère que la DPJ n'a pas à statuer dans des litiges concernant l'éducation à domicile, celle-ci a travaillé avec la famille pour établir un projet de socialisation et de scolarisation pour cette année scolaire. À la suite de menaces de la HSLDA de déposer une plainte pour outrage au tribunal, la HSLDA vient de recevoir la confirmation que cette famille québécoise pourra instruire ses enfants à la maison cette année.



« À la maison, je m'ennuie ! À la garderie, je m'amuse ! »
Affiche soviétique des années 30


Il s'agit d'un répit temporaire pour la famille. La HSLDA se prépare maintenant pour porter en appel la décision d'origine. L'association de défense des parents éducateurs à la maison croit que la DPJ n'avait pas à s'impliquer dans cette cause et qu'elle a donc outrepassé son mandat en cherchant et en obtenant une ordonnance de fréquentation scolaire pour ces enfants.

Le 12 septembre, l'avocat de la HSDLA doit se présenter à la cour pour fixer une date de procès pour en appeler de cette décision. Nous espérons avoir gain de cause à la Cour supérieure du Québec qui mettra fin à l'intervention déraisonnable de l'État dans la vie de cette famille, tout en établissant le précédent que la DPJ n'a pas à interférer dans les enjeux concernant les choix des parents en matière d'éducation lorsqu'il n'y a aucune évidence d'abus ou de négligence.


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