dimanche 28 décembre 2014

France — les universités préoccupées par l'orthographe

Plusieurs universités françaises se mobilisent pour améliorer le mauvais niveau de français de leurs étudiants. Dossier.

7 000 étudiants en première année de licence à l’université de Nanterre ont été, dès le début de leur cursus, obligés de suivre des cours en ligne pendant les douze semaines du premier semestre.

C’est le nouveau cheval de bataille des universités françaises. Depuis plusieurs années déjà, le constat s’impose : le niveau de langue des étudiants se dégrade. Le baccalauréat, obtenu par plus de 80 % d’une génération, n’est plus le garant d’un bon niveau de français, écrit comme oral, et les bacheliers accèdent aujourd’hui massivement à l’université malgré leurs lacunes. Des difficultés d’expression que les chargés de TD et maîtres de conférences observent maintenant à tous les niveaux et dans toutes les filières. Si les établissements d’enseignement supérieur — tous confondus — se sont longtemps reposés sur des organismes privés pour faire face à ce problème grandissant, plusieurs universités s’organisent aujourd’hui pour reprendre la main sur la plume de leurs étudiants.