samedi 11 juin 2011

Garderies discriminatoires : elles privilégient les athées et agnostiques

Nathalie Elgrably-Lévy, économiste principale à l'Institut économique de Montréal, revient sur la discrimination faite aux parents croyants dans les garderies communautaires subventionnées du Québec.

Depuis le 1er juin, les garderies sont soumises à la nouvelle directive du gouvernement du Québec sur la prohibition de l'enseignement de la religion. Nombreux sont ceux qui ont applaudi cette initiative sous prétexte que la foi en Dieu est une aberration, que les religions nuisent au développement de l'esprit, etc.

On peut être athée. On peut même éprouver un profond dégoût pour la religion. Toutefois, prendre position dans ce débat en fonction de notre appréciation des religions est une erreur. Ce n'est pas de l'existence de Dieu dont il est ici question, mais de la légitimité de l'État d'intervenir en matière religieuse.

Comme chaque fois que l'État rend obligatoire un modèle unique et universel, il crée deux catégories de citoyens jouissant de droits et de libertés inégaux : ceux qui sont avantagés par le modèle, et ceux qui en subissent les préjudices. C'est le cas avec la laïcisation forcée des garderies. D'un côté, l'État privilégie les athées et les ennemis des religions qui ont maintenant droit à des services qui répondent parfaitement à leurs valeurs. De l'autre, il méprise les croyants qui voient leurs préférences ignorées et leurs libertés bafouées. Ainsi, au Québec, en 2011, les croyants sont carrément devenus des citoyens de second rang!

Discrimination

Pourtant, la Charte des droits et libertés, dont la classe politique se gargarise allègrement, contient un article stipulant que « Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur (...) la religion (...) ? » Où est donc la «  pleine égalité » quand elle accorde aux athées des droits qu'elle refuse aux croyants ?

Plusieurs affirment que la religion doit rester à la maison, et que les contribuables n'ont pas à payer pour les croyances de certains. Argument indéfendable! D'abord, parce que les croyants paient leurs impôts comme tout le monde. D'ailleurs, l'État n'éprouve aucun scrupule à prendre leur argent, alors pourquoi leur refuser les services qu'ils souhaitent? Ensuite, parce que le principe même de l'impôt, un principe collectiviste, signifie qu'il est impossible de payer uniquement pour ce qui nous convient. On trouve normal que les végétariens subventionnent l'industrie porcine, que les pacifistes paient pour l'armée, et que les militants pro-vie financent les avortements. C'est une question de solidarité, paraît-il. Alors pourquoi tant d'émois lorsqu'il est question de financer des garderies religieuses ? Assisterions-nous à l'étatisation de la discrimination ?

Conclusion

Jusqu'à récemment, le Québec offrait des services de garde pour satisfaire les croyances et les valeurs de tous les parents. Cette époque est maintenant révolue. Il y a là une conclusion importante à tirer : accepter l'argent de l'État, c'est comme signer un pacte avec le diable. En échange de quelques dollars, il faut accepter de lui donner le plein contrôle, et de renoncer à nos libertés, à nos valeurs, voire à nos plus profondes convictions. Ne l'oublions jamais!


Source : IEDM



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Changer la famille par la loi et la fiscalité : pères et mères pareils ou égaux ?

Éric Zemmour et Nicolas Domenach discutent du bien fondé (ou non) d'un congé de paternité allongé par le passage d'une nouvelle loi.


Bonus de Ça se dispute sur iTélé (France) du 11/VI/2011

Éric Zemmour fait brièvement mention au pédiatre et spécialiste des relations intrafamiliales Aldo Naouri. Pour celui-ci la réintroduction et le soutien de l'instance paternelle dans la cellule familiale n'assure pas seulement à l'enfant un bon équilibre affectif mais parvenait à le doter d'une santé physique à toute épreuve.

Or, selon le pédaitre, du père et de tout ce qui pouvait y avoir trait, plus personne ne voulait entendre parler après mai 1968. Les slogans tels que « il est interdit d'interdire » ou « sous les pavés, la plage  » attestaient de l'investissement du plaisir sans borne et du refus de la censure et de l'autorité associé à la fonction paternelle.

Avec de très nombreux cas cliniques, exposés jusque dans d'infimes détails et analysés méticuleusement, Aldo Naouri a publié son constat dans plusieurs ouvrages. Pour une partie du public, il est devenu un « »défenseur des pères » - contre les mères faut-il entendre ! - alors qu'il dit n'avoir jamais eu d'autre préoccupation que le sort de l'enfant.

48% des mères d'enfants mineurs voudraient rester à la maison,
seules 16 % voudraient travailler à plein temps en dehors du foyer
(Pew Research 2007)


Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de l'hebdomadaire de gauche Marianne, parle d'offrir plus de choix. L'ennui c'est que toutes ces politiques égalitaristes punissent fiscalement et pécuniairement les familles qui font les « mauvais » choix, les choix traditionnels qualifiés de « rétrogrades » par ceux qui veulent changer les autres. Plusieurs études et sondages indiquent que les mères préféreraient passer plus de temps à la maison avec leurs enfants et moins travailler. Pas de loi à proposer dans ce sens-là, M. Domenach ?








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Ministre des Finances de l'Alberta : importance de la présence d'un parent à la maison

Étude « Les Canadiens font des choix en ce qui concerne la garde d’enfants » par l'Institut du mariage et de la famille Canada.





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Pétition pour des options en garderies subventionnées par 8 700 parents

Une pétition de 8 700 parents pétitionnaires a été déposée à l'Assemblée nationale le 25 mai 2011. Cette pétition demande de réviser la directive émise par la ministre de la Famille, Mme Yolande James, exigeant la coupure de subventions aux garderies et CPE qui offrent des activités ayant pour objectif l'enseignement et la pratique d'une religion spécifique.

Les parents demandent que la ministre offre plutôt des options aux CPE et aux garderies subventionnées qui respectent l'éducation familiale et morale, selon la volonté des parents. C'est le Regroupement pour le choix en garderie subventionnée qui a fait circuler cette pétition, appuyé par l'Association des parents catholiques du Québec. Mme Diane Joyal, présidente de l'Association des parents catholiques du Québec, région de Montréal et secrétaire provincial de l'APCQ, présente lors du dépôt, affirme : « Cette directive fait fi du droit des parents quant à la liberté d'éducation religieuse, incluant la dimension spirituelle et morale de leurs enfants. Elle cause une perte grave des droits parentaux. Les enfants ne sont pas les enfants de l'État mais ceux des parents. »





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